Une nouvelle fois, Isis se retrouvait seule ce soir là, et elle n’avait pas franchement très envie de rester chez elle. Bien qu’elle n’ait personne avec qui sortir, ayant très peu d’amis et n’aimant pas forcément la compagnie des autres, la jeune femme avait néanmoins ses petites habitudes! En effet, chaque soir aux alentours de 19 heures, après avoir fermé les portes de sa boutique à clef, elle se rendait au Chaudron Baveur. Un endroit ou elle savait qu’elle se sentirait bien et qu’elle pourrait faire ce que bon lui semble sans qu’on vienne la déranger. Elle s’installait toujours à la même petite table ronde, au fond de la salle dans un coin près de l’immense cheminée qui se dressée là. Commandant généralement une bière au beurre, sa boisson favorite. Un livre entre les mains, la jeune femme passait donc sa soirée à lire, tout en dégustant une délicieuse boisson et parfois en observant les gens qui se trouvaient là. C’était de cette manière qu’elle avait apprit à connaître les gens, à distinguer les bons des mauvais, les idiots, les cons, les salauds, les gens pas fréquentables, les lourds… Elle passait une à deux heures dans ce bar avant de rentrer chez elle afin de dormir avant d’entamer la journée suivante.

Ce soir-là, comme tous les autres soirs, Isis prit son sac, le mit sous son bras, elle glissa à l’intérieure le dernier livre de potion qu’elle avait chiné quelques jours auparavant. Puis, elle prit les clefs de sa boutique et ferma la porte derrière elle. Elle avait enfin terminé sa longue et épuisante journée qui avait été plutôt ennuyeuse, elle n’avait fait que réaliser des commandes, plus banales les unes que les autres. Et oui, parfois son métier ne lui plaisait pas, surtout lorsque c’était beaucoup trop simple! Isis aimait les difficultés, faire des potions dont elle n’avait pas l’habitude, mais c’est derniers temps, son travail resté plutôt monotone. Debout devant sa porte, Isis mit sa capuche sur ses beaux cheveux blonds et partie tête baissée en direction du Chaudron Baveur emmitouflée dans sa cape qu’elle serrée autour d’elle afin que la fraicheur du soir n’entre pas dedans. Oh bien sur, elle ne mit pas très longtemps à rejoindre le bar ou elle se rendait, seulement quelques petites minutes.

Arrivée à destination, elle poussa la grosse porte d’entrée, avec ses deux mains et pénétra dans le bâtiment. Elle se retrouva dans une grande pièce avec des tables un peu partout et dans tous les sens. C’était plutôt silencieux, comme souvent d’ailleurs. Elle avança dans la salle sans pour autant enlever sa capuche. Passant près du bar, elle en profita pour passer commande.

-Une bière au beurre s’il vous plaît.

Puis, sans plus attendre, elle se dirigea vers le fond de la pièce et s’installa à sa table habituelle dans le coin, près de la cheminée. Ne faisant pas attention du tout aux personnes qui se trouvaient là. Elle n’en avait que faire, il s’agissait généralement des mêmes personnes qui venaient ici tout les soirs afin de boire pour oublier leurs problèmes. Arrivée près de la petite table ronde, Isis posa son sac sur la table, puis elle enleva enfin sa cape, qu’elle posa sur le dossier de sa chaise, puis elle s’assit. Et sortant le vieux livre de son sac elle s’y plongea dedans.

Après quelques minutes d’attente et de nombreuses pages lues, sa chope de bière lui fut enfin servit, Isis remercia le serveur d’un signe de tête et se replongea immédiatement dans le passage qu’elle avait commencé. Mais sa lecture fut rapidement écourtée par un bruit de verre brisé. Relevant la tête, ses yeux se posèrent sur un homme, plutôt jeune qui paraissait nouveau, c’était la première fois qu’elle le voyait. Bien sur il semblait déjà plutôt pas mal alcoolisé et ce n’était que le début de la soirée. Il était debout, accoudé au bar, et à ses pieds, se trouvait les fameux morceaux de verres qui avaient sortit Isis de sa lecture.

