Black & Rosier

Qui a dit que la vie de fugitif était épuisant ? Surement pas Izar. Depuis que la bataille de Poudlard avait eu lieu, il ne s'était jamais plein de quelconque fatigue. Il faut dire aussi que le jeune Rosier vivait sa fugue à sa façon.
Alors que certains passent leur temps planqué dans une cabane préalablement bombardé de sortilège de protection, lui il se promenait autour du monde, à la recherche de quelques partisans qui seraient pret à rejoindre sa cause. Depuis que le Maître s'était retiré il fallait bien que quelqu'un gère la boutique ! Et comme Bella et tout les autres c'étaient bêtement fait tué ou arrêter, Izar était le seul à pouvoir reprendre l'affaire. C'était plus ou moins ça qui l'avait ammené à Pré-Au-Lard et surtout à Poudlard. Des jeunes motivés assoiffé de pouvoir ce n'était pas ce qui manquait à Poudlard.
Mais en attendant de tomber sur les bonnes personne ... Il ne pouvait pas se refuser une petite pause dans un des bars du coin histoire de décompresser un peu. Pas question d'aller au Trois Balais ce soir, il avait besoin d'un climat plus accueillant et d'une déco plus cool. La Tête de Sanglier était le lieu parfait pour lui. Peu de monde, un décor légèrement glauque et des boissons légèrement imbuvable. « Il n'y a pas à dire, Abelforth reçoit ses clients comme personne ! » Installé au comptoir, Izar c'était fait servir un verre de ... boisson fortement alcoolisé non identifiable mais agréablement bonne si on l'avalait d'un coup sans se pauser trop de question. De toute façon, le bouclé était un adepte de la boisson. C'était quelque chose qu'il avait apprit lors de ses études en Bulgarie. Les soirées passé dans les bars étaient fréquentes et les plus arrosées étaient celles que Izar préférait. Car un homme bourré parlait toujours deux fois plus que lorsqu'il était sobre ! Malheureusement c'était aussi le cas du Mangemort qui se mettait une mine presque à chaque fois... Espérons pour les gens présent ce soir qu'il restera raisonnable mais ça ... Ça c'était moins sûr.

« Tiens Abelforth ! Tu m'en remet un coup ! » le vieux barman grogna quelques paroles incomprehensible avant de remplir le vers du Rosier. Quand on tient un bar aussi douteux il faut forcément s'attendre à avoir de la clientèle douteuse. Les "voyoux" dans le genre de Izar étaient ceux qui dépensaient le plus dans cet endroit, en échange d'une discrétion minimum. Abelforth n'était donc pas du genre à trop balancer. Surtout qu'il avait envie de rester tranquille dans son petit bar (du moins c'était ce que se disait Izar). Mais ce n'était pas pour autant que le Rosier allait le provoquer. Aussi il avait dissimuler la pâle marque des ténèbres sous la manche de sa chemise.

Un verre, un verre, un très grand verre, un très long verre, remplit de ce jus, de cette boisson forte et alcoolisé que Sirius adorait. Il ne pouvait pas s'empêcher d'en boire à chaque fois qu'il en avait l'occasion. Il aurait pu aller boire une bierreaubeurre aux Trois Balais et ainsi pouvoir reluquer Madame Rosmerta comme bon lui semblait. Mais l'humeur n'y était pas. Il avait envie de s'isoler et de se rendre dans un endroit lugubre, où le désespoir et l'envie de ce rassasier d'alcool, habitaient les lieux. Il n'avait jamais l'occasion de se rendre à la Tête de Sanglier mais, il aimait bien Alberforth et celui-ci comprenait bien Sirius pour connaître sa famille et leur point de vue sur les sang-purs et les trouvaient ridicules. Sirius n'était jamais dans cet endroit, seul. Habituellement, il était accompagné de James ou des Maraudeurs. Mais ce soir il avait envie d'être vraiment seul. Ses pensées étaient tournées vers Keira. Il ne comprenait pas ce qui, dernièrement lui arrivait. Elle était distante, elle ne le regardait plus de la même manière et elle avait toujours ce regard triste. Il s'était demandé mainte et mainte fois ce qui lui arrivait et c'était rendu compte que son comportement le rendait triste et qu'il en souffrait. Lui qui n'avait jamais souffert pour une fille ne savait pas pourquoi il souffrait pour celle-ci. Peut-être parce qu'elle était sa meilleure amie. Il était déjà installé au bar lorsqu'il remarqua un homme entrer à son tour.

