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| THEODORE ϟ We said forever and always | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: THEODORE ϟ We said forever and always Mar 12 Juin - 18:46 | |
| S’il lui avait fallu du temps, Pansy était fière de pouvoir avoir trouvé une utilité à l’histoire de la magie : celle de pouvoir réfléchir. Dit comme cela, Pansy savait très bien ce qu’on pouvait penser d’elle au vue de sa réputation. On la disait peste, superficielle, vulgaire, méchante, détestable, hypocrite, infidèle et elle en passait des meilleures Une bonne partie de Poudlard la détestait mais la craignait encore plus. Aussi, si elle avait osé dire qu’elle utilisait l’histoire de la magie pour réfléchir, on serait sûrement moquer d’elle (ou du moins quelques Gryffondors auraient osé, les autres n’auraient rien dit de peur qu’elle les fasse chier dans leurs frocs) en disant des choses comme : « Tiens Parkinson a découvert l’utilité de son cerveau ! » Pansy savait que l’époque où elle courait dans les couloirs en clamant qu’elle « sortait avec son Drakounet » lui collerait encore longtemps à la peau. Elle seule – et peut-être Théo à qui elle avouait tout l’amour qu’elle avait pour Draco à une époque – savait que si elle faisait cela c’était pour attirer l’attention de son meilleur ami. Mieux valait sa colère que son indifférence. Bref, c’était vers cette époque où Draco la rejetait et où elle commençait doucement à comprendre qu’il était plus service trois pièces qu’autre chose que Pansy avait investi dans une plume à papotte et avait cessé d’écouter le cours pour se concentrer sur ses problèmes, généralement sentimentaux.
A cet instant précis, c’était une fois de plus le cas. Sa vie s’était transformée en pagaille monstrueuse et elle était bien heureuse d’avoir deux heures de ce cours ennuyant au possible pour réfléchir à tous ces problèmes. C’était un des rares moments où elle pouvait penser en paix. Le reste du temps, elle paradait soit dans les couloirs ou alors elle était avec Blaise, Draco et Théo qui la connaissaient par cœur. Ou tout du moins assez pour savoir quand elle pensait à des choses sombres. Et comme sa vie était un puzzle compliqué, ses pensées n’étaient pas les plus joyeuses qu’on puisse trouver. Par où commencer ? Ces stupides voyages dans le temps ? Il y avait une raison pour laquelle le passé et le futur devaient être inaccessibles et Pansy le voyait très bien : cela rendait les gens complètement fous. Si elle passait sur l’engouement que beaucoup avaient de connaître leur avenir, tout était un foutoir complet. En premier lieu, il y avait le ratage complet des vies de Draco et de Blaise qui avaient fini avec le Balafré et la Belette fille. A quel point cela pouvait être écœurant. Et même si Pansy aimait les faire chier sur cela, le cœur n’y était pas. Tout comme quand elle colportait des ragots parce qu’elle devait bien conserver son titre des commérages : le cœur n’y était pas. La vérité était que Pansy ne voulait rien savoir sur son futur. Pas par désintérêt ou parce que c’était le comportement à avoir, non. C’était par peur. Peur de voir que le futur qu’elle avait n’était pas celui qu’elle voulait.
Ils s’appelaient Olivia et Théophile. Et elle ne pouvait s’empêcher de penser : j’aurais certainement les miens comme cela. Et si à une époque elle aurait sans aucune hésitation pensé que si Théo avait des enfants elle aurait forcément été la mère, aujourd’hui ce n’était plus le cas. Et elle refusait de demander qui était la mère des enfants Nott de peur qu’on lui dise que ce n’était pas elle. Elle qui pensait sa relation avec Théo inébranlable se trompait lourdement. Elle marchait sur des œufs et lui aussi. Il y avait tellement de non-dits dans leur couple que tout pouvait imploser d’une minute à l’autre. Il y avait une distance qu’elle ne réussissait pas à combler et que Théo non plus ne semblait pas réussis à surmonter. Ils faisaient comme si tout allait bien devant tout le monde si bien qu’ils continuaient la comédie même quand il n’y avait plus personne pour regarder. Au fond, Pansy savait que c’était un cercle vicieux. D’un côté elle avait besoin d’en parler, d’un autre elle ne voulait pas mettre de mots dessus. Et puis elle avait conscience de la culpabilité de Théo. Alors, ils n’en parlaient et même s’ils aimaient comme jamais Pansy aurait pensé pouvoir aimer quelqu’un, ils s’éloignaient l’un de l’autre tout doucement.
« Miss Parkinson, au risque de vous décevoir, maintenant que les plumes à papotte sont interdites dans ma classe, les notes ne se prendront pas toute seules. Aussi, j’aimerais que votre poignet s’active un peu plus pendant mes cours à moins que vous et lui préfériez faire une dissertation sur Grindelwald pour demain ? » Pansy ne répondit rien mais pensa intérieurement que tout le monde savait qu’il s’était tapé ce vieux fou de Dumbledore. Pansy regrettait sérieusement le temps où Binns était professeur. En plus d’être un remède contre l’insomnie, c’était toujours amusant de le voir tenter éteindre un incendio lancé dans l’évidence de rentre le fantôme timbré. Malheureusement, après la bataille du deux mai, le fantôme semblait avoir disparu et un nouveau prof avait été engagé. Le cours finit par prendre fin et sa journée par la même occasion. Le reste de sa soirée entre les devoirs et le repas dans la Grande Salle.
« Draco bouge ton cul, notre garde de préfet a déjà commencé depuis cinq minutes et je n’ai pas envie d’y passer toute ma soirée. Je suis désolée de ne pas être Potter pour m’occuper de tes jolies petites fesses mais avec la chance il sera en train d’enfreindre le règlement et tu pourras lui faire sa fête. Maintenant si tu veux bien… » Ledit Draco lui envoya un regard noir et finit tout de même par se lever et la rejoindre dans le couloir où elle attendait en tapant du pied. La porte se referma sur eux et ils partirent en silence. Ils n’échangèrent pas un mot pendant leur garde de préfet, marchant, dans une absence de paroles totale. Ils retirèrent vingt points à Gryffondor pour bécotage hors du couvre feu et trouvèrent une première année de Poufsouffle paumée et en larmes qu’ils dépotèrent sans pitié à Rusard qui passait par là. Enfin, leur ronde se termina et Draco prit la direction de sa chambre de préfet-en-chef alors qu’elle retournait vers les cachots. « Pans’ ? » « Hum ? » Draco sembla chercher ses mots un instant puis attrapa sa main dans la sienne et la serra fort au point de lui faire mal mais elle s’en foutait. Dans ses yeux gris, elle voyait les douleurs et les blessures que la guerre avait laissé tout comme il devait voir sur son visage une expression de peur et d’incertitude. Elle se rapprocha et il la prit dans ses bras, l’étreignant avec une affection que ni l’un ni l’autre ne montraient souvent. Mais après tout, Draco était comme un frère pour elle. Si quelqu’un pouvait la comprendre, c’était lui. « Ca ira. » C’était tout juste murmuré, soufflé comme une promesse qui sonnait horriblement Gryffondor mais il semblait qu’ils en avaient tous les deux besoin.
