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 [Poppy&Ashton] I can't stand how much I need you.

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MessageSujet: [Poppy&Ashton] I can't stand how much I need you.    [Poppy&Ashton] I can't stand how much I need you.  Icon_minitimeLun 16 Jan - 1:48


I always wanted to know the truth,
but this time I don't.



00:27. 00:28. 00:29. Cela faisait près d’une heure qu’Ashton regardait les minutes passer sur sa montre. Le temps passait, lentement. Chaque seconde était un peu plus douloureuse pour lui. Premièrement parce qu’il n’arrivait pas à dormir et que le lendemain il avait cours. Le réveil ne sera pas facile, même si son premier cours n’est qu’à 9h30. Mais le cours en question, Défense contre les forces du mal où bien Étude de la magie noire ne l’incitait pas du tout à se réveiller et de partir la journée avec le sourire. C’était comme ça maintenant et encore pire vu que des élèves manquent à l’appel : Harry Potter et sa bande auraient disparus du château. Comme ça, d’un seul coup. Personne ne sait où ils sont, ce qui rend les Carrow fous de rage. Ashton trouve cela plutôt ingénieux de leur part mais en même temps ridicule : s’ils se font avoir, ils auront bien des problèmes. Deuxièmement, parce qu’un de ses compagnons de dortoir (il n’arrivait pas à dire lequel) ronfle particulièrement fort. Et finalement, parce qu’habituellement, à cette heure là, il est dans une salle abandonnée du septième étage en compagnie de Poppy.

Poppy…Depuis leur rencontre à Pré-au-Lard ainsi que leur dernière discussion dans la salle abandonnée , plus rien n’était pareil. Ashton éprouvait de nouveaux sentiments , sentiments qu’il n’a jamais ressenti auparavant avec Blake lorsqu’elle parle avec quelqu’un d’autre que lui. En réalité, il s’en fiche royalement. Pourquoi alors, quand c’est Poppy, c’est SI difficile pour lui ? Ashton n’a jamais été quelqu’un de vraiment jaloux où possessif. Poppy vient changer tout cela, la manière dont il voit les choses…La manière dont il le voit elle. Elle, qui n’est plus une petite fille mais bien une jeune femme mûre. Elle, qui n’est plus vraiment quelqu’un qu’il considère comme sa sœur mais bien comme une meilleure amie et…Non , c’était impossible. Depuis les dernières rencontres qu’il eut avec Poppy, son esprit ne cesse de dévier vers la possibilité qu’il y aille peut-être plus qu’une amitié fusionnelle entre les deux. Qu’il y aille plus que cela. Mais à chaque fois, Ashton tassait cet idée , au plus profond de son esprit. Il ne voulait rien savoir de tout cela, rien croire. Se retournant dans son lit pour une énième fois, il se redressa brusquement, en sueur. Se passant les mains dans son visage puis en en jetant un dernier coup d’œil à sa montre (00 :34) , il ôta les couvertures d’un geste brusque puis se faufila sur la pointe des pieds vers la salle de bain où , en fermant la porte doucement, il s’aspergea le visage d’eau. Mais rien n’y faisait. Finalement, il décida d’opter pour une manière plus radicale, plus dangereuse certes mais qu’avait-il à perdre ? Se changeant rapidement puis, vérifiant que sa baguette est bien à sa place (dans sa poche arrière), il sortit sur la pointe des pieds du dortoir , puis, de la salle commune des Gryffondor.

