HERMIONE & HARRY

Je sors de la bibliothèque, un endroit qui lui n’a pas tant changé que cela depuis ma rentrée à Poudlard. Je suis bien heureuse de voir que des choses ne changent pas alors que ce qui se passe, en dehors de ce temple du savoir, évolue constamment, sans prendre aucun répit. Tous ces évènements, avec l’arrivée d’une des générations de sorciers précédentes et une future, perturbent l’équilibre du château. Ainsi, je me retrouve à parler à des gens auxquels je n’aurais très certainement jamais parlé. Et je me retrouve aussi avec mes trois futurs enfants que j’aurais avec Ron, dans le même établissement. Ron… Il serait peut-être temps que j’aille mettre les choses au clair avec lui, mais j’appréhende. On s’évite et ça me fait mal. Et puis, il y a Harry qui doit être le plus perturbé de nous trois. Sérieux, se retrouver en cours avec sa mère et son père, apprendre qu’il ne passera pas le restant de ses jours avec sa Ginny, doit vraiment être quelque chose. C'est fou. Ce monde est fou. Et cerise sur le gâteau, notre trio ne passe pas autant de temps ensemble qu'on l'aurait voulu. Et pour tout dire, ça m'e m m e r d e.

C’est en resserrant mon emprise sur mes livres empruntés à la bibliothèque pour mon passionnant devoir d’étude de runes, donnant l’impression que je les protège, que je lâche un soupir. Je me rends compte que je suis encore en plein milieu du couloir, comme une idiote. Alors j’accélère le pas pour rejoindre notre salle commune, qui, je l’espère, ne sera pas bondée de monde. Cela serait plus simple pour étudier. Non, mais, en ce moment, on vit une surcroissance horrible. Le bruit en ait amplifié et ça me dérange. Car pour réviser, ce n’est pas le meilleur conseillé… Mais je n’ai rien contre tous ces gens. Je monte les escaliers un à un, montant sans déviation jusqu’au septième étage, étage où se trouve notre salle commune. La Grosse Dame ne semble, elle, pas vraiment réjouie. D’ailleurs, elle n’a pas grossi un peu ? Enfin, je dis ça, je ne dis rien. Je lui adresse un sourire chaleureux et prononce le mot de passe. Ainsi, je m’engouffre dans la salle commune qui a ma plus grosse surprise, n’est pas si remplie. La perceptive de passer une fin d’après-midi, près du feu, sans le moindre bruit, m’enchante. Bien que j’aurais préférée la passer avec Harry ou même Ron.

Seulement, j’aperçois des cheveux noirs de jais au loin, installé sur l’un des canapés. Un sourire ravi se dessine sur mes lèvres et la prise de mes livres se montre moins considérable, comme si la perceptive de passer un moment avec mon meilleur ami m’allège déjà l’esprit. Je me dirige vers le survivant et dépose délicatement mes livres sur la table avant de m’installer confortablement à ses côtés. Comme au bon vieux temps.

« Tiens, t’es pas avec Ronald ? »

Non, sans blague Hermione. Quelle perspicacité. Il y a du progrès à faire sur ce niveau-là. Mais on mettra ça sur le dos des récents évènements. Je lui adresse un sourire désolé par rapport à ma phrase se rapprochant du niveau CP, et je m’installe un peu plus confortablement avant d’annoncer :

« C’est bon de se retrouver, comme ça. Tous les deux. »

Spoiler:

HERMIONE & HARRY

Se retrouver comme ça avec son meilleur ami alors qu’on pensait, tous, refaire une année parfaitement normale, est revigorant. Apparemment, nous n’aurons jamais une année scolaire parfaitement calme. Il y a qu’à regarder celles déjà faites jusqu’à présent. Pierre philosophale, chambre des secrets et attaques sur les nés-moldus, rencontre avec le parrain de Harry, tournoi des trois sorciers, l’AD et l’attaque au ministère, le prince de sang-mêlé, une année de fuite et de guerre, et là ; alors qu’on pensait que tout redeviendrait calme, on se retrouve avec des gens qui viennent du passé et du futur. Et on en apprend des vertes et des pas mûres… Alors, un moment de calme décent relève du paranormal. Mais, je vous dis. On s’y habitue à force.

