Sujet: ELIJAH ☼ in the shadow of your heart Lun 17 Sep - 9:23
Julius se trouvait ridicule. Ridicule, fatigué, apeuré, perdu, seul et d’autres joyeusetés de ce genre. Ca faisait tellement longtemps qu’il ne s’était pas senti aussi incertain. A une époque, il ne voyait jamais loin dans l’avenir. Il ne voyait que le lendemain. Il n’avait pas le choix. Il se demandait où retrouverait-il son père quand il rentrerait de Poudlard, combien de factures devrait-il payer et d’autres choses prosaïques qui ne rentraient pas dans la définition de « futur ». Quand il s’était marié à Laureen et que très vite elle était tombée enceinte de leur fille, il s’était d’un coup projeté dix ans en avant, imaginant leur princesse, la vie qu’ils auraient. Puis après dix ans, il avait imaginé vingt ans plus tard, trente ans plus tard puis la fin de sa vie toujours avec Laureen et des petits-enfants. Mais depuis hier, il était incapable de voir de quoi serait fait le lendemain. Il se demandait si demain il n’aurait pas une demande de divorce sur le bureau, une beuglante sur sa fille, un mot enflammé d’Elijah, il ne savait pas, il ne savait plus. Il ferma les yeux et écouta. Il ne l’entendait pas. Il se demandait ce qu’il pouvait faire à cet instant. Fumait-il ? Lisait-il ? Pensait-il à lui ? Ce matin il s’était réveillé avec une gueule de bois affreuse, une potion pour l’en débarrasser de la part d’un elfe bienveillant – qui avait sûrement dû le mettre au lit parce qu’il ne se rappelait pas avoir quitté son bureau – et un mot de sa tendre épouse qui à première vue lui en voulait énormément et de ce fait s’était servie en argent pour compenser leur dispute d’hier soir. Avec Laureen, tout s’achetait et c’en était fatigant. Il regrettait son geste d’hier soir bien sûr. Il ne savait pas ce qui lui avait pris. Ca l’effrayait même d’avoir jeté ce verre. C’était comme s’il avait l’alcool mauvais et qu’il se dirigeait vers le même destin que son père. La dernière chose qu’il voulait c’était devenir ainsi. Et il aurait aimé pouvoir en parler à sa femme, qu’elle le rassure mais elle lui aurait simplement dit de ne pas boire s’il ne voulait pas que ça se produise. Ca plus le baiser d’hier soir qui le hantait lui faisait penser que si son mariage battait légèrement de l’aile avant, là il était en chute libre. D’un côté, il ne pouvait pas blâmer Laureen parce qu’elle ne savait pas ce qui se passait dans sa tête. Le problème venait de lui. Il voulait que sa femme soit là bien qu’elle l’agaçait quand elle était dans les parages.
Il avait retourné le problème pendant toute la matinée et n’avait trouvé aucune solution satisfaisante. Puis pour changer, ses pensées avaient dérivé sur Elijah et il avait réalisé qu’il mourait d’envie de le voir. Parce que jusqu’à présent, un gamin de dix-huit semblait comprendre ce qui se passait dans sa tête mieux que sa famille alors qu’il ne connaissait rien de sa vie. C’était effrayant bien sûr mais étant lui-même effrayé, ça en devenait rassurant. Il n’était pas seul, quelqu’un le comprenait. Quoiqu’il doutait qu’Elijah l’accueille à bras ouverts après la façon dont il l’avait jeté. Il avait donc décidé d’aller s’excuser en tout bien tout honneur. Néanmoins, vers midi alors qu’il avait déjeuné dans son bureau – sa femme et sa fille étaient parties en excursion shopping et il n’était pas encore assez réveillé pour affronter le Serdaigle – il s’était demandé de quoi il devait s’excuser. De l’avoir embrassé ? Ou de l’avoir repoussé ? Sans doute les deux. Il n’aurait pas dû le jeter ainsi. Mais il n’aurait pas dû l’embrasser et honnêtement, il était totalement perdu. Bien sûr il avait admis – comment le nier – qu’il était attiré par Elijah et cette perspective d’avenir. Mais ça l’effrayait et il ne voulait vraiment pas changer de vie. Même si sa famille n’était pas parfaite, il l’aimait. Mais comment gérer son attirance pour Elijah, sa culpabilité, ses doutes et faire, au final, le bon choix ? Il n’en savait rien. Il s’était finalement arrêté sur le fait qu’il devait aller voir le brun et s’excuser. Et peut-être parler. Oui, parler c’était bien. Il devrait mettre les choses à plat. Parce que certes, il n’appréciait pas son attitude mais Elijah avait marqué un point, il ne le connaissait pas. Alors, juste pour cela, il devait le traiter avec respect. Surtout qu’il avait autant à se reprocher dans l’histoire. Finalement, il avait demandé à un elfe de lui indiquer la chambre de son hôte parce qu’il n’avait aucune idée de celle qui l’occupait et depuis dix bonnes minutes, il retournait les phrases qu’il voulait lui dire tout en sentant une certaine anxiété monter en lui. Après encore quelques minutes d’hésitation, il finit par frapper et n’attendit même pas la réponse pour pénétrer dans la pièce, il voulait vraiment, vraiment le voir. Il repéra rapidement sur son lit et il toussa légèrement tout en refermant la porte. « Hum… J’espère que je ne te dérange pas je… je suis venu m’excuser pour… mon attitude d’hier soir et peut-être… discuter ? Si tu veux bien. Il ne s’était jamais senti aussi mal à l’aise de toute sa vie. Il aurait aimé pouvoir en vouloir au Serdaigle pour avoir fait de sa vie un tel bazar mais il était tout autant responsable que lui. Alors peut-être que discuter ne serait pas trop mal.
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ in the shadow of your heart Lun 17 Sep - 15:00
Julius & Elijah
Il était un peu plus de trois heures du matin. Depuis le lit, je regardais tantôt les éclairs qui illuminaient dehors à l’horizon, tantôt le réveil posé sur la table de chevet. Le temps semblait être en accord total avec mes pensées, confus, durs, ravageurs. Un nouveau grognement de tonnerre se fit entendre, me rappelant ceux de Julius. Dormait-il ? A cette heure-ci, il était fort probable. Et pourquoi n’arrivais-je pas à faire pareil ? Malheureusement je n’avais rien d’assez fort sur moi pour m’assommer et faire ainsi passé le temps. Alors je ne pouvais qu’attendre. Attendre soit que mon esprit se perde dans les bras de Morphée, mais ça j’en doutais fortement, où attendre patiemment que les secondes défilent une après l’autre. Alors j’attendais… J’attendais que le jour se lève. J’attendais le moment où mon regard allait croiser celui de Julius. Qu’allais-je y lire ? De la colère ? Du dégout ? De la haine ? Tout à la fois ? Juste un silence… où un sourire. Mais c’était peu probable. Est-ce que Julius avait raison ? A vouloir le pousser dans mes bras avant l’heure, est-ce que je ne faisais que le repousser ? Pourtant ce baiser… je l’avais partagé avec lui, ce n’était pas juste moi où mon imagination. Sa langue qui cherchait la mienne, n’était pas juste un mirage de mes désirs. C’était la réalité.