Sur le retour, Pansy se dit qu’elle devrait parler à Théo. Elle n’était certes pas une putain de Gryffondor – Morgane l’en préserve – mais c’était son couple qui était en jeu et elle n’allait pas se laisser s’effriter à cause de non-dits. Aussi, si elle devait avoir le comportement suicidaire des rouges et or, pour lui elle le ferait. Néanmoins, ses bonnes résolutions s’effondrèrent quand elle arriva dans leur salle commune. Théo l’attendait visiblement sur le canapé et elle ne pensait pas le voir ce soir estimant qu’il serait couché. Prise de court, elle revêtit aussitôt ce rôle d’actrice qui laissait à croire que tout allait bien même si c’était faux. Elle s’approcha de son petit-ami et se laissa choir à califourchon sur ses cuisses. « Le couvre-feu est passé depuis longtemps monsieur Nott, vous devriez être couché, que vais-je bien faire de vous ? » Sa voix était devenue plus murmurée, sensuelle, suave, capiteuse. Elle déposa une myriade de baisers sur la ligne de sa mâchoire avant d’enfuir son visage dans son cou. Elle se laissa aller contre lui, sa jupe remontant contre ses cuisses, profitant de sa présence et ravalant à grande peine ses peurs qui ne la quittaient plus. |
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| Sujet: Re: THEODORE ϟ We said forever and always Ven 13 Juil - 21:48 | |
| La tête de Théodore était remplie de pensées parasites qui nuisaient à sa concentration. Il avait beau se plonger dans ses livres, jours après jours, heures après heures, le brun ne pouvait s'en débarrasser. Cela allait de la simple inquiétude envers Pansy à d'autres pensées plus morbides, plus profondes, primaires. Le moindre mouvement des cheveux de la jeune femme l'arrachait à ses études pour faire remonter à la surface des souvenirs heureux – et d'autres beaucoup moins. Il lui suffisait d'un rire, d'un sourire, et le temps se figeait pendant que son cerveau lui offrait en un flash des moments similaires, manqués, à refaire, l'emplissant de regrets. De remords. Outre qu'il n'était plus aussi attentif en cours que quelques années auparavant, ces « attaques » - car il ne voyait pas quel autre nom leur donner autrement – il se retrouvait souvent la tête dans les nuages, en perdant le contrôle de son environnement, perdant de vue l'important, sa sécurité. Il n'était pas dans un monde rose où tout le monde s'était battu pour le bien, où tous ceux qui avaient survécu étaient de son coté. La marque sur son bras lui rappelait désagréablement quelle était sa place, quelles étaient les chances qu'il ait un avenir n'incluant pas à un point ou à un autre la case prison. Et lui se permettait de divaguer. Fool. Il n'était qu'un idiot, sans instinct de survie. C'était surement les vestiges de l'euphorie, de la liberté nouvelle à laquelle il goutait seulement maintenant qui le contaminait de cette façon. Mais ca n'excusait rien. S'il avait réellement été heureux, alors avec Pansy tout irait bien. Il l'aurait déjà épousé, il serait à ses cotés en permanence, ne la lâchant d'une semelle que lorsqu'elle se lasserait de lui, il se moquerait des autres et de leurs avis, il éviterait de penser à son futur, aux enfants qu'il avait réussi sans trop savoir comment à créer. Mais ils étaient deux grains de sable de plus dans le mécanisme rouillé de Théodore, deux grains de sables annonciateurs d'inconnu qui l’empêchait une fois de plus de se remettre, de redevenir le Nott qu'il était avant. Ou alors c'était la mort de son père qui lui avait arraché pour toujours son self control. Mais il ne pensait pas. Si ce meurtre l'avait marqué, irrémédiablement, il n'avait fait que purger son âme et son cœur de l'influence – ou du moins de ce qu'il en restait – de son paternel. Il ne restait plus que la culpabilité. Mais son self control était quelque part. Perdu dans ce tumulte d'émotions, de ressentis et de pensées qui s'accumulaient sans espoir de sortie. Théo aurait aimé posséder un pouvoir naturel d'Occlumencie, pour enfermer ce qui le gênait dans une part de sa tête, et jeter la clé à double tour, mais il avait toujours appris à ne jamais se fermer à aucune partie de lui même. Faire autrement serait se perdre. Bref, où en était-il ? Voilà, il s'était encore fait avoir, par sa propre tête. Remontant le fil de ses pensées, il en revint à Théophile. Olivia. Ils avaient éveillés, ravivés un doute déjà existant en lui. Est ce qu'il méritait Pansy ? Chaque fibre de son cœur lui hurlait que oui, mais la partie froide, analytique qui le caractérisait depuis sa petite enfance lui sussurait qu'il était le dernier héritier de sa famille. Et que Pansy devait faire revivre les Parkinson. Avait-il le droit de marier une des dernières héritières de sang-pur, de faire s'éteindre une famille aussi ancienne ? Surtout s'ils n'avaient qu'un garçon. Il fallait un mâle, toujours, pour faire survivre le sang, le nom, et à moins de voir au long terme, de marier Olivia à un sang pur de second rang prèt à tout abandonner pour redorer le blason de sa petite amie.. Mais il voyait trop loin, justement. Il ne savait même pas si ces deux enfants parfaits étaient le fruit de son amour avec Pansy. Et il avait peur de l'apprendre, car si ce n'était pas le cas.... Comment pourrait-il la regarder en face, rester avec elle, en sachant que sa vie avec une autre lui amènerait ca ? Lui, père. Même s'il était père à 17 ans, pour le moment, l'amour qu'il ressentait depuis qu'il avait appris le nom de ses deux enfants était suffocant. Il ne pourrait pas ne pas aimer la femme qui lui avait offert ça. Et vis à vis de Pans...
Perdu dans ses pensées, une nouvelle fois, son livre abandonné sur ses cuisses, il n'avait pas entendu sa petite amie arriver, mais sentir son odeur contre son nez, son poids rassurant sur ses genoux, son corps contre le sien fit disparaître tout ce qui le troublait, ne laissant plus que le réflexe de la serrer contre lui, de poser ses mains sur ses hanches et respirer son parfum. Sa voix aiguicheuse, ses paroles sensées lui faire peur lui amenèrent un sourire narquois, faible mais au moins présent sur les lèvres, et il se laissa embrasser en lui caressant le bas du dos. Elle le rendait fou en quelques mots, d'un seul regard à peine suggestif. Leur position n'aidait en rien, à vrai dire, mais on ne devenait pas un Lord sans un minimum de bonne conduite et de restreinte. « Allez-vous me mettre une retenue ? J'en connais certaines qui me permettraient de mieux dormir, le soir... » Accompagnant ses paroles d'un geste un peu plus poussé, osant s'approcher de sa peau découverte, Théo ne la quittait pas des yeux. Comment pouvait-il penser la quitter un seul instant ? Il était là ou il devait être. Dans ses bras. Auprès d'elle. La protégeant, la faisant sourire.... Mais un nouveau souvenir vint l'assaillir, le faisant devenir rigide un instant. Son père hurlant, les bras de Pansy levés en un geste inefficace pour se protéger, lui arrivant presque trop tard....
