Drizzle s’ennuie. C’est une certitude, un fait. Aussi sûr que la pluie est de l’eau et que le soleil se lève à l’est. Elle s’ennuie à en mourir. Elle soupire et tourne une page de son livre sans grande volonté. Elle a un devoir à faire, une rédaction pour son cous de métamorphose et honnêtement, ça ne l’inspire pas du tout. Elle n’aime pas la métamorphose. Depuis qu’on lui a demandé de transformer son rat en verre, elle a du mal à le digérer. Elle l’aime son rat. Il est stupide et elle se demande comment cela est possible qu’il soit encore vie puisque son cerveau n’avoisine pas la taille d’un neutron mais elle aime. Elle lui sauve la vie à chaque fois que le chat de son frère tente de le manger – ce qui arrive environ une fois par semaine grosso modo – et elle lui a donné son nom avec amour : Speedy. Bien qu’aujourd’hui, ça soit plus ironique qu’autre chose. Bref elle l’aime et elle n’a pas confiance en la magie. Et si son rat était resté un verre pour toujours ? C’est un être vivant qui, s’il n’a pas de conscience, a tout de même une conception de son environnement et elle doute qu’il apprécie soudainement d’être transformé en verre à pied. Elle en doute très fortement. Alors elle déteste la métamorphose et même quand il s’agit d’un essai, elle n’a jamais aussi du A, elle tourne en fait autour du désespérant. Elle a passé la moitié de son après-midi sur son parchemess a discuté avec Calista ainsi que son frère. Néanmoins, ils ont fini par aborder le devoir de métamorphoses et l’ont tous les deux plantée pour aller étudier ensemble à la bibliothèque – et s’envoyer en l’air sur le chemin du retour elle n’est pas stupide elle sait qu’ils ont une liaison rien de sérieux mais une liaison tout de même – en lui disant d’étudier aussi. Elle a essayé mais s’est vite désintéressée du bouquin.

Il y a cinq minutes elle a remarqué qu’elle dessinait des petits cœurs avec le nom d’Ez’ dedans. Elle a hésité entre vomir et déchirer la page. Personne n’aimant vomir, elle a transformé son parchemin en confettis. Sans magie évidemment. Et maintenant, elle s’ennuie. Désespérément. Elle aimerait aller voler mais elle sait que l’équipe de Poufsouffle s’entraîne en ce moment même. Et si Drizzle est totalement désintéressée par les autres équipes, on crierait à l’espionne. Mais honnêtement, elle se fiche de leur tactique ; la sienne est forcément meilleure. Elle frappe le cognard et dégomme un joueur. Simple et efficace, tout ce qu’elle aime. Elle se retourne dans son lit. Elle est isolée par les rideaux pour ne pas avoir à parler à quelqu’un. Mais finalement la solitude lui pèse et elle écarte les pans rouges. Le dortoir est vide à une exception. Adrianna est là. Un sourire amusé glisse sur ses lèvres. Elle a trouvé une occupation. Une de ses préférées. Allumée la Gryffondor. Adrianna et elle, c’est une longue histoire qui remonte à loin. Depuis leur première année, leurs destins s’entrecroisent. Elles sont toujours sur le chemin de l’autre. A une époque, elles étaient amies. Plus ou moins. Drizzle l’appréciait et Adrianna en faisait autant. Même passion pour le Quidditch, même maison, même dortoir, elles s’entendaient bien. Pas de là à être inséparables comme Drizzle l’est parfois avec Calista mais assez amies pour se confier des secrets de temps en temps. Elle ne sait plus exactement quand elle l’a remarquée mais un jour le regard d’Adrianna a changé. C’était le même regard qu’un homme a parfois sur elle. Et elle a compris que la brune aimait les femmes – et peut-être les hommes aussi. Drizzle se sait bi bien qu’elle préfère les hommes. Néanmoins, cet intérêt a éveillé en elle un intérêt que certains jugeraient malsain. Et peut-être l’est-il. Elle s’est mise à allumer la brune et puis à la rejeter. Selon ses envies, elle était soit accueillante soit détestable. Adrianna s’est mise à la détester bien évidemment mais si Drizzle l’allume, elle a toujours une réaction positive, comme si physiquement elle ne pouvait pas lui résister. Cela la fascine, l’attire et elle en joue. Elle vérifie qu’il n’y a personne dans le dortoir parce qu’elle a remarqué qu’Adrianna n’a rien dit à propos de sa bisexualité et elle n’a pas envie de se faire jeter aujourd’hui, elle veut s’amuser un peu avant de l’envoyer sur les roses avec un commentaire blessant. Elle se lève et se dirige d’un pas félin vers le lit de sa camarade. Elle s’assoit dessus et lui offre un sourire charmeur. Elle pose sa main sur sa cuisse et lui déclare d’une voix sulfureuse : « J’arrive pas à faire métamorphose, tu m’aides ? »