Tourner la page. Oublier cette semaine et passer à autre chose. Retourner en Slovaquie, retourner au manoir avec Léandre et commencer les choses sérieuses. Tout cela semblait bien facile. Récupérer le peu de biens que je disposais dans ma chambre à Pré-Au-Lard, dire au revoir à certaines personnes et … Non. Dire au revoir à personne. Je n’avais et je n’ai aucune attache ici. L’Angleterre n’est qu’un puits d’ennui et d’emmerde. Je n’aurais jamais dû revenir ici, j’aurais dû envoyer balader tout ce petit monde et retourner dans le nord, là où j’avais vraiment ma place. Ô mon Lord, je pense que cette quête est sans fin, je perds la foi à mon tour… A force de ne rien trouver je désespère et du coup je bois. Je bois pour oublier le fait que je ne trouve plus mon maître, je bois pour oublier le sort qui m’attend si je me fais attraper, je bois pour oublier le doux visage de Carolina… « Bloody Hell. Sert moi un autre verre Tom. » Le barman en question me jette un coup d’œil suspicieux avant de tout de même me servir. Il commence à se méfier, à douter de moi. Je pense qu’il se met à comprendre que je ne suis pas le simple voyageur que je prétends être. C’est dingue de voir tout ce que je dois faire pour pouvoir prendre un verre tranquillement. Car maintenant il m’est impossible de me déplacer sans qu’un stupide sorcier ne me pointe du doigt en portant sa main à la bouche de manière choqué. Par Merlin, c’est Izar Rosier. Une chance pour moi, les photos qu’ils ont de moi ne sont pas récentes. Aujourd’hui mes cheveux sont un peu plus touffus, j’ai un bon début de barbe et j’ai presque l’impression que mes yeux brillent plus. Ça change vachement de cette photo prise lors d’une de mes arrestation où j’avais la peau lisse, légèrement bronzé, sans barbe, les cheveux plaqué sur ma tête par une tonne de gel … Ça me manquerai presque de ne plus passer devant un parterre d’aurors avant de prendre la fuite, toujours avec classe et ingéniosité. M’enfin, ce n’est arrivé qu’une fois ou deux. Pas sûr d’avoir une troisième chance.

