Mais où traînait-il encore ? Charlie porta son verre de Whisky Pur-Feu à ses lèvres et le vida d'une traite avant de le plaquer contre la table dans un claquement sec. Comme d'habitude, Ron n'en faisait qu'à sa tête. Il aurait dû laisser leur mère lui envoyer une de ces lettres péremptoires pleines d'injonctions dont elle avait le secret, ça lui aurait évité de faire face à l'insupportable insouciance de son cadet. Il redressa vivement la tête quand la porte de l'auberge claqua mais nul signe de la tignasse flamboyante de Ron. Par réflexe, Charlie passa une main machinale dans ses propres boucles rousses, récemment coupées par sa mère qui lui avait passé un savon en voyant dans quel état il était rentré. Il eut un sourire en repensant à sa mine suffoquée quand elle avait vu sa barbe ses vêtements poussiéreux, s'efforçant de ne pas songer au fait que la colère de Shacklebolt serait bien plus terrible qu'un sermon maternel, quand celui-ci apprendrait qu'il avait quitté la Roumanie et était retourné auprès des siens sans lui demander son avis. Charlie avait appris à ne pas poser de questions qui obtiendraient invariablement une réponse négative. Sa mère le traiterait une nouvelle fois d'inconscient mais il en avait tout bonnement eu sa claque de supporter cette espèce de culpabilité mal placée chaque fois qu'il se rappelait qu'il était trop loin pour protéger les siens. Si elle l'avait su, Ginny aurait tout simplement dit qu'il n'était qu'un sale macho, à penser que les filles sont incapables de se débrouiller mais Charlie lui aurait rétorqué que c'était surtout pour ce bébé de Ron qu'il s'inquiétait. Il consulta une nouvelle fois sa montre, remarqua que son frère avait déjà quinze minutes de retard et soupira. Fourbu, il joua des épaules pour décrisper ses muscles raidis par l'épuisement et la tension. Il avait voyagé de jour comme de nuit pour regagner l'Angleterre le plus rapidement possible et à peine avait-il posé dans la cheminée du Terrier que sa mère lui avait parlé d'une situation impossible à Poudlard. Un hibou à Ron et un trajet en magicobus plus tard, il se retrouvait aux Trois Balais devant un verre désormais vide et avec une furieuse envie de se renverser sur le dossier de son siège pour s'accorder un repos bien mérité. Il avait à peine vingt-quatre ans et se sentait comme dans le corps d'un vieillard. Ses oreilles bourdonnaient du brouhaha ambiant et il percevait des bribes des conversations des habitants et des groupes d'élèves éparpillés dans la salle. La même cacophonie que lorsqu'il était étudiant ; chacun voulait parler à la place de son voisin, on s'interrompait, on riait et on criait. Les voix graves des garçons se mélangeaient à celles plus hauts perchées des filles, les verres s'entrechoquaient et les chaises raclaient. Même épuisé, Charlie appréciait l'atmosphère chaleureuse dispensée par le feu qui brûlait dans une immense cheminée au fond de la salle et par les torches accrochée aux murs. Tout en essayant de comprendre les conversations alentours, Charlie fit signe à Mme Rosmerta de lui apporter un deuxième Whisky. Elle lui répondit d'un sourire tout en écoutant la conversation d'un homme tassé sur un tabouret de bar craquant sous son poids. Un même sourire, bien plus nostalgique, naquit sur les lèvres de Charlie alors qu'il regardait la tenancière qui débouchait une bouteille à l'étiquette à moitié décollée. Il avait l'impression que c'était hier qu'il avait pris sa première cuite aux Trois Balais. Jetant un nouvel œil à sa montre, Charlie comprit que son frère ne viendrait probablement pas le rejoindre. Il n'avait sûrement même pas reçu son hibou. Il regarda à nouveau autour de lui. Des visages lui semblaient étrangement familiers, il crut reconnaître des mimiques, des gestes qu'il avait vus sur d'autres personnes. Il frotta ses paupières alourdies de sommeil. Il devait rêver. Puis, alors qu'il l'effleurait d'un bref regard, un visage, parmi la foule, le frappa en pleine poitrine.
-Merlin...