Un goût de cendre dans la bouche, l'humour quitta ses yeux, leur faisant reprendre leur façade habituelle, quasi vide, fatiguée. « Ta ronde s'est bien passée ? Je croyais que tu devais la faire avec Draco. » Pas d'accusation, pas de reproche, juste de l'inquiétude. Il ne semblait plus voir que ça, ces derniers temps. Les dangers qui les entouraient encore. Et Théo savait qu'elle était capable de se défendre, d'assumer ses devoirs de préfèt seule, mais il ne pouvait pas s'en empécher. Qu'est ce que Draco faisait, parti fricoter avec son idiot de Potter ? Et si quelqu'un avait cherché à s'en prendre à elle ? Pendant qu'ils étaient ignorants, impuissants ? Sans s'en rendre compte, il repartait encore dans ses délires, passant de caresses à une poigne plus ferme, comme par peur de la voir disparaître entre ses doigts. Non, ca n'allait plus. Mais il ne savait pas quoi faire, quoi dire, à part changer. Et changer, ca, il en avait perdu le mode d'emploi depuis bien longtemps.
HJ: bouhou, désolé j'ai eu trop de mal à l'écrire t___t |
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| Sujet: Re: THEODORE ϟ We said forever and always Sam 14 Juil - 12:13 | |
| Pansy sourit à la réplique de Théo et se coula un peu plus dans ses bras alors qu’elle murmurait un « peut-être » amusé dans son cou en réponse à sa demande de retenue. Oui, peut-être qu’ils devraient s’enfermer ensemble et vivre en ermites pour toujours, rien qu’elle et lui. Elle soupira d’aise sous les caresses du brun, oubliant tout ce qui n’allait pas et se laissant totalement aller. Il était tard, il n’y avait plus personne dans la salle commune, elle pouvait bien laisser tomber le masque froid qu’elle portait, arrêter de faire la femme forte alors qu’en ce moment elle avait l’impression d’être une gamine totalement perdue. Une gamine qui avait besoin de son père pensa tristement Pansy. Il lui manquerait certainement pour toujours. Elle ferma les yeux, pourquoi devait-elle forcément être triste quand elle était dans les bras de l’homme de sa vie et pas simplement épanouie comme n’importe quelle greluche de Gryffondor ? Les choses étaient tellement compliquées. La brune cala un peu plus son visage dans la nuque du brun et se dit qu’elle allait bien réussir à s’endormir si ça continuait comme ça. Elle avait eu une longue journée. Néanmoins, la voix de Théo la sortit de sa torpeur. « Hum oui. Il est retourné dans sa chambre de préfet. C’est pas plus mal pour vous qu’il ait ce privilège parce qu’à mon avis, on va bientôt l’entendre s’exciter sur Potter dans ses rêves. » Elle se releva avec un sourire mi-amusé mi-amer parce que Potter… « On devrait lui envoyer Blaise et convaincre Goyle qu’il doit dormir dans les toilettes de Mimi Geignarde et on aurait le dortoir rien que pour nous deux. » Elle posa un rapide baiser ses lèvres et se recala dans son étreinte qui d’un coup se fit plus serrée. Les points de Théo se refermèrent brutalement sur sa chair, la faisant grimacer et elle sut exactement à quoi il pensait et était certaine qu’en plus il ne s’en rendait pas compte. Parfois, il avait comme des absences, Pansy le connaissait trop pour ne pas le voir et elle aurait voulu faire quelque chose mais elle n’était pas certaine que le brun s’ouvre vraiment à elle. Encore une fois, elle avorta l’idée d’avoir une conversation sérieuse avec son petit-ami et gigota un peu dans son étreinte pour qu’il desserre son étreinte. Comme excuse, il prit ses chaussures. Elle descendit de ses genoux et se pencha en avant pour libérer ses pieds comprimés. « Il faut que j’enlève ses trucs avec que ça me coupe complètement la circulation et que je perde mes pieds » grogna la brune exagérément. Elle laissa tomber ses talons aiguilles par terre et posa sa tête sur les genoux de Théo, s’allongeant sur le canapé. Cette position lui rappelait les étés de quatrième année, pas longtemps après qu’ils se soient mis ensemble. Les examens qui arrivaient et ils avaient passé – avec Blaise et Draco – des après-midi à réviser, charriant Blaise sur son incapacité à revenir correctement certains trucs ou s’embrassant ou encore à parier sur le désastre de Potter dans la troisième épreuve. C’était avant que tout bascule. Qu’il ne revienne, qu’il assassine son père, que Théo et Draco prennent la marque. Pansy pensa que c’était fou. Qu’elle et Théo avaient surmonté tellement de choses et qu’au final, alors que les choses étaient censées s’arranger, ils n’arrivent pas à survivre eux. Ils étaient aux yeux de Pansy un couple modèle. Si Théo et elle ça ne marchait pas, qu’est-ce qui marcherait ? Tout ça c’était la faute de ces fichues défaillances temporelles. S’il n’y avait pas en plus la pression des enfants de Théo, ça se serait peut-être arrangé normalement. Elle attrapa les doigts du brun et les entremêla aux siens. « Une gamine de Poufsouffle s’était perdue et on la dépotait à Rusard. Je suis certaine qu’il l’a collée parce qu’elle chialait trop. Remarque, je l’aurais fait aussi. Au moins, même si Draco et Blaise ont choisi des cas sociaux comme moitié, ils n’ont pas pondu de Poufsouffle. » Si ça avait été le cas, Pansy était certaine qu’elle les aurait reniés tout simplement parce qu’épouser des Gryffondors ça passait difficilement mais des gosses chez les blaireaux, plutôt mourir. Elle nota aussi que dans le genre conversation qui ne mène pas à grand-chose, elle semblait être devenue une experte mais il y avait beaucoup de choses à éviter. Elle soupira légèrement, elle était fatiguée mais n’avait pas envie de bouger. Elle aurait voulu rester comme ça pour toujours et mettre le temps en pause pour toujours. « On peut rester un peu ? Je n’ai pas envie d’aller me coucher sans toi ni même de rejoindre les ronflements de Millicent. » Sa voix était plutôt douce et elle montra à Théo une certaine fragilité de sa part, il n’y avait que lui qui pouvait voir cela. Elle aurait vraiment aimé pouvoir rester là pour toujours. Vraiment aimé.