Il observa l'homme s'installer près de là ou il se trouvait et se demanda aussi pourquoi Abelforth avait accepté de lui servir cette boisson moldu qu'il adorait. Un scotch. Le liquide lui brûlait l'estomac mais, peut lui importait, il avait envie de se détendre et d'oublier. Rien qu'un instant. Il avait dix-sept ans et était donc majeur dans le monde des sorciers. Mais, dans le monde anglais, l'âge approprié pour boire était de dix-huit ans. Il trouvait cela drôle que le patron du bar ne lui dise rien à ce sujet. « Il n'y a pas à dire, Abelforth reçoit ses clients comme personne ! » Amen mon frère, il avait totalement raison. Sirius le regarda vaguement. Sa tête lui disait quelque chose mais, il ne savait plus où il l'avait déjà vu. « Tiens Abelforth ! Tu m'en remet un coup ! » Des problèmes ou un chagrin un noyer peut-être ? Sirius se mit à sourire face à cette pensée. Car c'était son cas quoiqu'il dise. Le doute c'était cependant emparé de lui et il ne pu s'empêcher de s'adresser à l'homme inconnu assit à deux pas de là où lui était assit. « Excusez-moi. On se connaît, non ? »

Spoiler:

Toujours installé au bar, Izar faisait tourner le liquide ambré dans son verre (dont il doutait de l’extrême propreté…) tout en étant plongé dans ses pensées. Il c’était tout de même passé un truc étrange aujourd’hui. Cette rencontre qu’il avait eu au détour d’une rue l’avait intrigué au plus haut point. Impossible pour lui de se sortir se visage de la tête. Qui était réellement cette fille ? Et pourquoi il avait l’impression de le connaitre sans pourtant en avoir le moindre souvenir ? Ou qu’elle ne se souvienne pas de lui… « Excusez-moi. On se connaît, non ? » Décidemment …
Lentement, le mage noir se tourna vers la personne qui venait de l’interpeller. Un homme, un peu plus jeune que lui, plutôt pas mal et avec un léger air hautins. Il n’avait pas l’air très menaçant ni très malin (hs : =° M’en veut pas (a))… Possible qu’ils se connaissent, du moins possible que l’inconnu le connaisse lui, Izar Rosier, Mangemort en fuite recherché par une poignée d’Auror plus naze les uns que les autres. « Je ne sais pas … Peut être. » Izar marqua un léger temps d’arrêt. Il était peut être assez stupide pour se pavaner dans Pré-Au-Lard mais pour ce qui était de donner son identité à n’importe qui … Autant la jouer discret et ne révéler son identité que si nécessaire. Surtout que là, il était dans un lieu où certains ‘’gentils’’ pouvaient trainer. « J’ai croisé beaucoup de monde dans ma vie et il est fort possible que j’ai oublié certain visage. » D’une traite il vida son deuxième verre avant de l’agiter sous le nez d’Abelforth pour qu’il le remplisse. Il s’ennuyait un peu à boire tout seul. *Espérons que ce jeune gars soit un compagnon sympa pour descendre quelques verres… Sinon je me sentirais obliger de le descendre lui.* Offrant un large sourire à son nouvel ‘’ami’’ Izar leva son verre afin de trinquer avec lui. « Qu’on se connaisse ou non, c’est toujours plus sympa de boire à deux ! »
Le bouclé restait tout de même méfiant. Alors que sa main droite tenait son verre, la gauche s’était glissée contre sa hanche afin de caresser du bout des doigts sa baguette magique, prudemment glissée dans sa poche, toujours à portée de main. On ne sait jamais ce qu’il pourrait se passer. Ce jeune homme pourrait très bien être un espion ou quelque chose dans le genre, peut-être qu’au final, Abelforth avait prévenu ses petits copains en reconnaissant le Rosier …

