Julius s’était toujours considéré comme un homme rationnel qui croyait en des choses réelles et scientifiques. Il était comme ce saint moldu dont le nom lui avait échappé au fil des années passées dans le monde sorcier loin de la culture de son enfance : il ne croyait que ce qu’il voyait. Oui, Julius croyait en des choses simples. Le soleil se levait toujours à l’est et se couchait à l’ouest. L’’argent pouvait acheter la majorité des choses. Si on souffrait, c’était surtout à la vue de la blessure. Et cætera. Des choses simples et sensées. Pourtant aujourd’hui – jour grisâtre où de la pluie fine tombait à intervalle d’une heure environ – il était emmitouflé dans un manteau noir qui se fondait dans la masse avec une écharpe qui lui couvrait la moitié du visage pour ne pas qu’on se rende compte de son identité. Il était en quelque sorte en mission de reconnaissance. Julius était aussi un homme qui avait toujours détesté la peur d’aussi loin qu’il s’en rappelle. La peur, c’était ce qui vous faisait agir irrationnellement. L’ancien mangemort de son enfance où son père alcoolique le battait environ une à deux fois par semaine. L’année de ses sept ans, il avait utilisé sa magie pour la première fois et avait assommé son père avec une chance par le pouvoir de sa pensée. Après cet incident, quand son père avait tenté de le battre de nouveau, au lieu de courir – ce qui aurait été la chose logique à faire – pour se cacher, il était resté. Resté dans l’espoir de pouvoir utiliser sa magie à nouveau et se défendre. Et il n’y arrivait pas. Il attendait debout que ses pouvoirs se réveillent et le défendent. Il attendait debout, paralysé la peur. S’il avait été rationnel, il aurait couru. Il l’était mais la peur l’empêchait toujours dans ces moments là de s’enfuir. Il pensait à la douleur des coups et…
Julius haïssait ce sentiment de peur. Pourtant une semaine plus tard, un des mangemorts les plus recherchés depuis la défaite de son ancien « maitre » – ça ne l’avait pas attristé pour deux noises – Izar Rosier s’était pointé chez lui comme une fleur dans l’espoir qu’il l’aiderait à faire revenir le Seigneur des Ténèbres. Outre le fait qu’il était définitivement mort, Julius n’avait ni l’envie ni la patience de se lancer dans un rite long et inutile. Il avait regretté d’avoir pris la marque et s’était fait innocenté tant bien que de mal. Ce n’était pas pour replonger selon l’illusion d’un gosse. Tout cela étant, il avait appelé les aurors comme il avait pu – pas par devoir du citoyen – parce que ce dernier avait menacé de blesser sa fille. Et menacer la famille de Julius, c’était comme signé son arrêt de mort. Malheureusement, Rosier est un foutu animagus et il avait filé entre les doigts des aurors et courait aujourd’hui dans la nature. Julius était donc désormais obligé de craindre pour la vie de sa fille tant que ce fou ne serait pas mort. Bien que pas vraiment rassuré – sa fille était la prunelle de ses yeux – il avait réussi à se convaincre à coup d’arguments que Poudlard était un endroit sûr. Mais voilà deux jours plus tôt, elle lui avait écrit pour lui dire qu’une sortie était organisée à Pré-Au-Lard et que – pour changer – elle avait besoin d’argent. Il n’avait même pas sourcillé devant la somme qu’il lui avait demandée et pourtant il y avait de quoi. Il l’aurait fait habituellement mais à cet instant tout ce qu’il avait retenu c’était que Snow se rendait à Pré-Au-Lard où surveiller chaque élève serait impossible. De ce fait, sa fille pouvait être en danger. Jamais lui vivant. Cela expliquait pourquoi il était emmitouflé ainsi, surveillant autour de lui cherchant du regard sa fille aînée. Julius se gifla mentalement. Sa fille tout court. Il se pinça l’arrête du nez à ce lapsus, c’était de plus en plus fréquent comme si son organisme digérait cette nouvelle… inacceptable.
Il se secoua, se décidant à ne pas penser à ça comme la plupart du temps et se reconcentra sur son but : trouver sa fille. Il lui fallut cinq minutes pour mettre la main dessus. En fait, il le reconnut lui d’abord et comme Snow avait l’air décidé de le coller, c’était logique qu’elle soit à un mètre de lui. Il soupira. Que pouvait-elle lui trouver à ce drogué arriviste sérieusement ? Il aurait aimé pouvoir lui casser la gueule comme tout père respectable l’aurait fait… Sauf que dans l’histoire, il avait l’air d’être celui à qui on devait mettre une raclée. Perdu dans ses pensées, il ne réalisa pas que sa fille s’était éloignée. Il s’était contenté de suivre seulement Elijah et n’avait même pas remarqué que la jolie brune n’était plus là. Maintenant il se retrouvait éloigner du village. Il soupira d’agacement et s’apprêta à faire demi-tour quand une petite voix en lui souffla de demander au Serdaigle où était son ange. Il pinça les lèvres. D’un côté, Snow pouvait être n’importe où, elle avait le don pour dégoter la boutique la plus improbable où tout était excessivement cher et lui avait le don pour ne pas réussir à la trouver dans ces moments-là. D’un autre côté, adresser la parole à ce petit merdeux le faisait extrêmement chier… Et finalement la petite voix l’emporta. Il se retourna, baissa son écharpe et se dirigea vers le Serdaigle. « Où est-elle ? Où est partie ma fille ? » Il admettait sans peine que ce n’était pas l’approche la plus amicale qui existe dans son monde mais il n’aimait pas ce gosse pour plusieurs raisons. La première étant qu’il était le copain de sa fille et un père était génétiquement programmé pour détester tous les prétendants de son enfant, surtout quand ils se fichaient de ladite fille. La deuxième raison était qu’il y avait à première plus qu’il n’aurait voulu entre Elijah et lui et il ne comprenait même pas comment c’était possible. Non, se répéta Julius, ne pas penser à ça.
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ into the fire Mer 12 Sep - 9:55
Julius & Elijah
J’avais cédé. Cela faisait une bonne dizaine de minute que Snow argumentait pour que je l’accompagne à Pré-au-Lard. Je n’en avais nulle envie. Le temps dehors semblait s’aggraver et une raison plus pertinente était que le livre que j’étais en train de lire était à coup sûr bien plus intéressant que de devoir la suivre à l’intérieur des magasins et donc de devoir porter ses sacs. J’avais déjà refusé, deux fois, peu importe qu’elle ait vu un habit qui m’irait bien dans un magazine. J’étais nullement intéressé de porter quoi que ce soit qui montrait à quelle point on dépenser tout son argent. Mes habits n’avaient rien de luxueux, mes moyens étaient vraiment modestes, mais en aucun cas j’avais besoin qu’elle m’entretienne. Son argent était la chose qui m’intéressait le moins. Bref, le fait était que j’avais cédé. Non pas après qu’elle m’ait parlé de la veste jean sans manche en cuir veau qui m’irait soit disant parfaitement, où de sa robe pour le prochain bal, qui la connaissant allait changer encore trois à quatre fois en cours d’année, où encore sur les chaussures qui iraient avec cette même robe… mais bel et bien après qu’elle ait lâché que son père devait venir pour lui payer tout ça. Julius viendrait.