Il se rappelait ses traits avec une exactitude bornée digne de l'enfant qu'il était lorsqu'il avait vu les photos dans La Gazette. Cet espèce de cliché obscène de son corps au milieu des débris et le portrait plus petit, d'elle et de son mari impassibles face à l'objectif, à côté d'un article long comme le bras, qui relatait les événements de la nuit la plus importante du monde Sorcier. La fille devant lui était plus jeune, si jeune qu'il se demanda s'il n'avait pas imaginé cette ressemblance avec une morte. Un bref instant, il avait été persuadé d'avoir vu un fantôme. C'était impossible, pas vrai ? Les morts ne revenaient pas à la vie, n'est-ce pas ? et sûrement pas en ayant fait une cure de jeunesse. Il leva son verre, perturbé. Si un whisky suffisait à l'achever, c'était qu'il était plus fatigué qu'il ne le croyait. Maladivement curieux, il leva de nouveau la tête vers cette fille qui lui rappelait la dernière personne qu'avait tué Lord Voldemort avant de disparaître. Quand il discerna enfin ses traits avec exactitude, l'image de Harry s'imposa à son esprit. Ces mots qu'on devait lui répéter sans cesse au point que c'en était lassant. Il avait les yeux de sa mère.
Dernière édition par Charlie Weasley le Dim 21 Aoû - 18:58, édité 1 fois
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Sujet: Re: {Charlie Weasley; Lily Evans} Retour au pays... Sam 20 Aoû - 9:40
Tout en réprimant un bâillement, Lily qui marchait tranquillement sur le chemin qui menait à Pré-Au-Lard maudit intérieurement James Potter. Elle s'était couchée à une heure totalement inimaginable par sa faute... Enfin... la rouquine était légèrement coupable, mais si ce crétin de Potter n'était pas sorti en douce pour rentrer ivre et se coincer l'une de ses fichues chevilles enflées dans cette stupide marche, jamais elle n'aurait fini au lit à trois voir quatre heure du matin. Le résultat, une humeur fracassante et changeante... Le vent qui faisait virevolter ses longs cheveux roux l'énervait, Potter l'énervait, les cours, cette école, cette époque, les personnes qui la regardaient comme si s'était un fantôme l'énervaient. Ce qu'ils semblaient tous oublier c'est que la jeune femme n'était PAS encore morte. Lily avait envie de leur hurler d'aller se faire voir, de frapper, de crier, de s'exprimer et de rentre chez elle. Elle qui en arrivant dans cette époque qui n'était pas la sienne s'était promis de rester forte et de garder la tête froide... Tous ces plans étaient tombés à l'eau le soir où elle avait croisé Severus... Et d'une certaine façon ce n'était pas que ces plans et ses promesses stupides qui étaient tombées à l'eau. Sa vie avait changé littéralement. Depuis, elle voyait différemment, elle riait différemment, elle respirait différemment. Comme si la bouffée d'aire qu'elle inspirant à l'instant même était peut-être la dernière...
Bien-sûr elle pourrait prétendre que ça ne la touchait pas et suivre le conseil de James. Vivre au présent sans se soucier du reste, mais malheureusement, elle en était totalement incapable. En fermant les yeux elle voyait immédiatement le visage strié de larmes de son ancien meilleur ami... Et après tout ce qu'elle avait appris sur la nature de sentiments de l'homme et des siens pouvait-elle réellement l'appeler meilleur ami ? Lily poussa un soupire et ferma les yeux. Ne pas y penser, rester calme, profiter de l'instant présent...
La jeune femme avait été tellement occupée à cogiter qu'elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle était arrivée à Pré-Au-Lard. Après avoir lancé un petit regard sur sa droite puis sur sa gauche, la Rouge et Or décida finalement d'aller se changer les idées au Trois Balais. Une bierreaubeurre ne pourrait de toute évidence pas lui faire de mal. C'est à grands pas que la rouquine se rendit vers la taverne légèrement de meilleure humeur qu'avant. Lily Evans... Lunatique ? Peut-être bien. Pourtant dès qu’elle eu poussé la lourde porte et avancé d’un pas, la jeune femme se crispa. Et si un client réagissait comme certains élèves à Poudlard… Lily ferma les yeux poussa un petit soupire et se dirigea vers la première table libre qu’elle avait repéré. Elle tira doucement la chaise qui se trouvait devant elle et s’assit. La jeune femme balaya la salle du regard avant de se poser sur un homme qui était assis en face d’elle à quelques mètres et qui avait le regard rivés sur elle. L’homme aux boucles rousses dû se rendre compte que Lily avait remarqué son regard troublé et détourna le regard. La jeune femme en profita pour commander une bierreaubeurre la gorge serrée. Et pourtant… lorsqu’elle détourna à nouveau la tête son regard vert émeraude croisa à nouveau celui de l’homme.