Hj : Je suis pas trop satisfaite mais bon Pansy est tellement têtue que les conversations sont limitiées xD |
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| Sujet: Re: THEODORE ϟ We said forever and always Dim 15 Juil - 20:37 | |
| Il était facile de tout oublier quand Pansy était là, et Théodore ne pouvait même pas blâmer ses hormones adolescentes. Il n'allait pas se réfugier derrière ses excuses là, pas quand il trouvait plus de réconfort que de passion dans ses bras, surtout en ce moment. Si d'autres appréciaient le danger qu'amenait les « récréations » dans des placards à balais, Théo ne voulait (ne pouvait, surtout) la faire sienne qu'entre les quatre murs de leur manoir, là où son honneur et sa morale le lâchaient un peu. Mais ca n’empêchait pas ses mains de se balader, son rythme cardiaque de s'accélérer en la sentant totalement collé à lui. C'était une drogue, voilà, une drogue dont il ne pouvait se passer. Il voulait bien être accro à l'amour, mais seulement avec elle. Ne pouvant s'empécher de lui demander des nouvelles, de rattraper l'absence qu'il vivait dés qu'elle n'était plus à ses cotés, il l'écouta lui raconter que Draco était dans sa chambre de préfet. Un sourire vint fugitivement orner son visage en imaginant la scène, mais lui trouvait au contraire regrettable de ne plus pouvoir surveiller son ami en permanence. Avec Blaise, il aurait été beaucoup plus simple de cette façon de le réveiller dés qu'il commençait à « dévier » avec l'aide d'un bon Aguamenti, alors que là, derrière la porte close, il pouvait fantasmer sur qui il voulait, voir même ramener Potter. Et personne ne le saurait. Ce qui était bien entendu inconcevable pour Théo. Déjà qu'il devait croire que Weasley allait réussir à mettre le grappin sur Blaise, si en plus il laissait Draco divorcer.... Comment avait-il pu faire ça (et ne pas se faire démonter par Daphnée et les parents Greengrass ET Astoria) ? C'était l'un des grands mystères qui occupait l'esprit des trois quarts de l'école. Mais il ne s'attarda pas longtemps sur les plans machiavéliques à entreprendre pour briser ce futur, alors que Pansy lui suggérait de jarter ses amis du dortoir. Non, résister à la tentation, il fallait qu'il soit calme, et composé, et un sang pur digne de ce nom ne s'adonnait pas à de telles bassesses dans un dortoir – mais c'était sa petite amie, sa fiancée, et puis ils le faisaient tous, pourquoi pas eux ? Son combat de consciences ne dura cependant pas longtemps, alors que ses paroles une fois de plus le faisaient partir dans les mauvais souvenirs, et il n'eut pas le temps de s'excuser auprès de Pansy qu'elle avait déjà compris ce qui se passait. Avec un pincement au cœur, il la laissa gigoter sur ses genoux, enlevant ses talons, et s'installer confortablement, posant naturellement ses mains dans ses cheveux, les caressant avec la force de l'habitude. Cette fois, ce n'était pas lui qui était envahi par la nostalgie, et il contempla Pansy pendant qu'elle se perdait dans leurs souvenirs, surement d'adolescence. Ils avaient été heureux, croyant que tout irait bien, qu'ils allaient vivre comme des dieux toute leur vie. Et il espérait toujours pouvoir lui offrir cette vie de cocagne. À ceci près qu'ils avaient déjà perdu l'innocence qui les avaient caractérisé à l'époque.
Se penchant sur elle, embrassant les doigts qu'elle avait entremêlé aux siens, Théo se contentait de l'écouter parler, se fichant éperdument de la petite poufsouffle. Elle n'avait qu'à respecter le couvre feu, comme tout le monde. Mais il devait avouer qu'il était d'accord avec Pansy. Heureusement qu'ils n'avaient pas produits de jaunes. Même si certains devaient avoir des bons cotés, il n'en connaissait pas un seul qui ne lui soit pas paru antipathique dés le premier regard. Pleurnicheurs, doux réveurs, naifs... Il en fallait surement, mais il était bien content de ne pas avoir participer à l'expansion de la maison des jaunes. « Ne parle pas trop vite, mon cœur. Il y a encore quoi, trois Potter Malfoy qui sont pas à Poudlard ? » Enfin, entre les caractères de Draco et de Potter, ils risquaient difficilement d'arriver à Pouffy, à moins d'avoir été bercé trop près du mur. Mais il voulait voir la réaction de sa fiancée à cette hypothèse, même si elle ne se vérifierait que dans... quoi, une vingtaine, trentaine d'année ? Ils avaient tout leur temps pour s'arranger pour qu'aucun de leurs amis n'hérite d'une progéniture de blaireaux. S'il pouvait ne pas y avoir du tout de Potter-Malfoy, par la même occasion...
La petite voix de Pansy lui fit tout de suite comprendre que ça n'allait pas. Il aimait ce coté vulnérable qu'elle ne montrait qu'à lui, et dans une moindre mesure, à Draco et Blaise, mais il était toujours bouleversé, pris à la gorge par un sentiment de culpabilité, quand elle prenait cette voix de fillette. Elle n'aurait pas du avoir à demander, à quémander qu'il reste. Il ne partirait jamais. Dépliant les jambes, il laissa Pansy sur le canapé, la regardant un moment, avant de se débarasser de sa cravate et de ses chaussures. Si elle se montrait vulnérable en cherchant son contact, lui avait aussi sa manière de lui prouver qu'elle était la seule à compter. Personne d'autre ne verrait jamais un Théodore déshabillé, qu'importe si ce n'était qu'une question de chemise, de cravate, ou même torse nu. Il appartenait à Pansy. Se penchant sur elle pour prendre son visage entre ses mains, lui caressant les joues, il chuchota, malgré qu'ils soient seuls dans la salle commune.
« Personne ne se lève avant 5h30, je mettrais une alarme pour être prévenu. Alors... reste? » Peut-être qu'ils discuteraient, peut-être qu'ils ne feraient que dormir, mais ce soir, Théo sentait qu'il était important qu'ils restent ensemble. |
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| Sujet: Re: THEODORE ϟ We said forever and always Lun 16 Juil - 20:39 | |
| Pansy gémit de désapprobation quand Théo s’écarta d’elle et descendit du canapé. Elle tendit la main pour le retenir mais ses doigts se refermèrent sur le vide ce qui l’obligea à se tourner pour voir ce que Théo était en train de foutre. Elle n’aimait pas être abandonnée quand elle demandait le contraire. Elle n’avait pas non plus l’habitude que le brun lui dise non. Et effectivement, il commença à retirer se chaussures et sa cravate. Pansy sourit doucement. Elle aimait quand Théo faisait ce genre de choses, se laissait aller devant elle, arrêtait d’être l’héritier des Nott et était simplement le garçon qui lui avait couru après en quatrième année dans les couloirs pour lui dire à quel point elle était idéalement imparfaite. Et à quel point il l’aimait. Elle le regarda faire, la tendresse et l’amour qu’elle avait pour lui étaient certainement plus énormes que l’univers entier. Il savait exactement faire ce qu’il fallait quand elle n’allait pas bien. Il l’avait toujours su depuis qu’il la connaissait et Pansy s’était trouvée bête de ne pas l’avoir remarqué plus tôt. Il lui chuchota les mots qu’elle avait besoin d’entendre, ses pouces caressant tendrement son visage et elle l’attira à lui pour l’embrasser jusqu’à ne plus avoir