Mais ce n’était peut-être pas le moment d’y penser. Après tout j’étais venu ici pour oublier. Prendre une bonne cuite et rouler sous la table comme je le faisais en Bulgarie, lors de nos sorties entre étudiant de Durmstrang. Parfois, cette période me manque. « Et un autre verre ! » Je les enchainais sans problème. On est entraîné à la dure en Europe de l’est. Avec Léandre et les autres on se vidait des bouteilles de vodka presque toutes les semaines en dernière année. Et d’après eux, j’étais plus sociale avec un coup dans le nez… C’est ce qu’on verra… « Je pense que vous avez déjà bien assez bu. » Je redresse la tête. Tom, le barman. Je lui offre un faux sourire charmeur avant de lui faire signe d’approcher. « Ecoute mon gars. Je paye pour avoir ma bouteille alors soit sympa, apporte la moi et je me servirais tout seul. » Je vidais mon verre d’un coup avant de plonger ma main dans la poche de mon pantalon noir pour en sortir quelques pièces que je jetais sur le comptoir. « Bouteille, vodka, s’il vous plait. » Avec ce genre de personnes diminué il fallait parler simplement pour bien qu’ils comprennent ce qu’on voulait. Et puis au moins j’étais poli non ? Et comme il ne bougeait pas j’attrapais mon verre pour le jeter au sol. « Et le plus vite possible je vous prie. » Aucune patience ce soir. Et en plus j’avais cassé un verre. « Désolé pour le verre » ne pus-je m’empêcher de lâcher doucement en jetant un regard remplit de remord sur les bouts de verre. C’était comme ça à chaque fois que je buvais. Mes amis de l’école avait raison, je me sociabilisais lorsque j’étais alcoolisé. Je devenais plus … humain ?! A moins que ce soit le manque de sommeil qui ne joue là-dessus … Aucune idée.
Confus, j’attrape mon nouveau verre rempli de ce liquide translucide et je m’éloigne du comptoir. C’est là que j’aperçois une jeune femme, assise à sa table, tenant un livre dans ses mains et aillant les yeux posé sur moi. Je souris l’air désolé. Apparemment j’aurais interrompu sa lecture avec mes sauts d’humeur. Lentement je m’approche d’elle afin de venir m’excuser. « Je suis franchement désolé. Je ne voulais pas perturber votre lecture. » Nouveau sourire. Décidemment je suis un autre homme ce soir. Et, lorsque je redresse rapidement la tête pour regarder par la fenêtre en face, j’ai presque l’impression d’apercevoir mon père. Je secoue la tête. Mauvaise pensée, je déteste mon père. « Excusez-moi, je peux m’asseoir à votre table ? » Bon ce n’était pas vraiment une question parce que je m’assoie en face d’elle, lassé de voir le visage d’Evan en face de moi et parce que j’ai légèrement la tête qui tourne. Non pas seulement à cause de l’alcool mais parce que j’ai l’impression de ne pas avoir dormi depuis 1 mois. J’espère tout de même que ça ne se voit pas trop sur mon visage. « Je vous impose un peu ma présence, excusez-moi. Mais je vous ai vu en train de lire et je me suis dit que c’était bête de passer la soirée seul alors que je pourrais la passer en charmante compagnie. » Je m’étonnais moi-même. Il me semble que je n’avais pas sorti de phrase aussi longue depuis que j’avais menacé la famille de Corcoran la semaine dernière. D’ailleurs ça avait été chaud ce jour-là. Mais qui sait ? Peut-être que des nouvelles rencontres me feront du bien, que le fait de côtoyer un peu d’autres sorciers me permettra de retrouver la foi et de me motiver pour ma véritable mission. Et peut-être même, on ne sait jamais, que la personne qui se trouve devant moi est en réalité une jeune femme prête à rejoindre ma cause ou juste une bonne partenaire de boisson qui m’aidera à oublier, le temps d’une soirée, mes peines, mes doutes et surtout : Carolina.

Isis avait été sortie de sa lecture par un bruit de verre s’écrasent au sol. Relevant la tête, son regard c’était alors fixé sur un jeune homme qu’elle n’avait jamais vu auparavant. Il semblait être déjà bien imprégnait par tout l’alcool qu’il avait ingurgité depuis son arrivée au Chaudron Baveur. Et n’avait pas l’air d’avoir envie de s’arrêter là. Il s’excusa tout de même auprès de Tom pour avoir malencontreusement cassé ce verre. Même s’il le faisait sans doute plus par obligation que par envie, il n’avait pas l’air non plus d’aller très bien. Mais cela ne regardait en rien Isis, tant qu’il restait dans son coin et qu’elle pouvait rester tranquille assise à sa table sans être dérangée, tout irait pour le mieux.

Alors qu’elle s’apprêtait à se remettre dans sa lecture, relevant doucement son livre afin de reposer ses yeux sur la page pleine d’écriture, Isis fut déranger dans son geste par le jeune homme. Il avait sans aucun doute remarqué qu’elle le regardait et venait de rejoindre sa table en faisant le moins de bruit possible, ce fut sa voix qui lui fit à nouveau poser son bouquin. Relevant les yeux, elle croisa le regard du jeune homme, qui malgré sa façon de se comporter était il faut l’avouer plutôt pas mal.

« Je suis franchement désolé. Je ne voulais pas perturber votre lecture. »

La jeune femme le regardait droit dans les yeux, légèrement inquiète de ce qui pourrait se produire, elle ne savait pas ce qu’il serait capable de faire. Isis ne répondit pas le regardant toujours en silence, essayant d’en savoir plus sur lui rien qu’en le regardant. Elle gardait son regard froid, serrant fortement son livre entre ses mains.