Arrivé dans le corridor, il se mit à marcher droit devant lui, avec un objectif bien clair et précis. Habituellement, il aurait continué à marcher pendant environ 2 minutes avant de bifurquer vers la droite et de se diriger vers une des salles abandonnées. Habituellement, oui. Mais depuis tout ce qui venait de se passer, depuis le tourbillon, se passait-il réellement quelque chose de normal ? Non. Il descendit les escaliers lentement, histoire de ne pas se faire perdre. Étonnement, le vent semblait tourner en sa faveur vu qu’il ne fit aucune mauvaise rencontre, pas de directeur rôdeur, pas de Carrow, pas de Miss Teigne, rien. Puis, il sortit dehors, respirant une grande bouffée d’air frais, son corps bien réveillé , ses yeux grands ouverts. Traversant le parc en courant, il arriva finalement devant le lac. C’était magnifique, un véritable ciel étoilé, avec à peine quelques nuages. Le vent était beaucoup plus frais à cet endroit à cause de l’eau et c’est exactement dont ce qu’avait besoin Ashton : d’air frais, pour s’aérer l’esprit. Il s’asseya contre un arbre puis, regardant devant lui, il laissa son esprit se diriger vers des idées bien plus gaies que la guerre et tout ce qui se prépare : le Quidditch par exemple. Arrachant distraitement l’herbe à côté de lui, il sentit une boule dans sa gorge lorsque son esprit l’amena à penser à Poppy et à Blake. Pourquoi était-ce aussi compliqué ? Ne pouvait-il pas vivre la vie d’un adolescent bien normal avec une petite-amie qui ne l’embêterait pas trop, avec qui il pourrait partager des moments plus intimes mais aussi des discussions intéressantes ? Apparemment, non. Fermant les yeux puis, respirant un bon coup, il s’adossa plus confortablement contre l’arbre puis, pensa à comment il aurait été agréable de discuter ici avec quelqu’un comme Poppy. En toute amitié bien sûr. Amitié, il devait toujours se le rappeler quand il pensait à Poppy. C’était de l’amitié. Il n’a aucune raison d’être jaloux où quoique ce soit d’autre. Ashton avait très envie de voir la jolie blonde et de lui parler de tout et de rien. Mais bien sûr, ce ne serait pas très gai comme conversation vu que les dernières discussions qu’il eut avec celle-ci ne furent pas très pacifique…Au contraire, ça risquerait de dégénérer et Ashton n’était pas sûr de vouloir vivre une première querelle avec Poppy. Ouvrant les yeux, il se perdit dans l’immensité des étoiles et du ciel, ne soupçonnant aucune autre présence sauf la sienne…



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MessageSujet: Re: [Poppy&Ashton] I can't stand how much I need you.    [Poppy&Ashton] I can't stand how much I need you.  Icon_minitimeLun 23 Jan - 21:01

[Poppy&Ashton] I can't stand how much I need you.  Tumblr_ld7hskCFfr1qaq275o1_500
'Cause even I want too, I just can't have you


Arriver à ne pas dormir commençait à devenir une fâcheuse habitude chez Poppy qui se retrouvait à nouveau les yeux grands ouverts dans son lit à scruter un plafond rendu invisible par l’obscurité environnante. Elle pinça les lèvres une seconde, ayant renoncé à l’idée de dormir depuis une bonne heure déjà. Maintenant, elle débattait avec elle-même sur le sujet : sortir ou ne pas sortir. La seule expression qui pouvait lui venir en tête en ce moment était déjà vu. Cela faisait parti des quelques notions de français que Poppy avait apprises durant sa scolarité moldue. Il n’y avait pas d’équivalent en anglais pour décrire cette sensation d’avoir déjà vécu une chose identique dans des jours antérieurs mais qui s’en préoccupait ? Poppy supposait que si les anglais avaient été dérangés de ne pas avoir une telle expression dans leur propre langue, ils en auraient inventé une ou les américains l’auraient fait mais ce n’était pas le cas alors c’était sans doute que combler à ce manque n’était pas une priorité. La blonde haussa vaguement les épaules en pensant ironiquement que son esprit était capable de divaguer sur des sujets sans importance qui n’auraient, pour dire toute la vérité, intéressé personne mais quand il était question de trouver le sommeil, ce dernier s’amusait à centrer ses pensées sur des choses qu’elle essayait désespérément d’oublier. Sans grand succès visiblement puisqu’elle était là à ne pas arriver à dormir, ayant comme l’impression d’un manque. Et quel manque… Allez ! Elle n’allait pas tourner autour du pot toute la nuit, si elle n’arrivait pas à dormir, autant profiter de ses heures blanches pour réfléchir à comment en était-elle arrivée là. La réponse tenait en deux mots : triangle amoureux. Mais était-ce vraiment un triangle amoureux quand seulement une personne avait l’impression de faire partie de ce trio alors que les deux autres se suffisaient à eux-mêmes ? Sans doute pas. Non. C’était seulement l’histoire d’une pauvre fille qui avait sans doute été trop bercée par Cendrillon, Blanche-Neige et compagnie qui avait trouvé judicieux de tomber amoureux du seul garçon qu’elle ne pouvait pas avoir puisqu’il sortait avec sa meilleure amie. Poppy soupira discrètement, ne voulant pas gêner le sommeil de ses camarades.

