Joy & Ernie



« Hey ! On évite de courir dans le couloir ! », « Ne vous arrêtez pas dans les escaliers, vous gênez le passage ! », « C’est les toilettes des filles ca p’tit mec ! ». Tel était son rôle. Gérer les étudiants de l’école et assurer que tout roule comme sur des roulettes, ce qui était déjà assez éprouvant en soi, et l’était encore plus depuis l’arrivée d’une flotte d’élève arrivée tout droit du passé et du futur : on ne pouvait pas faire plus classe. Cette apparition avait mis l’école sens dessus dessous, la presse s’était jetée sur l’occasion pour en faire les gros titres, et le ministère semblait ne pas savoir quoi faire et ne faisait que ressasser des affirmations que tout le monde savait. Enfin bref, les premiers jours n’étaient pas glorieux, mais la directrice avait remettre de l’ordre dans le petit (euphémisme oui !) bordel que cela avait causé. En même temps, se retrouver dans le futur ou le passé pour d’autre, voir son soi âgé travaillant au ministère de la magie, devenir aurore, ou encore être professeur à l’école ; ou bien arriver à une époque où l’on n’est même pas encore né, ça parait absurde de ne pas se sentir perdu.

Il était six heures du soir. Les derniers cours se finissaient et les hordes d’élèves sortaient par flux abondants alors le jeune homme devait redoubler d’effort pour la fin de la journée. Pas facile de s’y retrouver dans cette foule. Ernie continua sa ronde en escaladant tranquillement les escaliers en rasant la rampe pour que chacun puisse trouver sa place sur les marches, tandis que la plupart des élèves se rendaient dans leur salle commune ou la grande salle attendant patiemment l’heure du diner. La foule diminuait peu à peu, ce qui laissait plus de place sur la superficie des marches et le Poufsouffle avait l’impression de revivre, il pouvait enfin reprendre sa respiration et il en avait besoin puisque son ascension n’était pas finie. Deuxième, troisième, quatrième, cinquième étage. Le calme se faisait sentir à nouveau, néanmoins il poursuivit son chemin et l’itinéraire tracé vers la tour d’astronomie avant de redescendre les sept étages et rejoindre les autres. Les autres … Susan devait surement être dans la salle commune des jaunes et noirs, tandis qu’Hannah devait surement terminer sa ronde elle-aussi. Mais elle ne devait surveiller que les trois premiers étages pour cette semaine, et elle en était bien heureuse ce qui faisait sourire le jeune homme. Montant les marches deux par deux, en prenant soin de ne pas en louper une. Arrivé au sixième étage, il s’avança dans le couloir qui semblait plus grand lorsqu’il n’y a plus personne. Personne, alors Ernie se laissait se perdre dans ses pensées peu à peu… BAM ! « Ouch ! »Il percuta une personne qui était devant lui. Sur le coup il se sentait idiot pour avoir manqué d’attention et de ne pas avoir regardé devant lui. Il était pourtant sûr qu’il n’y avait personne, enfin du moins presque personne. Et sachant que le couloir était large, il y avait suffisamment de place pour que statistiquement il n’y ait pas collision. M’enfin, comme ce n’était pas le cas, il se doutait que l’autre personne ne devait pas regarder où elle allait non plus.
Il rattrapa la jeune fille par les épaules pour s’assurer qu’elle allait bien, pendant qu’une pluie de parchemins se déferlait un peu partout dans le couloir faisant des zigzags dans les airs. Ernie sortit sa baguette pour lancer un « Accio » afin de réunir les parchemins dans ses mains. « Tandis qu’il reformait le tas, il dit « En principe je t’aurai demandé de faire attention la prochaine fois, de regarder où tu mets les pieds. Mais étant donné que je ne l’ai pas fait non plus… Excuse-moi. » Il releva la tête pour faire face à … une jeune Poufsouffle, qui devait tout au plus être en deuxième ou troisième année il dirait ; et qui ressemblait étrangement à Susan… Une drôle de sensation, un frisson lui parcouru le corps pendant deux secondes. La jeune fille lui rappelait vraiment son amie quelques années plus tôt, lorsqu’ils étaient eux aussi en deuxième, troisième année. Sentant que son regard porté sur elle se faisait de plus en plus pesant, et pour éviter d’effrayer celle-ci, il se reprit en prenant une grande inspiration. « Hum… tu es toute seule ? » Oui, elle était seule, mais ce qu’il voulait plus savoir c’était ce qu’elle faisait seule justement dans un couloir du sixième étage.