de souffle. Quand ils s’écartèrent, elle lui sourit, d’un sourire vrai et sincère qu’on ne voyait pas souvent chez la Serpentarde. « Viens. » chuchota-t-elle à son tour. Elle se cala le plus possible contre le dossier du canapé pour que Théo puisse s’allonger à son tour et elle s’installa confortablement dans ses bras, soupirant d’aise quand sa main se posa sur sa hanche. Ce n’était pas grand-chose comme geste mais pour Pansy, c’était comme si elle appartenait définitivement au brun, une marque de possessivité dont elle n’aurait pas pu se passer. Théo et elle n’étaient pas vraiment démonstratifs en public. Tout simplement parce que leur relation ne regardait personne et que ni l’un ni l’autre ne voyait en quoi enfoncer la langue dans la gorge de l’autre pour lui caresser les amygdales avait quelque chose d’attirant. Pourtant la moitié de la population de Poudlard faisait cela et Pansy prenait plaisir à envoyer des points pour démonstration écœurante d’affection devant les plus jeunes – et devant elle surtout. Honnêtement, si elle s’était mise à agir ainsi en public, elle aurait demandé à ses meilleurs amis de l’envoyer consulter. Ce qui agaçait profondément Pansy, c’était parce que Théo et elle n’étaient pas affectifs en public, on se permettait de dire que ce n’était qu’une alliance de sang-pur, une relation qui ne voulait rien dire et qu’elle trompait honteusement son petit-ami. Pansy voulait bien admettre que sa façon de s’habiller – McGonagall lui avait un jour dit qu’on finirait par voir son utérus tant ses jupes étaient courtes parfois – était outrageusement scandaleuse mais c’était un style qu’elle se donnait. Elle avait beau en montrer beaucoup, tout cela n’appartenait qu’à Théo et elle ne comptait pas que cela change. Parfois, la Pansy qui se préoccupait des autres aurait aimé pouvoir le crier au monde entier. Mais elle ne faisait pas. Elle, elle croyait en son couple. Elle se fichait de l’avis des autres. Quoiqu’aujourd’hui…
« Le numéro six sera un Gryffondor. » La brune retournait dans sa tête les paroles de son petit-ami à propos des trois derniers Potter-Malfoy. « La dernière fois, il m’a offert un bouquet de fleurs tu sais. Je crois qu’il est amoureux de moi. C’est plutôt mortifiant mais courageux, il va devoir t’affronter. » Elle eut un léger rire parce qu’honnêtement le gamin semblait vraiment convaincu d’avoir des chances tout en ne s’approchant pas d’elle quand elle était avec Théo. Elle aurait presque pu trouver cela adorable. Si ce n’était pas un Potter-Malfoy. Ou un Potter tout court. « Mais bon, même s’il a hérité du charme de Draco, il ne pourra jamais avoir de chance et ça en oubliant la différence d’âge. Personne ne peut avoir de chance contre toi. » Ca y était, elle y était presque. En lançant une conversation en somme toute banale, elle se sentait doucement mais sûrement glissée sur la terre à la fois interdite et attendue. Elle se hissa sur un coude, ses cheveux tombant un rideau noir et elle se pencha pour poser ses lèvres sur celles de Théo avant de le regarder droit dans les yeux, caressant son visage du bout des doigts. Il était tellement beau, elle voulait graver cette vision en elle pour toujours. « Toi et moi, c’est une évidence. Tu es mon conte de fée, le prince charmant. On surmontera n’est-ce pas ? » Sa voix était entre le murmure et le supplique et elle n’en revenait pas d’avoir posé la question. Sûrement parce que la réponse la terrorisait au point que son cœur semblait vouloir exploser dans sa cage thoracique. |
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| Sujet: Re: THEODORE ϟ We said forever and always Ven 27 Juil - 15:13 | |
| Il attendait sa réponse comme un assoiffé attend de l'eau ; le cœur au bord des lèvres, battant la cadence en rythme soutenu, masquant difficilement son envie qu'elle dise oui, croisant les doigts pour qu'elle aussi veuille bien laisser tomber les masques une soirée et accepte d'être dans un endroit aussi vulnérable. Ils n'étaient pas voyeuristes, ni l'un ni l'autre, ils n'étaient pas impudiques ou faisant fi de toutes règles, mais il y avait des moments comme celui là où il fallait passer au dessus et espérer le meilleur. Quitte à ne pas dormir de la nuit pour la protéger, Théodore était prêt à beaucoup de choses pour pouvoir sentir son corps endormi contre le sien, pouvoir regarder son visage apaisé. Pas de là à commettre un meurtre, mais effrayer quelques personnes, sans aucun problème. Heureusement, il n'eut besoin de rien faire, alors qu'elle l'embrassait de toutes ses forces. Malgré les dizaines de baisers qu'ils s'étaient échangés, ca lui donnait toujours l'impression d'avoir quatorze ans, de venir de lui avouer ses sentiments et d'avoir enfin ce qu'il voulait depuis longtemps. Souriant lui aussi sincèrement, il l'entoura dans ses bras, savourant le fait qu'ils n'auraient pas à bouger avant plusieurs heures. Franchement, il aimait bien Poudlard, mais il n'avait qu'une hâte, pouvoir emmener Pansy à la maison et dormir avec elle, dans leur lit. Ou bien ailleurs, si le manoir lui rappelait trop de mauvais souvenirs. Vu ce qu'il avait dans ses comptes à Gringotts, il pouvait facilement se permettre d'acheter une autre maison. Une belle maison pour lui, elle... et surement Théophile et Olivia. Si seulement tout pouvait être aussi simple... Mais ca ne le serait jamais, ne serait-ce que par sa faute. Il était fait comme ça. Froid, cruel, déterminé, trop objectif pour son propre bien. L'amour était une chose pour laquelle il arrivait à se défaire de ses carcans, mais ce n'était jamais que temporaire. Et la culpabilité revenait chaque fois à la charge. Ne voulant plus penser à ça, le serpentard serra Pansy contre lui, possessif, et l'écouta parler, reprenant doucement son sourire. Gryffondor, encore ? Mais qui avait bercé Draco trop près du mur dans son enfance, sérieusement, il ne voyait pas une seule seconde comment quelqu'un ayant du sang de Malfoy dans les veines pouvait devenir... ce genre de choses. Ou alors les gènes Potter avaient totalement pris le contrôle, mais dans ce cas là, cela augurait mal de l'avenir. Un monde gouverné par des petits Potter-Malfoy... Quelle horreur. Et puis, avec tous les doloris qu'il s'était pris ce Potter, il n'aurait pas pu finir stérile ? Comme ça tout le monde aurait été content. « Un bouquet de fleurs ? Tant que ce n'est pas un flacon d'Amortentia, je ne me sentirais pas trop menacé. Mais si jamais il t'ennuie trop, Malfoy ou pas Malfoy, il apprendra à quoi servent les lustres du plafond... » On avait jamais dit que passer quelques heures suspendu par les pieds ne forgeait pas le caractère, après tout. Et si l'un de ses pères venait se plaindre, et bien, il leur dirait de mieux surveiller leur progéniture. Personne ne cherchait à séduire Pansy, elle était sa fiancée. Ce qui voulait dire qu'il fallait avoir une envie de suicide pour faire ce genre de choses, qu'importe l'âge. Peut-être que dans le futur, cela l'amusait, mais c'était surement parce qu'il avait plus de raisons de trouver ca « amusant ». Aujourd'hui, il avait simplement dix huit ans et une possessivité exacerbée.
