Sujet: LILY ► Do not judge appearances Dim 10 Juin - 19:50
Potter is just a #dick
« Est-ce que tu comptes vraiment tenter de sortir de la salle commune sans te faire voir par moi ? » Drizzle sursaute et se retourne vers son frère qui se tient dans un coin, la dévisageant avec un sourire amusé presque moqueur. Une moue boudeuse se dessine sur le visage de Drizzle. Daemon pourrait presque l’entendre protester avec un « mais euuuh » très enfantin comme quand elle était gosse mais ils ont définitivement tiré un trait sur l’enfance. « Comment t’as su que j’étais là ? » « En premier, je connais ton parfum par cœur. Ensuite même en tenant tes chaussures à la main, tu fais un boucan pas possible… » Il ricana légèrement et Drizzle lui renvoya un regard noir. « Enfin, tu as à peine décroché un mot au dîner ce soir, je te connais par cœur, je sais exactement quand a germé l’idée en toi. » Drizzle qui jusqu’à là est amusée, se referme brusquement. Elle sait que Daemon a compris, bien sûr il est son jumeau. Elle lui dit de toute façon. Mais ça, ça elle l’a gardé pour elle. Pourtant il sait, il sait qu’elle souffre et elle sait que s’il est là, ce n’est pas pour lui dire de sortir en dehors du couvre-feu, cette connerie ils l’ont fait un millier de fois ensemble. Non, il est là pour lui de ne pas sortir le retrouver parce que ça serait pire une fois revenue. Il la regarde, ses yeux la transpercent et elle sait qu’il attend son autorisation. Son autorisation de pouvoir dire : je sais, je sais même si tu n’as rien dit. Elle frisonne une seconde. Si elle n’a rien dit, c’est qu’elle a ses raisons. « Et tu es venu faire de la prévention en me disant à quel point c’est mal de sortir après le couvre-feu ? Promis, je serais plus discrète. » Ce n’est pas ce qu’il voulait et elle voit son visage se vendre. Il hoche la tête et retourne dans son dortoir. Il ferme les yeux sur toute cette histoire même si ça ne lui plait pas. Et Rocksane lui en est reconnaissante. Elle se détourne et sort du dortoir.
Trois heures passent, elle s’est assise dans un coin de la salle des trophées et n’a plus bougé depuis. Elle aurait dû faire une pause logique au troisième étage, pourtant elle y est passée aussi vite que possible comme si le diable la poursuivait. Elle a froid et tremble légèrement. Elle ne sait pas ce qui lui a pris. Elle était déterminée à aller voir son ancien amant ou toujours amant, l’homme qu’elle aime, l’homme qui l’a quittée parce qu’elle a posé trop de questions, son professeur de DCFM accessoirement mais elle n’a pas pu. Mais elle ne comprend pas. Elle n’a tout simplement pas pu. Comme si elle avait eu peur. Mais Drizzle le sait, elle n’a jamais peur. Une fois elle s’est retrouvée à deux doigts de chuter de la tour d’astronomie parce qu’elle était saoule et pas une seconde elle n’a eu peur. Quitte à mourir, elle aurait été ravie de finir en crêpes. Non elle n’a pas peur. Pourtant, elle est là, coincée derrière un vulgaire trophée à trembler pour elle ne sait quelle raison. Qu’est-ce que tu m’as fait Ez’ ? Elle se le demande. Pourquoi n’a-t-elle pas pu aller le voir ? Peut-être qu’au final ça n’a rien à voir avec l’amour qu’elle a pour son prof mais plutôt de la discussion avec son frère. Daemon, c’est une des personnes qui comptent le plus pour elle et Merlin seul sait ce qu’elle serait capable de faire pour son frère. Ils ont toujours été très proches étant petits, inséparables. Ce lien de jumeaux qui les unit, c’est indissociable de leurs êtres. Mais quand leur mère est morte, ça les a rapprochés. Leur père n’a pas surmonté son chagrin, maladroit avec eux, ils se sont émancipés pour s’élever l’un l’autre, se soutenant. Néanmoins, Drizzle sait qu’ils ont été affecté par tout cela, elle ne peut pas le nier parce qu’elle fait des conneries, beaucoup de conneries et s’il elle devait dire pourquoi elle fait cela, ce serait peut-être parce qu’elle se sent comme une orpheline. Dans tous les cas, elle dit tout à Daemon. Elle n’a aucun secret pour lui tout comme il n’en a pas pour elle. Et puis… Elle est tombée amoureuse de son prof. C’est une longue histoire, compliquée et elle peut affirmer parfois haïr Ezechiel mais elle l’aime. Et un jour, elle a cru qu’elle était enceinte de lui. Fausse alerte mais elle s’est dit : et si ? Et si elle avait été enceinte ? Si elle l’avait gardé ce bébé ? Qu’aurait fait son amant ? Elle a demandé. Ils se sont disputés. Ils ont rompu. Ez’ lui a volé beaucoup de choses, son cœur en premier lieu et une partie de leur histoire. Drizzle a comme l’impression que si elle en parle à quelqu’un d’autre, son amour lui appartiendra encore moins. Mais Daemon sait et elle lui ment et elle n’aime pas ça. Au final, tout ça peut expliquer son comportement. Voir Ez’ n’est pas une bonne idée, pas ce soir.