A nouveau on pouvait y lire toute sorte d'émotions. L'étonnement, la curiosité et... quelque chose qu'elle n'arrivait à décrire. Lily détourna le regard. Tous ceux qui l'observaient ainsi ne se rendaient pas compte à quel point c'était douloureux, de voir leur regard rempli de pitié ou d'étonnement. Ça en était même dégoutant, révoltant. Elle n'était pas morte bon sang ! Dans un soupire la jeune femme se maudit intérieurement. Tous ces gens... n'étaient pas au courant, elle ne devait pas les juger, comment auraient-ils pu deviner qu'elle était au courant pour sa mort prématuré après tout ? Et pourtant... la jeune femme releva à nouveau le regard et une fois encore elle croisa le regard de l'homme. Son ventre se noua. Elle était en vie bon sang !
- On ne vous à jamais dit que fixer les gens ainsi était impoli ? S'écriât-elle en lançant un regard noir à l'homme.
La jeune femme se passa nerveusement la main dans les cheveux avant de boire une gorgée de bierreaubeurre. Peut-être qu'elle aurait dû commander du Whisky pur feu... Tout en poussant un petit soupire, Lily ramassa son sac qui traînait sur le sol, le jeta sur son épaule, se leva et se dirigea vers la table de l'homme. Lorsqu'elle fut à sa hauteur elle releva la tête et lui lança un petit regard d'excuse.
- Navrée... Généralement je suis plus aimable... c'est juste que...
La rouquine ferma précipitamment la bouche. Mais bon sang que faisait-elle là plantée devant un inconnu ?! Son regard se posa sur l'une des fenêtres du bar. Elle devait se ressaisir...
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Sujet: Re: {Charlie Weasley; Lily Evans} Retour au pays... Mer 24 Aoû - 18:39
Lorsqu'elle posa de nouveau les yeux sur lui, Charlie resta figé, le poing crispé sur son whisky. Il y avait une telle fureur au fond de ses prunelles qu'il ne songea même pas à détourner le regard.
- On ne vous à jamais dit que fixer les gens ainsi était impoli ?
Elle avait presque craché ces mots et le trouble de Charlie s'accrut. Il baissa les yeux sur son verre, déterminé à oublier cette idée saugrenue. Cette fille n'était rien de plus qu'une des élèves de Poudlard et ce n'était que le hasard si son regard lui faisait penser à celui de Lily Potter. Il était épuisé par son long voyage et aurait mieux fait d'aller se coucher plutôt que d'aller se soûler dans un pub. Il songea à nouveau à l'inquiétude de sa mère quand elle lui avait parlé des dangers qu'il y avait à Poudlard et cette simple pensée suffit à lui tordre le ventre. Il se passait des choses dans le coin, sinon Elle l'aurait materné à outrance jusqu'à ce qu'il se décide à déserter à nouveau le cocon familial plutôt que de l'envoyer au milieu de nulle part pour veiller sur ses frère et sœur. Et si elle considérait qu'il serait d'une quelconque aide là-bas, c'était bien qu'elle pensait que quelque chose n'allait vraiment pas. Après tout, Poudlard n'était-il pas supposé être l'endroit le plus du pays ? Les sorciers d'Angleterre auraient préféré s'y rendre en rampant plutôt que d'accepter la protection du Ministère de la Magie. Mais depuis la mort de Dumbledore, les choses étaient-elles toujours les mêmes ? Malgré tout ce dont elle était capable, MacGonagall arriverait-elle à protéger les étudiants ? Le visage de Charlie s'assombrit. Il aurait donné cher pour en être certain. Il repensa à la fille assise à quelque tables de lui. Il la devinait bien droite sur sa chaise avec sa chope de bièraubeurre devant elle et son air sévère. Même Hermione avait l'air plus détendu, et pourtant elle se coltinait Ron et Harry tous les jours, pour ainsi dire parmi les plus grosses têtes brûlées de Poudlard. Charlie songea à nouveau à la fureur dans ses yeux et à ses traits crispés par la colère. On ne se mettait pas dans tous ses états juste parce qu'un type indiscret avait le malheur de vous jeter un œil – d'accord, il l'avait fait trois fois mais tout de même, il n'avait même pas eu une parole impolie. Il se passa une main frustrée dans ses courtes mèches rousses. Quelque chose l'avait perturbé chez cette fille et c'était bien plus qu'une banale ressemblance avec une femme morte depuis presque vingt ans. Le truc, c'était qu'il n'arrivait pas à mettre la main dessus. Ce fut seulement lorsqu'il se renversa sur sa chaise dans un soupir qu'il remarqua qu'elle s'était levée. Elle n'avait plus l'air en colère mais une certaine raideur figeait ses mouvements alors qu'elle se dirigeait vers lui, sa chope à la main. Une main machinalement posée sur la table qu'il occupait, Charlie la regarda venir vers lui sans faire un seul geste, comme pour ne pas la brusquer. Ce fut seulement lorsqu'elle arriva à sa hauteur qu'elle le regarda à nouveau. Elle avait l'air fatigué, et pour cause, des cernes profonds marquaient ses yeux d'un vert qui devait être lumineux lorsqu'elle était heureuse, accentués par la pâleur de son visage. Elle semblait tendue et épuisée, plus que ne devait normalement l'être une fille de son âge. Plus que n'aurait dû l'être n'importe quelle personne un tant soit peu normale. Elle lui adressa un regard d'excuse, précédent les mots qui sortirent de sa bouche :