Les pattes de l'araignée se déplaçait tranquillement sur le ventre de la brune. Adrianna était étendue sur son lit et tentait de se rappeler la dernière fois qu'elle avait dormi. En tout cas "bien" dormi. Abandonnant sa réflexion, Adrian se redressa, s'adossa au dossier en bois de son lit et prit dans ses mains Sugar. Elle s'amusa quelques secondes à la balader entre ses doigts avant de la remettre dans sa petite cage. Adrianna aimait Sugar. La mygale était un animal si fascinant, si beau, si... étrange. Rien que de sentir la créature entre ses doigts suffisait à l'apaiser. Et au moins, lorsque la brune s'amusait avec son araignée, ses idées étaient claires et surtout, elles avaient un sens.

Finissant par abandonner ses réflexions profondes, à savoir "Pourquoi les fondateurs avaient choisi tel ou tel couleur pour symboliser les maisons du château", la jeune Foster attrapa le devoir d'Etude des Runes qu'elle repoussait depuis trop longtemps et se mit à griffonner sur le parchemin. Ses pensées commencèrent alors à se couper du reste. Il se passait souvent ça quand la brune était concentrée sur quelque chose. Même si Adrianna était loin, très loin, d'être la fille la plus studieuse du château, elle voulait absolument bien faire les choses. Donc c'est ce qu'elle faisait à présent. Toute distraction extérieur n'était pas assez digne de son attention. Toute sauf peut-être... « J'arrive pas à faire métamorphose, tu m'aides ? » Cette voix. La jeune fille ne la connaissais que trop bien. Elle aurait voulu l'envoyer balader, l'insulter, la gifler, l'attaquer à coup de Pepper - après tout, il fallait bien trouver une utilité, à cet hiboux - et lui lancer le regard le plus noir de toute l'histoire du regard. Elle détestait cette voix. Mais c'était Drizzle et il lui était physiquement impossible de réagir autrement qu'en rougissant et en bafouillant un pauvre : « Bien sûr. » Pathétique. Tout simplement à vomir. Adrianna détestait le pouvoir qu'avait la blonde sur elle. Elle n'était pas de nature faible mais, quand la jeune Grant était dans les parages, Adrianna n'était qu'une simple petite chose faible et naïve. Repoussant une mèche de cheveux lui barrant le visage, Adrian fit une place à son "amie" et tenta de savoir pourquoi Drizzle lui demandait à elle de l'aide alors que Dieu savait que le jeune Foster n'était vraiment pas une référence en matière de travail. De toute façon, cela faisait bien longtemps que la rouge et Or avait arrêté de se demander pourquoi la blonde agissait de telle ou telle façon.

Adrianna ne savait pas si c'était elle ou si c'était réellement comme ça, mais une forte tension planait dans le dortoir. Au moins, ça, c'était clair pour elle, Adrianna Foster n'était pas à l'aise. Et elle détestait ça. Respirant lentement, elle brisa le silence, devenu trop pesant pour elle. « Il y a quelque chose que tu n'as pas compris dans le sujet ? » Puis, elle se racla bruyamment la gorge et s'attacha les cheveux, signe de stress ultime chez la Poursuiveuse.

HRPG:

Drizzle sourit face au regard d’Adrianna. Toujours le même qu’il y a quelques années. L’idée de pouvoir la traîner dans la boue, de pouvoir lui faire n’importe quoi mais qu’elle la regarde toujours ainsi est jouissive. Elle sait que son frère jumeau, Daemon, n’aime pas vraiment cette relation. Elle sait qu’il apprécie Adrianna mais elle s’en fiche. Si la blonde ne l’avouerait bien évidemment pas, le regard de la brune est rassurant. C’est encore une façon de tester ses limites. Elle est sortie avec un prof, en est tombée amoureuse et maintenant, ils ne sont plus ensembles. Elle est en quelque sorte brisée mais pas encore assez pour s’arrêter. Elle veut pousser plus loin. Elle veut voir jusqu’où aller pour qu’Adrianna arrête de réagir comme ça. Que doit-elle faire pour que cette dernière n’éprouve plus aucun désir pour elle ? C’est son nouveau jeu, sa nouvelle folie. Si quelqu’un entendait ses pensées, il lui dirait d’aller consulter. Drizzle sait qu’elle n’est pas saine mais qu’est-ce qu’un fichu psy y pourrait sérieusement ? Rien, il ne pourrait l’empêcher se sourire plus largement alors qu’Adrianna la regarde avec envie. Elle abandonne ce qu’elle fait pour elle. Juste parce qu’elle lui offre la promesse de désirs qu’elle ne lui accordera jamais. « Bien sûr. » Drizzle sourit, amusé alors qu’elle pense la tête sur le côté en enroulant une mèche de cheveux autour de son index. « Il y a quelque chose que tu n'as pas compris dans le sujet ? » Le sourire de la blonde s’agrandit encore un peu, victorieux. « Attends je vais aller chercher mon livre pour t’expliquer pourquoi j’ai besoin de toi. » Elle lui lance un clin d’œil, le sous-entendu est à peine caché. Elle retourne vers son lit et se penche exagérément, laissant sa jupe remonter sur ses cuisses pendant qu’elle attrape son bouquin, consciente qu’Adrianna l’observe.

