Et voilà une journée sans cours, comme Graham les aimaient. À vrai dire, il appréciait ces seuls et rares moments ou il n'avait pas à subir la compagnie des autres élèves de Poudlard et ou il pouvait faire ce qui lui plaisait vraiment. Aujourd'hui, le jeune Serdaigle avait tout bonnement envie d'aller à la Bibliothèque et de se plonger dans un gros livre et de ne penser à rien d'autre qu'à l'écriture à base d'encre noire qui s'offrirait sous ses yeux. Graham se dirigea alors vers son armoire pour trouver quelque chose à mettre. Quelque chose de confortable qui puisse parler pour lui, du genre « Aujourd'hui je n'ai pas cours mais je suis et demeure toujours très classe. » M'ouais. Graham haussa un sourcil pas très convaincu par le premier choix vestimentaire qu'il venait de faire. Il opta alors pour quelque chose de sobre car il n'avait absolument pas envie d'enfiler sa stupide robe de sorcier qui ne s'accordait absolument pas avec son teint. Il mit alors un jean très foncé suivit d'une chemise à carreaux bleus et noirs. Il mit un peu de gel dans ses cheveux tout en pensant que les moldus étaient parfois de pures génies et enfila ses chaussures. Une fois satisfait de son apparence, le jeune Serdaigle se dirigea ensuite hors de son dortoir, heureux de pouvoir respirer l'air qui régnait dans les couloirs et n'entendre rien d'autre que le silence du au fait de l'heure qu'il était. Il songea que tous le monde devait être en train de dormir et plus particulièrement Flynn. Flynn. Ce prénom était presque comme un aphrodisiaque exquis pour le jeune homme. Le dis Flynn était plus virtuose que fidèle et avait ce quelque chose de grandiose, d'inégalable qui selon Graham, vaudrait un quinze sur une échelle de un à dix. Flynn était comme une drogue pour Graham et il lui faisait énormément d'effet. Il voyait des arcs-en-ciel, des étoiles et l’Éden à chaque fois qu'il était avec lui. Il avait l'impression de rêver éveillé, faire l'amour avec lui le rendait dépendant et c'était comme l'extase divin, une médecine du plaisir. En somme, il trouvait du bonheur brut dans les bras de Flynn. Graham se stoppa net en se rendant compte de la tournure que prenaient ses pensées. Mais que lui arrivait-il ? Il n'avait absolument pas l'habitude de penser ainsi et surtout ainsi d'une personne, c'était comme-ci il était...amoureux. Graham esquissa une moue de dégout. Lui, amoureux ? Jamais. Il était bien trop parfait et intelligent pour tomber dans le piège de l'amour. Il entra dans la bibliothèque en disant bonjour à Mrs. Pince et tout en tentant de chasser Flynn Evers de ses pensées. Il s'installa alors à une table après avoir attraper le plus gros bouquin qu'il pu atteindre. « Salut Graham. » Nom d'un chien, cette voix. Graham se stoppa net dans la lecture de son bouquin et se figea presque comme de la glace. Il s'était attendu à voir n'importe quelle personne mais pas celle-là en particulier. Il opta pour l'indifférence et afficha un masque froid sur son visage pour ne pas qu'on le prenne au dépourvu avec sa mine surpris. Quelques bruits intimidant le silence retentirent un peu partout autours d'eux, ce qui faillit arracher un sourire au jeune lecteur. Cependant, celui-ci se borna à ne pas répondre ni à lever les yeux vers son premier interlocuteur de la matinée. Soudain, sous son regard apparurent deux belles mains divines que Graham ne pourrait jamais oublier. Ni leurs exploits d'ailleurs. « Je disais donc, salut Graham. Dis-moi, c'est une impression ou bien depuis quelques temps tu m'évites ? On se le fait quand notre prochain rendez-vous ? » Simple et direct tout ce que Graham adorait. Celui-ci daigna enfin lever les yeux. Flynn Evers celui qui avait hanté ses pensées un peu plus tôt se trouvait face à lui. Il le fixa quelques instants presque éblouit tellement il trouvait le jeune homme beau et bien bâtit. Il devait à tout prix se reprendre. Non, vraiment. « Bonjour Flynn, je vais bien merci et toi ? » L'ironie était son meilleur atout évidemment. Il ne pouvait retirer son regard de celui de l'autre Serdaigle. C'était une grossière erreur de le regarder ainsi et il le savait parfaitement. « Pour ta gouverne, je ne t'évite pas. On ne se croise pas, c'est différent. » Ou pas. Et Graham le savait. Il n'arrivait pas à penser avec cohérence quand Flynn se trouvait dans les parages d'où toute tentative de non-approche. Il reprit avec un peu plus de conviction. « Alors comme ça tu voudrais vraiment, un autre rendez-vous avec moi ? Intéressant. » Sans s'en être rendu compte, sa main qui se trouvait initialement près du livre qu'il lisait était venue caresser distraitement le dos de la main de Flynn, elle-même présente sur le livre.