-Navrée... Généralement je suis plus aimable... c'est juste que...
Ses lèvres se clôrent brutalement et elle sembla regretter ses mots. Leurs yeux se croisèrent un bref instant avant qu'elle ne les détourne vers la fenêtre mais Charlie y avait vu de nouveau cette espèce de flamme qui les hantait. Il se rappela l'espèce d'insolence rageuse avec laquelle elle l'avait rabroué et même s'il n'avait encore rien compris, il percevait une esquisse de réponse au mystère que représentait cette fille. Les mots qu'elle lui avait jetés avaient été plus que des insultes. Comme – il fronça les sourcils – comme une sorte de défi. Pas seulement pour lui, comprit-il, mais aussi pour toutes les personnes qui osaient la regarder comme il l'avait fait, c'est à dire avec cette espèce de curiosité troublée. Comme si elle avait envie de leur prouver quelque chose à tous. Mais qu'est-ce qu'une fille de son âge pouvait bien avoir à prouver au reste de la population ? C'était là qu'il ne comprenait plus vraiment. Et vu sa perspicacité légendaire, il était sûrement complètement à côté de la plaque depuis le début. Il jeta un coup d’œil circulaire autour de lui et vit des badauds les regarder – non, c'était elle qu'ils regardaient. Ils se murmuraient des choses, penchés au-dessus de leurs verres, l’œil rivé sur elle, feignant la discrétion alors même qu'ils la détaillaient de haut en bas. Charlie sentait l'incrédulité et le poids des « on dit » dans leurs paroles. Des histoires répétées à chacun encore et encore, sur ce qu'il se passait dans cette école qui se dressait, imposante, devant eux, sinistre bâtisse au-dessus de laquelle semblait à nouveau s'élever comme un voile de malheur. Charlie reporta son regard sur la fille. Elle regardait toujours par la fenêtre. Harry était un type plutôt détendu quand il était au Terrier – du moins l'était-il la dernière fois qu'il l'avait vu – mais, sans trop savoir comment, il retrouvait, à travers son air grave et la manière dont elle se tenait droite, un peu du garçon quand il se retrouvait face à ce qu'il considérait comme ses responsabilités – à savoir, entre autres, rayer Voldemort de la surface de la planète. Il soupira longuement. Peut-être qu'elle n'était qu'une cousine éloignée de Harry et que c'était un pur hasard s'il retrouvait des similitudes entre eux. L'image du cadavre de la sorcière au milieu des débris lui revint à l'esprit mais il préféra la chasser avant qu'elle n'envahisse complètement ses pensées. Tant qu'à faire, il n'avait qu'a lui faire la conversation et avec un peu de chance, peut-être découvrirait-il pourquoi sa mère lui avait dit que des choses étranges se passaient à Poudlard. Il chercha une manière appropriée de se présenter mais aucune ne lui vint à l'esprit. Il n'était pas le type le plus fin du monde et il n'y avait que ce coincé de Percy pour savoir de quelle façon il convenait faire connaissance avec une étrangère. Dans son trou perdu de Roumanie, tout le monde connaissait tout le monde, on serrait la main des hommes et souriait aux femmes, sans grandes manières ni ronds de jambe. Mais il n'allait quand même pas tirer la révérence à cette gamine ? Il détailla son air pensif et se demanda subitement à quoi elle pouvait ressembler quand elle daignait sourire. Il n'avait jamais aimé les femmes tristes. Cela rendait sa propre existence amère. Il n'avait jamais été fana de la tergiversation et des pensées alambiquées que Percy, au contraire, semblait affectionner. Pour s'être pris plusieurs baffes dans son adolescence, il savait qu'il fallait parfois réfléchir avant d'agir mais, après tout, il ne risquait pas d'offenser une fille en lui adressant la parole, non ? Charlie vida son verre d'une gorgée avant de repousser sa chaise dans un raclement rendu inaudible par la cacophonie ambiante.