Enfin, la sonnerie résonna dans tout Poudlard libérant les poufsouffles de deuxième année de leur cours d'histoire de la magie. Joy prit son temps pour ranger ses affaires sachant que si elle sortait maintenant, elle ne pourrait faire un pas sans foncer dans quelqu'un, elle était contente que ce cours soit finit, elle aimait bien connaître l'histoire de ce monde mais le professeur était très … comment dire, soporifique. Joy fut étonnée de voir que même dans le passé, ce cours restait aussi ennuyeux et endormant. Il avait fallut un petit moment à la directrice, aux professeurs et au ministère pour s'adapter à l'arrivée de plusieurs générations en même temps, les deux générations étaient arrivées presque en même temps, c'était une drôle de coïncidence. La gazette avait été la première heureuse de cet événement, elle s'était rapidement rendu à Poudlard et avait de l’événement ses gros titres, toute la presse avait suivit rapidement, tout les journaux racontaient exactement la même chose à quelques mots près.

Joy sortit enfin de la salle de classe après avoir saluer poliment le professeur, c'était la fin de la journée, elle était enfin libre. Elle n'avait pas envie d'aller dans sa salle commune, elle savait d'avance qu'elle serait rempli d'élève et qu'elle ne trouverait pas d'endroit où s’asseoir ou même faire ses devoirs, elle pensa ensuite à la bibliothèque mais pour une fois, elle ne se sentait pas d'humeur à aller dans son refuge à Poudlard. Elle prit donc la direction du septième étage où se trouvait la tour d'astronomie, elle aimait particulièrement ce lieu, le plus souvent elle y était seule et elle pouvait penser en paix, elle monta rapidement les escaliers jusqu'au dernier étage du château et se dirigea vers la tour, elle poussa la porte et alla vers les fenêtres pour admirer le parc. Elle sentait l'air frais de septembre à travers ses vêtements, elle rêvassa un petit moment pensant à ses parents, si elle les reconnaîtrait, si ils la reconnaîtraient, toutes ses questions se bousculaient dans sa tête. Enfin, Joy, se décida à sortir et à rentrer dans sa salle commune.

Pour la rejoindre, elle dut passer par le couloir du sixième étages, elle pensait toujours à ses parents et ne regardait pas devant elle. Tout un coup, elle fonça dans quelqu'un, elle ne put retenir un « aïe » alors qu'elle ne s'était absolument pas fait mal et que c'était seulement un réflexe. Elle n'avait vu une silhouette en arrivant près du couloir mais ne se doutait pas qu'il allait l'emprunter et encore moins choisir le même chemin qu'elle. Tout les parchemins qu'elle avait rangé en vrac dans son sac se mirent à voler autour d'elle, elle pensa que la personne en avait perdu aussi car il y en avait beaucoup. Elle rattrapa rapidement ses parchemins tandis que le garçon avec qui elle était rentrée en collision jetait un sort sur ses fiches pour toutes les regrouper. La personne parla enfin :
« En principe je t’aurai demandé de faire attention la prochaine fois, de regarder où tu mets les pieds. Mais étant donné que je ne l’ai pas fait non plus… Excuse-moi », Joy regarda pour la première fois cette personne, elle regarda son insigne, il était de poufsouffle, préfet et vu sa taille, devait être en septième année ou huitième année. Elle regarda, ensuite, son visage, il lui rappelait vaguement quelqu'un, ce ne fut que lorsqu'elle regarda ses yeux qu'elle tilta, c'était son père heureusement, il ne semblait pas la reconnaître. « excuse-moi ».
Pendant une minute ou même plus, ils ne parlérent plus, ce fut son père qui brisa le silence « Hum… tu es toute seule ? », «Non je suis accompagnée de l'homme invisible, vous voulez que je vous présente » elle avait pensé ça très fort sans le dire, « Oui, j'étais dans la tour d'astronomie »