Voilà quel était son calvaire, sa dure torture et cela, elle ne le devait qu’à elle-même. Tomber amoureuse d’Ashton avait été la chose la plus stupide qu’elle ait jamais faite bien qu’en plus de tout cela, elle avait nourri des espoirs sur une possible relation entre eux deux. Il fallait dire qu’elle battait elle-même le fer qui allait s’abattre sur sa peau. Il aurait été simple de s’éloigner du garçon, de n’être que la meilleure amie de sa copine mais quand Ashton était venu vers elle, elle ne l’avait pas repoussé et voilà qu’elle était devenue sa confidente, a passé des nuits entières à épancher ses peines de cœur et à taire ses sentiments alors qu’elle ne se privait pas d’être proche de lui, de le réconforter en profitant de sa chaleur. Bien sûr, Poppy n’était pas égoïste à la base et elle avait certains problèmes de conscience mais ce soir, ce n’était pas eux qui l’empêchaient de dormir mais autre chose.

Cette nuit aurait pu être une nuit où elle retrouvait le Gryffondor dans leur salle abandonnée et où ils discutaient de tout et de rien. Mais ce n’était tout simplement pas le cas parce qu’ils étaient en froid. Leur relation était passée de chaleureuse à polaire en quelques semaines et la jeune femme essayait encore de comprendre comment cela avait pu arriver. Elle aurait dit que cela datait de leur dernière rencontre dans leur salle quand Ashton avait parlé de quitter Blake et qu’en amie fidèle, elle avait tout fait pour pousser le brun dans les bras de sa meilleure amie, n’arrivant tout de même pas à retenir quelques larmes.

La Terre se composait à peu près de deux tiers d’eau et d’un tiers de terre et l’humanité ne s’en portait pas plus mal. Le corps humain était composé de soixante-dix pour cent d’eau et Poppy commençait sérieusement à penser que c’était beaucoup trop parce qu’elle n’arrêtait pas de pleurer. C’était ça qui l’avait trahie. Ashton l’avait surprise à verser quatre malheureuses gouttes et bien sûr, lui avait tiré les vers du nez. Enfin, c’était ce qu’il pensait. La blonde s’était lancée dans une histoire extravagante où elle avait parlé d’un amour interdit (ce qui était tout de même vrai) mais avait fait en sorte qu’Ashton pense que le garçon qu’elle aimait était en septième année et donc qu’il s’exclut naturellement de l’équation. Néanmoins, Poppy aurait pu se contenter de ça mais non, elle avait craqué et avait déballé ses états de conscience qui n’étaient pas vraiment propres et Ashton était parti sans plus attendre en lui déballant une excuse qu’elle-même n’aurait pas gobé. Depuis, c’était le silence radio. Chaque mot qu’ils échangeaient devenait une véritable gêne, ils s’évitaient le plus possible et Poppy avait l’impression que cela convenait à Ashton. Honnêtement, elle n’avait pas vraiment compris sa réaction, cherchant à savoir s’il était dégoûté d’elle ou s’il y avait autre chose. En tout cas, leurs rencontres étaient pénibles et même elle commençait à se dire que malgré la présence du jeune homme qui lui manquait horriblement, c’était peut-être mieux comme ça.

Surtout depuis Pré-Au-Lard, parce que oui, ce n’était pas encore assez compliqué. James lui avait officiellement demandé de venir au bal avec elle et Poppy était certaine que désormais Ashton pensait que c’était l’attrapeur qu’elle aimait. Lui avait bien évidemment Blake au bal. Mais… Quand ils s’étaient croisés tous les cinq (Lily Evans avait été là aussi) à Pré-Au-Lard, ça avait été tellement… bizarre. Il n’y avait pas d’autres mots pour décrire le froid au sein du groupe, l’ambiance absolument catastrophique et les regards noirs d’Ashton envers James. C’était ça que Poppy ne comprenait pas. Parce qu’honnêtement, difficile d’ignorer l’animosité qu’il y avait eu entre James et Ashton ce jour-là. L’air était tellement électrique et lourd que la blonde avait eu l’impression qu’elle aurait pu suffoquer. Elle avait l’impression qu’il manquait plusieurs membres à son équation.