Drizzle reprend son sang-froid, se prépare à faire comme si tout allait bien alors que tout ne va définitivement pas bien. Elle se redresse, passe rapidement ses mains sur ses bras comme pour chasser les frissons puis va pour ouvrir la porte et sortir d’ici. Mais on ouvre la porte à sa place. Et elle se retrouve devant une rousse aussi surprise qu’elle, visiblement de Gryffondor si elle en juge par le blason sur sa robe. Et là, elle se rappelle que même si elle avait dit ironiquement, il était possible de se faire attraper par un préfet en dehors du couvre-feu. Et ça, ça sent les ennuis à l’horizon. Soudain, ça fait tilt dans son esprit. Elle la connaît cette rousse. Pour en avoir entendu parler un nombre incalculable de fois. C’est Lily Evans. Un sourire ironique déforme ses lèvres. Elle s’en fiche si elle a des ennuis par la suite mais elle n’aime pas les Potter, au centre des journaux, comme s’ils profitaient de la célébrité, c’est l’impression qu’elle en a. L’Elu, le Sauveur, etc. Ca va un moment mais à la fin ça fait chier. « C’est toi la mère de Potter non ? » Son ton est moqueur et quitte à être puni, autant l’être pour une raison valable.
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Sujet: Re: LILY ► Do not judge appearances Sam 16 Juin - 19:21
BAM. Je pousse un long soupire, me passe la main dans les cheveux et un geste du poignet plus tard le couloir auparavant sombre du deuxième étage s'illumine. Tout en ignorant les protestations et les cris des portraits qui semblent offusquer je continue d'avancer tout en m'efforçant de garder mon calme. Cette ronde de préfet n'aurait jamais dû me mettre dans un état pareil. Elle aurait dû avoir un effet bénéfique, m'aurait aidé à trouver le sommeil et à oublier. Oublier les soucis le temps d'une ou deux heures, oublier le futur, oublier Potter, oublier mon triste sort, oublier mes peurs, oublier ce voyage dans le futur qui avait vite tourné au cauchemar, oublier ma rencontre avec Harry. Il me suffit à peine de penser à son nom, ses yeux pour que ma rage s'en aille le temps d'une fraction de seconde et que mon ventre se contracte violemment. Un nouveau soupire s'échappe de mes lèvres alors que je tente de me concentrer sur mes responsabilités de préfète et que je me fais la promesse de le plus y penser, pas ce soir en tout cas. Pour son bien, mon bien mais aussi pour le propre bien des élèves et professeur de l'école qui devrait supporter mes sauts d'humeur. BAM, un rire. Ma main tien fermement ma baguette, si fermement que mes jointures en sont blanches. Si je lui mets la main dessus... « Vous ne pourriez pas éteindre ? On essaye de dormir nous ! » Je me tourne vers la gauche et croise le regard d'un vieil homme grisonnants qui me lance un regard haineux auquel je réponds. J'ouvre la bouche pour m'excuser bien que je rêve au plus profond de moi-même de mettre le feu au tableau qu'il habite lorsqu'une énième détonation me fait sursauter et me coupe dans mon élan. C'est son rire qui me fait totalement perdre tous mes moyens et le peu de sang froid qu'il me reste. « Peeves ! » Ma voix n'est qu'un murmure, pourtant l'esprit Frappeur est bien assez intelligent pour entendre la haine qui s'en dégage et la promesse solennelle que je lui fais en murmurant son nom dans ce sombre couloir ; Je vais te massacrer. Je l'entends brailler une phrase à propos de Rusard, mes cheveux et mon sale caractère qui s'accordant parfaitement et je murmure une énième fois son prénom. Cette ronde aurait réellement eut un effet thérapeutique sans ce stupide fantôme et ses envies de troubler le sommeil des élèves.