« Excusez-moi, je peux m’asseoir à votre table ? »

Cela ne fit en rien partir le jeune homme au contraire, il lui demanda même si il pouvait s’asseoir avec elle. Et avant même qu’elle n’ait eu le temps de lui donner une réponse, il s’exécuta et s’installa sur la chaise vide face à elle. Alors ça, il n’était pas gêné, non vraiment… La jeune apothicaire rangea son livre dans son sac, préférant le mettre à l’abri, on ne sait jamais avec des gens comme ça, surtout lorsqu’on ne les connait. Allez savoir ce qui pourrait lui passer par la tête.

-Je vous en prie, imposez-vous…

Isis gardait les yeux fixés dans ceux du jeune homme qui c’était assis en face d’elle. Elle attendait qu’il reprenne la parole puisqu’il semblait bien parti pour, qu’allait-il donc bien pouvoir lui raconter… Elle qui n’appréciait que très rarement la compagnie des gens et qui préféré être seule. En cet instant, elle n’en avait pas le choix, il avait décidé de choisir pour elle.

«Je vous impose un peu ma présence, excusez-moi. Mais je vous ai vu en train de lire et je me suis dit que c’était bête de passer la soirée seul alors que je pourrais la passer en charmante compagnie.»

Il semblait plutôt très étonné par lui-même et par tout ce qui venait de sortir de sa bouche. Isis prit sa bière au beurre entre ses mains, portant la chope à ses lèvres, elle en bu une gorgée. Elle garda la chope entre ses mains, la serrant entre ses doigts. Puis, elle refixa son regard, toujours le même, froid et interrogatif.

-En effet, vous vous imposez et effectivement, j’étais bien tranquillement en train de lire un livre très intéressant. Enfin jusqu’à ce que vous arriviez et mettiez pas mal de souk dans le bar.

Puis Isis, ne put s’empêcher de rire, un rire plutôt nerveux en faite. Surtout lorsque les gens qu’elle avait en face d’elle osaient lui dire qu’ils espéraient passer un moment en charmante compagnie! Ca, c’était ne pas connaître Isis, car au fond, elle n’était en rien charmante, mais il avait du s’en rendre compte.

-Si vous désirez passer la soirée en charmante compagnie, je vous invite vivement à changer de table alors.

Isis restait polie et courtoise, préférant que le jeune homme s’en aille s’en faire plus de dégâts. Afin qu’elle puisse reprendre sa lecture là ou elle l’avait laissé. Mais le jeune homme ne semblait en rien décidait à partir. S’il fallait qu’elle se montre plus ferme, elle le ferait, mais elle préféra attendre qu’il réagisse.

« Au contraire. Je pense justement que l’on va bien s’entendre. »

Isis fut plutôt surprise par cette réponse, comment osait-il penser qu’ils pourraient bien s’entendre? C’est vrai quoi, depuis qu’il était entré dans le bar, il n’avait fait que du bruit et surtout qu’est ce qu’il avait bu… Et il ne semblait pas près non plus à s’arrêter en si bon chemin.

« J’hésite à vous donner mon prénom maintenant. J’ai bien trop peur que vous alliez me dénoncer au bureau des Aurors pour harcèlement. Parce que je n’ai pas l’intention de partir et de vous laisser. »

Et en plus il essayait de faire le marrant, Isis le regardait toujours droit dans les yeux de manière froide. Elle n’était pas le genre de fille à se laissait faire et si il fallait qu’elle lui montre qui elle était vraiment, elle n’hésiterait pas.

-Et bien n’en fait rien, un prénom ne nous avancera pas plus puisque de toute manière cette conversation n’a même pas lieu d’être.

Portant sa chope à ses lèvres, Isis termina la bièraubeurre qui y restait. Elle ne savait vraiment pas quoi penser de ce type qui commençait vraiment à l’agacer. Il semblait sur de lui, un peu fou et puis il fallait avouer qu’il était pas mal! Il n’arrêtait donc jamais de boire, il portait une nouvelle fois son verre à ses lèvres et en vidé le contenu, comme si ça avait été de l’eau.