Je souris un peu plus largement quand celui que je considère comme le frère que je n’ai jamais eu, annonce qu’il pensait que j’étais en compagnie de mon futur mari. Si seulement, c’était si simple que cela... Et comme seule réponse, plutôt amusée, j’annonce :

« J’étais à la bibliothèque. Et tu connais Ron. Il a comme une allergie à tout ce qui touche les livres et les études. »

Je lâche un petit rire tandis qu’Harry affirme mes propos :

« Ca fait du bien oui d'être un peu tous les deux surtout compte tenu des derniers événements... »

Oui… Imaginez que vos progénitures et vos parents qui ont votre âge débarquent, cela vous ferait un sacré choc. D’ailleurs, je sais que pour Harry, c’est très dur. Bien qu’il ne veuille pas le montrer. On est tous atteint par ces nouvelles qu’on apprend au fur et à mesure. Mais pour Harry, c’est pire. Au détour des couloirs, on entend encore pleins de gens le critiquer, les rumeurs qui circulent à son propos. Et ça en devient pesant, très pesant. Je remarque son sourire forcé, et lève les yeux au ciel.

« Comment ça va pour toi Mione ? »

Oui, c’est ça Harry. Essaye de détourner le sujet le plus longtemps possible. De toute façon, il sait très bien que je vais l’aborder car je m’inquiète pour lui.

« Je m’adapte. C’est le plus important. Même si tout me parait de plus en plus complexe. Heureusement que je m’occupe l’esprit parce que sinon, je serais très certainement déjà internée à St Mangouste. » Je marque une pause et reprend tout en déposant ma main sur son bras, de façon à ce qu’il sente que quoi qu’il se passe, il pourra toujours compter sur moi : « Et toi, tu encaisses tout… ça ?»

HERMIONE & HARRY

Je note le soupir de mon meilleur ami tandis qu’il s’apprête à répondre à la question à laquelle il ne souhaite pas faire face. Pourtant, il faudra bien qu’un jour, il fasse face à la réalité, comme il a toujours su le faire. J’hoche la tête, compréhensive. Tu m’étonnes qu’il ait du mal à l’accepter. Primo, il y a ses parents, son parrain, tout son passé qui est là, sous ses yeux. Deuxio, il apprend qu’il va lâcher notre Ginny nationale pour aller avec cet abruti de Malfoy qui pète plus haut que son cul. Il y a de quoi se remettre en question.

« Je comprends que tu veuilles fuir tout ça Harry. Je pense qu’actuellement, on veut tous fuir quelque chose. Mais, à un moment donné, il faudra y faire face, quoi qu’on en pense. Et dans ton cas, je comprends qu’il t’est difficile d’aller adresser la parole à tes parents mais c’est l’occasion d’apprendre à les connaître, de te rapprocher d’eux et de les aimer. Car bien, que je sais que le jour où ils retourneront dans leur époque, ça sera difficile, si tu ne le fais pas, tu le regretteras. C’est la seule occasion que tu as de vraiment leur parler. Mais avant tout, il faut que tu te sentes prêt. Et ça, ça prendra le temps qu’il faudra. » Je marque une pause bien méritée après cette première tirade et reprend sur l’un des sujets qui est au centre des actuelles rumeurs : « Je sais que ça a l’air fou ! D’ailleurs, ça n’en a pas l’air. Ca l’est ! Et j’avoue que tu aurais pu mieux choisir. Mais, tu me diras, qu’est ce qui n’est pas fou dans ce monde ? Je sais que tu aimes Ginny, tout le monde le sait, Harry. Personne ne remet tes sentiments en question. Je t'avoue que ça me rend perplexe, autant que tout Poudlard ! Mais, il me semble que le plus important, c'est que tu trouves le bonheur perpétuel. Surtout après tout ce que tu as vécu. Et si tu le trouves auprès de lui, on devra tous l'accepter. Quoi qu’il en soit, actuellement, profites de Ginny. Ca te… vous ferait le plus grand bien, à tous les deux. »