Tout en prenant bien soin d'inspirer et d'expirer je me dirige à grands pas vers la source du bruit lorsque je l'aperçois flotter dans les aires, hilare. « Arrête ça tout de suite, je te promets d'appeler le Baron et tu risques de passer un mauvais quart d'heure. Arrête ça imm... » Avec une dernière grimace très impolie à mon égard, il ricane une dernière fois puis passe à travers la porte de la salle des trophées. Sans réfléchir je me rue littéralement sur ladite porte et l'ouvre à la volée. « PEEVES ESPECE DE ... » Mes yeux croisent deux yeux d'un bleu profond, deux yeux humain. Je me tais immédiatement et dévisage l'élève qui se tient devant moi. Chemise de nuit, longs cheveux blonds, elle sait parfaitement qu'elle ne doit pas se trouver ici, que l'heure du couvre feu est dépassé depuis longtemps. Elle remarque mon insigne de préfet mais ne semble pas pour autant inquiète, au contraire un sourire narquois étire ses lèvres. Je pousse un petit soupire et tente tant bien que mal de ne pas perdre mon sang froid. « C'est toi la mère de Potter non ? » Ton moqueur, sourire ironique et attitude revêche. Ma main se crispe auront de ma baguette que j’éteins d'un mouvement sec du poignet sans quitter la jeune femme des yeux. Ses paroles me font l'effet d'une baffe, un coup de poing dans l'estomac mais je ne laisse cependant rien paraitre. Qui est-elle ? Pour qui se prend-elle ? Je prends une grande inspiration tout en tenant de maitriser le tremblement de mes membres. Ma main se crispe toujours plus à ma baguette qui ne sera bientôt plus qu'un tas de sciure. « Je ne vois pas en quoi cela te regarde, mais une chose est sûre, toi, tu es hors de ton dortoir après le couvre-feu. » Je ferme les yeux et me mords la langue. Être autant peu aimable n'est pas dans mes habitudes pourtant je continue de fixer la jeune fille avec autorité alors que mon estomac se contracte violemment. Je le hais, lui et son égo sur-dimensionné, lui et sa fabuleuse idée de nous propulser dans le futur. Sans James, je n'aurai jamais été informée de ma mort imminente ou de mon mariage avec lui. Des nouvelles plutôt difficiles à avaler sans oublier que tout Poudlard semble être au courant. Mon assassinat, celui de James n'ont été qu'une histoire racontée dans les journaux pour eux, rien de plus. Je ferme une nouvelle fois les yeux avant que les larmes ne commencent à couler le long de mes joues, avant de perdre le contrôle. J'ai réussi à me battre jusqu'à maintenant, pourquoi abandonnerai-je ? « Excuse-moi... Je.. j'ai eu une journée difficile. Écoute, on va faire comme si tu ne m'avais jamais parlé de Potter et de ce que je pourrai faire avec lui dans le futur - chose que je ne comprends toujours pas moi-même et je ne t'ai jamais trouvée ici ce soir, d'accord ? » Ma voix c'est nettement adoucie et mes yeux se posent sur elle. Malgré son assurance et son sourire qui s'est quelque peu fané elle semble perdue. En un clin d'oeil la haine contre Peeves, Potter, ce bond dans le futur disparait et je ne peux m'empêcher de vérifier si cette étrange fille va bien et de m'assurer qu'elle n'était pas en chemin pour la tour d'Astronomie d'où elle se serait jetée dans le vide. « Est-ce que tout va bien ? »
Spoiler:
Navrée pour le retard J'ai eu une fin de semaine très très très chargée. Et je promets de me rattraper au prochain parce que là.. mouais
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Sujet: Re: LILY ► Do not judge appearances Dim 17 Juin - 19:52
Potter is just a #dick
Drizzle regarde avec attention la rousse devant elle. Que j’en profite avant qu’elle ne se jette devant un avada pense-t-elle avec ironie. Elle a les cheveux un peu en bataille et Drizzle peut très bien se l’imaginer s’être passée plusieurs fois les doigts dans les mèches par agacement ou autre. Sûrement agacée parce qu’après le petit commentaire narquois qu’elle lui a fait, elle lui a lancé un de ses regards noirs. Drizzle s’attarde un peu sur son visage, ses si célèbres yeux verts qui lui donnent envie de vomir. Ok, ils sont verts. Et après ? C’est comme cette histoire d’avada kedavra ? Potter y a survécu et après ? Deux fois d’accord mais à chaque fois, il