La Serdaigle finit par repousser ses couettes et se décida à quitter son dortoir pour aller faire un petit tour jusqu’à la cuisine. Rien qu’un verre d’eau fraiche et elle remontait se coucher se promit-elle. Néanmoins, le destin en décida autrement.

Elle s’habilla le plus silencieusement possible, posant une cape sur sa nuisette et enfilant une paire de pantoufles. Elle ne jugea pas nécessaire de se changer réellement alors qu’elle traversait rapidement le château. De toute façon, l’heure était bien avancée et à cette heure là, les professeurs devaient avoir fini leurs tours de garde. Ils n’écumaient pas les couloirs toute la nuit. Elle fit tout de même attention d’être discrète en descendant les escaliers, priant pour ne pas tomber sur Peeves. Finalement, elle arriva dans le Grand Hall sans inconvénient. Elle allait prendre le chemin des cuisines quand un bruit la fit se tendre. Inconsciemment, elle resserra sa prise autour de sa baguette éclairée d’un lumos et chercha à savoir si le bruit était réel. Si c’était le cas, quel était-il et d’où venait-il ? Quelques secondes après, il retentit à nouveau mais plus distinctement et Poppy finit par l’identifier. Des sanglots. Quelqu’un pleurait. La blonde chercha à savoir qui avait eu l’idée saugrenue de venir pleurer à presque une heure du matin en plein milieu du hall. Elle se demanda si c’était un des punis des Carrow et commença à chercher la personne du regard. Finalement, elle la trouva près de la porte qui donnait sur le parc – cette dernière était entrouverte – et elle se précipita vers elle. C’était visiblement première année qui restait dans l’axe de l’ouverture et qui tremblait de froid. Poppy la tira un peu à l’intérieur. « Qu’est-ce que tu fais là toute seule ? Tu sais que c’est interdit d’être là la nuit ? Et puis tu vas attraper froid comme ça ! Rentre tout de suite dans ta salle commune. » « Je… Pardon… Punissez pas Poufsouffle, je cherchais juste mon ours… » La voix était timide, peu assurée et Poppy se sentit mal pour elle. Elle haussa un instant les sourcils quand elle se demanda ce qu’elle voulait par « ne pas punir Poufsouffle » avant de réaliser qu’elle la prenait sans doute pour une préfète vu le ton qu’elle avait employé. Elle pensa un instant à rectifier le tir avant de se dire que la gamine s’en fichait certainement et que de toute façon, vu la situation, elle n’allait pas se plaindre d’avoir une certaine autorité sur l’enfant. « Quel ours ? »

Entre deux crises de larmes, la Poufsouffle lui expliqua que des Serpentards lui avaient volé son doudou et l’avait caché dehors et qu’elle avait peur sans lui. C’était le seul souvenir de ses parents qu’elle possédait avec elle et Poppy se demanda un instant si elle venait simplement du futur ou alors si c’était plus grave. Elle préféra ne pas prolonger la question et soupira. Elle allait sûrement regretter mais bon… « Retourne dans ton dortoir avant de te faire attraper. Je vais aller voir dehors si je trouve ton ours et je te le rendrais demain d’accord ? Maintenant, au lit ! » Elle se retrouva soudainement étreinte par l’enfant qui enlaça fermement avant de murmurer un merci et de partir. Poppy soupira. Dans quoi s’était-elle engagée ? Elle haussa les épaules et se lança un sort pour être imperméable au froid avant de s’engager dans le parc. Elle parcourut la passerelle et déboucha sur une étendue d’herbe mouillée qui lui chatouilla les pieds. Il avait plu aujourd’hui et elle frissonna malgré le sort. Elle regarda autour d’elle et leva les yeux au ciel. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Elle décida de lancer un accio ours mais rien ne vint. Peut-être que sa demanda n’était pas assez précise ou qu’elle était trop loin de sa cible. Elle réfléchit un instant sur où les Serpentards auraient pu cacher l’ours. Où l’aurait-elle mis si elle avait été un être abject et cruel ? Peut-être dans le lac pensa-t-elle au bout d’un certain temps de réflexion. Elle prit donc la direction du lac, sursautant à chaque bruit suspect, pas rassuré pour deux sous. Elle le longea un instant avant de se décider à s’avancer sur le ponton de lancer un nouvel accio. Néanmoins quand, elle arriva, elle remarqua une silhouette qu’elle reconnut aussitôt et avant qu’elle puisse décider de ce qu’elle voulait faire, son nom lui échappait. « Ashton ? »
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MessageSujet: Re: [Poppy&Ashton] I can't stand how much I need you.    [Poppy&Ashton] I can't stand how much I need you.  Icon_minitimeMer 25 Jan - 1:15