Quelques heures plus tard, je quittais la douche. Il était tôt, mais ne supportant pas plus longtemps d’être allongé sur le lit sans rien, faire j’avais décidé de me doucher, juste pour m’occuper. Dans mon peignoir, je croisai Snow dans le couloir, qui était tout à fait prête à partir dévaliser les boutiques avec sa mère. Je lui souhaitai un bon amusement, l’esprit distrait par Julius, me demandant ce qu’il pouvait bien être en train de faire. Était-il déjà réveillé ? J’aurais pu aller vérifier, peut être prenait il son petit déjeuner après tout… mais je m’enfermai à nouveau dans la chambre. Une heure plus tard, on frappa a la porte, l’elfe de maison fut si attentionné de m’apporter le repas dans la chambre, voyant que je ne descendais pas. Je l’en remerciais, mais ne prêtai plus aucune attention à ce repas. Je n’avais pas faim. La seule idée d’avaler quelque chose, me donnait la nausée. Je me contentai d’allumer une énième cigarette, dont le mégot alla bientôt rejoindre ses nombreux confrères dans le cendrier, consommés pendant la nuit.
A vrai dire, il faisait si calme dans ce manoir, que je me demandais si Julius n’était pas partie lui aussi. C’était une des nombreuses probabilités… Fatigué, je fermai les yeux, et quand je les rouvris, le même elfe de maison que tout à l’heure ouvrait la fenêtre de ma chambre. Je baissais les yeux sur le mégot que je tenais entre mes doigts puis le déposai dans le cendrier. J’en allumai une nouvelle et après avoir tiré une latte de nicotine, j’observais l’elfe qui avait déposé un autre plateau sur le bureau. Il était donc déjà midi ? Je l’informai de reprendre le repas avec lui, n’ayant pas l’intention d’y toucher. L’elfe de maison refusa, soit disant qu’un invité de la maison ne devait pas jeûner. Il avait raison, mais ce n’était pas pour autant que je comptai y toucher.
Je me redressai légèrement sur le lit, reposant le dos contre la tête du lit, collant mes jambes contre mon torse. Je me demandai ce que Mulan pourrait être en train de faire maintenant. Déjeuner, peut être bien… J’aurais aimé écouter sa voix, écouter quelques uns de ses récits. De ce futur, qui semblait plus à un rêve, qu’autre chose. J’avais beaucoup de questions, mais la majorité d’entre elles je préférais ne pas le demander. Comme par exemple, ce que j’avais comme travail. Quel était la date du mariage entre Julius et moi. Quel jour elle était née. Où on habitait… Des détails que je n’avais pas osé lui demander. Ce n’était certainement pas bien de trop en savoir. Déjà qu’avec ce que je savais, peut être qu’entre Julius et moi, ça n’allait qu’en empirant. Ce dernier ne devait certainement pas avoir envie de me voir.
Je glissai ma main dans mes cheveux, continuant à fumer ma cigarette, posant mes yeux rougit par le manque de sommeil et de cette fumée, sur l’extérieure, qui depuis quelques temps renouvelait enfin l’air de cette chambre. J’allais attendre ici, jusqu’à ce que Snow et moi devrions retourner à Poudlard. Je ne dérangerais pas Julius plus longtemps, du moins pour l’instant. J’allais devoir lui laisser l’espace nécessaire pour… pour quoi ? Je n’en savais rien.
On frappa à nouveau à la porte. Las, je refermai les yeux, la tête posté contre ma main, persuadé que ça devait être l’elfe de maison qui viendrait chercher le repas, intouché. Je me demandai s’il allait me faire la morale pour ne pas y avoir touché. Ça pourrait être amusant… Pourtant mon raisonnement fut totalement faux. Je rouvris les yeux en entendant quelqu’un tousser et relevai la tête pour voir… « Julius » Surpris, de le voir dans la chambre, je me relevai si vite que j’en ai eu la tête qui tourne. « Hum… J’espère que je ne te dérange pas je… je suis venu m’excuser pour… mon attitude d’hier soir et peut-être… discuter ? Si tu veux bien. » Gêné de me faire surprendre ainsi par surprise, j’écrasai la cigarette que j’avais entre les doigts, sur d’autres dans le cendrier. Par Merlin… quand je savais que je voyais Julius, même si je n’accordai pas d’importance à l’avis des autres sur moi, je tentai d’être un minimum présentable, et ça surtout pour espérer lui plaire. Et là… Je devais avoir une mine de déterré.
Je me raclai la gorge, tentant de m’éclaircir un peu la voix. « Euh, je » je portai ma main vers mes lèvres, toussant légèrement à nouveau. « Je veux dire, tu n’as pas à t’excuser. » Non… je ne comprenais pas sur quoi il voudrait bien demander pardon. Si quelqu’un devrait s’excuser, ce serait moi, mais dire que je regrettai notre baiser, serait du pur mensonge. J’inspirai et acquiesçai de la tête. « Mais on peut parler » D’hier certainement… Peut être allait il cette fois-ci mettre un terme à tout ça. Je sentais mon cœur battre plus vite rien qu’à cette idée. Avant j’arrivais encore à me détacher assez, mais maintenant, après avoir goûté à ses lèvres… bon sang, qu’est-ce que j’aimerais les sentir à nouveau contre les miennes. « Tu veux t’assoir ? » Julius était chez lui ici, s’il voulait se mettre à l’aise, il le pouvait, mais je ne savais pas si la discussion qu’il voulait avoir allait être longue ou pas…
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ in the shadow of your heart Lun 17 Sep - 19:30
L’ancien mangemort regardait la pièce d’un air absent alors qu’Elijah se redressait surpris de le voir. La pièce était enfumée et seule la fenêtre ouverte permettait de respirer au moins correctement. Mais Julius ne s’en trouva pas dérangé et quand ses yeux se fixèrent sur le cendrier qui débordait de mégots, il se dit que ce n’était pas plus mal parce qu’il aurait dû s’adapter. Il ne pensait pas qu’Elijah fumait autant. Il croyait que c’était plus pour se donner un genre, une clope au bec et un petit air rebelle. Là, il n’arrivait même pas à imaginer combien il avait pu en fumer. Bizarrement, cela l’agaça. Il aimerait autant qu’il ne foute pas santé en l’air pour un truc aussi trivial qu’une cigarette. Il évita consciencieusement de regarder le Serdaigle, se sentant trop coupable pour cela. Il observa la chambre qui ressemblait à n’importe quelle chambre d’amie. C’était dans une pièce comme celle-là que sa femme avait dû dormir la nuit dernière. La décoration était plutôt simple et les meubles ne semblaient pas excessivement chers ce qui en soit était assez étonnant. Il rentrait assez rarement dans les chambres pour les invités, ça ne l’intéressait pas mais il ne put s’empêcher de penser que d’une façon ou d’une autre, Elijah avait laissé sa trace ici comme il l’avait laissée dans son bureau et aussi comme dans sa vie. Il n’arrivait même pas à lui en vouloir pour cela. Julius était mal à l’aise, toujours à refuser de regarder bien dans les yeux Elijah de peur de ce qu’il y verrait ou ressentirait. Il se serait bien dandiné d’un pied sur un autre mais ça n’aurait pas été très distingué et il se retient de justesse. Finalement, il fixa son regard sur la fenêtre et se répéta à nouveau ce qu’il voulait plus ou moins lui dire. Qu’il regrettait son comportement d’hier soir, qu’il n’aurait jamais dû le repousser avec autant de force. Qu’il n’aurait pas dû l’embrasser, que même s’il avait aimé ce baiser, il aimait sa vie telle qu’elle était et qu’il ne pouvait pas faire souffrir sa femme et sa fille quitte à le regretter. Il savait bien qu’il devait prendre en compte les dires du Mulan dans l’équation, qu’en toute logique, plus tard il était divorcé et remarié mais c’était juste trop à accepter. Il ne pouvait pas tout plaquer pour Elijah ni même lui dire, puisqu’on doit finir marier apprenons à nous connaître. Il avait besoin de lutter pour il ne savait quelle raison, mais il en avait besoin. Tout ça c’était juste trop. Mais au final, Elijah se racla la gorge et il fut bien obligé de le regarder. La vue du jeune homme fut comme une claque. Les yeux injectés de sang et cernés, l’air débraillé encore plus de d’habitude, il était l’image même de la nuit blanche. Et c’était sa faute. Bon qu’était-ce qu’une nuit dans une existence humaine ? Rien mais il ne voulait pas être celui qui causait tant de soucis au Serdaigle. Ce qui prouvait qu’il s’était attaché à lui-même si pour leur santé mentale, il valait mieux qu’Elijah se taise et surtout ne fasse rien. Et malgré son apparence fatiguée, il le trouvait beau. Et ça, ça en disant long sur sa situation. Il était foutu.