« Bah voyons, je suppose que je suis censé te croire ? Bien admettons que ce soit le cas...après tout, Poudlard est immense et puis, ce n'est pas comme si on était dans la même Maison toi et moi...oh, mais attend suis-je bête on y est...oh mais c'est formidable, tu ne trouves pas ? » Graham acquiesça doucement alors que son regard s'était porté ailleurs mais que sa main continuait toujours de caresser celle de Flynn. Le regarder était une torture à l'état pur. Il était si parfait et en même temps si beau. Comment ne pouvait-il pas avoir de petite-amie ou de copain alors que la perfection devait sûrement être son troisième prénom. Graham ne voulait absolument pas se l'avouer mais il craquait littéralement pour lui. Et non, non Flynn ne devait en aucun en prendre conscience. Il avait tenter l'humour mais Graham était tellement sur les nerfs à cause de sa proximité qu'il trouvait beaucoup trop troublante qu'il n'esquissa pas le moindre sourire. Oui, ils étaient dans la même maison et oui il l'évitait depuis déjà quelques jours mais comment s'admettre qu'il ressentait quelque chose pour le jeune homme, lui qui détestait les sentiments et autres pacotilles. Il en avait horreur et ne voulait surtout pas en ressentir, il se l'était d'ailleurs promis. De ce fait, Flynn était la première personne pour qui Graham ressentait quelque chose qui ne fut plus que de la sympathie pour avoir couché avec. Son souffle se fit soudain plus cours car Flynn venait de s'assoir et de pencher sa tête vers lui et beaucoup trop prêt de lui selon son goût. Il pouvait sentir son odeur et sa tête lui en fut presque prit de tournis. Mais bon sang que lui arrivait-il. Graham aussi voulait un autre rendez-vous avec lui mais se l'avouer était quelque chose d'impossible. « Bien sûr que je le voudrais, cela t'étonne ? J'ai bien aimé moi ce qu'il s'est passé entre nous et d'ailleurs... Graham aussi avait adoré. D'ailleurs il y repensait très souvent pour ne pas dire tout le temps. Quand soudain, Flynn attrapa la main que Graham caressait inconsciemment pour le tirer doucement vers lui et déposer ses lèvres contre les siennes. Si l'on pouvait mourir lorsque notre cœur ratait un battement, Graham serait mort sur le coup. Il ne s'était absolument pas attendu à ce que le jeune homme l'embrasse. Ce fut un coup inattendu mais totalement merveilleux. Le contact de ses lèvres contre les siennes, il l'avait tellement imaginé que le vrai était bien meilleur que celui de ses rêves. Flynn, Flynn...Il n'avait plus que ce prénom au bord des lèvres. Lorsque le dit Flynn recula, Graham se sentit complétement vide. «... je ferais tout pour que cela se reproduise, sache-le. » C'était la première fois qu'on se battait réellement pour lui, pour avoir un second rendez-vous avec ou autre. Graham se sentit presque rougir et eu un sourire en coin. En tant normal, il se serait sans doute énerver mais pas maintenant, pas contre Flynn. Il reprit soudain conscience lorsque le pouce de Flynn se mit à caresser sa propre main. Il l'enleva très lentement tout en ravalant sa salive. Il devait se reprendre et très vite. Mais que lui arrivait-il ? « Écoutes Flynn, je ne pense pas que ce soit une bonne idée finalement. » Il recula sa chaise progressivement, tentant tant bien que mal de reprendre sa respiration. Il sentait son cœur battre à mille à l'heure et en fut presque effrayé. Il sentit cependant son cœur se serrer face à l'expression du visage de Flynn. « Pour être tout à fait honnête avec toi... Tu me fais peur. Je ressens quelque chose de fort pour toi. Je ne peux pas mentir ça ne sert à rien. Mais si toi et moi nous avons quelque chose de plus que ce que nous avons déjà partagé, je crains que...» Graham se stoppa dans ses explications ne sachant quoi dire réellement. Il se leva alors et se précipita en dehors de la bibliothèque. Il avait besoin de s'éloigner au plus vite du jeune Serdaigle, qu'il savait aussi très courageux et téméraire. Il n'avait pas songé que celui-ci le suivrait à la trace pour le rattraper, pas du tout du même avis que lui.