« Ashton ? »

Son cœur manqua un battement lorsqu’il entendit son prénom. Entendre son prénom ne lui faisait rien habituellement, mais lorsqu’il entendit la voix qui le prononçât, ce n’était plus du tout la même chose. Pas parce qu’il était excité d’entendre cette voix, où bien terriblement heureux, où malheureux…Non, il était perplexe que cette voix soit celle de Poppy.

Pourquoi ? Parce qu’il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit là, au lac, à une heure aussi...nocturne ? Elle qui a l’habitude de ne jamais enfreindre les règles, de ne jamais sécher des cours…Il faut dire qu’Ashton a pris cette mauvaise habitude seulement à cause de sa petite-amie Blake, qui peut se permettre de manquer des cours de temps en temps et à qui ça ne fera rien à cause de sa moyenne extrêmement stable. Ashton lui, ne peut se le permettre, mais on ne dit pas non à Blake. Il n’osait pas se retourner, de peur de devoir affronter le regard sévère de Poppy lui demandant ce qu’il faisait là, qu’il devrait être entrain de dormir…Dans des circonstances habituelles, ça aurait probablement été le discours de sa meilleure amie, mais bien sûr, ils auraient terminés la nuit en bavardant de tout et de rien.

Pré-au-Lard est un petit village à quelques kilomètres de Poudlard. Convivial, sympathique, chaleureux , il y a rarement une mauvaise atmosphère dans cet endroit. C’est pourtant ce qui était arrivé, quelques jours auparavant. Alors qu’Ashton se trouvait dans la boutique Gaichiffon afin d’acheter ce qui lui manquait pour le bal, chemise, chaussures, bref, tout ce qui lui fallait. Il était seul, tranquille. Puis Blake débarqua en compagnie de Poppy. Il était content de les voir, quoiqu’un peu mal à l’aise vis-à-vis Poppy vu que leur dernière conversation dans une des salles abandonnées du septième étage a rapidement tournée à la catastrophe. Ils s’étaient quittés sans même un geste amical, pas en même temps, l’un complètement troublé, l’autre, dévastée, mais ça Ashton ne le savait pas. Bref, Ashton en profita pour inviter Blake au bal ce qui était relativement normal vu qu’elle est sa petite-amie, mais aurait mieux aimé le faire devant quelqu’un d’autre que sa meilleure amie, allez savoir pourquoi. Puis, James Potter (un septième année de sa maison) ainsi que Lily Evans (septième année aussi) sont arrivés à leur tour. Et c’est à ce moment que tout est devenu extrêmement lourd et tendu.

L’ambiance était lourde. Déjà qu’Ashton n’aime pas du tout James (sa tête ne lui revient pas, c’est comme ça) , il y avait un certain malaise entre eux cinq. Le comble fut lorsque James invita Poppy à aller au bal avec lui. Blake en était ravie, Lily semblait plutôt neutre (il n’observa pas réellement sa réaction). Poppy , elle, était enchanté. En voyant le regard qu’elle lui jeta, Ashton comprit. C’était de lui dont elle était amoureuse, pas de doute. Le regard qu’elle lui lança, la voix avec laquelle elle répondit à l’affirmative à la proposition de James…Le regard d’Ashton, probablement ahuri, se promenait entre les deux pour s’arrêter finalement sur James.