Quand elle revient, elle coince une mèche de cheveux derrière son oreille qui lui barre le visage et se laisse tomber sur le lit mais la mèche s’échappe de nouveau. Agacée, elle ne fait rien pour la dégager et la laisse pendre devant son regard. « Pousse-toi un peu. » Et elle colle volontairement ses jambes contre celle de la poursuiveuse avant de lui balancer sans autre cérémonie le bouquin sur les cuisses, l’ouvrant à la bonne page. Installée comme elle est, presque tout son corps à un point de contact avec Adrianna et une douce chaleur se répand en elle. Ce n’est pas parce qu’elle s’amuse avec elle qu’elle ne la trouve pas à son goût, loin de là. « Je n’ai pas compris tout cette partie là sur les complications. » Elle tourne la tête et l’incline un peu pour que son souffle s’abatte dans le cou de la brune. « Même si je ne suis pas un animagus, je ne vois pas comment on pourrait rester sous sa forme animale tu vois ? » Leur prof leur faisait étudier les animagus en ce moment, c’est ridicule en soi puisque seul un élève de la classe aurait des chances d’y arriver. C’est risible. Drizzle détourne son regard et attend vaguement la réponse d’Adrianna qui ne l’intéresse pas au fond. Elle, elle veut seulement l’allumer. Ses yeux se posent sur sa mygale. Les filles du dortoir hurlent à chaque fois qu’elle la sort de sa cage ce qui amuse Drizzle. Sept ans et toujours pas habituées. Elle se penche en avant, se couchant carrément sur Adrian’ pour atteindre la boîte. « Oh ! Sugar est là. » Elle tapote la boîte pour obtenir une réaction de l’animal qui tend ses pattes. Un sourire se dessine sur ses lèvres et elle se recule. « Tu la sortiras un jour ? C’est comment d’avoir ses pattes sur toi qui te caressent ? » Et pour appuyer ses propos, elle pose ses doigts sur le bras d’Adrianna et les fait remonter en une douce caresse, comme si Sugar était sur elle à cet instant précis bien qu’elle espère ne pas lui faire ressentir la même chose.

Spoiler:

La proximité de Drizzle n'était vraiment pas une bonne chose pour la santé morale d'Adrianna. Même si se n'était que physique ce qu'elle éprouvait pour la blonde, elle ne pouvait s’empêcher d'être à la fois attirer vers elle et la haïr de tout son être. Et ça, se n'était pas bon. Vraiment pas bon.

Le sourire de la blonde se dessina sur ses lèvres. Ses lèvres qu'Adrianna ne pouvait s’empêcher de fixer lorsque la Gryffondor l'ouvrait et la fermait pour parler. « Attends je vais aller chercher mon livre pour t’expliquer pourquoi j’ai besoin de toi. » Besoin d'elle ? Besoin d'elle ? La jeune Foster se demanda si elle avait bien entendu mais finit par se ressaisir, se souvenant que son opinion sur la rouge et or avait changé et qu’elle était devenue l'ennemie public d'elle, de Pepper, de Sugar, de Salt et de Curry. Un léger sourire qui ressemblait plus à un rictus se dessina sur les lèvres pulpeuses de la brune. Elle se remémora l’après-midi mémorable que Six', June et elle avaient passé à tenter de dresser le hibou et la mygale de la poursuiveuse contre la fille qui se tenait juste à côté de l'héritière Foster.

