C'est lors de ces excursions organisées au cœur de la nuit que Severus se sentait réellement exister. Le jour, il devait jouait un rôle, donner le change, éviter de trop attirer l'attention. La nuit accordait toute liberté à ceux qui savaient agir en secret.

De plus, Severus se réjouissait d'avoir ainsi l'occasion de passer du temps avec Regulus. L'héritier Black était incontestablement son plus proche ami, sinon le seul, mais là encore, le jour, au regard des autres, leurs possibilités d'interaction étaient limitées, le decorum devait être respecté. Ils étaient de statuts trop différents pour pouvoir se permettre d'afficher une plus grande proximité. La nuit par contre, loin de témoins potentiellement mal intentionnés, ils pouvaient ouvertement échanger leurs pensées, discuter de leurs idées, parfois même partager les doutes qu'ils étaient entraînés à dissimuler.

Cela n'était toutefois pas l'objectif premier de cette excursion. Ils sortaient pour collecter des ingrédients pour les potions, car avec ce bond temporel, Severus avait perdu l'accès au stock qu'il conservait dans une salle abandonnée des cachots, ce qui réduisait considérablement ses possibilités. Sans même parler du coût que représenterait la ré-acquisition d'un tel stock, certains des ingrédients seraient très difficiles à se procurer, en particulier ceux dont la détention était considérée comme illégale par le Ministère de la Magie. Après s'être accordé quelques temps pour fulminer, Severus avait réfléchi pour trouver comment remédier aussi rapidement que possible à la situation, et il avait fini par avoir une idée, si évidente qu'il aurait dû y penser immédiatement : son futur-lui avait dû accumuler une grande quantité d'ingrédients intéressants, surtout en tant que Maître de Potions du château. Le Serpentard s'était donc très discrètement renseigné pour déterminer ce qu'il était advenu de ses possessions après son décès, et avait appris qu'en fait personne n'était encore intervenu pour ranger ses quartiers privés dans les cachots, que tout était probablement encore en l'état. Une perspective pour le moins alléchante : il se pourrait que Severus y trouve non seulement un stock d'ingrédients, mais des documents, des indices lui permettant de mieux comprendre la vie de son futur-lui, de précieuses informations sur cette époque.

Sans perdre de temps, au cas où le rangement des quartiers serait prévu peu de temps après la rentrée, Severus avait donc programmé une expédition avec Regulus pour le premier week-end. Pour bien faire, le dimanche était une nuit de pleine lune, et la surveillance des professeurs serait donc essentiellement focalisée sur la forêt. Ce qui ne les avait pas empêchés de prendre les précautions habituelles : tous deux savaient être parfaitement silencieux et se fondre dans les ombres, connaissaient les passages éloignés des chemins de ronde usuels et dépourvus de portrait actif, étaient prêts à lancer les sorts nécessaires pour gérer une rencontre imprévue. Mais ce soir-là, le trajet se déroula sans encombre, il eurent simplement à éviter le chat du concierge. Après une vingtaine de minutes, leurs détours ayant allongé la distance à parcourir, ils parvinrent à destination.

« Nous y sommes »

Severus acquiesça. En effet, ils se trouvaient bien devant la porte qui leur avait été désignée comme étant celle du précédent Directeur de Serpentard. Et à présent, c'était à lui de jouer. Après tout, s'il s'agissait de passer les protections mises en place par son futur-lui, il était certainement le mieux placé, non ? Severus se concentra donc sur cette porte d'accès, sachant qu'il pouvait faire confiance à Regulus pour surveiller et donner l'alerte s'il devenait nécessaire de s'esquiver.

A l'instar de la plupart des accès de Poudlard, celui-ci était gardé par un portrait. Le portrait en question représentait un champ de bataille dévasté où tout semblait dépourvu de vie. En fait, sans les bannières déchirées qui flottaient au vent, on aurait pu penser qu'il s'agissait d'une simple peinture moldue. L'ensemble produisait une impression pour le moins sinistre. Et puisque aucun personnage n'était présent pour jouer un rôle de gardien, il allait probablement falloir trouver autre chose qu'un mot de passer pour pouvoir passer. La tâche venait juste de se compliquer.