Sirius se mordit la langue trois fois après avoir sortit cette phrase petite mais pleine de sous-entendus. Autant faire la discussion avec les autres clients présent ce soir à la Tête du Sanglier. Une vieille chanson des années soixante-dix comme Sirius les aimait commençaient à retenir. Nat King Cole était sans doute un des chanteurs moldu avec une des voix les plus sensuelle qu'il avait jamais entendu. Unforgettable était une de ses chansons préférée. D'ailleurs, elle commençait à cette instant même à lui faire penser à Keira et à leur dispute de cette journée même. Sirius songea que les gens se levaient les matins sans jamais savoir de quoi serait faite leur journée. L'homme en question le sortit de ses pensées lorsqu'il lui répondit : « Je ne sais pas … Peut être. » Sirius haussa un sourcil en se demandant où est-ce qu'il avait pu croiser un visage semblable. Peut-être était-il célèbre ? L'avait-il vu dans des magazines sorciers ? Voir moldu ? Mais que ferais un moldu célèbre dans un endroit pareil ? Cela n'était absolument pas cohérent du tout. Il fixa l'homme qui agitait maintenant son verre sous le nez d’Abelforth pour qu’il le lui remplisse. Il avait l'air de s’ennuyer un peu à boire tout seul. D'un coup, il se retourna vers Sirius pour lui offrir un large sourire que Sirius lui rendit bien tout en levant son verre après que son compagnon l'eu fait en premier. « Qu’on se connaisse ou non, c’est toujours plus sympa de boire à deux ! » Sirius hocha la tête en signe qu'il était en accord avec lui. « Amen, mon frère ! » et tout deux burent d'une traite leur verre avant de le reposer avec fraccas sur le comptoir. L'homme fit un signe à Abelforth pour qu'il le lui remplisse à nouveau et Sirius en profita pour imiter son compagnon. Il le regarda toujours aussi intrigué. Il voulait en savoir plus sur lui mais d'un autre côté, son instinct ou sixième sens, comme vous voudrez, lui disait qu'il s'aventurerait sur un terrain miné si il persistait à vouloir en savoir plus sur lui. Il se rapprocha d'ailleurs du sorcier, d'un tabouret. « Vous venez souvent ici ? Pas que je sois indiscret, loin de là non mais puisqu'on est tous les deux là à boire, autant faire la causette vous ne croyez pas ? » Sirius eu un sourire aguicheur. Il venait de s'imaginer pendant un cours instant que l'homme assit en face de lui ne puisse prendre le sens de ses paroles comme des avances... Il ne manquait plus qu'il croive que Sirius le draguait. Se serrait bien marrant. Il se passa la main dans les cheveux pendant que son autre main faisait tournoyer son verre entre ses doigts. Il ne laissa pas le temps à l'autre homme de répondre et rajoute derechef « De ce fait... Moi c'est Sirius, et vous ? »

