Rencontre Plus qu'Attendue

Il s'agissait de la première visite de Pré-Au-Lard d'Alicia depuis le bond dans le temps et elle comptait donc en profiter. Elle s'était habillé simplement - pull, jupe, collant et ballerine, Alicia quoi - et s'était directement dirigé vers le village. Peut de personne avait fait comme elle mais de toute façon, pour une fois, elle préférais la solitude. Surtout depuis qu'elle avait trouvé la lettre de sa mère entre son livre de Potion et d'Arithmancie. La jeune fille avait lu la lettre d'une traite et n'en avait parlé à personne, même pas à Drizzle, Calista ou Daemon. En même temps, quand on apprend que la personne que vous admirez le plus au monde vous ment depuis toujours et que votre père n'est même pas votre vrai géniteur, vous n'avez pas forcément envie de le crier sous tout les toits. Elle avait donc fait comme d'habitude, elle avait utilisé la bonne vielle technique du "je ne laisse rien transparaître et je garde la tête haute en continuant de jouer les garces."

La jeune Serpentard était donc en chemin pour l'un de ses endroits préféré. Enfin plutôt son endroit préféré. Alicia avait toujours été fasciné par la neige qui tombait perpétuellement sur le village, situé non loin du château.

Lorsque la jeune fille arriva dans la Grand-Rue, elle put déjà s'apercevoir que rien n'était vraiment changé entre les deux époques. C'était toujours le même village moyenâgeux et enneigé. Elle fut amusé de voir qu'entre 1998 et 2023 le deuxième banc en partant de la droit était toujours cassé.

Finalement, ce n'était peut être pas une excellente idée d'être venue ici. Car penser à son époque lui faisait penser à sa mère et donc à la découverte qu'elle avait fait récemment. Il était donc temps de mettre en pratique sa deuxième technique : Faire les boutiques. C'était une technique très convaincante et elle n'allait donc pas se priver d'une voir plusieurs nouvelle robe. Elle traversa donc la Grand-Rue pour arriver à hauteur de Gaichiffon. Sa main halée pressa la poignée et elle se retrouva à l'intérieur d'un véritable sanctuaire des vêtements. Elle semblait être la seule cliente du magasin. Tant mieux.

Rien n'arrive jamais par hasard. Du moins c'est ce qu'on dit. Et Izar comptait bien sur ce proverbe pour rythmer sa journée.
Il faisait plutôt beau aujourd'hui, habituellement ça rendait les gens joyeux, on sortait prendre l'air pour se pavaner devant les autres tout en affichant un sourire radieux ... Mais ce n'était pas le cas d'Izar. Pour lui le temps n'avait pas d'effet sur son humeur, il restait toujours le même, qu'il fasse grand soleil, qu'il pleuve, qu'il neige ... Bref, c'était limite si il ne captait pas le changement de température.
Mais bon, le hasard avait fait qu'il était sortit de son appart aujourd'hui, à cette heure, alors qu'il faisait 'beau' ... Vêtu d'une chemise noire et d'un pantalon de même couleur, par dessus lesquels il avait passé un long manteau noir en cuir de dragon, le jeune Rosier remontait Pré-Au-Lard, son chat sur les épaules, observant d'un oeil discret les allentours tout en espérant au fond de lui d'appercevoir Sebastian. Parce que, il devait bien l'avouer, Izar s'ennuyait profondément ces derniers temps et une petite confrontation avec le jeune auror ne serait pas de refus ! C'était pour ça que le bouclé était sortit. Il savait qu'en tant que Mangemort largement identifié et recherché, il y aurait bien quelqu'un pour le reconnaitre dans ce village sorcier. Quelqu'un d'assez courageux pour appeler les Aurors à la rescousse et là ... Rien qu'en y pensant Izar eu un petit ricanement sadique. Oh oui il avait besoin de faire un peu d'exercice, de torturer, tuer ... Besoin de répendre encore et toujours la voix de son maître.

Alors que Izar allait se diriger vers les Trois Balais, lieu où il était sûr de se faire remarqué, une personne attira son regard ambré. Serait-il possible que ce soit ... ? Un large sourire se dessina sur les lèvres. Carolina à Pré-Au-Lard ?
Bon bien sûr il n'était pas du genre à s'attacher à des personnes mais là ... « Rien n'arrive pas hasard hein ? » D'un pas décidé, Izar se dirigea vers Gaichiffon, là où Carolina venait d'entrer. Ça faisait bizarre de ne pas la voir dans son pyjama et sa cape aux couleurs de Serdaigle. Mais en tout cas ses cheveux (car c'était tout ce qu'il avait aperçu) était bien les même, c'était comme ça qu'il l'avait reconnu d'ailleurs.
Poussant la poignée à son tour, Izar pénétra dans le magasin de vêtement. Berk. Bien trop joyeux, bien trop gai pour lui. Mais elle était là après tout. Ah comme il détestait être dans cet état, aussi hésitait il à aller lui parler. Pour lui dire quoi de toute façon ? Il ne lui avait jamais parlé. C'était toujours elle qui discutait, elle lui racontait sa journée, ses histoires. Elle parlait parlait sans vraiment trop se soucier qu'il ne disait rien. Si bien que au fond Izar était persuadé qu'elle pensait qu'il n'était pas réel.