Je le regarde dans ses yeux émeraudes et rajoute, sûre de moi, avec une once de protection dans la voix : « Et puis, tu sais très bien que quoique tu choisiras, tu feras, diras, tu pourras toujours compter sur moi. »

Un sourire bienveillant qui lui est destiné, fend mon visage tandis que je sens son emprise de sa main, auparavant mise sur la mienne, se resserrait quelque peu. Beaucoup de personnes ont cru que quelque chose se passait entre nous, quelque chose de plus fort que de l’amitié. Ronald n’y a pas fait exception. Mais, entre Harry et moi, il y a toujours eu une profonde amitié, ressemblant plus à une fraternité et une profonde complicité. Jamais, il n’y a eu plus. Et il ne me viendrait jamais à l’esprit de sortir avec mon meilleur ami. Cela frôlerait limite l’inceste.

« Ne pètes pas un plomb ma petite Mione. Ton avenir a l’air plutôt sympa. Et tes enfants, je les ai vu ils sont magnifiques. Tu devrais être fière d’eux. »

Je souris un peu plus largement, avant de reconnaître intérieurement que mon avenir n’a pas l’air si pénible. Je serais mariée avec Ron, aurais trois enfants qui ont l’air merveilleux. Je ne rêve pas de mieux depuis que nous nous sommes embrassés.

« Oui, c’est sûr. Je ne devrais pas me torturer l’esprit à cause de tous ces évènements. Non, j’ai même de quoi être fière. Me marier à Ron, avoir trois enfants. C’est merveilleux ! Mais pourtant, je le fais quand même. Et j’esquive la source du problème. C’est con, complètement con...»

HERMIONE & HARRY

Harry ne répond pas à ma première tirade, car, au fond, il sait très bien qu’un jour ou l’autre, il devra faire face à ses parents. C’est une évidence. Et comme dit, un peu plus tôt, quoi qu’il advienne, il pourra toujours venir se confier auprès de moi. Car, en étant ami, on s’engage avant tout à être là pour l’autre quelque soit les épreuves. Nous, les épreuves on les a toujours traversées ensemble et ce n’est très certainement pas maintenant que cela s’arrêtera. Surtout qu’Harry en est plus que perturber. Je le vois sourire ce qui me fait prendre conscience que mon meilleur ami avait eu tout bonnement peur de notre réaction, à chacun de nous.

« Je pense que tu devrais aller voir R... la source du problème. Vous devriez être heureux de savoir que votre couple n'est pas voué à l'échec et vous devriez vous extasié ensemble sur vos enfants. Je suis sur qu'en fait en ce moment il est entrain de bouder dans son coin ou de s'empiffrer aux cuisines... non les deux en même temps. Donc va le voir c'est un ordre. Tu as la chance de pouvoir vivre une histoire merveilleuse ne laisse pas tout tomber. »

Tu sais Harry, tu aurais pu dire Ron. Je ne t’aurais pas lancé un Avada Kedavra pour autant. Harry a tout à fait raison. On devrait être heureux, et parler de notre avenir avec un entrain non feint. Pourtant, cela fait une éternité que mon roux préféré et moi n’avons pas discuté, que nous nous ne sommes pas retrouvés... Ce qui relève de la connerie pure. Je souris largement en m’imaginant Ronald s’empiffrer tout en boudant. C’est tout lui, tiens.

« J’irais le voir, c’est promis. Et puis, ça me fera du bien, car je t’avouerais qu’il me manque..»

