Ce matin, j'avais un mal fou à me réveiller. Je n'étais pas pressé de me lever, je n'avais pas court, mais je me plaisait flâner au lit parce que je ne voulais pas vraiment quitter la chaleur de la chambre. Je voyais peu à peu la lumière du soleil apparaître et illuminer la chambre.
Je me décidais enfin à quitter le lit. Un coup d’œil à ma montre : il n'était que neuf heures à peine! Bref! Peu importait, j'allais me lever et prendre le chemin de la salle de bain pour me préparer gentiment. Aujourd'hui, pas de costume. Un simple t-shirt à l'effigie d'un de mes groupes de rock préférés : Led Zeppelin! Je mettais un vieux jean usé, ma ceinture à boucle argentée et mes vieille Doc Martins, vestige de mes années moldues!
Je revenais poser mes affaires avant de prendre un sac besace avec quelques livre, des rouleaux de parchemin, encre et plume, et un cahier à dessin avec une crayon.
Je ne savais pas au juste ce que j'allais faire de ma journée encore, mais j'allais certainement rester au château pour profiter de mon temps libre pour, ou dessiner, ou écrire... je ne savais pas encore.
Il était environ neuf heures quarante cinq et il était encore largement temps d'aller prendre un bon petit déjeuner dans la grande salle. J'aimais beaucoup y passer du temps, m'imprégner de l'ambiance matinale et des odeurs si particulière du matin. Les toasts fraîchement grillés, les oeufs brouillés, la marmelade, le thé ou encore le café... toutes ces odeurs qui me mettaient toujours en appétit pour le repas de la journée que je préférais.
Je m'installais avec mon sac à mes côtés. Je prenais une large gorgée de la pinte de jus d'orange que je venais de me verser. Je mordais volontiers dans le pain frais à ma porter et je reniflais les œufs brouillés au bacon devant moi, dans cette grande assiette dorée de Poudlard.
Je ne parlais pas souvent aux gens. J'étais un né-moldu après tout et beaucoup de sorciers évitaient les gens comme moi. Je devais malheureusement me méfier de tout le monde. Je trouvais cela si dommage. Même certaines personnes de ma propre maison semblaient se réjouir du fait que je sois un solitaire. C'était hélas contre mon gré, mais une protection nécessaire. Cependant, de temps en temps, j'avais le plaisir de partager une conversation avec un élève, ou encore un professeur... cela me rassurait un peu et je me sentais un peu moins seul.
J'avoue que souvent, la solitude me pesait pas mal.
J'étais dans mes rêveries lorsqu'une présence me sortait doucement de mes pensées. Une personne de ma maison venait s'asseoir en face de moi et me saluait gentiment. Je répondais poliment et je répondais à son sourire. Je ne m'attendais pas à davantage. Mais je me trompais : elle continuait de parler en souriant. Elle me regardait dans les yeux et je sentais qu'elle espérait quelques mots. Enfin c'est ce qu'il me semblait. J'étais assez gêné mais je tentais une approche sympathique :
"Salut. Moi, c'est Edward, et toi?"
J'espérais ne pas m'être trompé et me rendre ridicule. Il était vrai que je n'étais pas forcément à l'aise avec les filles et je ne parlais donc presque jamais. et par les temps qui couraient, c'était aussi un réflex de déffense. Je le trouvais un peu ridicule maintenant mais on ne changeait pas 6 longues années de vieilles habitudes sans prendre quelques leçons au passage... Espérons qu'elle accepterais de me parler en retour et que je pourrais ainsi faire enfin connaissance des gens au moins de ma propre maison!