Spoiler:

« Excuse-moi » fit-elle en retour. Oui bon, voilà, petite bousculade ; et les deux jeunes gens s’étaient tous les deux présenter leurs excuses. Mais ce n’était pas ça qui l’interpellait le plus. Il avait l’impression de l’avoir déjà croisé, en même temps à Poudlard... Elle ressemblait à son amie Susan, quoiqu’elle avait aussi quelques traits qui étaient étonnement semblables à ceux de sa mère il dirait, surement son expression un peu sceptique. Enfin bref, la génétique et le hasard faisaient vraiment des merveilles. Il finit par hausser les épaules en faisant un bref sourire, lui montrant clairement que cette histoire était passée, et que ça n’avait vraiment plus d’importance. Affaire classée, next ! Maintenant le fait est qu’il avait sa petite tournée à faire dans le château afin de vérifier que tout était en ordre, il n’avait pas le choix. Etre préfet avait son lot d’avantages comme d’inconvénients,, et c’était surtout beaucoup de responsabilité et de travail en plus, mais il ne regrettait absolument pas d’avoir proposé sa candidature. Mais revenons à nos Poufsouffles… « Oui, j’étais dans la tour d’astronomie » Dans la tour d’astronomie. Ce devait être une petite rêveuse, ou alors était-ce pour souffler un peu après les cours ; après tout, lui aussi le faisait souvent bien que la tour était un lieu très prisé par les élèves à Poudlard. Vivre dans un immense château avec plusieurs centaines de jeunes élèves, âgés entre 11 et 18 ans, sept jours sur sept, il est évident qu’une personne normalement constituée un moment donné ait besoin de tranquillité pour sortir de la cacophonie quotidienne. Néanmoins, il se devait de vérifier ce qu’elle faisait seule. Nombreux étaient les élèves friands des nouveaux joujoux de la célèbre boutique des Weasley et venaient les utiliser un peu partout dans Poudlard pour piéger les étudiants.
« Et qu’est-ce que tu faisais toute seule dans la tour d’astronomie... ? Je veux dire, tous les autres sont dans la Grande Salle ou la salle commune. » D’autant plus que les balades dans le château à partir de huit heure sans motif valable étaient proscrites. Il n’était que six heures et quelques, mais mieux vaut prévenir avant que d’avoir à pénaliser après.
Tout en continuant de refaire son petit tas de parchemin en prenant soin d’éviter de les froisser encore plus qu’elles ne l’étaient déjà, encore un coup un peu trop brusque et le parchemin ne serait plus c’était certain. Le jeune homme faisait passer les parchemins entre ses doigts en les comptants. Apparemment tout y était … Etudes des moldus, sortilèges, défense contre les forces du mal, et … « Ah ça ce n’est pas à moi… » Il tomba sur un parchemin qui sortait du lot par la couleur un peu plus claire que les autres. L’écriture n’était pas la sienne, celle-ci était beaucoup plus arrondie et un peu plus grande ; tandis qu’il écrivait assez petit et plutôt en italique. Ernie tira le parchemin du tas pour mieux l’observer. C’était un devoir d’histoire de la Magie – plus ennuyeux que ce cours, tu meurs - , et chercha le petit indice en plus… 'Joy M.’ Au haut du devoir était inscrit le nom de la jeune Poufsouffle qui aimait se promener dans la tour d’astronomie. Enfin ce devait bien être à elle, à qui d’autre sinon ? En jetant son sort, il avait du récupérer malencontreusement une des copies de celle-ci. « Je pense que c’est ton devoir… » fit-il en tenant le rouleau de parchemin devant sa camarade Poufsouffle qui portait le doux nom de … « Joy M. ? Joli prénom. » Dit-il avec un petit sourire.
Cette ressemblance lui trottait en tête, et curieux comme il était, il n’allait pas attendre de la recroiser un jour par hasard dans le château pour assouvir son interrogation. « J’ai l’impression de te connaitre… Tu n’aurais pas de la famille ici ? Une sœur ou cousine ? »