Voila l’unique raison pourquoi j’étais à l’extérieure d’une boutique, en train d’attendre Snow. Bien sûr, elle n’avait pas pris la peine d’attendre de voir son père et s’était déjà précipité dans les magasins. Pour ma part je me contentais de rester loin des quelques pluies qui tombaient de temps en temps. Cigarette entre les lèvres, mon regard scrutait les environs, avant de regarder ma montre. Je me demandais bien vers quelle heure Julius pourrait venir.
Le fait était qu’après une heure, celui-ci n’avait pas montré le bout de son nez. Snow s’impatientait et en devenait de plus en plus agaçante, hystérique et sa voix, qui montait de plus en plus dans les tons aigus, me donnait mal au crâne. Ne supportant pas d’avantage son comportement capricieux et gamin et après avoir échangés quelques paroles, plutôt durs, avec elle, on finit par aller chacun de notre côté. En fait elle en était tellement remontée de s’être fit mettre un lapin par son père, où plutôt a réalisé ne pas voir la couleur des gallions dont elle avait besoin, qu’elle décida de repartir à Poudlard. J’étais persuadé que Julius allait vite entendre parler d’elle.
En tout cas, c’était maintenant au calme, que je pouvais profiter de cette petite sortie. Rallumant une autre cigarette, le regard sur les vitrines des boutiques, sans être intéressé par ce quelles montraient, je continuais mon bout de chemin, jusqu’à ce que je m’éloigne de ce brouhaha qu’engendrait la population du village. Je me dirigeais vers un petit sentier qui menait à un endroit que, selon moi, peu de gens connaissaient, étant donné qu’il fallait tout de même s’approcher de la cabane hurlante. Pourtant je m’arrêtai avant de m’y engager, levant les yeux vers le ciel. Le temps c’était un peu calmé…
« Où est-elle ? Où est partie ma fille ? » Et voila. Il me semblait bien avoir entendu des pas derrière moi. Je quittais le ciel des yeux et me retournais vers Julius. Son accoutrement me surpris un peu, même si j’en montrais guère un signe. Voulait-il se cacher ? Sans bouger la tête, mon regard parcouru tout de même les environs, mais aucun signe suspect. A vrai dire la seule personne suspecte ici, c’était l’homme en face de moi. Souriant légèrement du coin des lèvres, je levais une main pour saisir la cigarette que j’avais entre mes lèvres. Je soufflais la fumée entre mes lèvres, sans pour autant me détourner de lui, étant peu concerné par le fait qu’il puisse le recevoir en plein visage. A vrai dire, pourquoi devrais-je lui accorder quelconque importance, sans avoir au moins reçu un petit bonjour de sa part. N’était-ce pas la moindre des choses ?
Mon regard se baissa sur l’écharpe que portait Julius autour de son cou. D’un geste rapide je m’en saisis, reculant en même temps, voyant l’écharpe glisser du cou de mon voisin. Reculant de quelques pas, j’enroulais à mon tour l’écharpe autour de mon cou, relevant une partie vers mon visage. Une douce odeur, de fleur printanière avec une légère nuance épicée, agréable et agressive à la fois, m’envahissait. « Exquise, ton écharpe » Je baissais la main, laissant tomber le bout d’écharpe que je tenais sur le torse. Ma cigarette, je la tenais toujours vers le sol, ne voulant pas l’approcher de cette écharpe pour ne pas changer l’odeur qui s’en dégageait.
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ into the fire Mer 12 Sep - 13:49
Julius se fit une remarque au moment même où il aperçut le sourire qu'il jugeait arrogant d'Elijah : il était une des rares personnes encore vivante à réussir à le faire sortir de ses gonds comme il le faisait actuellement – après réflexion il était peut-être la seule personne à y arriver l'autre personne étant son père et il n'avait aucune idée de s'il se trouvait encore en vie ou pas. Même quand sa femme se plaignait qu'il n'était pas assez présent ou encore d'un elfe incompétent ou d'un quelconque autre détail qu'il jugeait généralement sans intérêt cela ne l’agaçait pas autant bien que sa femme s'intéresse à beaucoup de choses dont il se fichait très souvent. Il ne s'énervait pas autant quand sa fille essayait de lui taxer le double d'argent poche – et pourtant elle le faisait en tapant des pieds et en hurlant les trois quarts du temps comme si elle avait encore trois ans – alors qu'il pensait être clair quand il lui disait non (en vérité Julius soupçonnait sa femme d'avoir dit à Snow que le mot "non" n'était qu'un fantasme et n'existait pas). En vérité, après ces quelques secondes de réflexion, Julius était persuadé que personne ne le mettait hors de ses gonds autant qu'Elijah. Sa façon lascive de se conduire lui tapait sur les nerfs. Aux yeux de l'ancien mangemort, il agissait comme si rien n'avait d'importance, le genre m'en-foustime par excellence et Merlin qu'il détestait ça. Néanmoins il passa de en colère à outrer quand ce dernier se saisit de son écharpe et l'arracha presque de son cou pour ensuite l'enrouler autour de sa propre nuque. S'il avait été un adolescent de dix-huit ans, il lui aurait certainement hurlé dessus en lui demandant quel était son foutu problème. Mais il avait trente-deux ans, il se devait donc d'agir comme tel. Il aurait aussi voulu lui mettre son poing dans le visage mais il était sûr de recevoir une beuglante de sa fille s'il abimait le visage "d'ange" – selon Snow – de son copain. Et comme il était toujours en liberté conditionnelle, taper sur un élève de Poudlard n'irait pas dans son sens. Il se contenta donc de serrer les poings à s'en faire blanchir les jointures. « Exquise, ton écharpe »
Julius ferma les yeux une seconde et se pinça l'arrête du nez. Il voulait qu'il s'énerve, le Serdaigle ne cherchait que cela. Il ne devait pas entrer dans son jeu. Mais au fond, la petite voix de tout à l'heure lui souffla que ce n'était pas le but principal d'Elijah. Et Julius en avait ridiculement conscience. Ce que le brun voulait, c'était un certain contact avec sa personne. C'était ce qu'il recherchait en permanence quand il était dans la même pièce que lui. Que ce soit des regards en coin, des sourires amusés, des frôlements, peu importe ce que c'était, Elijah tentait toujours d'établir un contact entre eux. A une époque, il prenait ça que comme un simple affrontement de sa part. Mais depuis qu'une certaine brune était venue lui annoncer une chose à laquelle il refusait de penser et même de croire, il n'en était plus vraiment sûr. Elijah voulait... avoir une relation avec lui, une relation d'un certain ordre – et il ne prononcerait pas le mot parce que c'était trop improbable et perturbant à penser – alors qu'il sortait avec sa fille. Cela lui confirmait qu'il n'était en rien sérieux avec sa princesse. Ca lui confirmait qu'il méritait de se faire casser la figure. Mais c'était hautement perturbant. Et dès qu'il n'était pas occupé, il pensait à cela, il pensait à Elijah et à cette fille qui prétendait être ce qu'elle ne pouvait définitivement pas être. Il refusait de reconnaître qu'il semblait avoir un attrait pour le Serdaigle. Ou alors si. Un attrait commercial. Elijah était commercialement attirant. Comme ses fichus jingles moldus qui étaient au début écœurants, agaçants, rébarbatifs mais qu'on entendait tellement qu'on finissait par les apprécier. Elijah était un de ces fichus jingles. Il ne voulait pas penser à lui mais il s'imposait dans ses pensées et au final, il ne les quittait plus. Elijah était commercialement attirant. « Je n'ai pas le temps pour tes petits jeux tordus » Et ils étaient tordus. « Je cherche ma fille, où est-elle partie ? C'est important. » Et vicieusement, pour montrer lui montrer clairement son antipathie – et peut-être pour voir ce qu'il allait répondre – il rajouta : « Toi qui tiens tellement à elle, tu pourrais au moins veiller sur sa sécurité. »
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ into the fire Mer 12 Sep - 19:06
Julius & Elijah
Maintenant que j’avais mis la main sur cette écharpe, je n’étais pas certain que je veuille la lui rendre. Depuis le temps qu’on se connaissait, Julius ne m’avait jamais fait de cadeau et en avoir un de sa part, même contre sa volonté, me faisait plaisir. Une joie que je gardais pour moi car je n’avais pas comme réputation d’être forcément expressif. Pourtant je me demandais bien ce qui pouvait passer par la tête de Julius en ce moment même. Peut être avait il envie de m’en foutre une… de gifle bien sûr. Malheureusement, malgré tout ce qu’avait pu me dire Mulan, je ne percevais aucune attirance pour moi de sa part. Et pourtant avant même de connaître la vérité sur notre avenir, à tous les deux, j’avais déjà cherché à attirer son attention vers moi. Et non pas uniquement parce que je sortais avec sa fille.