« Nous allons faire ainsi. Je vais vous appeler hum… Naya, et vous appelez-moi comme il vous chante. Et donc, Naya, je vais vous tenir compagnie ce soir. Ce livre, je veux bien vous croire, était fort intéressant mais je pense que vous pouvez trouver mieux ! Donc je vais vous payer un verre, un peu plus fort que cette bière au beurre que vous siroter gentiment. »

Il semblait plutôt bien tenir le coup et tenait des propos assez cohérant pour un type qui buvait plus que de raison. Pour ce qui était du prénom qu’il venait de choisir pour elle, Isis se sentit plutôt mal… Mais ou avait-il trouvé ça? Il avait l’air assez heureux de sa trouvaille en plus. Alors comme ça, il comptait lui payer un verre, sans même savoir si elle en avait envie. Mais ce qu’elle désirait ne semblait pas avoir la moindre importance pour le jeune homme. Isis ne lui répondit même pas lorsqu’il lui dit qu’il comptait lui payer un verre, elle n’en voulait pas, enfin si… peut-être… Levant sa baguette magique, il la dirigea vers la bouteille qu’il avait achetée un peu plus tôt et la fit venir à lui ainsi qu’un petit verre. Il remplit les deux petits verres et en poussa un en direction d’Isis.

« A la tienne Naya et à la santé de ton livre fort intéressant que je t’ai empêché de lire ! »

Isis fixait le verre, devait-elle le prendre ou non? Devait-elle participer à la beuverie de ce jeune homme inconnu. Ça elle ne le savait pas, mais en tout cas, elle avait très envie de se changer les idées et boire pourrait peut-être l’aider à se sentir mieux! Elle se saisit du verre, le prenant doucement entre ses doigts, elle regarda le liquide transparent qui se trouvait à l’intérieur. Faisant tourner le verre entre ses doigts, puis elle le porta à sa bouche et en avala le contenu. Restant silencieuse un instant, elle reposa le verre sur la table, fixant à nouveau son regard dans celui du jeune homme.

-Moi, c’est Isis, et pas Naya je ne sais pas quoi… Je n’apprécie pas vraiment les gens qui osent me donner un petit nom comme ils le disent souvent. Je ne suis pas un jouet qu’on décide d’utiliser pour s’amuser.

Prenant la bouteille des mains du jeune homme, elle la posa sur la table, la gardant entre ses doigts. Alors comme ça, il voulait jouer à boire, alors elle allait jouer! Il devait certainement être un mangemort, cela se voyait à son comportement, il semblait perdu et en quête d’une chose qu’il ne trouverait certainement jamais. Un jeune homme solitaire qui paraissait avoir besoin de se changer les idées.

-A la votre alors!

A ces mots, elle se resservit un verre sans en demander plus et le vida aussi rapidement que la première fois. Puis le reposant, elle le fit taper doucement sur la table en souriant.

« Ouais c’était un peu stupide et complètement maladroit. Désolé. »

Il s’en rendait compte au moins, c’était déjà un bon point, mais bon le un peu stupide ne suffisait pas du tout, c’était carrément idiot et extrêmement maladroit. Il ne devait pas avoir l’habitude de parler aux femmes et technique laissait vraiment à désirer… Il ne semblait plus trop savoir quoi dire ni quoi faire. Isis devait être la seule à réagir différemment face à lui, habituellement, il ne devait pas avoir de mal à séduire une fille et à l’entrainer dans son lit.

« Reprenons depuis le début. Isis donc. Vous avez raison. C'est 30 fois mieux que Naya et les ptits noms sont stupide. »

Isis tenait son petit verre entre ses doigts, regardant le jeune homme et le laissant blablater. Oui c’était bien ça, elle le laisser déverser ces mots qui sortaient de sa bouche sans rien dire. Il s’installa, c’était le bon mot, il s’appuya contre le dossier de sa chaise étirant ses jambes sous la table. Isis le regardait faire et alors qu’il remontait ces manches, elle ne fut même pas surprise de voir la marque des ténèbres dessinait sur son avant bras. Elle ne dit rien à ce propos, tout le monde pouvait faire des erreurs dans sa vie, non? Peut-être c’était-il rendu compte que faire partit du camp de Voldemort n’avait pas été le bon choix…