« Euh, je » Au moins, cette fois, ils étaient tous les deux mal à l’aise. « Je veux dire, tu n’as pas à t’excuser. Julius pinça les lèvres, si, il tenait vraiment à s’excuser, il n’allait pas l’en empêcher quand même. « Mais on peut parler » Ah ça par contre, il voulait bien. Et Merlin sait que Julius aurait bien voulu y échapper même s’il l’avait proposé. « Tu veux t’assoir ? » Les yeux de Julius s’agglutinèrent tout de suite au lit et il se dit que c’était une très mauvaise idée d’aller s’asseoir sur un lit avec Elijah. A ne pas faire. « Non, je suis bien ici. » Cette fois, il était vraiment à deux doigts de se dandiner d’un pied à l’autre. Bon, c’était à lui de parler. C’était lui qui l’avait vu. Il devait bien se lancer. Il inspira légèrement pour se donner du courage, cherchant ses mots de nouveau. « Oui… Je tenais vraiment à m’excuser pour hier soir. Je n’aurais pas dû te repousser comme je l’ai fait. Ce n’était pas correct de ma part. Je n’aurais pas dû répondre à ce… baiser non plus. » Il n’allait pas dire qu’il le regrettait parce que ce serait en partie faux mais par respect pour sa femme, sa fille et Elijah, il aurait dû s’abstenir. « Je sais que tu es attiré par moi et le faire était irresponsable de ma part parce que ça ne peut que t’encourager dans cette voie. Mais je… Je ne nierai pas ne pas avoir aimé. Je pense que… Enfin… » Il était à deux doigts de rougir comme un adolescent et il eut sérieusement envie de s’encastrer la tête dans un mur. « Bref. Malgré ça, je suis toujours marié et tu sors toujours avec ma fille. Tu dois comprendre que même si Mulan est là avec toutes ses informations troublantes, je ne peux pas envoyer toute ma famille balader pour ça ni même tenter le coup avec toi dans le secret. C’est contre toutes mes valeurs et… C’est tout. Je tenais à m’excuser d’avoir été si violent. Mais ça ne pourra plus jamais arriver. Jamais. » Il savait qu’il était dur mais quel choix s’ouvrait à lui ? Honnêtement il aurait aimé que quelqu’un lui montre la voie, il avait envie de s’écrouler mais il ne le ferait pas. Il avait trente-cinq ans et devait assumer voilà tout.
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ in the shadow of your heart Mar 18 Sep - 12:04
Julius & Elijah
Je passai ma main sur ma nuque douloureuse, les yeux sur le lit, voulant le moins possible croiser le regard de Julius. Pas maintenant, pas dans la situation dans laquelle j’étais. Si j’avais su, je m’aurais rafraîchi le visage, tenté de reprendre des couleurs. En tout cas maintenant c’était trop tard. Inspirant, légèrement je rebaissai la main, proposant à Julius de s’assoir s’il le désirait. Pour ma part, j’étais bien décidé de rester debout. Même si je le voulais, je ne savais pas si je pourrais bouger d’un iota. « Non, je suis bien ici. » J’acquiesçai de la tête. « D’accord » Rester ainsi près de la porte… craignait-il un tremblement de terre ? Pas dans le sens propre, mais je me demandais si les choses allaient se gâter maintenant. J’en doutais, car pour ma part je n’avais nulle envie de me prendre la tête. Je relevais les yeux du lit pour observer Julius. J’avais cru qu’il aurait pu partir pour la journée, juste pour éviter une confrontation avec moi… et là il était venu de sa propre volonté. Devais-je en être heureux ? Peut être un peu, pourtant, je sentais que ce n’était pas tout. . « Oui… Je tenais vraiment à m’excuser pour hier soir. Je n’aurais pas dû te repousser comme je l’ai fait. Ce n’était pas correct de ma part. Je n’aurais pas dû répondre à ce… baiser non plus. » Bien sûr… J’avais envie de l’arrêter tout de suite, qu’il n’en dise pas plus, qu’il s’en aille, mais j’en fis rien. Je restai là à soutenir son regard. C’était tout ce que je pouvais faire.
« Je sais que tu es attiré par moi et le faire était irresponsable de ma part parce que ça ne peut que t’encourager dans cette voie. Mais je… Je ne nierai pas ne pas avoir aimé. Je pense que… Enfin… » Je ravalai ma salive. Savoir qu’il avait pu aimer, aurait peut être dû me réjouir mais ce ne fut pas le cas. A quoi bon ? Je savais très bien pourquoi il était là et ce qu’il allait dire. Qu’entre nous ce n’était pas possible, que Julius aimait sa famille et ne la quitterait pas. Les même discours encore et toujours. Peu importe ce que je pouvais dire, il ne changerait pas d’avis. Par Merlin, si seulement je savais ce qui pourrait enfin le faire changer d’avis. « Bref. Malgré ça, je suis toujours marié et tu sors toujours avec ma fille. Tu dois comprendre que même si Mulan est là avec toutes ses informations troublantes, je ne peux pas envoyer toute ma famille balader pour ça ni même tenter le coup avec toi dans le secret. C’est contre toutes mes valeurs et… C’est tout. Je tenais à m’excuser d’avoir été si violent. Mais ça ne pourra plus jamais arriver. Jamais. » Malgré moi, je savais tout ça. Je savais très bien qu’il n’allait pas tout simplement laisser tomber sa famille, juste parce qu’on nous avait dit que plus tard on allait être ensemble. Justement… plus tard, pas maintenant. Et le moi du passé de Mulan n’avais pas séduit Julius avec des discours d’avenir, en sachant qu’il y avait un futur entre eux. Pourtant j’avais peur de pas réussir… les conséquences seraient terrible. Mulan aurait mieux fait de s’abstenir de nous dire quoi que ce soit. Les choses auraient prit leur cours comme elles le devraient, c’est tout. Maintenant trop avait changé.
Je décidai de rester silencieux, n’ayant rien à dire de toute façon. Et puis n’avais-je pas décidé de laisser Julius tranquille pour le moment ? Je ne voyais pas pourquoi je changerai d’avis, parce qu’il avait décidé de venir me voir. C’était certes très honorable de sa part de venir s’excuser pour la violence dont il avait fait preuve en me repoussant, mais c’était une réaction que je comprenais et que j’excusais, même s’il ne serait pas venu me voir. Je lui avais déjà dis que je ne laisserai pas ce futur disparaître, j’y tenais, je tenais à Julius et je pense qu’il devait en être conscient, donc ce n’était pas la peine que je le répète sans cesse. Et s’il pensait que c’état terminé, alors il aura à nouveau une surprise la prochaine fois qu’on se verrait, c’est tout.