Graham n'eut même pas le temps d’accéder au couloir suivant qu'il entendit que l'on criait son nom et fut soudainement attraper par le bras pour être plaqué contre le mur le plus proche duquel il était situé. Le visage de Flynn apparu aux yeux de Graham comme étant déformé par la colère. Celui-ci tentait tant bien que mal de conserver son sang-froid mais il avait beaucoup de mal. Graham tenta de garder une respiration régulière alors que Flynn se trouvait ben trop près de lui pour la seconde fois de la journée. « Je te fais peur ? C'est quoi ces histoires ? Suis-je si effrayant que cela ? Qu'est-ce que tu crains ? Fini ta phrase par Merlin. Moi la seule chose que je craigne, c'est que ce que je ressens soit à sens unique, mais d'après ce que tu viens de dire, tu ressens quelque chose pour moi...alors....qu'est-ce qui nous empêche de...» Non, il n'était pas effrayant, loin de loin. C’était de loin la personne la plus attractive que Grahm n'eut jamais rencontré. Et non, ce que Flynn ressentait n'était pas à sens unique mais comment le lui avouer ? Pourquoi est-ce que Graham se sentait-il si fiévreux par le fait de ressentir quelque chose pour l'autre Serdaigle, pourquoi ne pouvaient-ils tout simplement se mettre ensemble et vivre une relation merveilleuse et durable ? Une seule réponse vint à l'esprit du libertin. Sa réputation. « Je t'en prie Graham, ne fait pas cela, ne me rejette pas. Moi aussi j'ai peur....je n'ai eu personne avant toi...je... je ne sais pas ce que c'est que de ressentir ces sentiments pour quelqu'un et que ceux-ci soient partagés, mais on peut apprendre, tous les deux...On irait à notre rythme. » Graham jugea que l'entendre supplier après lui était un réel supplice. Son cœur était déchirer entre le faite de s'enfuir en courant et le faite d'attraper le jeune homme et de l'embrasser comme-ci sa vie en dépendait. Mais et ensuite ? Graham ne pouvait qu'observer le jeune homme impuissant. Ciel, qu'il était beau. « Dis-moi que tu ne veux pas de moi, dis-moi que tu ne veux plus me voir...que je te dégoûtes...peu importe, mais si tu me dis une de ces choses, alors j’accéderais à ton souhait, tu ne me verras plus, je disparaîtrais de ta vie, je demanderais mon transfert dans un autre établissement parce que je sais que je ne pourrais pas rester ici si tu me dis que jamais rien ne sera possible entre nous. En revanche si tu me dis qu'un jour il est probable que tu dépasses cette peur que tu as, alors je resterais là à t'attendre, je continuerais mon opération séduction bien sûr, mais j'y mettrais un peu plus de formes. C'est toi qui décide Graham. » Il était tout à fait incapable de dire à Flynn qu'il ne voulait pas de lui, évidemment. Flynn lui importait et Graham était incapable de mentir aux gens qui lui importaient. Il s'était mit dans un sale pétrin le jour ou il lui avait proposer de finir la nuit avec, décidément. Flynn ne pouvait pas non plus changer d’établissement, car Graham ne l'aurait pas supporter, surtout si c'était à cause de lui qu’il partait. Un mot interpella alors Graham, pour Flynn c'était une opération séduction ? Il était prêt à le séduire jusqu'à ce que se dernier cède ? C'était quelque chose d'assez flatteur d'un certain côté. Graham soupira, se dégagea de l'emprise de Flynn et planta son regard pourvu d'une pointe de défit dans celui de son interlocuteur. « C'est ça que tu veux de moi, Flynn, une relation stable ? Tu connais pourtant mon état d’esprit, comment peut-tu songer un seul instant que je serais là à attendre sagement comme un animal de compagnie domestique, fidèle. » Le regard de Flynn l'hypnotisait presque. Celui-ci était tellement beau et il le voulait, mais que diable désirait donc Graham ? « Et non, non je ne veux pas que tu changes d'établissement, parce