Chers papa et maman,

Comment allez-vous ? Je suis bien arrivé à Poudlard, aucun souci dans le Poudlard Express, mais bon comme le célèbre Harry Potter a tué Voldemort, je ne vois pas pourquoi vous vous inquiétiez ! En plus, je suis une grande fille ! Par contre, la semaine a été pleine de surprise ! Vous ne devinerez jamais ce qui s’est passé ! Enfin si comme vous avez dû lire la gazette… C’est nul je voulais vous faire la surprise ! Tant pis, alors d’abord, bonne nouvelle, je suis à Gryffondor ! Comme toi mon papa chéri ! Ensuite, pendant la répartition des gens bizarres sont arrivés de nulle part et ces gens viennent de deux autres époques, devinez lesquelles ? Le votre et celui des enfants de Harry Potter ! Oui, oui, je vous aie vu jeunes et maman tu sais quoi ? Tu es très belle, j’espère être aussi jolie que toi plus tard ! Mais papa sort avec tante Blake… Je ne sais pas vraiment comment réagir, mais j’ai bien envie de lui dire avec qui il se mariera plus tard ! Ce serait drôle de voir sa tête, vous ne croyez pas ? Il est temps de vous laisser, vous me manquez très fort, je vous aime !

A bientôt,
Deirdre, votre fille adorée.


Deirdre Lily Shepards avait promis d’écrire toutes les semaines à ses parents, c’était donc la première lettre qu’elle leurs envoyait. Elle savait qu’ils seraient fiers d’elle d’avoir été à Gryffondor. Mais quelque chose lui disait que ses parents lui renverraient très vite une réponse pour lui interdire de parler à ses parents jeunes. Comme si elle allait les écouter ! Ce serait bien plus drôle de leur dire et de leur faire la surprise. En plus, elle avait vu plusieurs fois son père se disputer avec tante Blake, ils n’étaient pas heureux d’être ensemble alors pourquoi le restait ? Elle savait que ses parents étaient très heureux ensemble et elle voulait que Poppy et Ashton du passé soient également heureux. C’est sur cette pensée que la jeune fille sortie de la salle commune des gryffondors pour se rendre à la volière. La guerre venait de se terminer, mais ses parents s’inquiétaient quand même pour elle. Elle ne comprenait pas pourquoi, en plus Harry Potter était à l’école avec elle, elle ne risquait donc rien. La petite brune dévala les escaliers quatre à quatre. Elle était pressée de recevoir la réponse de ses parents. Elle sortie telle une furie du château et se précipita droit vers la volière. Elle monta les marches, menant à l’abri aux oiseaux, une fois de plus quatre à quatre et arriva essoufflée au sommet. La jeune fille s’appuya sur ses genoux pour reprendre son souffle. Une fois remise, elle s’approcha d’une magnifique chouette blanche qu’elle caressa un instant tout en observant le paysage. Elle adorait Poudlard, c’était un lieu magnifique… Elle donna la lettre qu’elle tenait dans sa main à la chouette en lui donnant l’adresse, elle ne savait pas si l’oiseau la comprenait, mais elle en était persuadée. « Ne la perds surtout pas ! » Lui ordonna-t-elle gentiment. L’animal hulula comme pour lui répondre et s’envola sous les yeux émerveillés de la jeune fille. Elle entendit soudain des bruits de pas et se retourna vivement. Elle reconnue aussitôt la jeune femme et lui adressa un sourire resplendissant et des yeux brillants de malice. « Bonjour ma…euh…Poppy ! » Elle s’était retenue de justesse, elle voulait attendre un peu avant de tout lui dévoiler, voir comment aller évoluer les choses.