« Je n'ai pas le temps pour tes petits jeux tordus » ce n’était pas des jeux, du moins plus maintenant, pas depuis que j’ai rencontré Mulan. Si avant, un rejet de sa part, m’aurait laissé de marbre, aujourd’hui les conséquences en seraient différentes. « Je cherche ma fille, où est-elle partie ? C'est important. » Vraiment ? Bon, il montrait clairement qu’il voulait la voir.
« Important au point d’arriver en retard au point de rendez-vous ? », lâchais-je dans un rire rempli de malice. Cela faisait plus d’une heure que j’avais du supporter Snow en train de faire les magasins, et Merlin seul savait oh combien c’était blasant. Et cela seulement pour que je puisse le voir. J’en étais venu à la conclusion que Julius n’avait pas eu envie de débourser tout ses gallions pour tout et n’importe quoi qui aurait pu taper dans l’œil de vautour de Snow. Pourtant le voila, en train de la demander. Je n’étais pas aveugle au point de voir que quelque chose n’allait pas. Son accoutrement, son insistance…
« Toi qui tiens tellement à elle, tu pourrais au moins veiller sur sa sécurité. » Je passai ma main sur ma nuque, sans le quitter du regard. Voila donc encore quelques détails sur cette affaire. Mon sourire devint plus mutin. « Parce qu’elle est en danger ? » Depuis quand ? Bien sûr, je savais que j’avais un ancien mangemort en face de moi. Je lui aurais dit où est Snow si elle aurait pu être en danger, mais sachant qu’elle est retourné à Poudlard, je n’avais pas à m’en faire pour sa sécurité.
Je m’approchais de Julius, le regard insistant. « Qu’est-ce que tu as bien pu faire pour la mettre en danger ? » Il ne fallait pas être un génie pour en venir à cette conclusion. « Tu devrais apprendre à être plus discret si tu ne veux pas qu’on le remarque » A vrai dire avant d’être concerné par la sécurité de Snow, j’étais plus inquiet par celle de Julius. Parce qu’il semblait vouloir se cacher aussi. Maintenant était-ce pour sa sécurité, où juste pour pouvoir surveiller Snow sans se faire remarquer ? Je n’étais pas rassuré… naturellement je ne voudrais pas qu’il lui arrive quelque chose. Et tant qu’il ne me dise pas ce dont il en retourne, ceci ne me quitterait pas l’esprit.
« Tu devrais rester en dehors des ennuis » recommandai-je en le regardant dans les blancs des yeux, d’un ton sérieux. Non pas pour Snow, mais pour lui. La dernière chose dont on aurait besoin, était que Julius se mette des types à dos, où se retrouve à Azkaban. Enfermé, je ne saurais faire grand-chose.
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ into the fire Mer 12 Sep - 19:46
Bien que la dernière phrase se soit voulue plus légère que la pression qu’il avait mis dans ses premières questions, ça n’empêchait pas Julius d’être inquiet et de lister dans sa tête les endroits où sa fille aurait pu être. N’étant pas aveugle, il avait remarqué les quelques fois où il avait eu le couple en face de lui qu’Elijah n’avait pas l’air d’être assez impliqué dans leur relation pour assumer les caprices de sa fille qui pouvaient être des plus agaçants. Il était donc probable que le Serdaigle ait envoyé Snow se faire voir et qu’elle soit partie retrouver des amies pour pleurer, pour se plaindre ou pour imaginer les façons de le torturer. C’était aussi probable connaissant sa fille qu’elle tente de séduire le premier venu pour attirer l’attention d’Elijah. Bizarrement, il était convaincu que ça ne fonctionnerait pas mais cette idée lui glaça le sang. Izar était assez jeune et donc aurait pu être dans le champ de vision de sa fille. De plus, avec ses allures de mauvais garçon – et il était bien plus que cela – il aurait sans aucun doute captivé l’attention de sa fille. Son sang se glaça, elle pouvait être en danger en ce moment. D’un certain autre côté, Izar était activement recherché. Il ne se serait pas montrer sous sa forme humaine pour une simple vengeance. Autre possibilité sa fille était partie se venger dans les boutiques donc était considérablement entourée – et il n’y avait pas de ruelle sombre comme sur le chemin de traverse – ce qui la mettait en sécurité. Enfin, elle pouvait tout simplement être rentrée à Poudlard ce qui se faisait par diligence. Elle était en sécurité dans une diligence n’est-ce pas ? La voix du brun en face de lui le sortit de ses pensées. « Important au point d’arriver en retard au point de rendez-vous ? » Julius ne prit même pas le temps de s’agacer de l’impertinence du Serdaigle car – en fronçant les sourcils – il se demanda par quel fichu moyen il avait pu être en retard à un rendez-vous dont il n’avait pas conscience. Puis il comprit. Il avait dit qu’il donnerait de l’argent à sa fille. Elle avait compris aujourd’hui. Elle avait attendu qu’il vienne pour payer ses achats. Il ne se sentit pas une seule seconde coupable. Tant qu’elle était en sécurité, il se fichait du reste.
