Qui était-ce ? Je relevai la tête assez pertubé, l´esprit rempli de pensées maladroites. La voix mielleuse de Rogue résonnait à mes oreilles comme un son étrange. J´avais voulu savoir qui il était depuis le moment ou je l´avais croisé dans un des couloirs de Poudlard. J´avais alors commis l´erreur de poser la question à James, qui à ce moment-là se trouvait juste à côte de moi, si il savait qui était ce nouveau sorcier. "C´est pas un élève, en tout cas" avait-il répondu. Non en effet, ça n´en était pas un. Il était beaucoup trop grand, même pour un septième année dans mon genre. Ses traits sur son visage exprimaient une certaine sérènité et une certaine intelligence. Je ne m´étais pas rendu compte sur le coup, que je m´étais arrêté pour le contempler, alors que l´objet de mon regard était en grande discution avec deux jeunes filles de Serdaigle aux yeux grands ouverts. James était alors revenu sur ses pas pour me secouer le bras. "S i r i u s!" Je secouais la tête avant de me tourner vers mon meilleur ami, une expression incredule sur le visage. J´avais l´impression d´avoir été comme hypnotisé. Cette expression me valut quelques commentaires sur ma sexualité de la part de Remus, qui venait de nous rejoindre avec Peter. Moi, être attiré par les hommes ? Du tout. Cependant, je me souvins avoir jeté un dernier regard vers ce bel etalon pour constater qu´il me regardait aussi. Mieux. Qu´il me fixait.

J´appris plus tard qu'il était le nouveau stagiaire à l'infirmerie de Poudlard.

Je n'appris pas son prénom en revanche. James me sortit de ma rêverie en me pasant sa plume sous le nez. Un rire s´echappa de sa gorge et je fis mine d´aboyer comme pour le mordre. J´avais très, très envie de faire un tour à l'infirmerie, dire coucou à Pomfresh et pourquoi pas en apprendre plus sur ce nouveau stagiaire. Je n'avais qu'a prétendre un mal de ventre. Mais Rogue ne me laisserait pas sortir. Je tentais le tout pour le tout. Contre toute attente il me laissa sortir. Sous l´oeil interrogateur de James, je sortis en trombe de la salle de classe avant de me diriger en courant vers l´infirmerie au troisième étage. J´arrivis devant la porte de l´endroit et je le vis. Debout, devant un lit. Il me tournait le dos, malgrè ça, je n´arrivais plus à bouger. Que m'arrivait-il ?

Ce matin, Varnava s’était perdu à cause de ces insupportables escaliers. Poppy lui avait confié un message à remettre au directeur. La raison pour laquelle elle n’utilisait pas un… elfe de maison ou, que sais-je ?, un enchantement (enfin, peut-être pas un enchantement ; un billet volant est toujours en proie d’élèves curieux) ne le convainquit pas totalement.

« Mr Slava, n’allez pas penser qu’il s’agit là d’un abus de pouvoir de ma part. Je veux juste vous donner l’opportunité de vous familiariser plus amplement avec le château. » Avait-elle ajoutée d’elle-même après sa requête.

En y repensant, c’était peut-être une raison suffisamment bonne… Il était arrivé avec tous les autres élèves le jour de la rentrée car il lui était impossible de se libérer plus tôt (justement pour visiter le château et trouver ses repères). Personne n’avait prévu que la population à Poudlard serait triplée à cause d’une faille temporelle – d’ailleurs, peut-être devrait-il proposer son aide à Flitwick ? – et on n’avait su le prendre sous son aile. Même Poppy, qui était censée le guider, enfin, dans vingt-cinq ans, pour exact, n’avait eut le temps. Tous les nouveaux arrivants furent appelés pour un check-up complet, au cas où. C’était une procédure simple mais lente, vu les nombres, et dés qu’on apprit qu’il y avait parmi les arrivants un docteur, on lui a à peine demandé son diplôme et voilà qu’il aidait déjà dans l’infirmerie.

Mais la rentrée c’était il y a trois semaines et bien que tout ce soit calmé et qu’il connaisse déjà quelques chemins principaux, les escaliers mouvants étaient toujours un cauchemar. Varnava ne perdait cependant pas espoir, il réussirait bien par les vaincre un jour. Pas aujourd’hui. Mais un jour. Aujourd’hui il demanderait son chemin à ces deux Serdaigles, qu’il reconnaissait de la visite médicale.

« Excusez-moi, » Les interpella-t-il sans même essayer de cacher son accent. Il avait vite compris que ça lui accordait plus de sympathie. « Mais sauriez-vous m’indiquer le bureau du directeur ? » Et sourire, toujours sourire.

Il eut un léger frisson (étrange), pendant que les jeunes filles se montrèrent tout à fait serviable, allant même jusqu’à lui proposer de l’y accompagner. Il sortit sa montre gousset et vérifia qu’elles avaient bien le temps avant d’accepter avec un soulagement non-feint.

« Sirius ! » Quelqu’un s’exaspéra plus loin.