« Et qu’est-ce que tu faisais toute seule dans la tour d’astronomie... ? Je veux dire, tous les autres sont dans la Grande Salle ou la salle commune »

Joy ne put s'empecher de penser qu'il avait du être auror ou policier dans une autre vie pour poser autant de questions, elle était heureuse de voir qu'il y avait des choses qui ne changeait pas comme la protection et la gentillesse de son père même avec des inconnus
« Je réfléchissait … J'avais pas envie d'aller dans la salle commune, il y a trop de monde et j'avais pas beaucoup de devoirs alors j'en ai profité pour aller dans la tour. »

Il était inutile de préciser qu'elle pensait à lui et à Susan, il n'avait pas besoin de connaître ce détail. Elle aimait bien aller à la tour même si il était assez rare de la trouver libre, beaucoup d'élèves aimaient rêvasser ou se détendre dans cette tour, surtout depuis le souci temporel, puisqu'il y avait deux fois plus de monde donc deux fois plus de gens qui venait s'y ressourcer.
Son père continuait de ranger ses parchemins, regardant si il n'en avait pas oublié, Joy remarqua une feuille d'une couleur semblable à ses feuilles de cour, tranchant avec le reste des feuilles froissées et assez foncées d'Ernie. Il sembla voir que la feuille n'était pas à lui car après l'avoir observée, il la lui tendit « Ah, ça ce n'est pas à moi ... », elle prit la feuille et faillit soupirer de soulagement quand elle vit qu'elle n'avait pas mit son nom en entier et juste la première lettre, elle avait eu de la chance car c'était rare qu'elle ne le fasse, une chance qu'elle était pressé et qu'elle n'avait pas eu le temps de mettre son nom en entier. « Je pense que c’est ton devoir… » C'était celui qu'elle avait fait aujourd'hui en histoire de la magie, elle s'en était assez bien sortie même si elle n'avait pas spécialement appris, elle avait préférée se concentrer sur celui de botanique où elle avait beaucoup de mal, elle avait eu de la chance car c'était un sujet qui l'avait beaucoup plus intéressée que la guerre des gobelins, elle avait donc bien écouté en cours au lieu d'envoyer des petits mots à Lilas, chose qu'elle faisait souvent dans ce cour. « Joy M. ? Joli prénom. » Il pouvait le trouver joli puisque c'était en partie lui qui l'avait choisi « Merci ». Elle ne savait pas vraiment quoi dire, elle avait vraiment peur de faire une gaffe et de révéler ce secret. « J’ai l’impression de te connaître… Tu n’aurais pas de la famille ici ? Une sœur ou cousine ? » Ce coup ci, elle ne fit pas attention aux paroles qu'elle allait prononcer, elle avait répondu du tac au tac. « Si, j'ai un frère Jones, Jones MacMi ... » Eh merde, elle savait qu'elle s'était arrêtée trop tard et que son père allait comprendre, il n'y avait pas beaucoup de nom commençant par MacMi … à vrai dire il y en avait qu'un et c'était MacMillan. Elle avait fait une grosse bourde, surtout qu'elle était irrécupérable même le plus bête des hommes du monde aurait compris après ses paroles.