Il n’y avait pas à dire … L’alcool que servait Abelforth était pratiquement imbuvable. Son verre à nouveau vide, Izar fit une légère grimace avant de ricaner doucement. Il n’avait plus rien à faire ici en fait. Poudlard n’avait rien à lui apporté de plus qu’il y a 1 an. Le Maître n’était surement pas resté dans les parages et plus le temps passait, plus Izar se disait qu’il perdait son temps.
C’est alors que son nouveau compagnon de boisson lui demanda s’il venait souvent ici. C’est vrai que quitte à boire ensemble, autant discuter. *Peut-être un peu trop souvent même. * Comme pour confirmer les pensées du Mage Noir, le vieux barman poussa un grognement avant de poser la bouteille devant Izar et de partir au fond de son bar. « De ce fait... Moi c'est Sirius, et vous ? » Là, Izar tiqua. Sirius. Tiens comme c’était marrant. Cela faisait un bout de temps qu’il n’avait pas entendu ce nom. Pas depuis que Bella c’était vanté, une énième fois, d’avoir tué celui-ci. « C’est marrant, j’ai connu un Sirius par le passé. Un pauvre type. » Izar saisi la bouteille laissé par Abelforth et remplit son verre. « Je m’appelle Izar. » Après tout, combien y avait-il d’Izar dans la communauté sorcière ? Ce n’était pas en disant son prénom qu’il allait déclencher une émeute. Dommage. En fait le Rosier mourait d’ennui et au moins, une émeute le divertirait un minimum. Il y a souvent des accidents malheureux durant ce genre d’évènement. Et puis, il n’y avait rien de mieux comme numéro final qu’un grand mouvement de panique rependant le chaos tout autour de lui. « Et toi alors ? Je sûr que je t’ai encore jamais vu ici. Tu m’as l’air jeune en plus. T’es à Poudlard ? » Il but une gorgée de son verre et de l’autre main, il poussa la bouteille vers Sirius, l’incitant ainsi à boire plus.
Certes le Mangemort voulait s’en aller mais il n’allait pas dire non à un dernier petit interrogatoire d’ivrogne. Et puis il se passait pas mal de truc en ce moment à Poudlard mais Izar n’arrivait pas à avoir d’info sur ce qu’il se passait. Au oui bien sûr il aurait pu tout simplement lire la Gazette du Sorcier mais les journaux lui donnaient la nausée. Ses seules sources d’information à présent c’était les gens trop bavard et ceux qui ne faisaient pas attention à ce qu’ils disaient et surtout devant qui ils le disaient. Roi du silence et de la discrétion, le Rosier passait des heures aux Trois Balais à écouter les gens parler. Souvent c’était payant mais ça lui donnait la plupart du temps la migraine. *Au moins ici c’est plutôt calme*

« C'est marrant, j'ai connu un Sirius par le passé. Un pauvre type. Je m'appelle Izar. » Sirius déglutit fortement en entendant ces propos. Peu de personnes dans le monde sorcier s'appelait comme lui. Et à ce qu'il sache enfaîte, il n'en avait jamais entendu aucun porter le prénom Sirius. Il se trouvait dans le présent même si lui venait du passé et que d'autres élèves de Poudlard venait du futur. Si ils se trouvaient dans le présent, son "moi" d'aujourd'hui devrait avoir une quarantaine d'années tout au plus. Devrait, car tout comme James, Remus et Peter, Srius savait qu'il n'avait pas connu une fin heureuse. Izar. Ce nom lui était vaguement familier, mais il n'aurait su dire où est-ce qu'il avait pu l'entendre. Izar comment ? Sirius avait la question sur le bord des lèvres et pourtant il s'interdisait de le lui demander, car une espèce de petite alarme s'était déclenché dans son esprit. Il n'arrivait pas à cerner cet homme et ne le trouvait pas vraiment digne de confiance. Il basait son jugement sans fond et ne savait pas vraiment non plus pourquoi. Sirius tapota silencieusement son verre du bout des doigts. Un pauvre type. Izar. Il voulait découvrir pourquoi ce nom lui était si familier et si jamais c'était vraiment lui que cet homme avait connu dans le passé. Il déglutit en se passant la main droite dans les cheveux. « Et toi alors ? Je suis sûr que je t'ai encore jamais vu ici. Tu m'as l'air jeune en plus. T'es à Poudlard ? » Sirius le vit boire une gorgée de son verre et de son autre main, pousser la bouteille qu'avait laissé Alberforth, vers lui. L'inscitant ainsi à boire beaucoup plus. Cela ne dérangea pas le moins du monde Sirius qui s'empara de la bouteille en remerciant l'inconnu d'un bref signe de tête avant de se servir une bonne dose du liquide que contenait la bouteille. Il fit tournoyer son verra dans sa main avant de le porter à sa bouche. Quand il le reposa et après avoir médité que lui dire la vérité ne pouvait pas lui faire de mal. Seule chose qu'il ne devait pas révéler était son nom de famille.