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ in the shadow of your heart Mar 18 Sep - 17:43
Julius attendait une réponse de la part d’Elijah. Peu importe ce que c’était, il espérait juste que ce soit un « je te pardonne » suivi de ce qu’il voulait. Il pouvait lui faire des avances douteuses, lui faire un long discours sur pourquoi il devait lui donner une chance ou retourner contre lui toutes les raisons qui faisaient qu’ils s’embrasseraient de nouveau. Ce qu’il voulait, même essayer de le plaquer contre la porte bien que Julius ne se laisserait pas faire dans ce cas là, tant qu’il lui disait ces trois petits mots. « Je te pardonne. » Julius en avait besoin parce qu’hier soir il n’était pas très sobre même avant le départ d’Elijah et avait eu ce comportement violent et Merlin, il n’était pas violent. Il ne voulait pas l’être. Il savait déjà comment se faire pardonner de sa femme, il lui achèterait quelque chose, marmonnerait un discours qui serait vite couper par une Laureen extatique qui oublierait tout. Elle n’était pas une femme faible, elle n’avait pas peur de lui, elle n’aimait pas qu’il lui manque de respect néanmoins. C’était la raison pour laquelle elle avait fait chambre à part voilà tout. Pour lui faire la leçon. Il n’était pas sûr qu’elle sache à quel point il se sentait coupable d’agir comme son père. Ou alors elle le savait très bien mais ne le comprenait pas. Elle était née avec une cuillère en argent dans la bouche, chouchoutée par ses parents. Même quand sa sœur était arrivée avec neuf ans d’écart, elle avait continué à avoir la même vie et si ce n’était pas toujours le grand amour avec sa cadette, elle en était assez proche. La vie de Laureen était parfaite sur beaucoup d’aspects pour certaines personnes. Mais pour Julius, son enfance n’était qu’une suite de traumatisme et il était effrayé de ressembler rien qu’un peu à son père. Et la violence, c’était le truc de son père. Il battait comme il respirait, en permanence. Boire c’était un truc de son père. Il ingurgitait plus d’alcool que d’oxygène. Et hier Julius avait bu. Trop. Et il s’était montré violent. Et ça, il ne pouvait le supporter. Alors la seule chose à faire, c’était de demander pardon. Ca son père ne l’aurait jamais fait. Et il avait besoin qu’Elijah lui dise qu’il ne lui en voulait pas.
Bien sûr, il se doutait qu’Elijah comprenne pourquoi c’était aussi important pour lui. Il ne devait sans doute pas s’imaginer que sa mère sorcière était dépressive et qu’elle avait tenté de se suicider deux fois en se tranchant les veines. Qu’au final, ce n’était pas la perte massive de sang qui l’avait tuée mais les coups de son mari qui avait toujours semblé alcoolique. Julius se demandait souvent de quelle union il était le fruit. Pourquoi sa mère avait-elle épousé un déchet de l’humanité ? Un alcoolique sans travail qui n’avait aucun but dans sa vie. Et lui, pourquoi était-il là ? Etait-il voulu ? Désiré ? Ses parents avaient-ils été seulement heureux ? Il n’avait jamais vu une seule photo ou entendu un seul témoignage le prouvant. Il avait digéré la mort de sa mère sans trop de difficultés parce qu’elle n’était jamais là pour lui, pour le protéger. Il avait tenté de trouver de l’argent pour payer le petit appartement minable dans lequel il vivait tout en encaissant les coups de son père et ses envies d’alcool fréquents qu’il ne pouvait pas se payer. Il ne s’était jamais plaint. Il aurait pu, dire à Poudlard quels mauvais traitements ont lui infligé. Il avait refusé il avait voulu gérer ça tout seul. Aujourd’hui, il était fier de ce qu’il était devenu en partant de rien. Il était fier de lui sauf dans ces moments-là où il perdait le contrôle de lui-même. Et il avait désespérément besoin du pardon d’Elijah pour s’assurer qu’il n’était pas mauvais. Honnêtement, il n’avait aucune idée de si son père était encore en vie ou pas. Mais s’il était, il aurait beau le retrouver, le menacer de mort, des pires tortures avec sa baguette, ce dernier ne s’excuserait pas. Et Julius n’était définitivement pas son père. Alors comme le silence se prolongeait et qu’il n’avait toujours pas de réponse, il alla chercher son absolution lui-même. « Hum… Tu me pardonnes ? Pour… Enfin… Je ne voulais pas être violent. » finit-il par dire sur un air buté se maudissant pour ne pas avoir eu l’air plus sûr de lui. On aurait honnêtement dit un gamin de trois ans pris en flagrant délit et qui voulait qu’on le pardonne. Le pire, c’était que ça y ressemblait très certainement.
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ in the shadow of your heart Mar 18 Sep - 18:36
Julius & Elijah
Maintenant que les choses étaient mit à plat, je supposais que Julius allait partir. La prochaine personne à franchir cette porte, serait certainement Snow pour me montrer ce qu’elle aura acheté. Et très franchement, je n’avais nullement envie de subir ça. Je n’avais même pas envie de rester ici. Qu’est-ce que je faisais là en plus ? Je n’appartenais absolument pas à cet endroit. Il représentait tout ce que je détestais. La seule raison pourquoi j’étais là, était Julius… Et il fallait que je le laisse seul, c’était mieux pour lui. Etait-ce mieux pour moi aussi ? Je n’en savais rien. Peut être devrais-je reconsidérer les choses ? Ma manière de procéder ? Mais quelle était la bonne ? Certes, Julius m’avait tapé dans l’œil, mais avant je n’aurais pas imaginé quoi que ce soit de sérieux entre lui et moi. Après tout il faisait également partie de ces richards… mais j’avouais qu’il n’en avait pas forcément les manies. Peu importe. Dès que Julius partirai, je ferai de même, pour échapper à Snow, pour échapper à ce manoir, dont chaque objet devait certainement avoir plus de valeur que le nombre de gallions que j’avais dans mon compte à Gringots. Je ne savais pas si c’était la fatigue ou le manque de nourriture, mais ça commençait à me donner la nausée.
« Hum… Tu me pardonnes ? Pour… Enfin… Je ne voulais pas être violent. » Je relevais les yeux sur Julius, sans oser bouger davantage, ne voulant pas prendre le risque de m’effondrer de fatigue. Mais je ne comprenais pas… pourquoi avais-je l’impression d’être totalement décalé de la réalité. Pourquoi me demandait-il pardon pour une réaction, qui selon moi, était tout à fait normale de sa part. Je n’attendais pas à ce qu’il m’offre des fleurs pour lui avoir donné un baiser. Il m’avait repoussé, fortement certes et ça m’avait blessé, mais c’était une réaction à laquelle je m’étais attendu. Je m’étais attendu même à pire. Alors même si les choses s’étaient finis mal et que même maintenant, je n’arrivais pas à me réjouir totalement de ce baiser, cette demande de pardon de Julius était bien la dernière chose à laquelle j’aurais pu m’attendre.
Pourquoi n’était-il pas en colère ? Fâché contre moi, d’avoir osé porter mes lèvres sur les siennes ? Pourquoi restait-il si calme, à m’annoncer juste que c’était une chose à ne pas refaire et être aussi insistant pour que je lui pardonne. C’était un détail tellement superflu… « Oui… bien sûr que je te pardonne » C’était ce qu’il souhaitait entendre, alors je supposais qu’après cela, il trouverait inutile de perdre davantage son temps avec moi. Il allait retourner à ses occupations habituelles, même si je me demandais pourquoi il tenait tellement à avoir ce pardon. Lui demander ne servirait certainement à rien, vu son désir de rester le plus éloigné de moi.