« Je réfléchissais… J’avais pas envie d’aller dans la salle commune, il y a trop de monde et je n’avais pas beaucoup de devoirs alors j’en ai profité pour aller dans la tour. » Ernie hocha de la tête ; cela lui convenait comme réponse quand on sait que lui-même faisait la même chose lorsqu’il était plus jeune. Bien que l’astronomie était loin d’être sa matière favorite, c’était plus pour lui de la distraction. Et venir s’évader un moment dans cette tour, il n’y avait rien de mieux (ou presque).
En triant les cours qu’il avait amassé en un coup de baguette, il repera un parchemin différents de tout les autres, par sa couleur mais aussi par la qualité du papier non froissé. Oui bon, les filels ont tendance à prendre plus soin de leur affaires, mais ca ne reste que du parchemin quoi ! Ernie rendit le devoir à la jeune Poufsouffle qui portait le joli nom de Joy. Joy M. comme il était inscrit sur son devoir. Elle le remercia rapidement et le jeune MacMillan poursuiva déjà son interrogatoire sur leur possible rencontre, un jour ? Auparavant ? Dans une vie antérieure ? Son visage lui était familier, et cela le torturait presque de ne pas savoir d’où il la connaissait. « Si, j’ai un frère Jones, Jones MacMi… » Sa gorge se serra d’un coup et il faillit s’étouffer avec sa propre salive, comme si on lui avait resserré sa cravate au point de vouloir l’étrangler. Le jeune homme mit son poing devant sa bouche et toussa un bon coup avant de regarder avec insistance la jeune Poufsouffle. Jones MacMi… MacMillan quoi. Alors à moins qu’il s’appelait vraiment MacMi, et dans ce cas-là il le plaignait un peu, il n’y avait que MacMillan qui collait… et d’ailleurs, pourquoi s’était-elle retenue de dire son nom. Cette petite lui cachait quelque chose, et il n’aimait pas ça du tout. Après avoir retrouvé une respiration normale, il dit avec une expression incompréhensive : « MacMi… ? MacMillan tu veux dire ? » Jones… Jones MacMillan… Mais bien sûr … Que son frère porte le même prénom que son père… Okay, pourquoi pas après tout ! Mais si vous y rajouter un MacMillan derrière, là ça devient louche ! Ernie se demanda un moment si elle ne parlait pas justement de son père ; avec ces défaillances temporelles qui étaient survenues récemment, on pouvait s’attendre à tout ! Et croiser ses parents cette année dans les couloirs du château était une chose très probable. Mais ce n’était pas possible ; il n’avait aucune de ses deux tantes paternelles ne portait le nom de Joy. Les questions défilaient les unes à la suite des autres dans son cerveau, à la recherche de la moindre petite idée géniale qui aurait pu lui permettre d’éclaircir tout ca. Si ce n’était pas son père alors … Oh bon sang … le jeune homme sentit la boule dans sa gorge doubler de volume. Le futur ? « Non non … c’est pas possible… » marmona-t-il à lui-même.

*Du calme Ernie, tu ne sais encore rien. Tu te fais des films ! * Okay, il fallait qu’il en ait le cœur net ! « Et toi et ton frère venez de quelle époque ? » fit-il en prenant soin d’articuler chaque syllabe de chaque mot, comme s’il craignait qu’elle ne comprenne pas ce qu’il disait en se risquant de parler trop vite. Finalement, il ne savait plus trop s’il voulait le savoir, lui qui est pourtant si curieux.