Drizzle se leva laissant à Adrian le luxe de respirer un peu. Elle était si tendue qu’elle ne prenait même plus la peine d'enlever les mèches de son chignon qui lui tombait devant les yeux. Malgré elle, ses yeux noirs sont collés à la silhouette de la Grant. Génial. Son temps de répit ne dura pas très longtemps car la blonde revint très vite à sa place avec son manuel de Métamorphose. Doublement génial.

Alors que Drizzle se posait sur le lit, Adrianna eut la très nette impression qu'elle faisait en sorte d'être le plus collé à elle. Faisait elle exprès de se comporter ainsi ou alors elle n'avait même pas remarqué que la jeune Foster était sur le point de suffoquer. « Je n’ai pas compris tout cette partie là sur les complications. Même si je ne suis pas un animagus, je ne vois pas comment on pourrait rester sous sa forme animale tu vois ? » Tant mieux, Adrianna non plus. Seulement elle n'a pas le courage de lui dire qu’elle n'y connait strictement rien et tente de lui expliquer les deux trois trucs qu'elle à compris en cours, pour pouvoir en finir le plus vite possible avec cette torture à la fois physique et morale.

Soudain qu'elle que chose redonne un peu de contenance à al brune. Un regard. Celui que porte sa camarade sur la petite "maison" de Sugar la Mygale. « Oh ! Sugar est là. » Les mains de la batteuse attrapent la petite boîte et la posent sur le lit. « Tu la sortiras un jour ? C’est comment d’avoir ses pattes sur toi qui te caressent ? » Adrianna était prête. Elle allait lui répliquer quelque chose de cinglant qui allait enfin la montrer sous son vrai jours, franche, subtile et surtout forte. Mais c'était sans compter les doigts de Drizzle lui caressant la peau et laissant de violentes brulures invisibles sur son passage. La gorge de la rouge et or était tellement desséchée qu’elle dut se la racler deux trois fois avant de pouvoir répliquer, la voix clairement hésitante : « C’est un peu... un peu comme ça. Mais attend. Si tu veux... » Sans finir sa phrase, Adrianna ouvrit la boîte et sortit sa précieuse araignée. Elle la conserva quelque instants dans ses mains pour la réhabituer au contact humain avant de la poser prudemment sur le bras de sa camarade, fasciner par le regard que Drizzle venait de poser sur Sugar. Peu de personne appréciait Sugar. Les gens avaient trop peur de ce que cette araignée aurait put leur faire. mais Sugar était l'une des créature les lus dociles que la Foster n'avait jamais vu. Il fallait seulement l'habituer à la chaleur humaine. pour le reste des personnes, c'était fascinant pour eux de voir la complicité qu'il existait entre la mygale et Adrian. C'était très étonnant de voir une créature à al réputation si mauvaise réagir docilement à la voix douce et à l'accent des pays chauds d'Adrianna.

Reportant son attention sur son problème n°1 du moment, Adrianna était à présent plus à l'aise pour parler et lança avec amusement : « Tu sais que tu es une des rares personnes à avoir le droit de prendre Sugar sur toi ? » Alors qu'elle parlait, ses yeux se posèrent sur Drizzle, l'embrassèrent et la déshabillèrent du regard pendant que l'araignée se déplaçait lentement sur le bras de la 7ème année en ayant l'air d'avoir oublier tout le dressage enseigné par les trois sœurs quelques jours plus tôt.