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ in the shadow of your heart Sam 29 Sep - 12:57
« Oui… bien sûr que je te pardonne » Julius hocha doucement la tête. Maintenant il n’avait plus qu’à se diriger vers la porte et partir parce qu’Elijah lui avait dit ce qu’il voulait entendre. Il voulait qu’il l’excuse, c’était visiblement fait – même si ça n’avait pas enlevé le poids dans sa poitrine comme il l’aurait souhaité – et il n’avait plus rien à faire là à moins d’avoir quelque chose à lui demander ce qu’il n’était pas là. Bizarrement, il avait beau vouloir faire un pas en direction de la porte, il restait planté au milieu de la pièce comme un imbécile en cherchant ridiculement quelque chose à dire. Il était pathétique. Mais voilà il pouvait bien se l’avouer, il n’avait pas envie de partir. Etait-ce parce qu’il voulait qu’Elijah paraisse plus sincère dans ses excuses ? Ou qu’il arrive à montrer qu’il pouvait le comprendre mieux que sa famille pour que Julius se sente un peu moins coupable de ce qui se passait entre eux ? Ou encore parce qu’il souhaitait qu’Elijah le retienne de nouveau, qu’il l’embrasse encore avec cette passion tellement… masculine. Julius avait sérieusement envie de se pendre. Il avait aimé ce baiser parce que c’était Elijah, certes, mais aussi parce que c’était un homme. Un homme qui embrassait juste pour embrasser, qui n’y allait pas dans la demi-mesure, qui faisait passer ce qu’il ressentait par l’acte physique. Les femmes étaient plus retenues, préférant s’exprimer par des tas de mots alors que parfois un baiser voulait tout dire. Et ce baiser disait beaucoup de choses à propos de Julius. Principalement qu’il tournait gay. Quand on était marié et avait un enfant, c’était un peu l’erreur sur le tableau. Le portrait pourtant parfait et d’un coup d’une goutte de peinture indélébile giclait dessus et c’était fini, il était gâché, irréparable.
Julius ouvrit la bouche, la referma et finit par soupirer. Bordel il avait trente-cinq ans. Trente-cinq. Ca signifiait qu’à trente-cinq on ne se comportait pas comme ça. Qu’on n’attendait pas qu’un adolescent drogué comprenne pourquoi il tenait tant à s’excuser même s’il était sensé l’épouser des années plus tard. On n’espérait pas non plus qu’il le réembrasse surtout vu la façon dont il l’avait repoussé. Et enfin, on ne voulait rien de cet adolescent parce que c’était le copain de sa fille et surtout parce qu’il avait une femme. Il fallait qu’il parte maintenant. Pour lui. Pour son mariage. Pour Snow. Pour Elijah aussi. Il n’allait pas lui donner de l’espoir. Il n’avait pas le droit de jouer avec lui. Bien que Julius avait la désagréable impression que plus tard dans la soirée, quand les deux étudiants seraient retournés à Poudlard, il reviendrait dans cette pièce et s’allongerait sur ce lit même pour s’enivrer de l’odeur du garçon qui lui tournait la tête. Et ce n’était pas sain comme attitude. Mais comment s’en empêcher quand il ne comprenait même pas pourquoi il voudrait faire cela. Il y avait trop d’interrogations, pas assez de réponses et Elijah au milieu de tout cela qui s’amusait à dérégler sa vie toute entière. Il l’observa. Face à son histoire avec Laureen, Elijah n’était rien. Il se rappela de la première fois qu’il avait vu sa femme, de son sourire, de son rire, de ses baisers, de son regard quand elle lui avait dit « je t’aime » pour la première fois, de son oui quand elle avait accepté sa demande en mariage, de la lune de miel à Paris des premiers coups de Snow qu’il avait senti contre sa main, de sa naissance, de leur bonheur et puis… Un jour on est heureux et le lendemain tout parait terne. Et Elijah était tellement… exotique, inédit dans sa vie que c’était peut-être sa future crise de la quarantaine. C’était peut-être son explication, la réponse à sa question.
Mais comment expliquer l’inquiétude dévorante qui l’envahit quand il réalisa ce qu’il voyait vraiment ? Elijah paraissait vraiment pâle et ses yeux étaient remplis de vaisseaux éclatés. Il n’allait pas l’air bien du tout. Julius se rappela de l’elfe qu’il avait croisé dans les couloirs avec un plateau. Elijah n’avait peut-être rien mangé. Hésitant, il avança d’un pas puis deux jusqu’à être à quelques mètres du brun. Il tendait la main et il le touchait. Il fit un geste dans ce sens puis laissa son bras retomber le long de son corps. « Tu n’as l’air très bien. Tu devrais peut-être manger quelque chose ou… tu devrais sûrement manger. »
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ in the shadow of your heart Sam 29 Sep - 17:42
Julius & Elijah
Maintenant Julius allait partir et ça allait en rester là. Jusqu’à quand ? Je me demandais si je franchirais la porte de cette maison, combien de temps cela allait prendre avant que je ne le revois ? On s’était vu assez souvent en peu de temps, et certainement que cela n’allait pas continuer ainsi. Je ferais bien sûr mon possible pour être présent quand Snow le voit, mais à un moment donné… les choses changeront. Je me demande bien ce qui avait pu se passer dans la réalité de Mulan pour que Julius et moi on se voit plus souvent. Juste lui et moi et non une excuse quelconque.
C’était bizarre, autant je voulais le laisser tranquille, et autant j’aimerais le garder avec moi. Je ne savais même pas pourquoi. Juste parce que je savais que tous les deux on devait être ensemble à cause de Mulan ? Juste parce qu’il m’avait toujours plu physiquement ? Ou autre chose. Quand Mulan m’avait dit pour Julius et moi, malgré que la perspective d’avenir me plaisait assez, je me demandais tout de même comment je ferais pour aimer quelqu’un. Tout ce que j’avais toujours voulu jusqu’à maintenant c’était du sexe, quelqu’un, un homme ou une femme à côté de moi pendant quelque temps et après passer à autre chose. Mais avec Julius se serait tellement différent. Visiblement les gens changeaient. J’allais changer.
Je relevais les yeux sur Julius quand celui-ci s’approcha de moi. Je vis sa main s’approcher mais je ne sentis pas son toucher. Julius avait changé d’avis… Est-ce qu’il changerait aussi d’avis sur ce qu’il avait dit ? Sur sa femme et Snow ? Je me disais, que c’était juste une question de temps, que Julius allait finir par m’apprécier, un peu au moins au début. « Tu n’as l’air très bien. Tu devrais peut-être manger quelque chose ou… tu devrais sûrement manger. » Je n’avais pas l’air bien… non, parce que je ne savais plus quoi faire. Insister, ne pas insister… Des choix, à chaque fois qui avaient tant de conséquences et ma plus grande peur c’était de faire quelque chose de mal. De ne pas donner à Mulan l’avenir qu’elle connaissait. De ne pas lui en donner du tout.
« Je n’ai pas faim… », répondis-je en gardant la tête baissé, mais les yeux levé vers Julius. Pourtant, ce fut à ce moment là que mon estomac ne semblait pas d’accord avec moi. L’enfoiré. Il n’avait pas fait un son de toute la journée, étant tout de même habitué à passer une bonne journée, sans manger et là il rouspétait. Je relevais la tête et inspirais longuement. « Je mangerais plus tard. » Probablement ce soir, car je doutais fort pouvoir échapper au dîner avec eux. Par merlin, cette conversation m’avait l’air tellement futile. On parlait de nous et là, il voulait que je mange un truc. Si Julius pouvait juste un peu en être inquiet et se sentir concerné par ma santé, alors ça pourrait être bien. Je ne comprenais même pas pourquoi il n’était pas plus remonté contre moi avec ce qui c’est passé hier. Mais c’était une bonne chose, certainement.