Soudain, il se rendit compte qu’une odeur entêtante de cigarette l’avait entouré avec une autre odeur musquée qu’il associa à Elijah quand il réalisa que ce dernier était beaucoup plus proche. Il déglutit silencieusement, il n’aimait pas cette soudaine promiscuité et la seule chose qui ne le fit pas reculer fut qu’il détestait montrer qu’il n’était pas à l’aise. « Qu’est-ce que tu as bien pu faire pour la mettre en danger ? » Julius haussa un sourcil, se demandant ce qui avait bien pu le trahir ou si ce fichu Serdaigle était un génie ou encore s’il avait l’air inquiet – et il l’était. « Tu devrais apprendre à être plus discret si tu ne veux pas qu’on le remarque » Julius se sentit aussitôt vexé de se faire faire la leçon par un gosse de dix ans son cadet. Le pire, se dit-il, était qu’il avait raison et qu’il ne protesta même pas en lui disant de garder ses commentaires pour lui ou encore de se mêler de ses affaires. D’un coup, son regard fut attrapé par les yeux noisette en face de lui et son malaise empira si c’était possible. Cette odeur qui l’entourait lui montait au nez et il la trouvait trop capiteuse pour son bien sans compter le peu d’espace entre eux deux – Julius avait besoin d’un certain espace vital – et ce regard fut trop à supporter. « Tu devrais rester en dehors des ennuis » Julius baissa la tête, une boule dans la gorge, il le haïssait. Merlin qu’il le haïssait. Et il se haïssait lui aussi. C’était quoi ? Cette espèce d’inquiétude dans sa voix qui lui réchauffait la poitrine. Ce flash de celle qui prétendait être leur fille. Julius étouffait presque devant tous ces non-dits. Il avait conscience que la situation était atypique. Le copain de sa fille qui craquait pour lui. Cette fille qui lui annonçait qu’il avait viré Salazar savait comment et s’était remarié avec l’amant de son enfant pour faire un autre gosse. C’était fou. Comment cela pouvait-il le laisser indifférent ? En face d’Elijah, toutes les questions, les hypothèses, les angoisses qu’il avait revenaient en force. Bien sûr, il était hors de question d’aborder le sujet. Qui sait comment cela se passerait ? Cela pourrait très bien dégénéré et les pulsions colériques qu’il avait parfois avaient beaucoup de chances de se produire quand il était en présence d’Elijah. Et il ne voulait pas imaginer les conneries qu’il pouvait faire. « Je sais prendre soin de moi, pas besoin de t’en faire. » Il avait parlé sèchement mais pour son plus grand malheur – et il se maudit pour cela – sa voix semblait plus rauque. « Mais si tu n’as serait-ce qu’un peu d’affection pour elle, ne la laisse pas sortir toute seule. » Et honnêtement, qu’était-ce d’autre sinon qu’une supplication muette ?
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ into the fire Jeu 13 Sep - 9:36
Julius & Elijah
C’était malin… maintenant je craignais le moment où Snow arriverait en pleure pour me dire qu’il serait arrivé quelque chose à son père. Mais non… Je ne devais pas être aussi pessimiste. Julius devait pouvoir s’en sortir. J’aurais bien sûr préféré qu’il ne fasse pas de conneries et que cette situation ci n’ait eu jamais lieu. A part les anciens mangemorts, je ne voyais pas qui pourrait vouloir chercher des emmerdes à Julius. Ensuite, bien sûr je ne connaissais pas assez son entourage pour savoir s’il pouvait avoir d’autres ennemis.
Je l’observais baisser son regard, au moment que je lui demandais de rester en dehors des ennuis. Ma main s’approcha légèrement de lui, mais je me retins de le toucher. Je détournai légèrement le regard. Le court silence qui s’était installé entre nous, aurait pu durer éternellement. Loin de la population, à côté de ce sentier, rien qu’avec les bruits de la nature, j’appréciais ce moment passé tout les deux. Peu importe qu’on parle de Snow… j’avais si peu d’occasion de le voir. De lui parler tout simplement… même si je savais que nos conversations étaient bien souvent houleuses. Que pouvais-je y faire ? Dès que Julius me voyait, il se braquait derrière un état de rejet et de révolte.
« Je sais prendre soin de moi, pas besoin de t’en faire. » Reposant les yeux sur lui, je priais, même si je n’étais pas croyant, pour que cela soit vrai. Le fait était que je m’inquiétais pour lui. Et son malaise, était attendrissant. « C’est trop tard » Certains ne pourraient pas aimer ma franchise, parfois sans grand tact, mais selon moi, Julius devait comprendre, qu’il comptait pour moi. Et je n’étais pas prêt à le laisser tranquille.
« Mais si tu n’as serait-ce qu’un peu d’affection pour elle, ne la laisse pas sortir toute seule. » Mon pouce s’agita sur ma cigarette, restant muet devant cette demande silencieuse de Julius. Il pouvait croire ce qu’il voulait sur moi, mais je n’étais pas sans cœur au point de ne pas me sentir concerné par la sécurité de Snow. J’allais certes devoir être plus patient avec elle, mais je ne laisserais rien lui arriver, pas tant que je serais à ses côtés. Je le faisais certainement plus pour lui, que pour moi-même ou Snow, mais je ne voulais pas non plus qu’il lui arrive malheur.
Je fis un pas sur le côté, côte à côte, je reposai ma main sur son épaule, la serrant mais sans trop de force. « Je la surveillerai. Je te promets que rien ne va lui arriver » lui dis-je sérieusement. Je savais plaisanter, avec Julius pour le taquiner surtout, mais là je lui donnais ma parole, que je défendrai sa fille quoi qu’il arrive. Le regard adoucis, je glissai ma main de son épaule vers son cou pour remonter sur sa joue. « Mais a ton tour, promets moi de faire attention à toi » Rien qu’un murmure, entre nous. Je sentais sa peau froide du bout de mes doigts. Là je regrettais de porter ces gants qui m’empêchaient de sentir d’avantage sa chair. Pourtant rien qu’avec mes doigts, je sentais celles-ci se refroidir un peu à son contact. J’espérais qu’il ressente ma chaleur en retour. Souriant avec douceur, sachant intimement que cela allait être un geste de trop, je ne pu cependant pas m’empêcher de faire glisser mon pouce sur le coin de la lèvre inférieure de Julius, désireux de savoir quelle goût elles pourraient avoir.
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ into the fire Jeu 13 Sep - 12:15
Toujours la tête baissée, Julius attendait la réponse du brun comme un assoiffé attendait qu’on lui apporte de l’eau. Même s’il n’avait aucune confiance en lui, il se disait qu’il était assez respectueux pour tenir sa parole. Peut-être était-il de l’ancienne école, mais quand on donnait sa parole d’homme à homme, on la respectait. Il fit fi de son commentaire sur l’inquiétude qu’il éprouvait à première vue pour lui ne voulant pas se questionner sur ce qu’entendait Elijah ou sur ce qu’il attendait ou encore sur ce que cela signifiait pour lui. Tout ce qu’il voulait c’est qu’il lui promette de garder un œil sur sa fille même s’il ne lui retournait pas ses sentiments pour elle. Tant que Rosier n’était pas sous les barreaux, il avait besoin de savoir qu’on veillait sur Snow, même si le protecteur en question était Elijah. « Je la surveillerai. Je te promets que rien ne va lui arriver » C’était la réponse qu’il attendait et il aurait dû être soulagé – même si c’était arrogant de promettre que rien ne lui arriverait parce qu’aux dernières nouvelles il n’était pas voyant – mais la main sur son épaule le fit se crisper à un point qu’il sentait des muscles dont il n’avait même pas conscience. Sa respiration s’arrêta presque et il manqua de frôler l’infarctus. Il se força à se calmer, se disant que ce n’était rien, juste un geste qui se voulait amical – même s’ils étaient tout sauf amis il mit ça sur le compte de l’arrogance latente d’Elijah – et qu’il ne devait surtout pas y voir une quelconque signification. C’était presque une scène clichée, c’était ça. Il jouait une scène clichée. Le père qui demandait au copain de sa fille de veiller sur son bien précieux et ce « oui » murmuré sur un ton mélodramatique. Et le geste de main qui renforçait la scène, c’était ça dans les grandes lignes, pas besoin de s’inquiéter. Il se força à respirer calmement, à ne montrer aucun signe de perturbation. Elijah n’avait pas besoin de voir qu’il le rendait mal à l’aise.