Je garde mon sourire et je sens la main de mon ami qui quitte la mienne tandis que je m’asseye en tailleur et écoute le reste des déclarations d’Harry.

« Et tu aurais voulu que je choisisse qui d'autre? Goyle? Reconnais qu'en même que mis à part Ron c'est un des plus beaux mecs de Poudlard. »

J’éclate de rire en entendant "Goyle". Ce mec n’est pas le stéréotype même du beau gosse par excellence. Ha ! Harry n’est quand même pas entrain d’avouer que Malfoy est l’un des mecs les plus sexys de l’école ? Bon, j’avoue qu’il est pas mal dans son genre. J’hausse un sourcil, amusée et répond :

« Ok, j’avoue que Malfoy est pas mal pour une fouine idiote et prétentieuse. »

« Comment je peux finir avec un mec Mione? Je ne suis pas gay. Je ne suis jamais sorti qu'avec des filles et... je n'ai jamais été attiré par les mecs, même pas un tout petit peu. Alors comment je peux me réveiller un jour et me découvrir gay et amoureux de Malfoy? Malfoy qui est un connard prétentieux que je déteste!!! »

Si seulement je le savais Harry… Si seulement… Bon, je trouve que cette nouvelle me semble quasiment logique. Car après tout, comme le dit un vieux proverbe moldu, entre la haine et l’amour, il n’y a qu’un pas. Je secoue la tête tantôt compréhensive, tantôt désolée pour lui.

« Je le sais ça Harry. Je n’en sais strictement rien. Et sur ce niveau-là, j’aimerais vraiment pouvoir t’aider, sauf que j'en suis incapable. Tout ce que je sais c'est qu'il y aura forcément quelque chose ou quelqu'un qui vous rapprochera. Tu en as parlé avec tes enfants ? »

Je marque une pause, redoutant la réponse et la réaction de mon meilleur ami à la future question que je vais poser :

« Et tu as parlé à Malfoy récemment ? »

HERMIONE & HARRY

Le soupir de mon meilleur ami ne passe pas inaperçu. Je sais très bien qu’il aurait préféré ne pas en parler, mais je veux qu’il se sente plus léger après cette discussion, qu’il se libère de tout le poids qui s’accumule sur ses épaules. Harry doit savoir qu’il n’a pas affronté cela tout seul. Que Ron et moi sommes là pour l’aider, le réconforter, comme on l’a toujours fait dans les moments difficiles. Je comprends qu’il essaie d’éviter ses enfants. En même temps, qui voudraient avoir ses gosses qui vous harcèlent, vous suppliant de vous mettre avec leur mère/père ? Personne. Mais je pense qu’ils sont son seul moyen d’éclaircir le pourquoi du comment de tout ce qui se passera dans sa vie, de l’aider à y voir plus clair. Alors comme ça Malfoy évite ce petit garçon adorable que j’ai déjà vu au détour d’un couloir ? Un crétin. Un connard doublé d'un prétentieux arrogant qui ne pense qu'à sauter tout ce qui bouge. Voilà ce qu’il est. Bon, en même temps, je ne vois pas cette fouine allait l’enlacer et l’emmener à Honeydukes ! Mais quand même ! Je lui lance un regard qui ne lui échappe pas, signifiant qu’il allait tout de même devoir aller leur parler. C’est inévitable.

« Oui, je l’ai aperçu. Il a l’air tout aussi adorable que son père – toi hein, pas l’autre abruti -. En même temps, on parle de Malfoy là ! Le jour où il montre une once de gentillesse et de douceur, je mange ma baguette. »

« Et en parlant de Malfoy je ne l'ai pas revu depuis le jour où ils ont tous débarqués du futur. Je lui ai demandé de me foutre la paix et il a accepté. Ca fait un moment qu'on ne s'est pas vu et je ne m'en porte pas mal. »

Je hausse un sourcil, incrédule. Malfoy a bien approuvé l’une des idées d’Harry ? Par Merlin, c’est in-croy-able ! Bien que je pense qu’éviter Malfoy ne soit pas la meilleure des solutions, le principal reste qu’Harry se sent légèrement mieux s’il ne croise pas cette fouine. Je remarque mon meilleur ami se tortiller sur place, et mon regard devient rapidement inquisiteur qui se transforme très vite en un regard doux et affectueux.