Se laissant encore embrasser, pressant ses mains sur son corps en la regardant dans les yeux, il se demanda ce qui pouvait amener ce soudain élan de tendresse. Même s'il savait que Pansy l'aimait, ce n'était pas souvent qu'elle l'affirmait ainsi. Il en eut vite la réponse toutefois, alors qu'elle lui chuchotait ses incertitudes. Elle aussi, elle avait peur. Peur de se voir séparés, de changer de vie, de devoir tout reprendre à zéro... Alors qu'ils n'en étaient pas capables. La gorge serrée, Théo l'embrassa encore, pour effacer ses craintes. Bien sur qu'il était son prince charmant. Il avait bien assez patienté pour la sauver, pour la mériter, il était hors de question qu'elle lui file entre les doigts, hors de question qu'il ne l'abandonne. Et dans le même temps, il comprenait pourquoi elle se sentait ainsi. C'était sa faute, à avoir la tête ailleurs, à ne pas s'en remettre... Et le jeune Nott savait très bien que seul le temps pourrait l'aider à aller mieux. Après, pourrait-elle attendre, espérer ? Avait-il le droit de lui faire croire que tout finirait par s'arranger alors qu'il n'en avait aucune idée ? Levant un bras pour lui remettre les cheveux derrière l'oreille, il aperçut sa marque des ténèbres et ferma les yeux. Il fallait qu'il surmonte, qu'il se bouge. Il avait la plus belle des femmes, allongée sur lui, et il ne faisait que s'apitoyer sur son sort. « On surmontera. On s'est trop battus pour tout ça, on a... trop payé. Ca oui, ils avaient tout donné. Leur sang, leur famille, leur innocence, leur corps... Je t'aime. Et ca ne changera jamais, d'accord? » Maigre assurance, mais c'était tout ce qu'il pouvait lui offrir. Ca, et sa lente enquête auprès des enfants des futurs de toutes les maisons, et jusqu'à présent, pas le moindre signe d'une ressemblance avec Pansy. À part Olivia et Théodore. Et il s'accrochait à ça, en ayant trop peur d'aller le vérifier. Glissant sa main sur son ventre, il ne put s’empêcher de se demander à quoi elle ressemblerait, enceinte. Enceinte de lui, portant leurs bébés... Mais c'était un peu trop pour y penser, et surtout, c'était des pensées de Poufsouffle. |
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| Sujet: Re: THEODORE ϟ We said forever and always Jeu 6 Sep - 12:24 | |
| Pansy ne savait pas à quoi elle pensait en posant cette question. Elle eut envie de se traiter de tous les noms pour avoir posé un orteil sur la limite mais ne le fit pas – sans doute parce que c’était trop Gryffondor – et ferma les yeux, espérant bêtement et surtout vainement pouvoir revenir en arrière. Pourquoi lui avait-elle demandé cela ? Pour être rassurée ? Au fond, oui c’était ce qu’elle voulait mais elle avait 18 ans, elle n’était plus une gamine. Plus depuis la guerre qui avait volé son innocence. Elle n’avait plus le droit d’être effrayée, d’avoir peur. Après tout ce qui était arrivé, qu’est-ce qui pouvait être pire on lui aurait dit ? Elle avait envisagé d’aborder ses problèmes avec Daphné mais avait très vite oublié son idée quand l’ainée des Greengrass s’était mise à se plaindre que Draco finissait avec Potter – et honnêtement si quelqu’un devait s’en plaindre c’était elle – tout en disant qu’elle avait de la chance et qu’elle allait avoir deux magnifiques enfants. Elle s’était retenue de lui hurler à la figure : qu’est-ce que tu en sais ? Personne ou presque ne savait que leur couple battait de l’aile. Seuls Draco et Blaise étaient au courant et cela plus parce qu’ils l’avaient deviné plutôt parce que Théo ou elle s’étaient confiés. Dans tous les cas, personne n’était apte à comprendre ce qui se passait et encore moins à la rassurer. Théo le premier. Ce qu’il allait lui dire serait forcément un mensonge. Il ne pouvait pas lui jurer que Théophile et Olivia étaient ses enfants. Lui-même n’en savait rien. Il ne pouvait pas lui promettre d’être son prince charmant. Ils n’avaient plus quatorze ans. L’époque où il lui avait couru après était désormais finie. Ils avaient passé l’étape lune de miel depuis très longtemps. Elle n’aurait pas dû lui demander se répéta-t-elle encore. C’était s’exposer à un Doloris volontairement à ce stade. Pourtant, elle ne dit rien, attendant la réponse alors qu’il aurait été si simple de dire « non oublie. » Et Théo l’aurait fait. Les Serpentards agissaient comme ça, laissant tomber quand on leur demandait bien qu’au fond, c’était le contraire qui était attendu. Finalement, Théo lui répondit et elle mit du temps à se décider sur ce qu’elle ressentait. Etait-elle frustrée de ne pas avoir de réponse plus claire ? Rassurée parce que c’était déjà beaucoup ? Ou alors inquiète parce que justement c’était seulement beaucoup et pas tout ? « On paye toujours. » Et Pansy se demanderait si cela s’arrêterait un jour. Si elle serait heureuse de nouveau. S’ils arrêteraient d’être en permanence sur leur garde. Si la guerre finirait par n’être qu’un mauvais souvenir qu’on peut bloquer selon son souhait. Si la société virerait moins con qu’elle ne l’est déjà. Finalement, bien que cela lui coutât, elle se leva et se dégagea de l’étreinte de son petit-ami. La perte de chaleur fut brutale, douloureuse et elle tenta de ne pas penser à ce que voulait dire sa main poser contre son ventre. Ca ferait trop mal. Là encore, après quelques secondes, elle regretta de s’être éloignée de Théo réalisant que si elle montrait qu’elle n’était pas satisfaite de la réponse, ça amènerait à poser des questions, beaucoup trop de questions qui finiraient par avoir des réponses courtes, claires qui lui laisseraient des relents amers. Le plus simple aurait été de se rallonger, de gigoter un peu et de marmonner un vague « j’étais mal installée ». D’un côté ça sonnerait faux, les sang-purs – et particulièrement les filles de sang-purs – étaient des habituées de l’inconfort. Rester des heures debout pendant des soirées ennuyeuses, dans des robes qui serraient trop, des chaussures trop hautes, à sourire à des gens qu’on ne connaissait pas et qu’on exécrait, Pansy connaissait par cœur. Depuis qu’elle était née, on l’élevait dans ce sens. Ne jamais se plaindre. Surtout quand elle serait en âge de se marier. Parce qu’il était rare que les héritières aient le choix concernant leurs maris. Elle avait été promise à Draco petite. Une alliance entre Lucius Malfoy et son père qui ne lui avait jamais été cachée. C’était sans doute pour cela qu’elle avait développée des sentiments pour son meilleur ami. Néanmoins, Draco ne l’avait jamais aimée et elle était trop rebelle pour épouser quelqu’un qu’elle n’aimait pas. Au final, Théo avait fait une entrée fracassante dans son cœur et avait tout du mari idéal. Même s’il n’était pas le choix de son père, il était parfait. Et quand Pansy avait écrit à ce dernier pour lui annoncer qu’elle sortait avec l’héritier des Nott, ce dernier avait été ravi, la soutenant derrière un long discours de convenance. Sa réaction était bien plus appréciable que la réaction du père de Théo.
Pansy ferma douloureusement les yeux en pensant à ça. Non elle ne se rallongerait pas. Elle voulait parler. Elle avait ses limites. Ce n’était pas parce qu’on était un Serpentard, une fille d’une des plus vieilles et plus riches familles anglaises qu’on pouvait réussir à rester de marbre en permanence. Draco avait craqué, elle était la suivante sur la liste. Elle avait besoin de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait. Elle observa le brun un instant avant de soupirer. « On paye toujours Théo. Et moi aussi je t’aime. Pour toujours et à jamais, même si cette formulation est stupide au possible. Je t’aime mais… » Elle soupira, passant une main frustrée dans ses cheveux parce qu’elle n’avait jamais fait ça de sa vie. Parler ouvertement de ses sentiments, être honnête sans se cacher derrière des tas de sarcasmes, vulgarités, sans cynisme ni ironie. Elle ne l’avait jamais fait et elle n’était pas faite pour y arriver. « Parle-moi Théo. Dis-moi… tout. Pour une fois, ensemble, arrêtons tout ce qui nous définit et parlons. Si on ne parle pas Théo, on y arrivera jamais. Je pourrais pas tenir encore des journées à penser à tout ce qui va pas, à pas pouvoir en parler et à me demander si on a surmonté ça. A me demander si… tes enfants sont aussi les miens. » Ca y était, elle l’avait dit. Et elle se promit de retrouver le crétin qui avait dit que parler aider à se sentir mieux parce que c’était faux. Elle avait l’impression d’avoir avalé une chape de plomb ou même pire… ce balourd d’Hagrid.