Malheureusement pour lui, la main n’en resta pas là. Il la sentit glisser de son épaule à sa clavicule et remonter dans son cou – à partir de là la salive de Julius se coinça dans sa gorge et il manque de s’étouffer – et pour finir par se poser sur sa joue en une caresse équivoque, un signe de tendresse, comme s’ils entretenaient une intimité. Mais ce n’était pas le cas, Julius n’en voulait pas et souhaitait que ce ne soit jamais le cas. Vraiment jamais. Pour autant qu’il n’en voulait pas, il ne chassa pas la main comme paralysé. « Mais à ton tour, promets moi de faire attention à toi » Julius mit un peu de temps à comprendre le sens des paroles puis faillit ouvrir la bouche pour lui promettre d’un ton détaché qu’il ferait attention mais se retint de justesse en se rappelant qu’il ne voulait pas rassurer Elijah sur son sort ou faire comme si c’était normal que le Serdaigle s’inquiète pour lui mais le pire fut après. Il sentit un doigt caresser doucement son épiderme avant de s’égarer sur le coin de sa bouche et passer tendrement – presque rêveusement – sur sa lèvre inférieure. Ses yeux s’écarquillèrent, il prit une demi-microseconde pour noter ce que ce geste signifiait et puis une autre demi-microseconde plus tard, ses doigts se refermaient sur le poignet d’Elijah et il le serra tellement fort qu’il pouvait sentir clairement l’os dans sa main. Il lui tordit méchamment le bras et le repoussa fortement loin de lui. L’odeur entêtante qui l’entourait disparut et il prit une grande goulée d’air frais. Il regarda l’adolescent désormais à une distance raisonnable de lui, pensant qu’il avait dû lui faire mal mais il s’en moquait. Sa colère était à peine contenue quand il prit la parole. « De un je n’ai rien à te promettre ! Et de deux, mais à quoi tu joues ? Qu’est-ce que tu veux exactement ? Tu sors avec ma fille au cas où ce détail t’aurait échappé. Je commence à en avoir marre de tes insinuations, de tes propos et gestes déplacés. Je ne sais pas quel jeu tu joues mais je veux que tu arrêtes tout de suite. Tu n’obtiendras rien de moi alors il vaudrait mieux que tu recules avant de vraiment le regretter, compris ? »
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ into the fire Jeu 13 Sep - 12:55
Julius & Elijah
J’avais certes confiance en Julius pour arriver à prendre soin de lui, mais j’aurais aimé entendre ces mots sortir d’entre ses lèvres. Des lèvres qui semblaient si douces et goûteuses sous mon pouce. A cet instant, plus déterminé que jamais, je me promettais de sceller mes lèvres un jour contre les siennes et de ne plus jamais les lâcher. Quand arriverait ce jour, nul ne le savait. Avec un peu de chance d’ici pas trop longtemps. Pourtant mon espoir disparu en même temps que la douleur s’agrandit sur son poignet. J’aurais pu me défendre, mais je préférais porter aucun geste violent à l’encontre de Julius. Surtout qu’un tel comportement de sa part était prévisible. Je l’avais cherché… et s’ensuivit un rejet brutal de sa part. Reculant de deux pas, un certain espace nous séparait maintenant. Sa proximité me manquait déjà.
Inspirant longuement cet air frais, qui manquait cruellement de saveur, je posais ma main de libre sur mon poignet douloureux. Mon regard quittait mon poignet pour relever les yeux sur Julius dont l’expression colérique ne me plu guère. A des moments comme celui-ci je me demandais si ce qu’avait dit Mulan était vrai. Si ce n’était pas une farce de sa part. Pourtant au fond de moi, je savais que ce n’était pas possible, elle me ressemblait trop pour ça et savait bien trop de choses que je n’avais jamais dites, jusqu’à maintenant.
« De un je n’ai à te promettre ! Et de deux, mais à quoi tu joues ? Qu’est-ce que tu veux exactement ? Tu sors avec ma fille au cas où ce détail t’aurait échappé. Je commence à en avoir marre de tes insinuations, de tes propos et gestes déplacés. Je ne sais pas quel jeu tu joues mais je veux que tu arrêtes tout de suite. Tu n’obtiendras rien de moi alors il vaudrait mieux que tu recules avant de vraiment le regretter, compris ? » A quel jeu, je jouais ? Mulan m’avait dit qu’elle en avait parlé également à Julius, alors il savait parfaitement ce que je faisais. Et justement sachant cet avenir, ces mots étaient blessants. Pourtant, à l’instant, peu importait toute cette histoire, je n’appréciais pas le ton qu’il employait avec moi.
Je me rapprochais de lui, d’un pas. La tendresse que j’avais éprouvé pour Julius il y a à peine quelques secondes s’était envolé. « A quel jeu, je joue ? Julius, si tu ne le sais pas, alors tu n’es pas très futé. Je te pensais plus intelligent que ta fille. » Et Snow était loin d’être une perle. Blessé et furieux, je le contournais, ne souhaitant plus être à ses côtés. Il valait mieux, pour tous les deux, qu’on en reste là pour aujourd’hui. Pourtant je m’arrêtais et me retournais vers lui, cette fois si avec un sourire malsain aux lèvres. « En fait Snow est retournée à Poudlard et je vais veiller à ce que ton imprudence et ton imbécilité ne lui fasse pas de tord. Tu as intérêt à vite corriger tes erreurs, car je ne suis pas collé à ses basques vingt quatre heures sur vingt quatre. »
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ into the fire Jeu 13 Sep - 13:30
Julius avait la respiration courte, le sang qui battait douloureusement dans ses temps et le cœur qui battait beaucoup trop vite. Il savait que c’était les signes avant coureur d’une colère qu’il ne pourrait pas maîtriser. On lui avait diagnostiqué cela au milieu de sa sixième année bien qu’il y avait déjà eu d’autres cas. La première fois, ça avait été le jour où il avait fait preuve de magie pour la première fois. Son père qui était saoul qui avait essayé de l’attraper pour le battre et en colère, frustré, apeuré, sa magie avait pris le contrôle et il avait assommé son père avec une chaise. Ca ne s’était reproduit que très rarement ensuite et pas de façon assez spectaculaire ou dérangeante pour que Julius ou qui que ce soit d’autre y porte de l’attention. L’année de ses seize ans où il commençait à fréquenter sérieusement Laureen, un de ses amis qui n’appréciait pas Julius – sans doute parce qu’il aimait aussi Laureen – lui avait sérieusement pris la tête au point qu’ils avaient fini par s’en remettre aux poings. Et alors qu’il avait été frappé à l’arcade sourcilière, sa magie avait pris le pas sur son contrôle et avait envoyé valser le garçon contre un mur, tellement fort qu’il avait eu un bras cassé. Pomfresh avait diagnostiqué une sorte de maladie et Julius savait bien le nom qu’elle avait tu ; le mot tare. Il tenait son côté sorcier de sa mère, sa mère dépressive et voilà : elle lui avait transmis un des nombreux trucs qui ne tournaient pas rond chez elle : trop s’énerver chez lui signifiait perdre le contrôle. Personne n’avait jamais su le calmer. Une fois, il y a huit ans environs, il avait perdu son calme et sa femme avait été effrayée au point de ne pas vouloir le voir pendant plusieurs jours. Même ça, ça n’avait pas suffi à l’aider à garder le contrôle. Julius savait qu’il ne devait pas s’énerver mais Elijah semblait savoir appuyer sur tous les boutons pour le mettre hors de lui. Il ferma les yeux et tenta de faire abstraction de ce qui l’entourait pour reprendre sur soi. Mais Elijah ne semblait pas avoir connaissance de ses crises passagères – de plus en plus rare mais violentes – puisqu’il se rapprocha d’un coup.