Drizzle regarde avec satisfaction Adrianna perdre le contrôle. Ses doigts glissent sur sa peau, dessinant quelques arabesques et elle doute que les pas d’une araignée aient quelque chose à voir avec cela ou alors les raisons pour laquelle elle avait pris une mygale comme animal de compagnie étaient douteuses. Cette dernière se racla la gorge avant de tenter de prendre la parole ce qui amusa la Gryffondor. « C’est un peu... un peu comme ça. Mais attend. Si tu veux... » Elle regarde Adrian’ sortir l’araignée de sa boîte et jouer un peu avant de la lui poser sur le bras. Drizzle pose un regard un peu indifférent sur la bestiole avant de sourire légèrement. Elle imagine la réaction des filles du dortoir si elles voyaient la scène. Elles auraient hurlé, crié, seraient peut-être même tombées dans les pommes. Au final, elles seraient parties du dortoir ce qui aurait été amusant. Elle tend un doigt et caresse le dos de l’arachnide avant de finalement la laisser faire ce qu’elle veut sachant très bien que c’est sans danger. Un animal venimeux n’aurait jamais été accepté à Poudlard. Elle lance un sourire à Adrianna qui finit par lui répondre, légèrement plus ouverte que tout à l’heure. « Tu sais que tu es une des rares personnes à avoir le droit de prendre Sugar sur toi ? » Drizzle sourit un peu plus, c’est tellement facile d’obtenir ce qu’elle veut d’elle. Elle répond par un léger rire avant de susurrer d’une voix douce : « Il n’y a pas qu’elle que j’aimerais prendre tu sais ? » Là non plus le sous-entendu n’est pas caché et certainement pas des plus fins mais de un Rocksane ne sait pas être subtile et de deux, ça ne servirait à rien puisque Adrianna lui mange dans la main pour beaucoup moins que ça. Elle reporte son attention sur la mygale qui atteint difficilement son épaule et délicatement l’attrape dans sa main. Elle regarde l’araignée un peu désorientée avant de finalement se redresser sur ses genoux et de sourire à Adrian’. « C’est ridicule de ne pas aimer cet adorable animal juste parce que ça a huit pattes et beaucoup de poils. C’est bien plus intelligent qu’un hibou ou un crapaud. » Elle se penche pour chercher les yeux noirs de l’animal et la regarde fixement. Elle remue un peu ses pattes mais ne tente pas de s’échapper de sa main. « Tu vois par exemple je suis certaine que… » Et sans plus de cérémonie elle enjambe Adrian’ pour se retrouver à califourchon sur ses genoux. Au passage, elle dégage le livre de cours qui n’était là que pour lui permettre de se rapprocher de la latino mais maintenant que c’est fait, il devient totalement inutile. « Sugar serait bien plus douée que moi pour te faire frissonner. » Et avec un sourire amusé et un regard provocateur, elle dépose l’araignée sur un des bras de la poursuiveuse alors que de son autre main elle recommence à tracer des arabesques et des signes sur l’autre bras libre et découvert d’Adrianna. Elle passe ses doigts dans le creux du coude, rafle doucement de ses ongles l’avant-bras et vient caresser tendrement l’intérieur du poignet avant de remonter doucement sur la peau mate comme l’araignée le fait sur sa maîtresse. « Alors, qui est la plus douée pour ça ? » Elle se penche un peu sur Adrianna son visage n’étant plus qu’à quelques centimètres de celui de la brune sur laquelle elle est assise. « Moi ou Sugar ? »

La mygale continua son petit chemin sur le corps de Drizzle alors que celle-ci répondit, indifférente, à la jeune Foster. « Il n'y a pas qu'elle que j'aimerais prendre tu sais ? » Adrianna dut se battre pour ne pas ciller et faire comme si de rien était même si elle n'avait qu'une envie, poser ses lèvres sur celle de la Grant. Alors que la gryffondor tentait de reprendre tant bien que mal ses esprits, la blonde attrapa Sugar et se vit à l'observer, à la détailler tout en continuant de parler. « C'est ridicule de ne pas aimer cet adorable animal juste parce que ça a huit pattes et beaucoup de poils. C'est bien plus intelligent qu'un hibou ou un crapaud. » « Je suis absolument d'accord avec toi. Sugar est brillante. Elle comprend tout ce qu'on lui, s'en ai troublant parfois. Les araignées sont des créatures sublimes et passionnantes. J'aime le fait qu'elles soientt si gracieuse et mystérieuse, c'est...» Adrian s'arrêta instantanément alors que Drizzle se mit sur elle. Ce qui se passerait après ça ne serait plus de la responsabilité de la jeune Foster, totalement hors de contrôle et absorber par les iris de sa camarade. Elle dut respirer plus longuement que d'habitude pour reprendre ses esprits. Et même après ça, elle n'était pas vraiment remise et se trouvait dans un état second. Elle remarqua à peine que Sugar était à présent sur elle et se déplacer avec facilité sur le bras de sa maîtresse, un terrain qu'elle ne connaissait que trop bien. La présence de son araignée sur elle aida grandement la brune à retomber sur terre. Elle était presque remise de son état choc lorsque Drizzle se décida à la caresser. Après en, il n'y avait plus aucun espoir pour Adrianna de se comporter normalement et, surtout, sagement. « Alors, qui est la plus douée pour ça ? » Ne sachant d'abord pas quoi répondre, la jeune fille ne répondit rien, observant les doigts experts de la rouge et or, faisant des va et vient entre le visage de Drizzle et le reste de son corps. Elle finit par ses yeux et lâcha sa réponse de façon presque inaudible. « Toi, bien sûr. » La suite se déroula comme dans un film pour Adrianna, comme si quelqu'un d'autre était à sa place et qu'elle regardait la scène en tant que spectatrice. Elle se redressa sur ses coudes et posa, enfin, ses lèvres sur celle de Drizzle.

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