« Est-ce que tu as parlé à Ginny? Comment elle prend tout ça? Elle m'en veut non? Je suis sûr qu'elle m'en veut. »

Il culpabilise, il s’en veut. Je sens mon cœur se serrer en voyant l’état de mon meilleur ami et je sais très bien qu’il est inutile que je lui mente, en lui disant que je n’ai pas parlé à Ginny, alors qu’elle partage le même dortoir que moi et dont son lit se trouve juste à côté du mien.

« C’est plutôt délicat comme sujet… Tu te doutes que Ginny ne doit pas être actuellement entrain d’exploser de joie, comme elle sait le faire. Elle a vraiment du mal à l’accepter, et le soir, je peux te dire que je suis là à la consoler. Mais Ginny est quelqu’un de forte et elle prend sur elle, par amour pour toi. Je la vois briser un peu plus chaque jour. Elle me fait beaucoup de peine Harry. Elle ne mérite pas ça. Vous ne méritez pas ça... » Je marque une petit pause et reprend « Et le fait que tu la fuies constamment, n’arrange pas du tout les choses.»

J’ai peut-être été un brin trop franche et j’observe la réaction de mon meilleur ami qui semble aller de plus en plus mal. Je dépose ma main sur l’épaule d’Harry, un sourire désolé collé au visage :

« Harry, je suis désolé d’avoir été aussi franche. Mais, il faut vraiment que tu ailles la voir. Je n’ose même pas imaginer le jour où elle craquera. Et je déteste la voir mal, te voir mal. »

Et d’un geste maternel, je le prends dans mes bras tout en le rassurant de nouveau et le réconfortant ; tandis que mon cerveau s’agite pour trouver une idée qui pourrait remonter le moral des troupes.

HERMIONE & HARRY

« Tu as raison... Il faut que j'aille la voir mais... je ne sais pas quoi faire Mione. J'ai peur de la faire souffrir davantage si je reste avec elle. J'ai peur que l'ombre de notre futur séparation ne plane sur notre couple et qu'on arrive plus à retrouver ce qu'on avait avant. J'ai peur que tout ne soit déjà fini pour nous deux et que le fait de rester avec elle ne fasse que nous faire souffrir davantage. »

Je comprends les appréhensions qui prennent mon meilleur ami. Après tout, je pense que j’aurais agi de la même manière. Mais par la barbe de Merlin, Harry ne pense qu’aux côtés négatifs de cette arrivée ! Ce n’est pas comme si il n’allait pas se marier avec Ginny, avoir trois enfants magnifiques avec elle, bien que la suite devienne un peu plus dramatique. Ca je veux bien le croire quand il dit qu’il lui manque. Je les ai toujours imaginé faire leur vie ensemble, que Ginny soit la femme de sa vie. Après tout, leur relation est tout ce qu’il y a de plus simple et fusionnel. Bon aujourd’hui, elle se révèle être dans une mauvaise passe. Mais après tout, tous les couples en ont.

« Harry Potter ! Tu vas arrêter de te morfondre sur ce canapé et tu vas aller voir Ginny ! Ok, je veux bien croire que ton futur n’est pas celui auquel tu as toujours rêvé mais bon sang. Par Merlin, tu vas te marier à Ginny et tu vas lui faire trois magnifiques enfants ! Alors arrêtes de te préoccuper et vas profiter de l’amour que tu as pour elle et qu’elle a pour toi. Car je peux te jurer que plus le temps où tu te décideras d'aller la voir sera long, plus vous souffrirez tous les deux et plus votre relation en subira les conséquences. »