Hj : Je suis désolée pour le gros retard, avec mon boulot j'avais juste la flemme de rp --" J'espère que ma réponse t'ira, j'ai l'impression que Pansy fait pas trop Serpentard ><" |
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| Sujet: Re: THEODORE ϟ We said forever and always Ven 7 Sep - 22:34 | |
| Elle lui en demandait beaucoup trop. S'ouvrir, s'épancher, donner son avis et exprimer ses émotions ? Autant de mots qui n'entraient pas dans son vocabulaire depuis bien des années. S'il lui avait avoué ses sentiments en quatrième année, c'était par peur de la perdre définitivement, un acte désespéré, irréfléchi. L'instinct. Mais là, il était maitre de lui, maitre de son corps, ses pensées. Il était froid, objectif, calme... Non, pas calme. Il n'était jamais calme quand Pansy était concernée. Le jeune homme avait beau se dire impassible, sous la surface plane bouillonnait bien plus que de simples sentiments. La rage, la peur, l'amour, toutes les émotions dangereuses qui le déstabilisaient, toutes le faisait réagir de manière disproportionnée. Quoiqu'il n'y avait rien eu de disproportionné lors de la mort de son père. Il le savait, s'il fallait le refaire.... il ne changerait rien. Il aurait toujours ce même regard déterminé, cette envie incroyable de tuer, et le pouvoir du sort ne le quittait pas. Lorsqu'on lançait un sort pareil, on en gardait la trace, et le parricide ne faisait que rajouter à l'horreur. Alors, en fait, il était peut-être capable d'être franc. Avec elle. Seulement avec elle. S'asseyant, les cheveux ébouriffés, il la regarda, avant de se concentrer sur ses mains. Il était fatigué. Il savait que la situation actuelle était insoutenable pour Pansy, mais il ne pouvait rien y faire. Sa culpabilité ne partirait pas en une soirée, la preuve que Olivia et Théophile étaient leurs enfants non plus... Parce qu'il ne se voyait pas arriver devant ses enfants, les prendre entre quatre yeux après les avoir fui pendant un long moment, et les questionner sur leur mère. Et c'était horrible de se dire qu'il ne pouvait rien changer. Pieds et mains liés, sans influence sur l'avenir. Pitoyable. Allez, Théo. On se bouge. On s'explique. Même les serpentards devaient être capable parfois de faire preuve de franchise, le monde n'était pas noir et blanc. Si des gens comme Potter réussissaient à se mettre dans la poche Draco, ce n'était surement pas en leur faisant des oeillades gentillettes, et si Potter était un minimum rusé, alors il pouvait être un minimum honnête. Mais on effacait pas les automatismes aussi facilement. S'il avait eu la moindre possibilité pour mentir, retarder la chose, il l'aurait saisi. Mais là, à moins d'être prêt à la blesser...
En plein conflit intérieur, hésitant entre la froideur protectrice et le feu passionnel, il se leva, rejoignant Pansy, passant ses mains dans ses cheveux, admirant cet état dans lequel elle se mettait pour lui. C'était elle qui faisait des efforts, les premiers pas, qui craquait. Qui le soutenait, alors qu'elle avait été plus traumatisée que lui. Il ne la méritait même pas. « Tu as... raison. Je sais que ma conduite est inexcusable mais... Tu me connais, je pense toujours pouvoir tout géré seul. » Et on voyait quel bien ca avait fait. Il avait tellement bien géré sa marque des ténèbres qu'il était devenu le premier mangemort à tuer son père sans ordre du Seigneur des Ténèbres, l'un des premiers à fuir, l'un des premiers à se « repentir ». Bullshit. Il n'aimait pas cette part de lui qui ne pensait qu'à la survie, qui était prêt à tout pour s'en sortir, quitte à perdre de vue l'essentiel. Il avait fallu un viol pour qu'il comprenne que son père était plus qu'un pourri. Il avait fallu l'arrivée de ses gosses pour qu'il se rende compte que parfois l'amour ne voulait pas dire éternité. Et maintenant, il fallait que Pansy se montre fragile, prête à craquer, pour qu'il s'ouvre un peu. Qu'est ce qui ne tournait pas rond chez lui ? Lui embrassant le front, il reprit, goutant comme un fond d'amertume dans sa gorge. Il ne voulait pas parler. C'était contre tout ce qu'il s'était construit de montrer cette part de lui. « Je suis perdu, Pans'. Je sais que ce que j'ai fait, c'était pour te sauver la vie, mais tous les soirs j'y repense, et je me dis que j'aurais pu trouver une autre solution. J'aurais du rester avec toi, voir les regards qu'il te lancait, j'aurais pu... lancer un autre sort, laisser les détraqueurs voler son âme, qu'il ait un procès, qu'il soit réellement considéré comme un danger ! Ca me... ca me rend malade de me dire que tout ce a quoi j'ai eu droit, c'est limite une tape sur l'épaule et un « bon travail ». De rien, je suis toujours ravi de tuer mes semblables ! Il y a des dizaines d'autres personnes dans ma... dans notre situation, qui n'ont pas eu le choix, qui sont en prison, et moi, parce que j'ai tué mon père, je retourne à l'école ! Continue ta vie, c'est bon, t'as bien fait! » Et dans son esprit, il n'avait pas assez payé. C'était tellement idiot, tellement gamin... masochiste. Il voulait souffrir.