Avant toute tentative, Severus lança un sort créant une bulle de silence, au cas où il déclencherait un mécanisme de protection bruyant ou aurait besoin d'utiliser des sorts qu'il ne savait pas lancer non verbalement. Ensuite, il commença par chercher un déclencheur de mécanisme sur le pan de mur juxtaposé à la porte, l'explorant systématiquement du bout des doigts. Il n'avait même pas couvert le quart de la zone quand un occupant se manifesta dans le portrait. Un homme d'âge mûr, à l'air austère et autoritaire, vraisemblablement un mage guerrier du siècle dernier au vu de sa tenue. Et pendant que Severus l'observait, l'homme le dévisageait. Ce fut lui qui prit la parole en premier.

« Ainsi, pour une fois, Lady Kathleen disait vrai. J'aurais cru que cette histoire de transfert temporel était l'une de ses affabulations. Elle a toujours perdu trop de temps à lire des romans. »

Severus hésita sur ce qu'il fallait répondre, et l'homme enchaîna, prenant un ton solennel et quelque peu sentencieux.

« Je pense pouvoir deviner ton identité, mon garçon, mais je dois la vérifier. J'ai des ordres stricts à suivre, vois-tu. Et il est essentiel de se conformer aux ordres. Quand on improvise sans certitude, des hommes meurent. Je vais donc suivre la procédure établie : trois questions aléatoirement choisies dans la liste qui m'a été fournie, et si une seule réponse ne correspond pas, je donne aussitôt l'alerte pour prévenir d'une tentative d'intrusion. Si tu as le moindre doute, c'est ta dernière chance de repartir sans conséquence. Est-ce bien clair ? »

Severus n'était pas venu jusque là pour rebrousser chemin si vite. D'autant que cette méthode de tester les visiteurs ressemblait fort à ce qu'il utiliserait, il y avait donc une forte probabilité que les questions aient été rédigées par son futur-lui, et une probabilité raisonnable qu'il soit en mesure d'y répondre. Il échangea donc un regard avec Regulus pour s'assurer qu'il souhaitait rester, puis donna donc son assentiment.

« Oui, Sir. Je suis prêt.

– Très bien. Première question : si je dis un, quatre, un, cinq, neuf, comment dois-je poursuivre ?

– Deux, six, cinq, trois, cinq, huit, neuf, sept, neuf...

– C'est suffisant. Deuxième question : quel évènement a marqué le 20 juillet 1969 ?

– Petunia est tombée du toit et suite à ses multiples fractures, elle a été hospitalisée pour un mois.

– C'est exact. Troisième et dernière question : alashyakidolesnerak ?

– Nerakasinelostarak.

– Encore exact. Vous pouvez passer. »

La porte pivota pour les laisser entrer, et Severus réprima un soupir. Heureusement, toutes les questions correspondaient à des choses qu'il savait. Son futur-lui avait utilisé un système de protection auquel il avait déjà réfléchi durant son adolescence : une question pour laquelle il fallait une connaissance pointue du monde moldu pour répondre (peu de sorciers savaient énumérer les décimale de Pi, et même les Nés-Moldus en retenaient rarement plus de deux), une question pour laquelle il fallait une connaissance de son histoire personnelle (et heureusement que la connaissance du monde moldu avait été testée avant, sinon il aurait hésité avec le premier pas sur la Lune), et une question pour laquelle il fallait la connaissance d'un code qu'il s'était inventé étant enfant et qui ne comportait que des suites de syllabes dépourvues de sens. Quand il y repensait, même à six ans, il était affreusement paranoïaque. Mais bon, il avait des raisons. Et cela lui avait fourni toute une collection de mots de passe quasiment inviolables.