Ashton n’est pas une personne violente. En tout cas, pas physiquement. Jamais il n’avait pensé aux coups pour régler un conflit. Pourtant, après que James ailles demander à Poppy d’être sa cavalière pour le bal, il eut une impressionnante envie de le frapper et de réduire tout ce qu’il est à rien. De le détruire. Physiquement et mentalement. Il sut réduire cette incroyable pulsion à zéro, en quittant précipitamment la boutique, en bousculant James au passage et en jetant (malgré lui) un extraordinaire regard noir à Poppy, alors qu’elle n’avait rien fait de mal. Depuis, il ne la regarde plus, ne lui parle plus, ne veux même plus sentir sa présence proche de la sienne. Autant celle de James que celle de Poppy.

Pourquoi cela l’affectait autant ? Après tout, Poppy n’est qu’une amie. Ashton se rappela avoir ressentit la même chose en troisième année lorsqu’un garçon un peu plus âgé que lui adressa la parole à Blake. À 13 ans, Ashton était complètement amoureux d’elle-même si ses sentiments étaient ceux d’un garçon de 13 ans : cent fois exagérés. Il avait ressenti exactement la même chose avec Poppy, encore plus fort même. À l’époque, sa grande sœur lui avait dit que c’était de la jalousie, voir une personne qu’on aime très fort avec une autre personne. C’était ça, alors ? Ashton était vraiment jaloux de James ? Mais que lui reprochait-il ? De l’avoir invité ? Bien sûr que oui, tu aurais voulu l’inviter au bal. Ashton tenta d’étouffer ses pensées et se concentra sur l’instant présent.

Poppy était derrière lui, toujours adossé à l’arbre. Clignant des yeux précipitamment afin d’un peu mieux voir dans le noir, il se tourna vers elle. Avec la lumière de la lune et des étoiles, il vit clairement sa silhouette. Elle semblait porter sa cape avec quelque chose de plus léger en dessous. Il déglutit difficilement lorsqu’il se rendit compte qu’elle était en nuisette. Ayant soudainement plus chaud, il fit un extrême effort pour chasser les pensées peu recommandables qui venaient à son esprit. Jamais il n’aurait pensé à de telles choses, mais avec l’heure et tout ce qui s’était passé récemment, ses remises en question constantes, sa jalousie ?! Bref, son esprit divaguait.

Ashton se retourna, ne sachant quoi répondre. Pour le moment, elle semblait décidée à rester. Ashton aussi aurait envie qu’elle reste, mais en même temps non, il lui en voulait trop, même s’il était conscient que ce froid entre elle et lui était de sa faute…Mais bien trop orgueilleux pour l’avouer.

Il se leva puis, se dirigea vers le lac avant de s’arrêter à quelques mètres de celui-ci puis, de se retourner vers Poppy. C’est ce qu’il faisait quand il se sentait extrêmement nerveux : il bouge. Se lève. C’en est presque agaçant, vu qu’on ne peut saisir réellement ce qu’il compte faire. Partir, parler, rester ?! « Tu ne devrais pas être ici. » Lui non plus d’ailleurs, mais c’était un détail…Ashton ouvrit la bouche pour parler encore puis, lui tourna de nouveau le dos, un côté de lui voulant qu’elle parte, l’autre, qu’elle reste. Ah, qu’est ce qu’il donnerait pour pouvoir jouer au Quidditch en ce moment ! Où lire des magazines moldus sur les sports. Tout pour se détendre, ne pas penser à tout ça…

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MessageSujet: Re: [Poppy&Ashton] I can't stand how much I need you.    [Poppy&Ashton] I can't stand how much I need you.  Icon_minitimeSam 4 Fév - 15:57

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'Cause even I want too, I just can't have you