« Et comme si tout ca ne suffisait pas, comme si on avait pas le droit de se reconstruire en paix et oublier tout ça, voilà que les autres arrivent. Et maintenant Draco se marie à l'ennemi, Blaise se tapera une Weasley, et je suis tellement.... tellement lâche qu'une simple question à Olivia ou Téophile m'est impossible. Et je me dis que le savoir ou non ca sert à rien parce qu'on s'en souviendra surement pas quand ils repartiront, s'ils repartent, et je sais pas si je suis un bon père, si j'ai remonté la pente, si tu m'as pas abandonné pour quelqu'un qui te mérite bien plus que moi, et... » Là, est-ce que Pansy se contenterait de ce flot de paroles ? Vider son sac n'avait rien de thérapeutique, pas quand chaque aveu lui faisait l'effet d'un hérisson planté dans la gorge, quand il avait la jeune femme devant lui, pour observer son état déplorable. Mais s'il était masochiste, autant se finir, non ? Et montrant son bras tatoué, dégouté, il continuait. Autant éloigner la femme de sa vie maintenant avant de souffrir encore plus ? T'en as encore des bonnes comme ça Théo ? « Je sais pas quoi te dire de plus. Je peux toujours me chercher des excuses, mais cette marque sur mon bras prouve bien que je ne suis pas un mec bien. Et je peux pas te promettre qu'ils soient de toi, qu'on s'en sortira, je peux pas savoir si je vais pas péter un câble à nouveau, si un jour on viendra me dire qu'en fait, on va quand même me mettre en prison. »
Effrayé, Théodore Nott ? Terrifié, oui. Maintenant qu'il avait exposé toutes ses faiblesses à sa fiancée, il n'attendait plus que le dernier coup de pioche pour qu'il se brise en milles morceaux. |
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| Sujet: Re: THEODORE ϟ We said forever and always Sam 8 Sep - 8:48 | |
| Tout le long de son discours, Pansy sentit une boule se former dans sa gorge. Les mots de Théo étaient comme des minuscules aiguilles qui s’enfonçaient dans tout son corps, c’était tellement douloureux que tout son être lui semblait en feu. Sa souffrance devenait la sienne et un instant elle se sentit coupable de l’avoir obligé à parler mais au fond d’elle – au très fond d’elle derrière toute cette douleur qu’elle ressentait – elle savait qu’elle avait pris la bonne décision. Ce n’était pas sain de garder tout ça pour soi, les Serpentards avaient beau être des modèles de dureté et de froideur qui arrivaient à gérer la plupart de leurs émotions en mettant un masque en pierre, c’était au-delà de l’ingérable. La brune se contenta d’écouter en silence, souhaitant faire n’importe quoi pour que Théo aille mieux mais elle se sentait tellement impuissante. Qu’aurait-elle pu lui dire ? Elle comprenait plus ou moins ce qu’il ressentait – elle ne le pourrait jamais tout à fait car elle avait été victime d’une tentative de viol et lui était coupable d’un parricide – et aurait voulu trouver les mots pour l’aider. Mais c’était les Gryffondors, les Poufsouffles qui pouvaient penser que tout irait mieux si on trouvait les bons mots. Ca n’était pas le cas. Du moins pas pour eux, ils ne fonctionnaient pas comme ça, attendant les phrases clichés pour se dire, ah oui il a raison. Non, ça ne marchait pas ainsi. Elle avait envie de vomir ses actes de tendresses, de hurler aux autres que leurs petits soucis n’étaient rien. C’était facile de pointer les enfants de mangemorts, de dire que leur vie avait été bien rose pendant la guerre, que les leurs avaient été horribles. Au contraire, c’était eux qui avaient le pire. Ne pas pouvoir choisir son futur, ne pas pouvoir sortir la tête de l’eau, juste se contenter de suivre tout en baissant la tête. Pansy en était fatiguée. Elle voulait qu’on les laisse tranquille. Les derniers mots de Théo l’achevèrent, c’était comme si soudain il rendait les armes, qu’il arrêtait d’espérer, qu’il laissait tomber, qu’il pensait que même eux deux ne pouvaient pas survivre. Et si Pansy ne voulait pas être rassurée, si elle voulait parler de leurs problèmes, elle ne voulait pas qu’il arrête de croire en eux.
Alors elle fit ce qui lui semblait le plus sensé. Elle se cala dans un coin du canapé, un coussin dans le creux du dos. Et puis elle attira Théo à elle, le serrant fort contre son corps, le plus fort possible comme si elle avait peur qu’il tente de s’éloigner, de s’éloigner d’elle. Elle sentait son souffle dans le creux de son cou et seulement là, elle avait l’impression que le monde tournait rond. Seulement quand Théo était là. Elle passa une main dans ses cheveux et ferma les yeux. « Je t’aime. » C’était juste trois mots soufflés mais jamais ils n’avaient eu autant l’air désespéré. C’était sept lettres qui contenaient toutes les promesses du monde, une demande implicite pour qu’il reste à tout jamais avec elle. « Je suis à toi. Pour toujours. Tu le sais. Même si toi et moi, on ne sait pas jusqu’à quand ça ira, combien de temps ça durera, peut-être qu’on a rien surmonté ou peut-être qu’on restera ensemble jusqu’à la fin, j’en sais rien. Mais je suis à toi. Pour toujours. Je t’ai tout donné Théo. Et je te donne encore tout ce que je peux. Et tu le mérites, crois-moi tu le mérites. J’ai tout ce dont j’ai besoin avec toi et même plus. Et je ne te quitterais pas pour un autre homme. » L’idée même qu’une autre personne la touche, l’embrasse le répugnait au plus haut point. C’était Théo qui pouvait lui voler son souffle, lui faire voir les étoiles. Faire ça avec quelqu’un d’autre lui donnait un sentiment de dégoût, une envie de nausée. « Jamais. Et tu vois, je suis là. Je ne pars pas. Mais Théo ne garde pas tout ça pour toi. Je sais que nous on ne parle jamais beaucoup et qu’on se comprend parfois d’un simple regard. Mais ça c’est trop. On a vu des trucs qui ne devraient pas exister. On a vu trop de trucs. Alors peut-être que pour une fois, on peut en parler. Je veux savoir tout ce qui te préoccupe, je veux t’aider comme je peux. Et je veux que tu sois là pour moi en retour. Ca marchera pas autrement. » Et elle voulait que ça marche, terriblement. Elle voulait pouvoir lui dire que la nuit, elle n’arrivait pas à dormir parce qu’elle avait l’impression qu’il allait surgir dans le noir. Elle voulait pouvoir se poser des questions sur leur futur sans avoir peur de marcher sur des œufs. Elle voulait pouvoir recommencer à vivre normalement avec lui à ses côtés. Et plus que tout, elle voulait pouvoir le rassurer quand il disait des conneries comme « je ne suis pas quelqu’un de bien. »
« Mon père était un salaud. Tu le sais. Je le sais. Il a tué des gens. Il a massacré des familles moldues. Et j’imagine très bien qu’il a dû… abuser de certaines filles lors de ces… missions. Le fait qu’on l’ait tué a certainement été un bien pour l’humanité. Mais c’était mon père et avec moi il était gentil. C’était mon père et même s’il a tué des personnes, je l’aimais. Le pleurer ne fait pas de moi quelqu’un d’affreux. J’ai le droit de pleurer mon père même si c’était un monstre. Alors je te comprends. Je te comprends un minimum. Et on ne peut pas changer le passé mais ce que tu as fais, tu l’as fait pour moi. Par amour. Et ça n’excuse certainement rien à tes yeux parce que l’acte en lui-même reste identique. Et je comprends ça aussi. Mais tu te trompes quand tu dis que tu n’es pas quelqu’un de bien. Ca. » Pansy attrapa son bras marqué et le fit tourner de façon à ce que la lumière se reflète directement dessus, montrant le tatouage morbide sous la lumière des flammes. « Ca. Tu ne l’as pas choisi. Tu le sais. Je le sais. Draco et Blaise le savent. Et tes enfants le savent très certainement. Ceux qui comptent savent que tu n’es pas une mauvaise personne. Moi je sais que ta culpabilité montre que tu es quelqu’un de bien. » Pansy fit une pause, cherchant ses mots, essayant de faire en sorte que quoiqu’il ressorte de cette conversation, ça améliore la situation entre eux. « Et je sais très bien que ce n’est pas parce que tu en as parlé que ça va s’arranger ou que ça règle quoique ce soit, au contraire. Mais cette fois, on doit faire un effort et ne rien garder pour nous. Je suis prête à me montrer nue devant toi, métaphoriquement, littéralement. A m’offrir sans compromis, sans demi-mesure. Je le fais en permanence parce que je ne veux pas te perdre. Je t’aime tellement Théo que parfois, ça en serait presque insupportable. » Et au fond d’elle, Pansy espéra que ces maigres paroles qui ne pouvaient pas exprimer tout ce qu’elle ressentait suffirait pour que Théo et elle redeviennent aussi soudés qu’avant et affronte leurs problèmes. Ensembles. |
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