Varnava fit ce que l’on fait parfois lorsque que l’on entend quelqu’un appeler quelqu’un d’autre : on jette un bref coup d’œil par-dessus son épaule. Il eut le temps de voir celui qu’il présumait être ‘Sirius’ se ressaisir avant de rapidement dévier son regard de sa personne. Intriguant. Il se tourna à nouveau vers les aimables jeunes filles et leur pria de montrer le chemin, se retournant une deuxième fois pour regarder le jeune homme. Et leurs regards se tinrent un seconde avant que Varnava ne détourne le sien et ne rattrape les demoiselles qui l’attendait.

++

L’après-midi s’annonçait calme aujourd’hui et Poppy le laissa en charge de l’infirmerie, l’histoire d’une petite heure. Elle avait à parler à ‘Minnie’, qui que ça puisse bien être. Il imaginait que si Poppy lui confiait sa précieuse infirmerie, c’est qu’il commençait à faire ses preuves. Il refaisait un lit d’un coup de baguette lorsqu’il entendit des bruits de pas – non, de course – qui s’arrêtèrent derrière lui. Il se tourna tout à fait naturellement et fut surpris de revoir si tôt le jeune homme de ce matin. Mais avant d’essayer de répondre aux questions que les regards de Sirius ont soulevées, il fallait qu’il fasse son travail. Il s’approcha de lui en demandant, la question la plus logique :

« Oui ? Est-ce que quelque chose ne va pas ? »

Qu'est-ce que je foutais là moi ? Voici les seuls mots qui me traversèrent l'esprit au moment ou je me rendis compte que je me trouvais devant l'infirmerie, en train de reprendre mon souffle, fixant l'objet de ma convoitise, qui s'était vite transformé en une obsession. Un besoin vital de savoir qui il était, et quitte même à pouvoir lui parler. Le dit objet, était en réalité un bel homme, dont son nom m'étais totalement inconnu. Celui-ci était debout devant un des lits de l'infirmerie, en train de refaire un lit à l'aide de sa baguette magique. Il était tout nouveau à Poudlard et était le nouvel assistant de Mme Pomfresh, l'infirmière de l'école. Il se retouna alors, sentant sans doute mon regard peser dans son dos. Il eut une expression qui me fit comprendre qu'il m'avait, dans un certain sens, reconnu. Je le vis se rapprocher de moi et j'en reculai de trois pas, sonné.

« Oui ? Est-ce que quelque chose ne va pas ? »

C'était la question la plus logique, qu'un sorcier dans son genre pouvait poser à un élève comme moi. Il fallait alors que je lui répondre quelque chose et très vite. Le mensonge que j'avais, quelques instants auparavant, sortit à James et à Rogue -à l'un pour me justifier, à l'autre pour qu'il me laisse sortir- revint s'installer dans mon esprit. Évidemment, je n'avais pas mal au ventre mais c'était tout ce que j'avais trouvé à dire. La solution que j'avais attrappé la Dragoncelle était aussi apparut dans mon esprit, mais ce charmant jeune homme, d'un sort, aurait compris que je mentais. Dans quel pétrin venais-je de me fourrer ? L'infirmier s'arrêta à quelques pas de moi, attendant visiblement une réponse qui ne venait pas. Je commençais à trouver le situation pesante et des bouffées de chaleurs me montaient au visage.

« Euh...Mal au ventre ? »

Réussi-je à articuler. Cependant mon ton interrogateur le fit sourciler. Il me demanda mon nom et de quel temps je venais. Apparament, il avait été mit au courant du mélange qui avait été provoqué parmis les élèves de Poudlard. Connaissait-il aussi Harry Potter ? Le Lord Noir ? J'avais des questions des plus absurdes et délirantes qui me trottaient dans la tête. Je vis alors mon interlocuteur s'impatienter face à mon manque de réponse évidente.

« Euh..Sirius Black, passé. Et vous ? »

Il me regarda comme choqué, par ma dernière questions. Peut-être que j'en avais trop dit. Peut-être pas. En tout cas, il eut une moue fascinante et se retourna sur ses pas en me fesant un signe de tête, m'indiquant que je devais le suivre. Bien. Et Merlin créa les vents... Il rentra donc dans l'infirmerie et je le suivit, boudeur. Il me fit signe de m'assoir sur un des lits blancs présents dans l'infirmerie que je connaissais si bien. Tous les Maraudeurs que nous étions, étions passés par là. Moi, lorsque Remus, alors sous sa forme loup, m'avait littéralement bouffé la patte. Enfin la main. Heureusemet, il n'eut pas de morsures et je fut épargné de la forme loup-garou. James lorsque moi-même d'une humeur trop taquineuse, lui avait lancé un sort de trop. Peter à cause de James et Remus à cause des nombreuses blessures qu'il se fesait en se transformant. Pomfresh était alors au courant de tout ce qu'il se passait grâce à Dumblodore. En avait-elle informée son stagiaire ... ? Je me perdis dans mes pensées lorsque je le remarquai s'approcher de moi, baguette en main.