Son meilleur ami mit tellement de temps à se retourner vers elle que Poppy fut un instant prise de doute. Etait-ce bien lui ou venait-elle de le confondre avec un total inconnu qui serait pour son plus grand malheur un préfet ? Non, sûrement pas, si c’était le cas, il se serait déjà retourné et lui aurait dit qu’elle se trompait et dans le cas échéant où il aurait été préfet, elle aurait déjà des ennuis jusqu’au coup. Ours en peluche ou pas, elle ne pourrait pas se faire passer une deuxième fois pour ce qu’elle n’était pas. De toute façon, elle savait que c’était lui. Elle aurait pu reconnaître Ashton parmi des millions d’autres personnes sans voir son visage. Il avait une façon bien à lui de se tenir, ni trop droit ni vouté. Sa nonchalance naturelle se voyait dans toutes les fibres de son corps et puis elle le connaissait par cœur pour l’avoir observé à la dérobée pendant des heures et des heures. La saillance des muscles de ses bras quand il portait quelque chose, la façon dont ses omoplates roulaient sous son tee-shirt quand il s’étirait pour attraper un objet plus haut que lui, la puissance qui se dégageait de son être quand il se mettait en colère et tendait chaque nerf de son corps le rendant effrayant et magnifique. Oui, elle le connaissait peut-être mieux que sa mère et aurait su le reconnaître même dans le noir parce que c’était l’homme qu’elle aimait. L’homme qui voulait visiblement ne pas la voir. Parce que sinon, pourquoi serait-il là, toujours dos à elle, alors qu’il avait dû entendre son prénom ? Même s’il n’avait pas reconnu sa voix – ce qui aurait été vexant – il était impossible qu’il ne l’ait pas entendue. Le silence était complet dehors. Tout juste un léger vent qui faisait bruissait les arbres de la forêt interdite dans un bruit de fond. De temps en temps, on entendait un son inquiétant venir de la forêt interdite et des oiseaux s’envolaient, s’entremêlant avec les étoiles. Le lac émettait parfois un clapotement, comme une bulle d’air qui remontait à la surface et éclatait. Mais sinon, c’était le silence complet. Aussi, Ashton l’avait forcément entendue et reconnue aussi parce qu’autrement, il se serait déjà retourné face à l’interpellation. Le cœur de Poppy se serra. Il ne voulait pas la voir, plus la voir. Est-ce que leurs deux dernières rencontres avaient fait imploser leur relation. C’était possible. Parce qu’après tout, eux deux, ils ne se disputaient pas alors. Leur complicité avait commencé sans qu’un mot soit dit, sans qu’ils ne le cherchent réellement. Ils étaient juste amis et puis du jour au lendemain, ils étaient dans cette salle. Ils ne savaient pas comment c’était arrivé mais c’était là et ils s’en accommodaient parce qu’au fond, même si c’était mal, leur nature profonde d’être humain ne pouvait pas rejeter ces moments de bien-être et de bonheur. Si ça devait se finir entre eux, ce serait pareil. Du jour au lendemain, tout reviendrait à la normale, il n’y aurait plus ces sourires complices, ses regards qui se croisent en sachant que le soir ils se retrouveraient pour de longues discussions. Sauf qu’elle en souffrirait. Elle en souffrait déjà. Chaque seconde qui s’égrenait où Ashton l’ignorait était comme une lame qui s’enfonçait dans son cœur un peu plus jusqu’à l’embrocher cruellement. Et elle savait qu’au moment même où il se retournerait, elle souffrirait encore plus.

Et ce fut le cas, quand son regard se posa sur elle, elle eut l’impression qu’on venait de retirer la dague de son cœur et c’était stupide de croire que cela ferait moins mal parce que c’était faux. C’était encore plus douloureux. Elle aurait presque pu sentir le sang s’écoulait du trou béant que la lame avait laissé, se mourant à petit feu, souffrant en silence. L’instant sembla se prolonger durant une éternité, le moment où leurs regards se croisèrent la fit suffoquer. L’ambiance était insupportable, l’air tellement lourd que soudain, plus aucun oiseau ne battit des ailes comme si un poison insidieux avait paralysé leur corps. La nature était morte alors que leur relation se brisait peu à peu. C’était du moins l’impression de Poppy. Où étaient les deux meilleurs amis qui auraient pu parler de tout et de rien sans ressentir la moindre gêne ? Où était passée cette complicité aussi brillante que le soleil ? Pourquoi un jour avait-elle cessé de renaître des cendres de la nuit comme le phénix ? Et qu’étaient-ce ces non-dits qui donnaient l’impression à Poppy de respirer de la scène ? Elle ne se reconnaissait plus, elle ne reconnaissait plus leur relation. Ca n’aurait pas dû être ainsi, ça ne pouvait pas être ainsi.