« Oui, en effet à Poudlard, dernière année. » Sirius le regardait droit dans les yeux. Comme il ne devait pas révéler son nom de famille, il jugea que dire sa maison était sans aucune importance et que au contraire cela pourrait lui causer des soucis. Il fixait toujours l'inconnu comme pour découvrir son secret. Il sentait les effets de l'alcool se décupler peu à peu dans son esprit et jugea que si un sinistre devait se produire dans les moments à venir, la chose la plus précieuse qu'il avait n'était autre que sa baguette magique qu'il sentait reposer chaudement contre sa cuisse droite. « Je ne vais pas vous dire que vous m'avez l'air vieux, mais je ne pense pas que vous soyez à Poudlard aussi, n'est-ce pas ? » Sa remarque arracha un sourire à Sirius, le vexer n'était pas son intention mais lui lancer deux ou trois piques pour savoir comment réagirait l'inconnu n'était pas de refus. Cependant, la curiosité de Sirius fut beaucoup plus forte que le reste et il ne pu s'empêcher de demander à ledit Izar une chose sur son "lui"-car il était persuadé que c'était de lui dont il parlait en disait sale type- du futur ou dans ce cas là, présent. « En quoi est-ce que le Sirius que vous avez connu était-il un sale type ? »

« Oui, en effet à Poudlard, dernière année. » Alors il ne devait pas avoir plus de 17 ans. Et oui, Poudlard ce n’était pas comme Durmstrang, on bouclait l’enseignement magique en 7 années et puis, hop, on lâchait les jeunes sorciers dans la nature, leur petite baguette à la main et la tête remplie de gentils petits sortilèges tout mignons. Izar souffla du nez en tapotant son verre presque vide sur le comptoir. . « Je ne vais pas vous dire que vous m'avez l'air vieux, mais je ne pense pas que vous soyez à Poudlard aussi, n'est-ce pas ? » Une chance pour Izar, ou pour Sirius, le mangemort n’était pas du genre à se vexer par rapport à son âge. On lui trouvait toujours quelques années de plus qu’il n’avait vraiment. Le Rosier ne c’était jamais senti jeune, il avait grandi très vite, plus que ses camarades Bulgares. Aussi un léger sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il vidait son verre. « Effectivement. Je ne suis pas à Poudlard. » On ne mélange pas les torchons et les nappes en soies.
D’une main rapide, le Rosier rempli à nouveau son verre ainsi que celui de Sirius. Sirius. Impossible d’entendre ce prénom sans penser à l’autre chien de Black. Les Rosier et les Black étaient deux familles de sang pur se respectant l’une et l’autre. Et il n’était pas rare que sa mère l’emmène avec lui lorsqu’elle rendait visite à Walburga lors de ses dernières années. Izar l’avait toujours trouvé sympathique et tout à fait charmante. Sa vision des choses avait beaucoup influencé le jeune homme, plus que celle de sa faible mère. Sirius lui n’avait jamais compris sa mère, il avait souillé le nom des Black et abandonné sa pauvre mère. Au fond, le bouclé en avait toujours voulu au Black, il l’avait même envié pendant longtemps… Si seulement il avait été là lors de la bataille du Ministère, si seulement Bellatrix ne s’en était pas chargé, lui, Izar, ne se serait pas retenu de liquider ce sale cabot. Aussi, quand Sirius le questionna sur sa haine envers Black, le Rosier ne put retenir un petit rire. Son petit rire si terrifiant et inquiétant, gorgé de haine et de folie. « Certaines personnes ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont. » Izar haussa les sourcils et vida à nouveau son verre avant de se mettre face à Sirius pour planter ses yeux dans les siens.
C’était la première fois qu’il le détaillait vraiment. Ses yeux, ses cheveux… En fait. Oui. Izar avait déjà vu Sirius quelque part. Non son visage un peu trop parfait, son regard teinté d’arrogance et de provocation ne lui était pas étranger. Sirius avait-il dit. L’alcool l’empêchait de réellement réfléchir mais tout de même… Cela ne pouvait être une coïncidence. C’était trop gros, trop improbable !
Le regard du mage noir s'assombri. Sa main toujours posé sur sa baguette se referma un peu plus. Il se passait des choses étranges à Poudlard en ce moment mais Izar n’avait pas encore toutes les infos nécessaires pour vraiment comprendre. « Dis-moi Sirius. » Sa voix avait pris un ton neutre, légèrement hypnotisant. Petit à petit les pièces ce mettaient en place dans son cerveau embrumé par les vapeurs d’alcool. « Combien de chance y a-t-il que la personne qui se trouve en face de moi soit en réalité Sirius Black, troisième du nom, fils d’Orion et de Walburga Black ? » C'était totalement absurde et impossible mais encore une fois Izar se fiait à son intuition et, même alcoolisé, il ne se trompait presque jamais.