que quoique je dise ou fasse croire, j'en souffrirai énormément aussi. Et te voir souffrir est bien la dernière chose au monde que je souhaite. » Soudain Graham ne put résister à la tentation et il leva sa main droite qui vint se poser sur la joue gauche du jeune homme comme une caresse dont il savoura le contact. Sa voix se fit ensuite murmure. « Je ne pourrai jamais te dire que je ne veux pas de toi Flynn, c'est impossible. Comment te rejeter alors que tu es un prototype de la perfection même. Et je sais que tu as peur mais moi je suis effrayé. Effrayé parce que c'est la première fois que je ressens une telle chose et que je ne comprends pas tout simplement ce qu'il m'arrive. » Si Flynn avait décider de l'embrasser sur le champs et contre ce mur, Graham ne se serait pas fait prier. « Ce n'est pas une excuse, je sais. »

Graham fut poussé, non sans lui déplaire, contre le mur pour la seconde fois de la journée. Il ressentit une petite douleur, très légère dans son épaule droite mais s'abstint de tout commentaire, prenant son mal en patience. Il trouvait la présence de Flynn beaucoup trop proche de la sienne et cela le rendait très nerveux. Or, Graham avait horreur de se sentir nerveux et encore pire d'avoir ce sentiment comme quoi il était en train de perdre le contrôle de la situation. Et le contrôle de cette situation là il ne l'avait pas. C'était Flynn qui contrôlait tout. Graham ne pouvait s'empêcher de fixer ses yeux et de passer de cette partie de son visage à ses lèvres qui ne demandaient qu'à être embrassées. Il devait changer le cours de la situation et vite avant de vraiment perdre tout contrôle. « Je n'ai jamais dit que tu devais attendre sagement comme un animal de compagnie, je sais que tu ne crois pas à l'Amour, seulement tu sais ce qu'on dit..."il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis" et toi mon cher Graham tu es loin d'être un imbécile. Je suis certain que je réussirais à te montrer que deux êtres peuvent s'aimer sans avoir besoin d'autre chose. » Alors certes, il n'y avait que les imbéciles qui ne changeaient pas d'avis mais il y avait aussi que les imbéciles pour commettre des erreurs et des erreurs Graham n'avait absolument pas envie d'en faire. Graham ne pouvait qu'écouter le jeune homme, se rendant compte à quel point celui-ci le connaissait bien. Mais et lui ? Que savait -il exactement de Flynn ? Pas grand chose. Au moins, celui-ci connaissait son point de vue sur l'amour et comme le grand sentimental qu'il était il voulait, bien évidemment lui faire changer d'avis. Et puis, lorsque Graham lui eu parlé de la perfection qu'il était, Flynn eut un petit rire sans joie qui fit en sorte que le cœur du jeune Serdaigle prisonnier se serra un peu plus dans sa poitrine et lorsque Flynn commença à embrasser la paume de sa main, Graham su qu'il était perdu, voir pire. Ledit Flynn posa alors ses mains de chaque côté de la tête du libertin dans une emprise qui ne lui laissait aucune échappatoire. Puis, la vrai question était: avait-il vraiment envie de s'échapper de l'emprise des bras de Flynn ? Il n'eut pas besoin de réfléchir bien longtemps à la réponse que celle-ci s'imposa d'elle même dans son esprit. Non. « La perfection ? Humm... je n'en suis pas aussi sûr que toi, mais il paraît qu'il faut éviter de contrarier les gens, alors je ne dirais rien. Ce n'est effectivement pas une excuse, mais tu verras, je suis certain qu'un jour tu comprendras ce que tu ressens. En attendant, laisse-toi simplement guider. » Soudain, Flynn s'empara de ses lèvres dans un baiser assez sensuel et Graham sentit les dernières barrières de résistance qu'il avait encore s'évaporer pour toujours. Flynn le faisait, littéralement fondre. Si jamais ils n'auraient pas été dans un