y a à chaque fois une explication valable. Honnêtement, si quelqu’un s’était sacrifié pour elle et qu’on essayait de la tuer, elle devrait survivre – Drizzle a envie d’essayer juste pour démythifier Potter et sa fichue image de Survivant mais ses moyens sont limités et pour trouver un mage noir et quelqu’un d’assez idiot pour s’interposer entre un sortilège mortel et elle c’est toute une histoire, plutôt compliquée – ou alors si elle était un horcruxe, pareil. Potter n’a rien de miraculeux à ses yeux, juste une chance de cocu – avec le mari qu’il a c’est possible qu’il le soit car Draco Malfoy est déjà bien plus exceptionnel à ses yeux que le brun à lunettes – qui jouit d’une célébrité totalement exagérée qu’elle exècre. Il n’y a pas vraiment de raisons à cette haine viscérale contre les Potter et leur fichue célébrité, c’est juste que ça ne passe pas. Et puis aussi que depuis qu’elle est en 1998 avec la présence de personnes venant de 1977, elle éprouve l’irrépressible besoin de frapper la tête de James Potter contre le mur jusqu’à son crâne explose pour voir s’il y a bien la présence d’un cerveau, ce dont elle doute exagérément. « Je ne vois pas en quoi cela te regarde, mais une chose est sûre, toi, tu es hors de ton dortoir après le couvre-feu. » Rocksane a un léger rire, elle a un don pour énoncer l’évidence. Son ton est sec mais Drizzle ne s’en vexe pas outre mesure parce qu’elle se sait désobligeante et que cela veut dire que la rousse est à deux doigts de sortir de ses gonds et qu’elle pourrait trouver cela amusant de la provoquer un peu plus. Pour toute réponse, Drizzle s’appuie donc contre une vitrine et la regarde l’air de dire : si tu veux que je bouge, va falloir me forcer à le faire. Finalement quelques minutes passent où ni l’une ni l’autre ne dit rien et Drizzle se demande si elles vont rester longtemps comme cela à se regarder dans le blanc des yeux parce que cela va vite l’agacer et si c’est une technique pour la faire craquer en première, ça marchera foutrement bien. Mais Drizzle sait par expérience – elle est tout de même amie avec une Serdaigle digne de Serpentard et une Serpentard – que les Gryffondors ne savent pas être vicieux. Et Lily s’adoucit soudain. « Excuse-moi... Je.. j'ai eu une journée difficile. Écoute, on va faire comme si tu ne m'avais jamais parlé de Potter et de ce que je pourrai faire avec lui dans le futur - chose que je ne comprends toujours pas moi-même et je ne t'ai jamais trouvée ici ce soir, d'accord ? » Drizzle hausse un sourcil face au deal qui est plus en sa faveur que dans celle de la rousse et elle se demande un instant à quel point Lily ne veut pas être liée à Potter. Elle se dit qu’elle a déjà entendu quelque part qu’à une époque ils ne pouvaient pas se voir et Drizzle réalise soudain que le futur qui s’offre à la rousse – en plus d’être perturbant quand à la découverte de ses tendances suicidaires – n’est pas vraiment ce qu’elle attendait. Normal parce que Potter… « Est-ce que tout va bien ? » Drizzle hoche sèchement la tête, elle sait que les débuts de cerne sous ses yeux ne doivent pas vraiment dire cela mais elle s’en fiche. Elle s’écarte de l’entrée de la porte et fait un geste pour inviter Lily à rentrer. « Ok Evans, plus un commentaire sur cet abruti s’est promis. Maintenant viens à l’intérieur parce que d’après ce que j’ai pu entendre, Peeves est déchainé ce soir et il vaut mieux le laisser se calmer sinon il va détruire le château. C’est arrivé une fois. Enfin il ne l’a pas détruit à proprement parler mais il avait fichu une belle pagaille. Après ça, on a inventé un sort qui permet de faire apparaître le Baron Sanglant quand on veut. Bon, il n’était pas très content d’être sifflé comme ça mais comme il ne parle pas, il a juste continué à ne rien dire. Demande à un de tes petits-en… A quelqu’un de te l’apprendre, ils doivent bien le connaître. Moi je n’aime pas me servir de ma baguette alors je ne te saurais d’aucune utilité. » Drizzle se relaisse tomber dans le coin où elle était assise, consciente qu’une sorcière qui n’utilise pas baguette, c’est assez utopique mais pour tout, elle n’en a rien à foutre de sortir des rangs.