« Effectivement. Je ne suis pas à Poudlard. » Cela Sirius l'avait vu venir. Il semblait beaucoup trop âgé pour même tenter de se faire passer pour une septième année à Poudlard. Beaucoup trop. Il fixait assez bizarrement Sirius, ce qui eu le don de le mettre assez mal à l'aise. Et si le dénommé Izar découvrait qui il était ? Soudain, la mémoire lui revint comme un grand coup de fouet. Il avait connu un Izar dans le passé et le connaissait toujours d'ailleurs et il savait que ce Izar là n'avait pas été emporté dans le tourbillon. De ce fait, le Izar qu'il connaissait s'appeler en réalité Izar Rosier et faisait parti d'une famille qui avait certaine pensée et idéologie assez proche de celles de sa famille. Horreur. Il n'avait jamais apprécier Mrs. Rosier qui venait souvent rendre visite à sa propre mère et qui avait l'air de vouer un culte totalement innocent à son frère Regulus. Lorsque cette femme venait, il partait toujours se réfugier dans sa chambre pour y lire des revues moldus sans se soucier des menaces de sa mère. Sirius était différent et le jeune maraudeur ne voyait pas de différence à être un sang-pur. À vrai dire, il n'en avait strictement rien à faire. Il était ravie d'être à Gryffondor et détestais par-dessus tout le Lord et ses compères. Ainsi lorsque Sirius lui avait demandé pourquoi est-ce que le Sirius qu'il avait connu était un sale type, celui-ci réagit au quart de tour en ayant un rire assez dur et froid, qui mit très mal à l'aise le jeune sorcier. « Certaines personnes ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont. » Sirius était incapable de comprendre les propos du sorcier face à lui, qui venait juste encore de lui remplir son verre du liquide composé d'alcool. Il y avait un dicton qui disait que l'on ne pouvait pas choisir sa famille et Sirius était tombé -selon ses dires- dans une famille de fous, qu'il aurait échangée contre n'importe quelle autre famille de sorciers. Il n'avait jamais apprécié sa famille et ce n'était pas maintenant et surtout pas dans cette époque qu'il allait s'y mettre. À un moment donné, le sixième sens de Sirius s'alarma. Quelque chose ne tournait pas rond et le l'eau n'arrivait pas à se mélanger avec le vinaigre. Lorsque Izar ouvrit de nouveau la bouche, il utilisa une voix neutre légèrement hypnotisante, trop même qui fit froid dans le dos à Sirius. « Combien de chance y a-t-il que la personne qui se trouve en face de moi soit en réalité Sirius Black, troisième du nom, fils d'Orion et de Walburga Black ? » Sans prendre garde n'y réfléchir. Tous les morceaux des puzzles s'alignait. D'un geste brusque et sans vraiment faire attention, Sirius renversa son verre et alors que le liquide se répandait sur le bar pour couler sur son pantalon, il se leva d'un bon, renversa au passage le tabouret sur lequel il était assit et s'attirant les regards de tous les autres clients présent dans le bar. « Que... quoi ?! Non, c'est impossible. Vous dites n'importe quoi ! Vous vous trompez de personne. » Alors pourquoi s'affolait-il autant ? Comment avait-il pu être découvert aussi facilement ? Comment est-ce que cet inconnu pouvait-il être au courant de son identité ?