« A quel jeu, je joue ? Julius, si tu ne le sais pas, alors tu n’es pas très futé. Je te pensais plus intelligent que ta fille. » Le brun ne cilla pas, tentant de rester froid face à l’insulte. C’aurait pu être pire et honnêtement, il ne savait pas exactement à quel il jouait. Etait-ce une histoire de sexe ? De sentiments ? Dans les deux cas, c’était tordu. Le Serdaigle le contourna et s’éloigna ce qui rassura l’ex mangemort. Même s’il n’aimait pas ne pas avoir le dernier mot, ça ne dégénérerait pas. Malheureusement, Elijah fit demi-tour et rajouta la chose de trop. « En fait Snow est retournée à Poudlard et je vais veiller à ce que ton imprudence et ton imbécilité ne lui fassent pas de tort. Tu as intérêt à vite corriger tes erreurs, car je ne suis pas collé à ses basques vingt quatre heures sur vingt quatre. » Julius se retourna plus vite que son ombre et saisit de nouveau le poignet du Serdaigle, pas par plaisir mais pour s’assurer que l’autre ne s’en irait pas. Il ne hurla pas mais il était facile de voir qu’il était fou de rage vu la petite veine sur son front qui ressortait furieusement. Sa voix était glaciale quand il prit la parole. « Je te conseille de retirer ça tout de suite. Je ne ferais jamais rien qui porterait tort à ma fille crois-moi. Ma famille est la chose la plus précieuse que je possède et je ne laisserais jamais personne lui faire du mal. La dernière chose que je suis quand il s’agit de Snow, c’est imprudent. » Et pourtant, Julius l’était en ce moment même, bien qu’il ne s’en rendait même pas compte. Il voulait protéger sa fille, évidemment mais inconsciemment, un désir beaucoup plus primaire et incontrôlable prenait le pas sur sa façon de pensée. Sinon il aurait laissé Elijah partir. Mais il cherchait la confrontation comme si c’était la seule chose qu’il désirait. Il le déréglait complètement et bien qu’il était plus fort qu’Elijah, il était marionnette dans l’histoire. Il suffisait que le Serdaigle réfléchisse seulement quelques secondes pour comprendre le fonctionnement de Julius et il aurait pu l’attirer là où il voulait. « En fait si, il y a quelque chose qui fait du tort à ma fille et j’ai été trop coulant avec ça depuis trop longtemps. Elle t’aime et toi tu te moques d’elle et tu crois que je vais te laisser lui briser le cœur ? Tu crois que je vais te suivre dans ton petit jeu tordu ? Tu crois que je vais sincèrement avaler que plus tard on aura un goss… » Julius se stoppa brutalement se rendant compte que cette fois ce n’était pas sa magie qui avait été trop loin, c’était lui. Il en avait juste trop dit. Maintenant Elijah savait qu’il savait. Et ça ne paraissait pas bon pour lui.
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ into the fire Jeu 13 Sep - 14:16
Julius & Elijah
Peut être étais-je allé trop loin. Au fond je le savais, et oh combien je ne voulais pas être cruel avec Julius, là, ma colère prenait le dessus sur toutes les résolutions que j’avais pu me faire en rencontrant Mulan. Parce que je savais pertinemment que parler de Snow de cette façon allait énerver Julius. C’était tout à son honneur de vouloir tant protéger sa famille et mes mots, n’allant peut être pas le faire se rapprocher de moi, mais étaient rempli de vérité. Malgré le fait que je ne savais pas exactement ce qui s’était passé, Julius avait été imprudent. Et j’espérais pour lui, que ses ennemis avaient juste voulu faire peur à Jul’ et ne pensent pas sérieusement passer à l’acte. Parce que j’étais aussi vrai que je n’allais pas être tout le temps avec Snow. Rien que nos horaires de cours étaient différents et à ce moment là si elle décidait de sortir du château, je ne pourrais absolument rien faire. D’un autre côté, un ex-mangemort serait bien idiot de venir s’attaquer à quelqu’un près de l’école, même si c’était dans le parc.
En tout cas, tel que je m’étais attendu, mes paroles ne passaient pas inaperçues et je croisai à nouveau bien vite le regard, cette fois-ci empli de colère, de Julius. S’il pensait un instant que je pouvais craindre son comportement, alors il se trompait. A nouveau, je ne fis aucun mouvement pour me défendre de sa brusquerie. « Je te conseille de retirer ça tout de suite. Je ne ferais jamais rien qui porterait tort à ma fille crois-moi. Ma famille est la chose la plus précieuse que je possède et je ne laisserais jamais personne lui faire du mal. La dernière chose que je suis quand il s’agit de Snow, c’est imprudent. » Des sentiments mêlé de jalousie de son amour pour sa famille, de frustration et de colère m’envahissaient. Julius voulait tellement croire à ce qu’il disait, que cela en devenait hilarant. Je lâchais un fin rictus avant de répliquer. « Ton désir de croire à tes paroles, t’aveugle, Corcoran » Si j’étais prêt à aller retourner aux côtés de Snow, pourquoi ne me laissait il pas. Car même si j’étais persuadé que Snow était retourné à Poudlard, il y avait quand même quelques probabilités que dans sa colère, elle ait changé d’avis et soit resté. Dans ce cas là, au moins elle devait être auprès de ses amis… normalement. « Tu es incapable de la protéger. Comment le veux-tu, si tu n’es pas foutu de venir quand elle te le demande ? Et si quelque chose serait arrivé, avant même qu’on sache qu’elle est peut être en danger ? » Il aurait dû être là pour l’attendre dès que la diligence était arrivé à Pré-au-Lard et non se terrer dans un trou loin des yeux pendant plus d’une heure. « Alors non, je ne retirais pas ce que j’ai dis, car tu es en tord » rajoutais-je avec insistance, tout en m’avançant vers lui.