couloir, Graham se serait probablement laissé aller à ses pulsions mais il y avait se risque de se faire prendre à tout moment et Graham ne voulait pas que cela arrive. Cependant, depuis quand le libertin qu'il était pensait aux conséquences de ses actes dans cette matière-là. Sexuellement, il faisait ce que bon lui plaisait et surtout où il voulait et la plupart du temps, ce que les autres pensaient de lui ne lui importait guère. Mais avec Flynn c'était différent, il voulait de l'intimité avec le jeune et être seul avec. Juste seul avec lui sans personne pour les voir et ou les déranger. Il repoussa doucement Flynn et encra son regard dans le sien. Il sentait le désir vraiment présent en lui et des images de ses précédents débats amoureux avec Flynn lui revenir en tête. Il se passa alors sa langue sur ses lèvres, bien imprégnées de leur dernier baiser. Il avait aussi posé, sans vraiment sans rendre compte, une main sur les hanches de Flynn, se retenant quelque peu à lui alors que ses jambes avaient du mal à le maintenir debout. « Flynn, écoutes... Il est vrai que j'adore apprendre et apprendre à aimer une personne comme toi ne me déplairait pas mais... Et si ça ne marchait pas entre nous ? Je veux dire, que savons-nous réellement l'un de l'autre ? Avons-nous ne serait ce que quelques centres d’intérêts en commun ou est-ce que tu n'as envie d'être avec moi que pour cette attirance qui nous unit ? » Habituellement, le Serdaigle n'en avait strictement rien à faire de ce que pouvait ressentir ses compagnons de chambre mais Flynn c'était différent. Il n'avait pas envie de le blesser. Il n'avait pas envie non plus d'être en couple. Alors certes, il pourrait ralentir la cadence avec ses conquêtes et être un peu moins téméraire pour ne pas contrarier le jeune homme mais et ensuite ? Il n'avait pas franchement envie d'être guider, car jusqu'à maintenant, personne ne l'avait fait pour lui. Soudain, une idée lui vint à l'esprit. Il poussa Flynn contre le mur, se libérant de l'emprise de ses bras tout en le surprenant quelque peu, car ne s'y attendant pas. Graham fit alors en sorte qu'ils échangèrent leur position et se retrouva alors à son tour maitre de la situation. Il laissa son regard vagabonder sur le corps de l'homme qu'il tenait proche de lui et avança sa tête jusqu'à ce que leur lèvres ne se frôlent presque. « Tu sais, toi aussi tu pourrais te laisser guider, j'aurais énormément de choses à te faire apprendre aussi... »

« Je vais être honnête avec toi Graham, je ne sais absolument pas pour le moment, pourquoi j'ai tant envie d'être avec toi. Est-ce par pure attirance ? Ou bien est-ce quelque chose d'un peu plus...profond, d'un peu plus sérieux ? Je n'en ai absolument aucune idée. La seule chose que je sache c'est qu'il ne se passe pas une minute sans que je ne repense à ce qui s'est passé entre nous, il ne se passe pas un jour sans que je n'ai envie de retourner dans tes bras. Je ne sais absolument pas si une histoire entre nous pourrait fonctionner, mais le seul moyen de le savoir, c'est d'essayer, tu ne crois pas ? Et puis si jamais cela ne marchait pas alors on serait fixé, cela n'aurait été qu'une passion éphémère. Qu'en penses-tu ? » Ce que Graham en pensait ? Pas grand chose. À vrai dire si le jeune homme l'attirait comme un aimant, il n'avait pas envie pour autant de se mettre en danger et de se donner corps et âme dans une relation qui finirait probablement par un succulent échec. Et Graham n'aimait pas les échecs et il n'aimait pas non plus toutes ces conneries sur l'amour et les relations et il tenait trop à sa liberté. Graham se souvint alors de ce que Pansy Parkinson lui avait un jour dit. Elle lui avait dit qu'à force de vouloir être trop libre il n'y aurait finalement plus personne pour