Je reposais mon regard sur la bouche de Julius. Je me demandais si le goût de mes lèvres était les dernières qu’elle avait touchées. Depuis hier il avait pu embrasser sa femme… Je relevais mon bras, posant ma main sur l’épaule de Julius. « Tu devrais y aller » Ce serait mieux. De rester là avec moi, c’était trop dur. Que ce soit de ne pas pouvoir l’embrasser, où juste sentir cette espèce de douleur dans ma poitrine. « Je… » Je fermais les yeux, sans trop savoir pourquoi, je m’avançais vers lui pour l’entourer de mes bras. Mes mains s’accrochèrent à sa chemise, peut être par peur qu’il me repousse, où juste pour être plus près de lui. Ma tête retomba sur l’épaule de Julius, le nez au creux de son cou. « Moi aussi je suis désolé » Je retrouvais la même odeur que la dernière fois quand je l’avais eu près de moi. Une odeur qui m’apaisait. Je pourrais rester contre lui. « Je regrette pas notre baiser, mais je suis désolé de l’avoir fait de cette manière »
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ in the shadow of your heart Sam 29 Sep - 21:34
« Je n’ai pas faim… » Au fond c’était évident que le brun lui répondrait cela. Leur relation était encore trop tendue pour qu’Elijah accepte joyeusement d’aller grignoter quelque chose dans une maison dans laquelle il ne devait pas se sentir des plus à l’aise. Julius aurait aimé que leurs rapports soient un peu moins tendus. Pour être sûr que les excuses du Serdaigle étaient véridiques et pour peut-être tenter de reparler avec lui. De mettre les choses à plats. Même si cela semblait vouer à l’échec. Ils avaient chacun leur point de vue après tout. Julius voulait qu’il le laisse tranquille – mais pourtant revenait sans cesse vers lui à croire qu’il allait finir par être demandeur des moments passés avec Elijah – quant au Serdaigle, il voulait tenter de conquérir l’ex mangemort. Ils ne pourraient jamais trouver de terrain d’entente. Pourtant Julius la voulait cette conversation. Comme s’il espérait… espérait quoi ? Qu’Elijah soit tellement convaincant qu’il décide de tout laisser tomber pour le brun ? Non, ce n’était pas vraiment ce qu’il attendait. Ou alors souhaitait-il lancer la conversation, repousser le Serdaigle encore et encore pour qu’il abandonne ? Non définitivement pas, hier soir aurait certainement suffi à désespérer le jeune homme. Ou peut-être voulait-il tout simplement que tout dégénère pour qu’il l’embrasse de nouveau ? Pour dévorer sa bouche une nouvelle fois. Tentant mais ce n’était pas ça non plus. Ce qu’il voulait c’était… Mettre les choses à plat. Qu’Elijah lui dise ce qu’il attendait, ressentait, voulait, de quoi il rêvait, s’il croyait sincèrement en leur avenir, si c’était possible, irréel ou autre. Julius était un homme de pouvoir, un homme ambitieux qui avait été trop de fois lésé dans sa vie. Il ne pouvait pas appréhender la situation sans avoir toutes les cartes en main. Même si pour cela il en demandait beaucoup à Elijah : à savoir qu’il lui ouvre ses pensées sans demi-mesure. S’il était sérieux, cela ne devrait pas poser de problèmes si ?
Néanmoins, bien que le brun ait dit ne pas avoir faim, son ventre protesta à ce mensonge ce qui tira un sourire amusé à Julius. Il haussa un sourcil narquois, l’air de dire : vraiment ? « Je mangerais plus tard. » Un vrai gamin se dit-il. Il allait le charrier là-dessus et ensuite le forcer à manger autre chose que du tabac et de la fumée de cigarette quand le Serdaigle lui coupa l’herbe sous le pied avec une remarque qui le blessa bien plus qu’il ne l’aurait cru. « Tu devrais y aller » Julius ne laissa rien paraître mais il ne put s’empêcher de se sentir vexer de se voir mis à la porte – de chez lui en plus – par quelqu’un qui généralement recherchait sa présence. Il avait envie de protester, de dire non encore un peu, il avait besoin de quelques minutes de plus pour réussir à lui demander enfin de tout lui avouer, de l’éclairer. Il voulait qu’Elijah lui donne tout. Mais sans attendre rien en retour. Ce serait insensé de penser que Julius se confierait, lui dirait par exemple pourquoi il tenait tant à ses excuses ou qu’il voulait l’embrasser encore mais ne pouvait pas. Ce genre de choses compliquées qu’il n’avouerait pas comme ça. Il était secret, introverti sur beaucoup de choses. Alors au lieu de protester, il s’apprêta à reculer, à tourner le dos mais la voix du brun le retint. Il l’observa et soudain… Comme hier, à la différence qu’aucune bouche ne s’écrasa sur la sienne. Mais l’odeur d’Elijah était là, l’enveloppait délicieusement et ses bras étaient autour de lui, ses mains crochetaient sur le tissu de sa chemise jusqu’alors parfaitement lisse – mais ses doigts y laisseraient des traces qu’il ne ferait sans doute pas amidonner – et son torse ferme contre le sien. Julius se tendit bien évidemment. De gêne, de méfiance, d’incrédulité, de peur, de désir, d’honte, d’envie. Toutes ces émotions que le Serdaigle provoquait en lui le rendaient fou. Il se tendit encore plus quand le brun prit la parole. Son souffle percutait la peau sensible de son cou et il dut se servir de tout son self contrôle pour ne pas frissonner. Depuis quand était-il si réceptif ? « Moi aussi je suis désolé » Désolé de quoi pensa-t-il ? « Je regrette pas notre baiser, mais je suis désolé de l’avoir fait de cette manière » Oh. C’est vrai que pour un premier baiser… Non, il ne venait pas de penser ça de cette façon là. Si, il l’avait fait. C’était tellement mièvre et surtout ça indiquait qu’il y en aurait d’autres des baisers… Maladroitement, il leva une main et tapota sur le haut de l’épaule d’Elijah. Que faire d’autre ? L’enlacer ? Pas question. Mettre ses mains sur ses hanches ? Définitivement une mauvaise idée. Rester planter là comme un idiot ? Non plus. Tout en laissant sa main sur son épaule, il toussota un peu, ayant la stupide envie de remuer mais sachant qu’il ne devait pas le faire ou cela se finirait très mal – le mal étant une réaction gênante. Il aurait dû l’écarter et serra ses doigts un peu plus fort sur l’épaule mais finalement ne fit rien. « Hum… Oui. Je comprends et je… j’accepte tes excuses. Euh… Est-ce qu’on pourrait… parler ou tenter… de parler. Encore. Parce que je… » Le souffle d’Elijah heurtait son cou à intervalle régulier et il avait un mal fou à se concentrer. « Je veux te demander certaines choses et j’ai besoin que tu y répondes. Sincèrement. »
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ in the shadow of your heart Dim 30 Sep - 14:36
Julius & Elijah
Je fus rassuré. Rassuré de ne pas sentir les mains de Julius sur moi pour me repousser. De pouvoir sentir son odeur, sans m’en lasser. Mon torse collé contre le sien, suivant peu à peu le même rythme de respiration. Qu’est-ce que c’était bon de le sentir à nouveau. De me sentir si léger dans ses bras. Mes doigts se desserrent lentement, faisant glisser les paumes de mes mains sur le dos de Julius. Je refermai légèrement mon étreinte sur lui, une main remontant entre les omoplates de l’ancien mangemort. Je rouvris les yeux, sans pour autant décoller ma tête de son épaule. Mon regard descendit le long du cou en face de moi, jusqu’à la limite de peau que me permettait de voir le col de la chemise. Une des curieuses conversations que j’avais eue avec Mulan me revint en mémoire et fit naître un léger sourire sur mes lèvres. Je rapprochais mon visage de son cou, mes lèvres se rapprochant de la peau de Julius. J’avais envie de le couvrir de baiser. Sentir sa peau, son touché, son odeur, que la nature reprenne simplement le dessus. Le chauffer de mes baisers, le faire céder, le sentir frissonner et entendre les soupirs de son plaisir. « Hum… Oui. Je comprends et je… j’accepte tes excuses. Euh… Est-ce qu’on pourrait… parler ou tenter… de parler. Encore. Parce que je… » J’aimais le sentir si perturbé par ma présence. Je pourrais rester là, ne jamais le lâcher. Je remontais ma main sur sa nuque, mes doigts se mêlant à la naissance de ses cheveux. « Je veux te demander certaines choses et j’ai besoin que tu y répondes. Sincèrement. » Soudainement le bonheur s’effritait, se transformant en inquiétude… Pourquoi toujours vouloir tout gâcher par des paroles ? Ces questions… Julius ne les arrêterait jamais. J’étais franc, faire semblant n’était pas mon genre, encore moins être hypocrite.