-C'est dingue comme je suis célèbre dans le coin. On me mate sans vergogne depuis tout à l'heure, ça en devient limite embarrassant, commenta-t-il dans un soupir, en embrassant la salle du regard.
Il adressa un clin d'oeil complice à l'inconnue. Il lui arrivait de passer pour un gros lourd auprès des filles mais bon, avec un peu de chance, elle rirait un peu en l'envoyant bouler. Et peut-être qu'il réussirait à avoir des réponses aux questions qu'il se posait.
-Toute cette attention, j'ai l'impression d'être Harry Potter.
Il leva les yeux au ciel, un sourire au coin des lèvres que même sa barbe naissante ne parvenait pas à masquer.
-C'est tellement gênant que je préfère déguerpir avant qu'on vienne me demander un autographe.
"Tu deviens tellement lourd, Weasley, que tu vas finir dans les annales du genre" songea-t-il avec une grimace. Il réfléchit un bref instant à comment il allait bien pouvoir formuler sa demande sans que ça passe pour une proposition de rencard bien lourde et, après une courte réflexion, préféra dire la vérité. Passant une main machinale dans ses cheveux roux, il adressa un regard embarrassé à l'inconnue et son sourire malicieux devint malaisé.
-En vérité, je me demandais si ça vous dérangerait pas de m'accompagner, commença-t-il après une hésitation. Je suis pas un vicieux, hein ! Mon frère et ma sœur sont à Poudlard, expliqua-t-il,et ma mère – pas du tout étouffante dans son genre – m'a envoyé dans le coin parce qu'elle avait peur pour eux. Soit-disant, il se passe des choses pas normales, ici. Le truc, c'est que j'ai encore trouvé personne à harceler de questions stupides, conclut-il en songeant mentalement à sa propre stupidité.
Charlie eut un moment de flottement puis il se rendit compte du geste familier qu'avait effectué sa main et leva les yeux comme s'il pouvait voir ses courts cheveux roux. Il eut un sourire de dérision.
-C'est presque une signature, fit-il en secouant la tête, son sourire allant en s'élargissant. Je suis Charlie Weasley, le grand frère de Ron et Ginny Weasley.
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Sujet: Re: {Charlie Weasley; Lily Evans} Retour au pays... Dim 23 Oct - 13:50
Lily qui avait toujours le regard fixé sur la fenêtre n’osa pas le détourner de peur de faire face à l’homme qui se tenait devant elle. Totalement stupide étant donné que c’était elle qui l’avait rejoint pour s’excuser après lui avoir aboyé dessus. C’était peut-être ça qui la rendait mal à l’aise et irritable… Oui fixer la fenêtre au lien de regarder cet homme était surement lâche, mais la rouquine n’avait pas la moindre envie de recroiser son regard rempli de curiosité morbide une nouvelle fois. Après tout pourquoi la bonne majorité des personnes la regardait les yeux remplis de tristesse et de compassion ? Oui elle allait mourir, et même si ça mort n’avait rien de réjouissant elle ne changeait pas non plus leur monde.
-C'est dingue comme je suis célèbre dans le coin. On me mate sans vergogne depuis tout à l'heure, ça en devient limite embarrassant.