« Poppy tu viens on va étudier à la bibliothèque ? » Ses camarades de dortoir s‘étaient déjà levées de table après avoir fini leur petit-déjeuner et la blonde but son verre de jus de citrouille pour faire passer sa dernière bouchée d’œuf tout en secouant la tête. « Non, je suis à jour dans mes devoirs, j’ai envie d’aller me promener dehors, il a arrêté de pleuvoir. » « Ok, si tu veux, on sera dans le rayon divination, personne ne vient jamais là-bas, on se demande pourquoi. » Un sourire amusé joua sur les lèvres de Poppy qui hocha la tête. Les Serdaigles qui étaient des grands fans de logique et de rationalité avaient un peu du mal à ouvrir ce fichu troisième année dont le professeur Trelawney semblait tant vouloir leur parler. Poppy finit son verre et se leva à son tour pour sortir de table. La vérité, c’était qu’il avait plus hier et qu’elle adorait Poudlard après un jour de pluie. Les paysages n’étaient jamais aussi beaux que quand le soleil timide venait faire s’évaporer les dernières gouttes d’eau. L’herbe était plus verte que d’habitude, atteignant une teinte d’un pureté, un savant mélange de jaune, de vert foncé et un peu de blanc qui formait une étendue où on aurait voulu s’allonger et s’y rouler jusqu’à avoir pris la même couleur. Le lac était d’un bleu lagon qui lui faisait perdre sa couleur noire un peu terne et inquiétante. L’odeur qui émanait de la forêt interdite était des plus délicieuses, comme si les gouttes d’eau dédoublaient l’exquise odeur de sève et de pins. Entre les montagnes qui entouraient le château, on apercevait des arcs-en-ciel, résultats des rayons du soleil se reflétant dans des flaques et contre les flancs polis des rochers géants. C’était comme un bout de paradis, son Eden à elle et elle aimait en profiter. Surtout qu’il n’était pas tard et qu’il n’y aurait pas grand monde dans le parc ou du moins, sans doute personne qu’elle ne connaîtrait. Blake et Ashton n’étaient pas encore descendus, James appréciait plus l’idée de pouvoir voler sans être trempé que de se balader tranquillement et elle en passait.

Finalement, elle se leva et réajusta sa cape sur ses épaules car il ne faisait pas quarante degrés dehors avant de sortir de la grande salle. Une fois dans le hall, elle poussa l’imposante porte en bois et sortit dehors. L’air frais lui fit du bien et elle traversa tranquillement la nouvelle passerelle qui était désormais en pierre. Ca lui faisait bizarre de ne plus voir l’immortel pont de bois mais il semblait que tout avait une fin. Elle chassa ses pensées déprimantes et finit par poser un pied dans l’herbe humide et inspira une grande bouffée d’air frais. Cela faisait du bien. Elle fit le tour du château tranquillement avant de se diriger vers les serres pour respirer le parfum des roses moldus que le professeur Chourave cultivées. C’était ses fleurs préférées. « A Poppy, tu viens voir les dernières plantes ? » « Oh, bonjour Professeur Chourave. Non pas exactement, je venais admirer vos roses, elles sont toujours aussi belle que dans mes souvenirs. » La professeure lui fit un petit sourire réconfortant, elle savait que ce n’était pas facile pour les élèves du passé d’accepter tout ce qui s’était passé en vingt ans. Surtout que dans ses souvenirs, la jeune Montgomery était très proche de James Potter. « Je t’en coupe une si tu veux. » « Non ne vous sentez pas obli… » Mais trop tard, d’un sort de découpe informulé totalement maitrisé, elle avait détaché une rose rouge de son pied et la lui tendit. Poppy la remercia d’un sourire et après quelques mots de conversations polis, elle s’éloigna. Juste avant de partir, la professeure lui dit quelque chose qui la troubla grandement. « Tu la donneras à Ashton. » Poppy ne comprit pas exactement pourquoi elle lui dit cela mais ne chercha pas à s’attarder. Sa fleur en main, elle prit la direction de la volière où elle pourrait admirer le visage tout étant au calme. Elle grimpa les marches tranquillement mais quand elle arriva en haut, elle faillit rentrer dans quelqu’un. « Bonjour ma…euh…Poppy ! » La jeune femme fronça ses sourcils devant cette apparition soudaine. Elle avait rencontré beaucoup de monde pendant cette semaine mais ne se souvenait pas avoir parlé à quelqu’un d’aussi jeune. Ce fut quand son regard croisa ses yeux qu’elle comprit qui elle était. Elle aurait pu reconnaître ses yeux n’importe où. « Bonjour. Tu es la fille d’Ashton n’est-ce pas ? » Sa voix était emplie d’une certaine émotion parce qu’elle réalisait que son meilleur ami avait des enfants. Et elle n’avait aucun doute sur l’identité de la mère. « Tu es aussi belle que ta maman, ton père doit être fier de toi. »