Il gardait toujours mon poignet prisonnier, mais je lui montrais que sa colère ne me faisait pas froid aux yeux. Dire qu’il perdait son temps avec moi, au lieu de débusquer celui ou ceux qui menaçaient sa famille. Julius n’était qu’un idiot. « En fait si, il y a quelque chose qui fait du tort à ma fille et j’ai été trop coulant avec ça depuis trop longtemps. Elle t’aime et toi tu te moques d’elle et tu crois que je vais te laisser lui briser le cœur ? Tu crois que je vais te suivre dans ton petit jeu tordu ? Tu crois que je vais sincèrement avaler que plus tard on aura un goss… »Un sourire franc naquit sur mes lèvres, tandis que Julius semblait des plus perturbé par ce qu’il avait lâché. Oui, j’utilisais Snow, elle avait quelques bons côtés, mais en même temps je ne lui avais jamais montré que j’étais amoureux d’elle. Finalement elle était comme son père, à s’aveugler dans ses propres désirs.
Même si je savais que Julius était au courant pour Mulan, je n’avais jamais abordé ce sujet. Maintenant que Jul’ en avait parlé, mon silence dessus n’était plus requis. « Pourquoi pas Julius ? », murmurais-je d’un ton suave en rapprochant mon visage du sien. « Selon elle on est heureux plus tard, pourquoi mettre une croix dessus ? » Tout le monde cherche le bonheur, c’était tout à fait normal. Et dans quatre ans, tous les deux on donnera naissance à une sublime petite fille. Quatre ans… cela semblait si loin et si proche en même temps. Effaçant cette fois-ci tout espace entre nous, je passais ma main de libre sous le manteau de Julius pour le saisir au creux du dos et le tirer vers moi. D’un geste voulu, je collais ma cuisse contre son entre-jambe, mon visage se rapprochant juste à quelques centimètres de celui de Jul. Je sentais son souffle brûlant contre mes lèvres. « Tu ne souhaite pas être désiré Corcoran ? Avoir cette sublime fille… Dit le moi dans les yeux que tu ne souhaite pas être heureux avec une famille qui t’aime sans retenue, sans arrière pensée. Dit le moi si tu es heureux chez toi, si tu as la vie que avais souhaité depuis toujours. »
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ into the fire Jeu 13 Sep - 15:01
Julius, les doigts toujours fermement enserrés autour du poignet d’Elijah, espérait bêtement – ou non plutôt inutilement, vainement – que ce dernier ne relèverait pas les derniers mots de sa phrase, qu’il ne ferait pas allusion à cette fille Mulan dont il refusait catégoriquement d’en parler même s’il pensait à elle régulièrement. Ses oreilles sifflaient des dernières remarques du Serdaigle. Elles étaient remplies par des « tu es en tort » et le pire était sans doute qu’il avait raison. Julius ne pensait pas prioritairement au bien de sa fille ou alors si, c’était priorité mais son instinct, sa façon de raisonner changeaient sa volonté. Au lieu de s’être assuré que sa fille était en sécurité, il s’était vaguement convaincu que rien ne pourrait lui arriver et était resté avec Elijah, envers et contre tout. Il avait à peine réagi quand le brun en face de lui lui avait enfin avoué où était Snow. Il était resté sur place à le retenir alors qu’il aurait dû partir en courant et frapper les grilles de Poudlard jusqu’à ce qu’on le laisse entrer qu’on lui atteste que sa fille était en sécurité, bien vivante. Même là, alors qu’Elijah évoquait la possibilité que Snow soit en danger, il restait là attendant de voir ce qu’il allait répondre face à sa stupide gaffe comme si sa réponse avait plus d’importance que la vie de sa propre fille. Instinctivement, il resserra sa poigne comme s’il avait peur que le Serdaigle s’enfuie. Qu’est-ce qui n’allait pas avec lui sérieusement. Perdu dans ses pensées, dans ses doutes et tout un tas d’autres choses, il mit du temps à comprendre ce qui se passa. La main habile du Serdaigle – non pas habile vicieuse… non encore moins ne pas associer ces mots ensemble – se glissa sous son manteau et se plaça dans le creux de ses reins avant de le rapprocher brusquement de son corps. Un genou passa d’autorité entre ses jambes et son bassin se retrouva coller contre la cuisse d’Elijah dans une position sans équivoque. Son cœur tambourina furieusement dans sa poitrine. Il n’arrivait pas à réaliser à quel point il était proche d’Elijah… à quel point shit son corps en avait envie. Ce n’était pas possible. Mais le sang battait trop vite dans ses veines, lui donnant une sensation de vertige et il n’arrivait plus à penser correctement. « Tu ne souhaites pas être désiré Corcoran ? Avoir cette sublime fille… Dis-le-moi dans les yeux que tu ne souhaites pas être heureux avec une famille qui t’aime sans retenue, sans arrière pensée. Dis-le-moi si tu es heureux chez toi, si tu as la vie que tu avais souhaitée depuis toujours. » Plus que la position ambiguë qu’il avait avec Elijah, ce fut ces mots qui le brulèrent réellement et le firent reculer.
Il se dégagea brusquement, lâchant le poignet et remua ses doigts dans l’air pour se les dégourdir, endoloris qu’ils étaient d’avoir serré si fort. Il avait un air choqué sur le visage qui fut vite remplacé par de la colère. De la colère parce que s’il était resté encore quelques minutes de plus dans cette position, il aurait eu une réaction gênante qui n’était pas sans lui rappeler parfois les quelques minutes de dérive qu’il avait en pensant à Elijah – et il avait vraiment envie de se fouetter après de telles pensées. De la colère aussi parce qu’Elijah avait en partie raison. Il n’était pas heureux. Son mariage battait de l’aile et il aurait souhaité que ce ne soit pas le cas. Et il ne savait pas comment régler les choses. A première vue, il n’y était pas arrivé. Mais il refusait d’admettre que la vie qu’il avait n’était pas ce qu’il voulait. Il avait sa famille qui n’était certes pas parfaite mais c’était sa famille. Et Elijah n’avait pas le droit de la salir. Pour se venger, il décida d’en faire autant – notant au passage qu’il semblait en savoir beaucoup et devait donc côtoyer Mulan. « Parce que tu y crois sérieusement toi ? Tu penses que tu peux faire mon bonheur ? J’aurais tout entendu. » Il cracha presque cette phrase, agacé au-delà du possible. « Tu veux que je te dise ? Je ne vois pas comment on pourrait être heureux toi et moi. Tu te rends que tu aies le copain de ma fille ? Tu crois que je serais heureux si en me mariant avec toi, je brisais le cœur de ma fille ? Certainement pas. On a douze ans d’écart, tu crois qu’on arriverait à s’adapter ? Certainement pas. Tu crois que notre fille serait heureuse avec notre passé chargé ? Tu crois qu’elle comprendrait qu’à une époque je te détestais ? Tu crois qu’elle serait heureuse avec une sœur qui la déteste ? Avec les railleries qu’elle aurait sur son passage ? Tu ne crois pas qu’on lui dirait de se méfier en ramenant ses copains à la maison au cas où son père tenterait de lui piquer ? Tu crois qu’on serait heureux ? Si c’est le cas, tu as un sérieux problème. Plutôt mourir que d’avoir cette vie là. » Et même si ses paroles étaient remplies de haine, pas une seule seconde il ne nia la possibilité que ça pouvait arriver.