Je refermais les yeux, humant à nouveau son odeur, cherchant à y prendre un peu de courage, en vain. Je n’avais nulle envie de parler. Ne pouvait il pas simplement se taire un peu ? Mais je sentais bien que rien ne serait jamais simple avec lui. Encore heureux en fait… sinon je risquerais très vite de me lasser, peu importe oh combien Julius pouvait être séduisant. « Je ne garantis pas que je te répondrais », murmurais-je contre son cou. Tout dépendait de ce qu’il voulait savoir bien sûr. Il y avait des choses sur quoi je ne parlerais pas.
Respirant une dernière fois l’odeur de Julius, je me rapprochais de son cou un peu plus, frôlant juste sa peau de mes lèvres, avant de reculer le visage. Sa chaleur me quitta brutalement. Le regard baissé, je me décollais de son torse, cessant de sentir battre son cœur contre moi. Ma main glissa sur son cou et je reculais d’un pas. « Qu’est-ce que tu veux savoir ? », demandais-je en relevant les yeux sur lui, tentant de ne pas être trop énervé. Non pas contre Julius, mais contre moi-même. N’avais-je pas dit de ne plus être aussi vulnérable face à lui ? Julius était con d’être venu, j’étais loin d’être en condition. Il aurait du partir quand je l’avais demandé et je n’aurais pas du le retenir en le prenant contre moi. En fait j’étais aussi con que lui.
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ in the shadow of your heart Dim 30 Sep - 15:35
Julius avait l’impression d’avoir Elijah partout sur lui. Et ridiculement, il avait aussi l’impression de ne pas l’avoir assez. Il sentait ses mains dans son dos et son torse contre le sien et son visage dans son cou mais ça ne lui semblait pas assez. Il aurait voulu en avoir plus, son odeur le rendait fou. Il réalisait à quel point il était enivré de lui. C’était complètement stupide parce que la plupart du temps, il avait juste envie de le frapper tellement il était arrogant, impertinent et beaucoup d’autres choses. Mais il développait une addiction à son corps masculin, à son parfum musqué et entêtant. C’était effrayant, il avait l’impression de se diriger tout droit vers un gouffre où il ne percevait rien. Il ne savait pas s’il y avait un fond, s’il allait s’écraser dans des rochers ou dans un endroit confortable. S’il s’écraserait un jour. Mais il avait la certitude qu’il allait sauter dedans. Tôt ou tard. En fait, après réflexion, bien qu’il n’en avait jamais reçu, ce qu’il ressentait se rapprochait d’un imperium. Il avait lu et entendu assez de témoignages pour savoir que quand on était frappé par ce sortilège impardonnable, on avait l’impression d’avoir l’esprit vide. Une sensation d’oubli qui devait même être agréable parce qu’elle supprimait toutes les incommodités qu’on ressentait et laisser place à une tranquillité végétative mais qui était certainement la bienvenue quand on ployait sous les problèmes. Elijah était pour lui ce sortilège. Dès qu’il était trop près, il ne répondait plus de rien, se laissant manipuler comme une marionnette par le gré de l’étudiant qui l’attirait dans ses bras jamais assez longtemps pour que Julius laisse tout tomber et se laisse aller aux désirs primaires qu’il ressentait. Il se retenait vraiment de pas le serrer à son tour surtout quand il sentit ses mains glisser dans son dos. C’aurait été si simple mais il ne pouvait pas. C’était juste trop. Il ferma presque les yeux quand une de ses mains se glissa à la naissance de ses cheveux. C’était tellement intime comme geste. Pourquoi lui donnait-il tant de pouvoir sur sa personne alors qu’il voulait à tout prix conserver le contrôle ? Pourquoi le laissait-il être le gagnant quand il le dominait par son âge ? Pourquoi se mettait-il à sa merci alors qu’il voulait simplement des réponses ? « Je ne garantis pas que je te répondrais » Julius se mordit sauvagement la lèvre inférieure quand son souffle frôla une zone bien trop sensible de son cou. Il n’avait jamais ressenti ça avant, il ne pensait même pas être réceptif à cet endroit… Il sentit son souffle se bloquer dans sa poitrine quand des lèvres frôlèrent la peau découverte. Et puis Elijah s’écarta de lui et il sentit le froid s’envahir. Il s’obligea à penser que c’était simplement la perte de la chaleur humaine et pas seulement celle d’Elijah. « Qu’est-ce que tu veux savoir ? » Ca c’était la question piège, la question à un million. Ne pouvait-il pas répondre tout ? Parce qu’il voulait tout savoir, dans les moindres détails. Il ne dit rien pendant un instant passant en revue tout un tas de questions, les formulant de manière différente à chaque fois encore et encore sans vraiment trouver quelque chose de satisfaisant. Il aurait pu tout aussi bien tout lui demander mais Elijah n’en serait pas revenu de la quantité aberrante de trucs – pour beaucoup futiles – et en aurait ainsi appris beaucoup sur ce qu’il pensait. Il était troublé et ses interrogations en étaient la preuve. Il ne voulait pas qu’Elijah se rende compte d’à quel point il était perturbé. « Eh bien… Qu’est-ce que tu attends de moi ? Enfin, j’ai principalement compris tes revendications et tes… envies. Mais pourquoi ? Pourquoi moi si on met à part Mulan. Et qu’attends-tu de cette relation ? Est-ce que tu te rends compte qu’en continuant dans cette direction, tu risques de détruire ma femme et ma fille ? Est-ce que… Pourquoi ? » Sa voix était plutôt rauque et il n’avait pas réussi à paraître aussi froid qu’il l’aurait voulu. Ni même détaché. Mais il sentait encore l’étreinte d’Elijah sur lui. Et la réponse qu’il obtiendrait le mettait dans un état de stress troublant. Qu’est-ce qu’il ferait si Elijah lui répondait avec tellement de sérieux qu’il ne pourrait plus ne pas envisager Elijah comme une solution sérieuse ? En fait, la réponse qu’il aurait aimé avoir était pourquoi il hésitait entre sa femme et un gamin dont il ne connaissait rien. Qu’est-ce qui n’allait pas chez lui ?