Avec un léger sourire en direction de son ami, il lui fit signe de passer le premier, et entra à sa suite dans la pièce, qui semblait avoir servi de bureau. La porte d'entrée se referma derrière eux, avec un claquement à peine audible. Deux autres portes se découpaient dans le mur d'en face, menant probablement à une chambre et à un laboratoire privé. Cela faisait pas mal de surface à explorer, alors autant commencer sans tarder.

Après s'être consultés du regard, les deux Serpentard avaient donc décidé de commencer leur exploration par la pièce située au fond à gauche, en prenant quelques précautions au cas où les lieux seraient piégés.

Cette pièce s'avéra être la chambre que le Professeur Snape avait occupée, probablement pendant de nombreuses années. Néanmoins, la pièce était extrêmement peu personnalisée : le lit correspondait au modèle trouvé dans les dortoirs, le bureau au modèle trouvé dans les salles de classe, les étagères et les bibliothèques aux modèles standard du château, les murs étaient dépourvus de toute décoration. La seule particularité était l'éclairage : manifestement, l'occupant des lieux n'appréciait guère la lumière mouvante des torches, et avait installé des sorts reproduisant la lumière du jour, qui s'étaient déclenchés à leur entrée dans la pièce.

L'ensemble était en assez bon état, mais il est vrai que le professeur Snape n'avait trouvé la mort que quelques mois auparavant. Et il se pouvait que les elfes de maison continuent à faire le ménage. Mais manifestement, personne n'avait encore pris la décision de vider les lieux des affaires de celui qui n'en aurait plus jamais l'utilité. En y pensant, Severus se sentait étrangement détaché. Les autres élèves semblaient sans cesse amalgamer les époques, mais lui ne pouvait se penser autrement que comme différent de celui qui avait vécu ici. Ils n'étaient pas la même personne. Ce qui lui était arrivé ne l'affectait pas directement. En dehors du fait qu'il pouvait probablement se considérer comme un héritier légitime, et donc s'éviter un cas de conscience en se servant parmi ses possessions.

Après avoir observé attentivement la configuration de la chambre, Severus se tourna vers son ami, qui semblait un peu mal à l'aise.

« Préfèrerais-tu que l'on change de pièce ? »

Il secoua la tête.

« Non, puisque nous sommes ici, autant commencer par fouiller un peu ici. »

Il s'approcha de la petite bibliothèque sur laquelle le regard de Regulus s'était posé.

« Hmm... Voilà la bibliothèque d'un homme de goût. Je vois déjà un bon nombre d'ouvrages potentiellement intéressants. Une bonne chose que nous ayons pu nous procurer ces sacs-sans-fond, non ? »

Il tourna de nouveau la tête vers Regulus, cette fois avec un petit sourire en coin sur les lèvres. Il espérait réussir à alléger un minimum l'atmosphère. Visiter les quartiers d'un mort incitait à la gravité, certes, surtout quand le mort est en quelque sorte quelqu'un de proche, mais c'était aussi un de ces rares moments où ils n'étaient que tous les deux et pouvaient se relâcher un peu.

Regulus répondit au sourire de Severus par un sourire, et même si pour la plupart des gens c'était là la chose la plus naturelle au monde, Severus en fut soulagé. Quand il était enfant, on lui avait tant répété qu'un petit monstre aussi laid que lui ne devrait même pas essayer de sourire - car cela lui donnait l'air grotesque et faisait peur aux enfants normaux - qu'une part de lui n'avait pu s'empêcher de le croire, et que même à présent qu'il avait grandi et savait que cette affirmation relevait purement de la cruauté de ceux qui l'avaient proférée, il se sentait toujours mal à l'aise quand il offrait un sourire, incertain de la réaction qu'il déclencherait.

Mais Regulus poursuivit leur dialogue le plus naturellement du monde, et Severus, pour la énième fois, se traita mentalement d'idiot. Depuis le temps, il devrait tout de même savoir que son ami ne s'offusquait pas quand il souriait.

« En effet. On peut se servir de ses livres, ils nous seront bien utiles. »

L'héritier Black commença à examiner quelques ouvrages de plus près, et Severus fut tenté de suivre son exemple. Mais il s'en abstint, car il se connaissait trop bien : s'il commençait à se plonger dans des bouquins, il ne ferait rien d'autre du reste de la nuit... et ce n'était pas pour ça qu'il était là.