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ into the fire Jeu 13 Sep - 15:50
Julius & Elijah
Je me sentais vide. Dès que Julius s’était échappé de mon emprise, je me sentais las et fatigué, vidé de toute énergie. J’avais envie de me rapprocher et de le tenir encore contre moi. De lui montrer que je n’étais pas le garçon au cœur froid qu’il pensait. Mes paroles n’allaient pas lui plaire, même si elles devaient être véridiques. Je savais qu’à un moment Julius ne se sentirait plus aussi bien chez lui, d’après les dires de Mulan bien sûr, sauf que je n’étais pas certain si c’était déjà le cas. Pourtant je tentais ma chance, je voulais simplement qu’il sache que j’étais au courant et je voulais surtout qu’il y réfléchisse. Tant que ça lui resterait en tête, Mulan et moi avions notre chance. « Parce que tu y crois sérieusement toi ? Tu penses que tu peux faire mon bonheur ? J’aurais tout entendu. » Y croire oui. Faire son bonheur… selon Mulan oui, mais personnellement, je n’en savais rien. Au jour d’aujourd’hui je n’en avais aucune idée de ce que je pouvais réellement ressentir pour Julius. De l’attirance, ça d’accord, mais le reste ? Est-ce que j’avais quelque chose à lui apporter ? Matériellement, rien du tout, car je ne possédais rien qui avait de la valeur. « J’y crois » Des mots qui s’échappèrent si lentement, que je n’étais pas sûr que Julius puisse les entendre.
« Tu veux que je te dise ? {…} Tu crois qu’on serait heureux ? Si c’est le cas, tu as un sérieux problème. Plutôt mourir que d’avoir cette vie là. » J’avais baissé mon regard. Je n’aimais pas me sentir vulnérable, mais là je l’étais. Il me détestait… De tout ce qu’il avait pu dire de blessant, ce sont ces quelques mots qui m’étreignirent le cœur. Comment pouvait-on aimer quelqu’un qu’on détestait ? Comment ? Est-ce qu’on sachant notre futur, on aurait effacé toute chance entre nous ? Julius préférait mourir … « Tu ne vois pas comment on pourrait être heureux, toi et moi ? », répétais-je à voix basse. Je n’avais pas la force de me battre, ni l’envie de le provoquer davantage. « Tu… tu ne nous laisse aucune chance », lui dis-je en m’éloignant de lui. Quand je voyais Mulan, elle était heureuse, inquiète pour Julius et moi, mais de là où elle venait, les choses semblaient aller bien. « Si c’est le cas que Mulan ait reçu des railleries, je pense qu’elle s’en ait très bien sortie, parce qu’elle nous avait, toi et moi, à ses côtés. C’est ça, une famille, non ? »
Enfouissant les mains dans les poches de ma veste, je m’éloignais davantage de Corcoran, retournant vers le village. Je devrais vérifier si Snow était bien rentrée. Une famille… Je ne savais pas ce que c’était. Avant je ne m’imaginais jamais en avoir une. Pas avant d’avoir rencontré Mulan. Et si jamais cette petite fille viendrait au monde, je ne laisserais aucun mal lui arriver. C’était certain… et Julius devait le savoir aussi, parce qu’il avait déjà une fille.
Soupirant, je levais mes mains pour resserrer l’écharpe de Julius autour de mon cou. Si je lâchais prise, est-ce qu’il serait réussirait à être heureux avec Snow et sa femme ? Est-ce qu’en m’intéressant à lui, n’avais-je pas effacé ses chances de se réconcilier avec leur bonheur ? Si je doutais fortement que j’en valais la peine, je savais que Mulan, elle en valait.
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Sujet: Re: ELIJAH ☼ into the fire Jeu 13 Sep - 16:13
Les minutes passaient et Julius reprenait difficilement son calme. Depuis combien de temps Elijah était-il parti ? Il n’en savait rien. L’ancien mangemort s’était assis sur un banc qu’il avait trouvé à proximité du sentier déserté. Il n’avait pas trouvé la force de bouger. Il ressentait tellement de choses qu’il était incapable de réussir à démêler quoique ce soit. Ce n’était pas faute d’essayer. Il y avait de la colère déjà. Pas aussi forte que celle de tout à l’heure, il était bien loin de l’angoisse de perdre le contrôle de sa magie mais elle était encore présente cette fureur qui le rongeait. Il ressassait encore et encore chaque mot que le Serdaigle lui avait dit et il regrettait vraiment de ne pas l’avoir frappé. Il y avait aussi du désabusement. Il aurait dû le frapper. Tout ce qu’il avait fait était lui hurler dessus et de le retenir quand il voulait partir pour lui crier encore plus dessus. Ce qui ressemblait ridiculement à une dispute de couple. Il avait conscience d’avoir agi trop différemment de d’habitude avec Elijah ce qui était un indice plutôt inquiétant en soi. Il semblait qu’il avait plus que du ressentiment pour le Serdaigle, des sentiments tout court. Et même si c’était loin d’être de l’amour – il y avait tout sauf de l’amour – c’était beaucoup trop. Mélangé avec tout cela se mêlait un sentiment de désir et son cerveau prenait plaisir à lui rappeler à quel point il avait été proche du brun. Un moment, leurs visages étaient si proches qu’il avait senti son souffle s’écraser contre sa joue et s’il s’était penché… Il ferma les yeux en se pinçant l’arrête du nez. Il avait beau refusé de l’admettre, tout au fond de lui, il commençait à se rendre compte de l’attirance qu’il avait pour Elijah. C’était inattendu, non voulu, dévastateur mais bien présent. Il y avait aussi de la curiosité, il aurait voulu savoir exactement ce que Mulan avait dit à Elijah. « Tu… tu ne nous laisse aucune chance » Et puis par-dessus tout, de la culpabilité. Le Serdaigle avait paru vraiment abattu quand il était parti. Et il était responsable. C’était sa faute à lui. Mais sérieusement, comment pouvait-il envisager de donner sa chance à Elijah ? C’était l’idée la plus insensée qu’il ait jamais entendu. Une fille débarquait de 2023 et disait être sa fille et celle d’Elijah et parce qu’elle le disait, il devait tout quitter pour voir si elle avait raison ? Mais il aimait sa femme. Il ne voulait pas la quitter. Il aimait sa fille. Il ne voulait pas lui piquer son petit-copain. Il était hétéro, coucher avec un homme ne l’avait jamais attiré aussi loin qu’il s’en souvienne. Et que diraient les autres ? Au fond, tout ce qu’il avait dit plus tôt, c’était ses peurs à lui. Mais c’était juste fou. Totalement fou. Ce qui lui arrivait. Julius soupira, essayant de ravaler la bile amère qui lui montait dans la gorge. Il décida de rentrer chez lui, d’envoyer un hibou à sa fille et de passer un peu de temps avec Laureen. Pour son bien, pour celui de sa famille, il fallait qu’il enterre tout ce qui touchait à Elijah. Il ressentait visiblement des choses pour lui mais il ne voulait pas savoir ce que c’était, à quel point ça allait et ce que ça pourrait donner. Son choix c’était sa famille et pas celle hypothétique qu’il pourrait avoir. Il se força à fermer son esprit et rejoignit la zone de transplanage. Sur le chemin, il se fait la réflexion qu’il avait froid sans son écharpe.