Lily sursauta légèrement en entendant pour la première fois la voix de l’homme qui la tira de ses pensées. Cette fois-ci, obligée elle baissa les yeux et les plongea dans les siens. Elle le fixa un instant perdue et troublée. Essayait-il de l’aider ? Comprenait-il ce qu’il se passait à l’instant précis dans sa tête ?
-Toute cette attention, j'ai l'impression d'être Harry Potter. C'est tellement gênant que je préfère déguerpir avant qu'on vienne me demander un autographe.
La jeune femme fronça légèrement les sourcils lorsqu’il parla d’Harry. D’Harry Potter… Surement aussi célèbre que son père. Elle observa quelque instants le jeune homme qui semblait mal à l’aise et chercher ses mots. Un sourire se dessina sur ses lèvres et ses yeux s’illuminèrent.
- En vérité, je me demandais si ça vous dérangerait pas de m'accompagner. Je suis pas un vicieux, hein ! Mon frère et ma sœur sont à Poudlard et ma mère – pas du tout étouffante dans son genre – m'a envoyé dans le coin parce qu'elle avait peur pour eux. Soit-disant, il se passe des choses pas normales, ici. Le truc, c'est que j'ai encore trouvé personne à harceler de questions stupides.
Sortant de sa léthargie Lily fixa un seconde l’homme avant d'hocher la tête de haut en bas en souriant légèrement.
- Je vous dois bien ça… Et puis, il faut avouer que la clientèle n’est franchement pas fréquentable ici…
L’homme finit son verre d’une traite et se leva. Lily se tourna vers la porte prête à se mettre en route.
-C'est presque une signature, Je suis Charlie Weasley, le grand frère de Ron et Ginny Weasley.
La jeune femme se retourna et fixa la chevelure flamboyante du dénommé Charlie. Alors comme ça le garçon qu’elle avait rencontré au parc il y a pas moins de deux jours avant était son frère. Comme le monde était petit ! Alors qu’ils sortaient en silence du pub Lily pensa qu’il serait peut-être bien de se présenter elle aussi. Elle devait se rattraper pour ses paroles et ses regards… Cet homme avait l’air plus abordable que curieux ou vicieux.
- Toute la famille en à hérité ? Murmura-t-elle en riant doucement. Moi c’est Lily....
La jeune femme fourra ses mains dans ses poches et poussa un petit soupire. Elle marchait exactement sur le même chemin qu’elle avait empruntée pas moins de quinze minutes auparavant. Mais au moins, elle n’était pas seule, ce qui devrait l’empêcher de penser à des choses désagréables comme Severus ou James. Potter… Lily posa un instant son regard sur Charlie avant de fixer à nouveau l’horizon. Depuis qu’il avait parlé d’Harry, la jeune femme ne faisait que s’interroger. Il en parlant comme quelqu’un d’extrêmement connu, à qui on pourrait même demander des autographes, ce qui était plutôt étrange pour un garçon de dix-sept ans. Même si Harry aurait hérité du « talent » de son père pour faire des blagues il ne pourrait être autant connu, même par le frère de son meilleur ami. La rouquine fixa une nouvelle fois Charlie en se raclant la gorge.
- J’ose te poser une question avant que je ne réponde aux tiennes qui sont parait-il stupides si je promets d’y répondre le plus clairement possible ? Tu parlais d’Harry Potter avant, comme si… c’était quelqu’un de très très connu, enfin je ne dis pas qu’il l’es plus que toi. Ne le prends surtout pas mal mais… Il n’a pourtant pas l’air de ressembler à … Lily se coupa net dans sa phrase et dégluti. Comment pourrait-elle expliquer qu’elle connaissait le père de Harry lorsqu’il avait dix-sept ans ? Après avoir prit une grande bouffée d’aire le plus naturellement possible elle termina sa phrase. Il y a une raison particulière ? Je veux dire… à sa célébrité ?
Spoiler:
Navrée pour le temps de réponse (et la qualité et les faute *PAN* Faut pas m'en vouloir j'ai pas beaucoup dormi xD) T_T Mais... vaut mieux tard que jamais ? Je sais pas si tu veux le continuer... mais je me suis dis que je devais quand même répondre =)
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Sujet: Re: {Charlie Weasley; Lily Evans} Retour au pays...
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Lun 8 Aoû - 23:20