« En fait j’ai été très étonné par votre réaction. Je n’ai pas l’habitude de me retrouver en face d’une fille avec autant de caractère. Je crois pas mal de monde pendant mes petits voyages et la plupart des filles que je rencontre sont des cruches sans cervelles. M’enfin j’aurais dû me douter que vous n’étiez pas comme elles. Une cruche sans cervelle ne sait même pas ce qu’est un livre. »

Ah bein tiens, maintenant, il avoué qu’il était étonné d’avoir fait la rencontre d’une jeune femme avec du caractère, ah non, pas femme, mais fille. Se resservant un verre de vodka, Isis regarda quelques instants le liquide qui se trouvait dans ce minuscule verre qu’elle tenait encore entre ses doigts. Puis, sans plus attendre, elle le porta à sa bouche et en vida le contenu cul sec.

-Faisons plus simple, d’une je ne suis pas une jeune fille, mais une jeune femme, et j’ai du caractère. Ton opinion des femmes est bien vite fait je trouve, des cruches sans cervelles, à mon avis, si tu en as rencontré autant c’est peut être que tu les attires.

Isis, toujours aussi franche, regardait le jeune homme droit dans les yeux, jeune homme qui d’ailleurs ne s’était toujours pas présenté. Elle ignorait encore son prénom et pour l’instant elle ne désirait pas le connaître, ça ne l’avancerai en rien. C’était un mangemort complètement paumé qui devait passer son temps à boire pour essayer d’oublier ou encore qui croyait que son maître était toujours vivant quelque part. Il reprit la parole, ce devait être soirée confession…

« Je préfère mettre les choses au clair parce que comme je m’y suis très mal prit tout à l’heure … Enfin bref. Si je suis venu à votre table ce n’est pas parce que je souhaiterais vous séduire et vous mettre dans mon lit. Pas que vous soyez repoussante, au contraire, mais je ne suis pas de ce genre. »

Isis était plutôt surprise qu’un sombre inconnu lui raconte tant de choses sur lui, c’est vrai quoi ils ne se connaissaient ni en noir ni en blanc…

« En fait j’essaye juste de passer une bonne soirée et de me changer les idées. Si vraiment je vous dérange alors j’irais ailleurs. Mais j’aime votre caractère et les autres ici ne donnent vraiment pas envie. Je ne traîne pas avec n’importe qui non plus. Et puis je vous ai apporté une bouteille de vodka! Certes ce n’est pas des meilleures mais bon… C’est déjà ça. »

Cela ne l’empêchait pas de continuer, alors Isis le laissa faire, si il avait besoin de parler qu’il le fasse, de toute manière elle n’était en rien contrainte de l’écouter! Elle pouvait très bien faire semblant, il ne remarquerait rien vu son état d’ébriété bien avançait.

-Les autres ne donnent pas envie, mais moi c’est différent, parce que j’ai du caractère et que vous aimez ce genre de personne. Ne croyez pas que je ne sache pas déjà qui vous êtes, je ne suis pas idiote, je sais me défendre. Je ne sais pas ce que vous essayez de faire en relevant vos manches, mais sachez que je n’ai pas peur de vous!

C’est vrai quoi, que cherchait-il? Etait-il un mangemort qui cherchait d’anciens élèves de la maison serpentard qui n’avait pas suivit Voldemort afin de les torturer. Il voulait peut-être montrer que malgré qu’il soit mort ses serviteurs étaient encore là pour lui. Elle se resservit un verre et le bu à nouveau cul sec. L’alcool ne lui faisait pas peur, elle avait l’habitude de boire, ce ne serait pas la première fois.

-Je souhaite aussi passer une bonne soirée, même si votre manière de vous comporter avec les femmes laisse un peu à désirer. D'ailleurs vous ne vous êtes même pas encore présenté...

Isis prit le verre du jeune homme, le lui remplit, puis elle le lui tendit en le regardant droit dans les yeux un petit sourire aux lèvres.