A regret, il s'éloigna donc de la bibliothèque, se promettant qu'il en remporterait autant que possible quand ils quitteraient les lieux. Il vit Regulus se diriger vers la penderie, et décida que de son côté il allait examiner le contenu du chevet. Il jeta pour commencer un sort de détection afin de voir s'il devait se méfier de pièges ou circonvenir des protections, et en effet, comme il s'y attendait, le chevet était protégé. Il contenait vraisemblablement des documents personnels, ce qui le rendait d'autant plus intéressant. Le problème, c'est que Severus ne reconnaissait pas les sorts qui avaient été jetés par son futur-lui...

Avant qu'il puisse jeter des sorts d'identification pour tâcher d'analyser ce qui protégeait le chevet, il entendit Regulus s'adresser à lui.

« Tu peux m'expliquer comme ton futur toi à réussit à passer inaperçu aux yeux du Lord ? »

Se retournant vers son ami, Severus arqua un sourcil, se demandant s'il s'agissait d'une question rhétorique ou si Regulus attendait réellement une réponse. Après tout, à ce stade, ils en savaient autant l'un que l'autre, et ne pouvaient que supposer que le futur Snape avait pu jouer un double jeu et rester en vie grâce à son incomparable talent pour l'occlumancie.

Voyant l'autre Serpentard songeur, Severus ne chercha à répondre immédiatement, et lui laissa le temps d'exprimer sa pensée.

« Dis moi .. depuis que tu es ici , que tu as su que ton futur toi avait viré dans l'autre camp .. Enfin je veux dire, est-ce que quelque chose à changé en toi ? Est-ce que tu commences à douter du seigneur des ténèbres. Celui de notre temps. »

A son tour, Severus prit le temps de réfléchir avant de répondre. C'est l'une des choses qu'il appréciait dans ses discussions avec Regulus : quand ils étaient seuls, aucun d'eux ne se sentait obligé de répéter automatiquement la réponse convenue, celle qui serait acceptable pour leurs pairs. Ils pouvaient dire ce qu'ils pensaient, exprimer des opinions politiquement incorrectes, et en discuter librement.

« Eh bien... Je suppose que oui, en un sens. Je me suis mis à douter. Mais pas vraiment à cause du revirement de mon futur-moi... d'ailleurs, on m'a dit ce qui avait motivé sa décision, et cela n'avait absolument rien d'idéologique. Je me suis mis à douter, car en lisant les journaux qui relatent ce qui s'est passé pendant l'année où le Seigneur des Ténèbres était au pouvoir, je n'ai pas reconnu les idées pour lesquelles j'étais prêt à m'engager. Ses objectifs semblent avoir complètement changé en cours de route. Et je n'ai aucune envie de suivre un homme tel que celui-là.

Cependant, fondamentalement, je n'ai pas changé. Je désire toujours la même réforme du monde magique. Et en ce sens, je déplore la défaite de Seigneur des Ténèbres. Il semble clair que les changements que je voulais faire arriver n'auront pas lieu de mon vivant, et sans doute même jamais. »

Et sans ces changements, Severus en était intimement persuadé, le monde magique britannique était condamné. Une part de lui se révoltait et bouillait à cette idée. L'autre part souhaitait mesquinement bien du plaisir aux générations futures, et espérait que de là où les sorciers allaient après leur mort, il pourrait observer et se moquer des bigots dont les préjugés avaient causé la fin qu'ils cherchaient à éviter.

Regulus ne tarda pas à reprendre la parole après le monologue de Severus, mais aux yeux du septième année, le sixième année paraissait encore plus troublé qu'il ne l'était avant. Peut-être se trompait-il, car l'héritier Black était trop habitué à dissimuler ses pensées pour se laisser lire facilement, mais au vu de leur sujet de discussion actuel, cela restait plausible. D'ailleurs, ses propos exprimaient clairement des doutes.