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ in the shadow of your heart Dim 30 Sep - 18:46
Julius & Elijah
J’appréhendais ses questions, même si sur le moment j’en montrais rien. Je voulais faire céder Julius, mais de mon côté je faisais pareil. Pourquoi est-ce que Julius était il si difficile à atteindre ? Pourquoi est-ce qu’il ne pouvait pas être comme les autres ? Facile, terne, sans grand intérêt, sauf pour tirer son coup et c’est tout ? On me disait froid, insensible, là où j’étais tout simplement incapable de m’attacher à quelqu’un. Vivant juste au jour le jour, sans aucun objectif particulier, profitant et usant juste de quelques joies dans la vie. Mais avec Julius… c’était différent. Je ressentais une chaleur, où avec les autres ça restait froid. Une envie de bien faire naissait. Julius semblait être une sublime et forte fleur dans un vaste champ meurtri et terni qu’était ma vie. A vrai dire, malgré mon attirance vers Julius, je pourrais même le détester pour être aussi différent des autres. Sauf que je ne pouvais pas et puis au fond, justement à cause de cette différence, je ne pourrais pas le détester. « Eh bien… Qu’est-ce que tu attends de moi ? Enfin, j’ai principalement compris tes revendications et tes… envies. Mais pourquoi ? Pourquoi moi si on met à part Mulan. Et qu’attends-tu de cette relation ? Est-ce que tu te rends compte qu’en continuant dans cette direction, tu risques de détruire ma femme et ma fille ? Est-ce que… Pourquoi ? » Par Merlin, bien sûr que je savais que je détruirais un mariage en m’intéressant à Julius. Et ça ne me faisait pas plaisir. Je n’aurais jamais pensé le faire. Je ne pouvais que m’accrocher au fait, que leur mariage n’allait pas bien et que notre avenir était quelque chose de beau. Pourtant comme Julius l’avait clairement indiqué, qu’aurais-je fais sans savoir pour Mulan ? J’aurais continué à être intéressé par Julius, peut être en insistant moins. Qu’est-ce que j’en savais, je ne pouvais pas deviner ce que j’aurais pu faire. Les choses avaient simplement changé. Et je ne savais pas non plus pourquoi c’était justement Julius qui était si différent. Parce que c’était lui, c’est tout. Parce que c’était ainsi. Je ne l’avais pas cherché, ni choisi. Ça m’était tombé dessus, comme ça était tombé sur lui. Et je n’attendais rien de lui, absolument rien. Des autres, j’attendais une bonne partie de jambe en l’air, c’était tout ce que je voulais d’eux. Avec Julius ce n’était pas le cas. Bien sûr je le désirai, mais c’était plus que ça. Et j’étais incapable de mettre un nom dessus, de l’expliquer à Julius, même si je le voudrai de tout mon être. Je ne savais pas. Je ne pouvais pas répondre à la question de Julius.
Pas avec des mots en tout cas.
Je serrais momentanément les poings. Julius était énervant. J’étais énervé de ne pas avoir de réponse à donner. Je ne supportais pas de me sentir aussi incertain. Mais Julius voulait une réponse et malgré tout je voulais lui en donner. Ce fut donc en m’avançant vers lui, que je saisis son visage dans les paumes de main, pour ainsi le tenir fermement, tandis que mes lèvres retrouvaient leur place légitime contre la bouche du trentenaire. Oui, j’avais l’intime conviction que les choses étaient ainsi à leur place. Julius pouvait dire ce qu’il voulait, de sa femme, de Snow… c’était mes lèvres qu’il devait désirer. Cette fois ci les lèvres de l’ex mangemort ne goûtaient pas à l’alcool, mais leur goût restait tout aussi brute et doux à la fois. Passant ma langue sur ses lèvres, glissant entre elles, frôlant rapidement ma jumelle, je ne lui laissai pourtant pas le temps de répondre au baiser, ni de me repousser. Je fus celui qui rompit brutalement le baiser pour m’extraire de son emprise. « Là voila ta réponse. Et si tu ne t’en satisfais pas, alors je pourrais approfondir mes arguments sur le lit. » Est-ce que j’espérais qu’il s’en contente ? Oui et non. A nouveau, j’étais dans le brouillard. Car même si je le désirai, je savais que maintenant n’était certainement pas le moment pour goûter à sa peau brûlante et à sa preuve d’un désir certain.
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ in the shadow of your heart Dim 30 Sep - 19:48
Julius attendait la réponse d’Elijah, anxieux et agité, se demandant ce que ce dernier allait lui dire. Il mettait certainement trop d’espoirs et d’attentes dans les futures paroles du Serdaigle, croyant bêtement mais surtout vainement que sa réponse pourrait être la fin à tous ses problèmes, qu’il lui donnerait l’illumination, la bonne solution. Qu’après savoir ce qu’il pensait, il pourrait prendre une décision correcte qui blesserait le moins de monde possible et qui le satisferait. Il se disait peut-être qu’Elijah serait tellement franc et sincère qu’il ne pourrait nier ne pas le vouloir. Ou alors qu’il serait tellement incertain qu’il comprendrait que ce n’était qu’une vaste plaisanterie et ainsi retournerait avec sa femme, le cœur léger et heureux. Mais la réponse ne vint jamais. Ou du moins pas sous la forme qu’il attendait. Il observait pourtant attentivement le jeune homme mais il dut rater le coche parce qu’un moment Elijah était là et l’autre il se rapprochait encore de lui et Julius ne put rien faire pour le prévoir ou l’appréhender. Les mains du Serdaigle prirent son visage en coupe et les lèvres qu’il essayait de ne pas regarder se posèrent les siennes, toujours aussi brûlantes et savoureuses. Ses yeux papillonnèrent et finirent par se fermer, tout son corps se tendit et ses orteils se courbèrent dans ses chaussures – et ce n’était certainement pas à cause de la surprise ou d’un quelconque dégoût. Il sentit quelque chose d’humide se glisser entre ses lèvres, caresser sa langue et Salazar c’était bon. Il était sur le point de perdre pied à nouveau, de répondre de toutes ses forces à ce baiser parce qu’il le voulait – et que c’était tout à fait satisfaisant comme réponse – mais d’un coup Elijah n’était plus là. Il se tenait de nouveau à une distance politiquement correcte de lui et mis à part ses yeux un peu vitreux rien ne prouvait qu’il y a quelques secondes, il l’embrassait. Inconsciemment, Julius passa sa langue sur ses lèvres pour tenter de retrouver le goût et la saveur du brun. « Là voila ta réponse. Et si tu ne t’en satisfais pas, alors je pourrais approfondir mes arguments sur le lit. » Julius lutta de toutes ses forces pour ne pas poser son regard sur le lit et imaginer Elijah, les jambes indécemment écartés et les lèvres rougies de baisers pendant qu’il le surplombait de tout son corps. Des images plus brûlantes vinrent danser devant ses iris et il fut persuadé qu’à la façon dont ses joues chauffaient désagréablement il était en train de rougir. Ce fut le moment où son cerveau lui indiqua qu’il était peut-être préférable de partir avant que cela ne dégénère. Il regarda Elijah, cherchant quelque chose à dire. Il aurait voulu être plus éclairé ou même être pris d’une colère éclairante mais il était juste confus. Alors il tourna simplement le dos et partit. Il ouvrit et referma la porte de la chambre et s’éloigna en direction de la sienne encore plus mal à l’aise et inconfortable qu’il ne l’avait été en venant. Tout au long du chemin la sensation s’accrut et quand il fut à l’abri de sa chambre, il s’écroula sur le lit essayant de ne pas penser au fait qu’il était dur comme un fichu ado pré pubère qui s’existait devant une paire de sein. Il essaya de se vider l’esprit, d’oublier Elijah et ses baisers et ses propositions trop tentantes et ses regards et son corps et tout le reste. Mais au final il ne fit qu’y penser. Et il réalisa qu’il avait au moins eu une réponse. Il désirait Elijah et ça ne semblait pas être passager. Qu’était-il censé faire maintenant qu’il était certain de vouloir avoir des rapports sexuels avec un adolescent tout juste majeur ? Il n’en savait rien mais la pression fut trop forte et il glissa la main dans son pantalon, les joues rouges de honte en sachant que l’objet de ses fantasmes n’était pas bien lui. Il était fichu.