Certes, le couple Ginny/Harry est ancré dans mon esprit comme LE couple mais la conclusion Harry/Malfoy me parait quand même quelque peu logique au final. Ils se détestent tout deux pour une simple histoire de poignée de main, mais je remarque qu’au final, ils ont toujours été là l’un pour l’autre, bien que ce ne soit pas du tout de la même façon qu’Harry et moi. Malfoy a quand même tenté de sauver la tête d’Harry au manoir Malfoy. Quant à Harry, il a défendu la fouine et Madame Malfoy au procès, sans aucune gêne. Et je pense que sans Malfoy, la vie d’Harry aurait été bien plus monotone. Bon, certes, pas totalement monotone. Car vaincre Voldemort n’est pas tout de repos, qu’on se mette d’accord. Et surtout, c’est le destin. Et tout le monde sait qu’on n’échappe pas à son destin.

Soudain, une idée géniale surgit dans mon esprit. Une idée qui réjouira tout le monde et qui, je l’espère, arrêtera Harry de penser tout ça, le temps d’une après-midi, voire d’une journée entière. Et comme le dirait notre cher moldu Archimède, EUREKA !

« Tu sais quoi Harry. On devrait passer une journée ensemble, à Pré-Au-Lard. Ron, toi et moi. Comme au bon vieux temps. Au moins, tu éviteras de penser à tout ça. Qu’est ce que tu en penses ? »

Spoiler:

HERMIONE & HARRY

« C’est une très bonne idée Mione. Je pense que ça nous fera le plus grand bien oui. Surtout que j’ai besoin de refaire mon stock de friandises et je pense que Ron aussi. »

Je suis bien heureuse que mon idée plaise à mon meilleur ami. Elle a, d’ailleurs, l’air de le rendre particulièrement content. Je souris à mon tour, et souris un peu plus largement à la perspective de passer une après-midi à boire une bièraubeurre avec mes deux meilleurs amis. C’est vrai que ça nous fera du bien à tous les trois, d’oublier tous les évènements qui se sont enchainés. Et puis, comme le dis si bien Harry, ça sera l’occasion pour Ronald et lui d’aller se gaver de friandises et de remplir leurs stocks. A l’entente de sa dernière phrase, je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel. Ils ne changeront absolument jamais, ces deux là. Quand je baisse de nouveau les yeux, j’aperçois le sourire malicieux du gryffondor. Je sais très bien qu’il va me sortir quelque chose et j’écoute d’une oreille attentive ses prochaines paroles :

« Et puis avec cette sortie je suis sur que tu seras obligé au rouquin que tu évites depuis un moment. »

Oh par Merlin, Harry, je me serais bien passé de ce genre de commentaires. Il se recule, tentant de se protéger du coup que je vais lui administrer, ce qui ne m’empêche pas de lui donner un coup de poing dans l’épaule, en riant. C’est vrai qu’il n’a pas tord, mais, dans mon extrême intelligence, je ferais en sorte d’aller voir Ron avant la sortie. Comme ça Harry ne pourra rien dire. Et ainsi, nous éviterons les grands moments de silence gênants. Je lui intime gentiment de se taire, avant d’afficher un petit sourire diabolique et d’ajouter :

« Tu sais Harry, on ne sait jamais quelles idées peuvent me prendre parfois. Oui, qui sait. Ca se trouve d’ici là, j’aurais décidé d’inviter Ginny à notre petite sortie ou peut-être même que je déciderais de faire en sorte d’organiser notre sortie en même temps que la prochaine sortie de Malfoy et compagnie. »

J’observe attentivement le jeune Potter et j’éclate de rire. Jamais, je ne lui ferais ça. Le pauvre. Déjà qu’il a du mal à tout supporter, alors si je devais le confronter à tout ce qui le préoccupe actuellement, surtout si on soutient l’idée que cette sortie est faite pour nous changer les idées, Harry me détesterait.