Le temps ne s’était finalement pas arrêté parce qu’un coup de vent vint faire voleter les feuilles autour d’elle et Poppy eut soudain l’impression de sortir de son corps. De regarder la scène de l’extérieur comme si elle n’était qu’une spectatrice qui regardait l’acte final d’une tragédie sans pouvoir changer le destin malheureux des deux héros. C’était assez paradoxal mais alors qu’elle avait l’impression de perdre pied, de mourir lentement, elle avait encore le temps de se soucier de détails triviaux comme le fait qu’elle ne portait qu’une simple nuisette sous une cape qui ne cachait pas vraiment ce qu’elle aurait voulu dissimiler et elle éprouva un sentiment de gêne. C’était ridicule de se sentir gêner alors qu’elle aurait plutôt tenté de régler leurs problèmes, de lui demander de parler, d’exiger une explication sur ces fichus non-dits qui lui pourrissaient littéralement la vie mais non. A la place, elle était juste là, à essayer de resserrer sa cape sur son corps alors que l’autre vêtement qu’elle portait ne laissait aucune place à l’imagination ce qui était d’autant plus gênant. Bien sûr, Poppy refusa tout simplement de s’égarer sur le terrain hormonal et fit taire la petite voix que peut-être cette solution était le moyen d’obtenir ce qu’elle voulait. Hors de question…

Alors Poppy ramena donc les pans de sa cape sur son corps mais c’était ridicule parce que ça ne cachait nullement ses jambes nues largement dévoilées dû à la courté de la nuisette. Et puis c’était psychologique. En tentant de dissimuler son regard à Ashton, elle attirait au contraire l’attention de celui-ci. C’était comme demander à quelqu’un de ne pas penser à des écureuils, il pensait forcément à des écureuils. C’était l’évidence même. Néanmoins, peut-être qu’au fond, elle imagina seulement le regard d’Ashton sur elle vu ce qu’il lui dit. « Tu ne devrais pas être ici. » La blonde sentit son sang se glacer. Alors c’était ça maintenant ? Ils en étaient sérieusement arrivés à ce stade ? A tout faire pour éviter la présence de l’autre quitte à utiliser les excuses les plus débiles ? Tu ne devrais pas être là ? Et lui alors ? Lui il avait le droit d’être là ? Il avait le droit de la traiter ainsi ? D’être aussi froid envers elle alors qu’au fond, elle n’était même pas sûre de ce qu’elle avait fait. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle s’était montrée nue – littéralement parlant – devant lui en lui dévoilant ses sentiments, ses pensées, sa douleur et que tout ce qu’il avait trouvé à faire, c’était fuir. Et là encore, il fuyait. Elle ne méritait donc pas mieux qu’une attitude froide et distante. Elle ne valait même pas la peine qu’il fasse un effort pour lui dire que finalement, il préférait arrêter leurs rendez-vous nocturnes.

Oui, elle savait, tout à l’heure, elle avait dit que leur relation imploserait certainement plus qu’exploserait mais finalement, elle n’était pas sûre de pouvoir le supporter. Elle avait besoin d’explication. Mais elle se sentait incapable de les lui demander. Elle avait l’impression d’être tellement faible, qu’un coup de vent aurait pu la briser et que c’était tout juste un miracle qu’elle arrive à tenir de bout. Aussi, elle répondit à son tour, la voix sèche. « Toi non plus tu n’as pas être ici. » Ca semblait tellement juste de lui répondre ainsi, d’espérer que cela le blesse autant qu’elle, elle souffrait. Mais c’était tellement faux, tellement loin d’elle, de sa personnalité, de ce qu’elle ressentait. Elle ne pouvait pas être méchante, pas être sèche. Même si on la faisait souffrir, même s’il la faisait souffrir. Alors, elle s’approcha de lui, passa à quelques centimètres, laissant sa cape frôler son corps et s’arrêta devant le lac. « Une petite fille s’est fait voler son ours en peluche par des Serpentards. Je l’ai trouvée en larmes dans le grand hall, j’étais juste descendue chercher un verre d’eau. Elle m’a prise pour une préfète et je l’ai renvoyée dans son dortoir. Je ne pouvais pas juste la laisser comme ça alors que les Carrow auraient pu lui tomber dessus. Autant que ce soit moi qui soit punie plutôt qu’elle alors je cherche cet ours mais je ne suis pas sûre de le trouver… Et toi, ton excuse ? »

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