le retenir. Mais malgré cela, ça ne faisait absolument pas peur à Graham, à qui vivre une vie seul ne faisait absolument pas peur. Graham ne pouvait qu'observer le jeune homme impuissant. Alors comme ça pour lui, il ne passait pas une minute sans qu'il ne repense à ce qu'il s'était passé entre eux ? Devait-il lui avouer que c'était la même chose pour lui ? Non il était beaucoup trop fier pour cela. Il ne voulait se résigner à dire à une autre personne ses sentiments ni même lui donner un quelconque motif de penser qu'il était attaché à cette personne. S'attacher était synonyme de souffrance pour lui et oui, il avait peur de souffrir et ne voulait en aucun cas que cela lui arrive. Et maintenant qu'il était plus au moins en train de s'avouer ces raisons-là à lui-même il comprenait enfin les raisons de sa manière si libertine vis-à-vis des autres. Flynn n'avait pas l'air d'en savoir plus sur lui à propos de leur relation possible ce qui n'enchanta guère Graham qui avait besoin d'une sécurité. Il avait besoin que Flynn soit entièrement sûr que leur relation pourrait bien fonctionner et qu'elle n'était pas directement vouée à l'échec. Mais Graham savait parfaitement que si jamais Flynn lui avait dit une telle chose, cela aurait été un mensonge. Et Graham n'aimait pas les mensonges. Mais là, le Serdaigle s'en fichait éperdument alors que son corps était très proche de celui de son interlocuteur et que ses lèvres étaient très proches elles aussi de celles de Flynn. Quand celui-ci passa sa langue sur les lèvres de Graham, celui-ci crut tout simplement devenir fou. Il ne savait pas encore très bien ce qui l'empêchait de se jeter littéralement sur le jeune homme et de lui arracher un à un ses vêtements qui le rendaient si sexy à ses yeux. « Mais je ne demande pas mieux. Apprends-moi Graham, tu verras je serais un très bon élève. » Graham cru noter comme une pointe de défit dans sa voix. Il voulait apprendre ? Alors Graham allait lui enseigner. Mais c'était à ses risques et périls et à son humble avis il devait d’ors et déjà mettre son cœur à l’abri s'il ne voulait pas que Flynn ne le lui prenne entièrement et définitivement. Alors Graham recula un tout petit peu sa tête dans le but de mettre un tant soit peu ses idées en place. « Tu sais quoi ? J'adore les relations éphémères et je ne demande pas mieux que d'en avoir une avec toi. Mais les attirances sont aussi éphémères et un jour tu te lasseras de moi ou moi je me lasserais de toi si vite que tu n'auras pas le temps de dire Quidditch. Et le fait de faire ce que tu...fais maintenant avec moi est à tes risques et périls. Si émotionnellement tu t'en sens capable, je t'accepte sur le champs. Si tu me promets juste de ne pas sortir de cette histoire le cœur brisé, si tu es du genre sentimental. » Graham avait juste l'impression que ce qu'il disait n'avait ni queue ni tête. Qu'essayait-il au juste de faire comprendre à Flynn ? Qu'il ne sortirait pas avec lui mais qu'il l'acceptait les bras ouverts en tant qu'amant ? Ou il le mettait juste en garde sur le fait que leur relation n'allait sûrement pas fonctionné et qu'il ne devait en aucun cas tomber amoureux de lui ? Graham songea que amoureux, il l'était peut-être déjà sans le savoir et cela lui fit un peu peur. Mais il se reprit assez vite alors que sa main venait caresser le ventre de Flynn pour descendre assez vers le bas. Un sourire carnassier s'était alors approprié les lèvres du Serdaigle. « En attendant, je donnerai tout pour pouvoir me lasser de toi. » Il fondit alors sur sa bouche. À travers son baiser qui n'avait rien de doux, il espérait lui avoir fait comprendre qu'il ne pouvait pas se lasser de lui mais qu'il le voulait désespérément. En somme, il était dépendant de lui et cela ne lui plaisait guère.