« Je l'ai est lue aussi. Il est vrai que j'ai été déçu de le voir agir ainsi. J'en viens même à douter de lui. A savoir qu'elles sont ses vraies motivations ? Après tout on ne connait rien de lui. »

Severus opina gravement. C'était vrai, et cela l'avait toujours troublé. C'est en bonne partie pour cela qu'il avait tout fait pour éviter de donner une réponse définitive à Lucius. Il avait besoin d'être dûment informé avant de s'engager dans quoi que ce soit. Et même s'il ne semblait pas vraiment avoir le choix, il ne se voyait pas se mettre au service d'un homme qu'il ne connaissait qu'au travers d'un discours de propagande.

Voyant son ami se replonger dans une intense réflexion, Severus le laissa tranquille, et reprit son analyse du chevet. Il réalisa bientôt que s'il ne reconnaissait pas les sorts spécifiques qui le protégeaient, il en reconnaissait la structure : il y avait un sortilège lié au mécanisme d'ouverture impliquant la reconnaissance d'un mot de passe, et plusieurs pièges prêts à se déclencher à la moindre erreur de mot de passe ou tentative d'effraction. L'un des pièges devait détruire le chevet et tout ce qu'il contenait. Cela manquait un peu de subtilité...

Mais Severus pensait avoir désormais une bonne idée de ce qui l'attendait. Et s'il se fiait au discret lys royal qui décorait la poignée du tiroir, il connaissait le mot de passe. Cela manquait vraiment de subtilité... sauf que c'était vraisemblablement fait exprès.

Avant de tenter quoi que ce soit, Severus se retourna vers son ami, qui semblait justement être arrivé au bout de sa réflexion et avoir pris une décision.

« Je me dis que sa haine vient d'autre part. J'ai eu vent de certains échos, mais il y en a tellement qu'elles peuvent être fausses. Je me demande même s'il est de sang-pur. »

Severus s'abstint d'afficher le moindre amusement, car l'héritier Black en proie au doute goûterait encore moins à ses insinuations qu'il ne le faisait habituellement. L'importance de la pureté du sang était un sujet qui continuait à les diviser, même si leur amitié en avait pris son parti.

Mais quand même, de toutes les sources de doute qu'il aurait pu avoir, il avait fallu que Regulus se focalise sur la pureté ou non-pureté de sang du Seigneur des Ténèbres, que Severus voyait plutôt comme une question très secondaire. La mono-obsession des Sang-Pur pour cette question finissait par avoir quelque chose de comique. On aurait pu penser qu'ils avaient quelque chose à compenser.

Mais Regulus enchaîna, ramenant le débat sur une pente moins glissante.

« S'il nous réduit au rang d'esclaves pour assouvir son pouvoir comme il là fait dans ce futur, je ne sais pas si je vais continuer à le voir comme quelqu'un qui peut nous élever. De toute façon, il n'est pas encore question de ça. »

Severus ne pouvait qu'approuver ces propos, ce qu'il fit aussitôt.

« C'est certain. Le Seigneur des Ténèbres a recruté en affirmant pouvoir rétablir les traditions abandonnées, faire revivre la magie ancienne, redonner aux Sang-Pur la place qui avait été la leur. Mais apparemment, son action a échoué à rétablir la moindre tradition, et les Sang-Pur qui se sont associés à lui ont causé la déchéance de leur famille plutôt et non apporté un regain de prestige. Ce n'est pas du tout ce pour quoi ils s'étaient engagés. Mais il est difficile de connaître la part de vérité dans ce qui nous a été rapporté... »

Le Serpentard secoua légèrement la tête, ne sachant réellement qu'en penser. Il ne pouvait se fier aux journaux, leur contenu était trop strictement contrôlé par le Ministère, ils n'offraient qu'un reflet très biaisé de la réalité. L'idéal serait de pouvoir en parler avec des personnes directement impliquées, mais qui parmi eux serait à la fois désireux d'en parler et disposé à relater ce qu'il savait de manière aussi neutre que possible ?