La réaction de son père face aux paroles qu'elle venait de prononcer ne se fit pas attendre, on aurait dit qu'il allait s'étouffer sur place, Joy s'attendait presque à le voir devenir violet. Elle s'était longtemps demandée comment son père allait réagir quand il l'apprendrait, elle venait enfin d'avoir une partie de la réponse, et de tout les scénarios qu'elle avait imaginé ce n'était pas celui qu'elle préférait, d'un autre côté, elle ne s'attendait pas vraiment à le voir sauter de joie au beau milieu d'un couloir vide. Alors qu'il se remettait de sa surprise, Joy dut se retenir pour ne pas poser la question la plus débile du monde, celle que tout le monde posait alors que l'on savait pertinemment que cette question ne plairait pas à la personne d'en face « ça va ? ».
Son père semblait s'en remettre doucement. « MacMi… ? MacMillan tu veux dire ? » Joy savait qu'elle n'avait pas besoin de répondre à cette question puisqu'il la posait en connaissant la réponse, elle répondit quand même d'une petite voix hésitante « Oui ».
La petite se doutait que le cerveau de son père marchait à plein régime, si elle était dans la même situation de nombreuses questions se bousculeraient dans sa tête, comme de quelle époque elle était, qui était sa mère, si elle n'étais pas juste entrain de se foutre de sa gueule, bref le genre de question qui vous donne une migraine en trente seconde. « Non, non … C'est pas possible ... » Joy savait que dans ce genre de réflexion, il valait mieux se faire discrète et laisser la personne se débrouiller avec son futur mal de tête. Elle aussi avait eu un gros choc lorsqu'elle avait reconnu ses parents, ils avaient plus ou moins changer durant ses dizaines d'année, elle avait eu pas mal de mal à les reconnaître. « Et toi et ton frère venez de quelle époque ? » Elle savait qu'il posait cette question car il avait donné le prénom Jones à son frère en hommage à son père, et qu'il pouvait très bien venir du passé. « Du … du futur » Sa voix s'était faite beaucoup plus déterminée vers la fin de sa phrase comme si elle avait trouvé une petite dose de courage en elle, de toute façon il allait bien finir par l'apprendre et autant que ça soit par elle. Elle savait que son frère n'allait pas être très content d'elle mais elle s'en foutait royalement, elle était enfin libérée d'un poids qu'elle portait depuis son arrivée dans le passé.

Joy vit les yeux d'Ernie observer de part et d'autre le couloir du sixième étage, il regarda de partout sauf vers Joy qu'il ignorait.
« Alors toi et moi, on est de la même famille … » Joy avait pas mal de trait de caractère en commun avec son père, y aller toujours par quatre chemins en était un. Ce coup si Joy ne se sentit pas obligée de répondre, il portait le même de famille et avait quelques traits en commun, il était évident qu'il était de la même famille.
Enfin Joy vit les yeux d'Ernie se poser sur elle, elle savait qu'il essayait de leur trouver une ressemblance commune ou même une ressemblance avec quelqu'un de sa connaissance pour essayer de trouver qui était sa mère, Joy commençait à s'inquiéter à cause de ça, elle ne savait pas vraiment si elle ressemblait à sa mère à cette époque, et si elle avait pas mit longtemps avant d'annoncer à Ernie qu'il était son père, elle espérait ne pas lâcher le morceau sur l'identité de sa mère. « Tu es ma fille … et j’ai un fils en plus.» La jeune fille ne savait pas quoi penser soit son père était tellement bouleversé qu'il pensait tout haut, soit il était vraiment long à la détente. Après une micro réflexion elle opta pour la première solution, Joy aurait aimée l'aider, malheureusement elle ne savait pas vraiment quoi faire, elle n'avait jamais été très forte pour rassurer les gens, ni même pour décrypter leurs émotions, cependant elle prit la parole ne supportant pas le silence qui venait de s'installer. « Je suppose que tu as des questions à posez, alors vas y ? » Elle ne comptait pas répondre à celles qui toucherais plus ou moins sa mère mais elle savait qu'il avait besoin de savoir des choses sur sa futur progéniture. Soudain, elle pensa à son frère à qui elle avait promis de ne rien dire et de tenter de garder le plus longtemps « le secret », elle savait qu'il n'allait pas être super content mais au fond il n'avait pas besoin de savoir qu'elle avait trahi leur promesse. « Je veux juste que tu me promettes de ne rien dire à mon frère » Elle ne savait pas si il savait de qui elle parlait mais bon il n'y avait pas trente six Jones à Poudlard, de plus il ressemblait un petit peu à son père.

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