Mais Carolina venait de se retourner. Et ce n'était pas Carolina... Juste une jeune fille qui ressemblait étrangement à la Serdaigle mais qui n'était pas elle. Etonné, frustré, Izar resta un instant sans bougé, son chat toujours sur les épaules ronronnant dans son cou, à fixer la personne qu'il avait devant lui.

Les mains d'Alicia commencèrent à se promener sur les différentes robes qui se trouvait à sa porter. Elle en reconnut certaines qui seront surement bientôt acquise par sa mère et certaines qui étaient encore présente en magasin en 2023. Bon cette fois ci, elle en était sûr, c'était une très mauvaise idée d'être venue ici. Tout ce qu'elle touchait, tout ce qu'elle voyait, tout ce qu'elle entendait et tout ce qu'elle sentait lui rappelait 2023, donc son époque, donc sa vie d'avant, donc sa mère, donc sa lettre.

La jeune Dewitt-Butaker décida de changer de rayon et se dirigea vers les capes. Là au moins, elle pourrait se concentrer beaucoup plus. Au moment où ses talons pivotèrent, elle se retrouva face à un jeune plutôt pas mal, les cheveux bouclés et les yeux noirs, qui la regardait avec insistance. c'était assez effrayant. Il avait l'air fou ou perturbé. Ou les deux. En tout cas, Alicia n'aimait pas ça. Plusieurs solutions se présentèrent alors à elle. Soit 1) elle l'envoyait promener avec une bonne réplique bien sentie, soit 2) elle faisait semblant de ne pas l'avoir vu, soit 3) elle lui jetait un sort. Non la troisième proposition n'était pas vraiment recommandé dans ce genre de situation et elle était rester trop longtemps en face de lui à le regarder pour utiliser la solution numéro deux. Bon tant pis. Ce serait la numéro un. « Qu'est ce qu'il a à me regarder celui là ? Tu veux une photo dédicacé ? » Sans attendre la moindre réponse, elle quitta le rayon dans lequel elle se trouvait et farfouilla un peu partout pour se trouver une nouvelle cape et éventuellement une nouvelle paire de gant en peau de dragon. Alors qu'elle se mit à essayer une cape verte, elle se figea et jeta un coup d'oeil au jeune homme. Etait-il possible que... Non... Ce chat... Elle l'avait vu dans sa rue, pas à Poudlard ou à Pré-Au-Lard. C'était forcément un autre chat. Il n'y avait pas d'autre explication. Si ?

Lorsqu'elle était enfant, elle aimait jouer avec un chat blanc qui se promenait souvent dans sa rue. Et puis, plus elle grandissait, plus elle apprenait à l'aimer. Elle lui parlait, se confiait à lui et l'avait même rebaptisé Salt - bah oui, faut bien faire le trio Sel - Poivre - Sucre. A présent, c'était elle qui fixait le bouclé.

Pourquoi ? Pourquoi il avait réagi comme ça ? C’était à la fois stupide et très stupide. Izar est un loup solitaire, il ne se mêle aux autres que pour les tuer pas pour sourire bêtement quand une petite brune vient lui parler ! Izar est un mage noir sans cœur qui échange plus de mots avec lui-même qu’avec une personne dont il ne connait rien. Izar est le plus grand partisans, adorateur de Lord Voldemort et non un vulgaire sorcier pleurnichant parce qu’il n’a pas vu une gamine encore à Poudlard… Et pourtant… Pourtant il était déçu que cette fille ne soit pas Carolina. Et en plus il fut outré par la façon dont elle lui a demandé ce qu’il foulait. Fronçant les sourcils il fit un pas en avant mais déjà la brune était partit dans un autre rayon, sans laisser le temps à Izar de répondre. Légèrement agacé, autant par son comportement que par celui de la jeune fille, le bouclé s’appéta à faire demi-tour afin de rentrer chez lui. Cette gamine mériterait une punition. Oui et d’ailleurs un sort bien placé dans la tronche ne lui ferait pas de mal ! Large sourire aux lèvres il plongea la main dans sa poche tout en faisant volte-face mais là… C’était elle qui le fixait à présent. Son regard étonné arrêta tout de suite le geste d’Izar qui ne comprenait pas ce qu’il se passait. Si bien qu’un silence gênant s’installa dans le magasin. Le Rosier, la main plongée dans sa poche, prêt à bondir sur cette pauvre fille (qui n’avait rien demandé) et la fille en question qui était stupéfaite.
Et c’est Odin qui rompit le silence. Le chat sauta des épaules de son maître jusqu’au sol pour venir se frotter aux jambes de la brune. Ce qui était à la fois surprenant et tranquillisant pour Izar. Il connaissait très bien l’animal pour l’avoir depuis qu’il était tout petit et jamais il ne se frottait contre des personnes dangereuse ou même des personnes malveillante ou encore … Non aussi loin qu’il y réfléchisse la seule personne, autre que lui, contre qui Odin s’était frotté c’était … *Pourquoi on en revient toujours à cette personne ?* Carolina. Amusé, Izar ricana doucement, il lâcha sa baguette pour passer sa main dans ses cheveux avant de se baisser pour attraper la bête. Cette dernière se mit à ronronner tout en frottant sa tête contre le torse de son maître. « Il n’est pas aussi câlin d’habitude hein ? » Bien sûr cette question s’adressait à lui-même. Du bout des doigts il vint gratouiller la tête d’Odin. C’est fou comme ce chat pouvait l’apaiser d’un coup. Comme si il était magique, comme si il était là pour lui dire ‘’stop on se calme maintenant’ …