Deirdre ne pouvait s’empêcher de détailler Poppy de la tête aux pieds. C’était la première fois qu’elle se trouvait aussi proche d’elle depuis que les bonds dans le temps avaient eu lieu. Elle ne se gêna donc pas pour la contempler et de noter les différences avec la Poppy qu’elle avait toujours connue, qui l’avait mise au monde et l’avait élevé. Elle était plus jeune, mais bon ça, c’était évident avec vingt ans de moins. Ses cheveux étaient toujours aussi blonds, les mêmes que son frère, mais Deirdre nota qu’ils étaient un peu plus court que dans le présent. Mais sa mère était toujours aussi belle, de cette beauté que Deirdre avait toujours rêvé d’avoir une fois grande. Quand elle était petite, vers les quatre/cinq ans, la petite fille était persuadée que sa maman était une princesse que son papa avait sauvée d’un vilain dragon et qu’elle était l’une des nombreux enfants qu’ils étaient destinés à avoir. Elle ne put s’empêcher de rester bouche bée, peu habituée à avoir une mère de seize ans. Il était pourtant très rare que la brune n’ait rien à dire, ce n’était pas son genre, mais il faut dire que lorsque vous êtes partagée entre deux temps, ça peut vous couper la parole. Ce sont les paroles que Poppy lui adressa qui la réveilla. « Bonjour. Tu es la fille d’Ashton n’est-ce pas ? » Deidre lui adressa un sourire éblouissant, sa mère était vraiment très très intelligente ! Elles ne s’étaient jamais vues et pourtant elle la reconnaissait au premier regard. Cependant la jeune fille fut un peu troublée par les mots employés par sa mère. « La fille d’Ashton » ? Pourquoi pas « notre fille » ou « ma fille » ? La petite brune réfléchit quelques instants puis, se rappela qu’elle avait vu son père embrassait sa tante Blake, ce qui l’avait un peu dégoûtée d’ailleurs… Poppy croyait-elle donc qu’elle était la fille de Blake ? Remarque, cela ne l’étonnait guère, lorsqu’ils se promenaient tous les trois, les gens avaient tendance à penser que c’était le cas car Deirdre ressemblait beaucoup à sa tante. D’ailleurs, Blake faisait toujours une tête bizarre quand on lui demandait si Deirdre était sa fille, la brune ne s’était jamais vraiment demandée pourquoi, mais maintenant elle commençait à faire le lien. Elle savait qu’il fallait qu’elle attende avant de tout dévoiler et puis, elle avait bien envie de faire tourner un peu en rond sa maman. « Oui, c’est ça ! » S’exclama-t-elle d’un ton enjoué. « Comment as-tu devinée ? » Si encore Poppy aurait demandé si Deirdre était sa fille, la petite aurait tout de suite pensée que c’était l’instinct maternel, mais ce n’était pas le cas, elle était donc curieuse de savoir comment elle avait pu être reconnue aussi vite. « Tu es aussi belle que ta maman, ton père doit être fier de toi. » Deirdre cligna des yeux une fois, deux fois, peu habitué à ce sa mère ne la considère pas comme sa fille. Néanmoins, la situation l’amusa et elle décida de rentrer dans le jeu. « Oui tout le monde me dit que je ressemble beaucoup à maman ! Papa dit que je serais son portrait plus tard. Il dit toujours que la vie l’a comblée parce que les deux femmes de sa vie sont les deux plus belles du monde. Il est très fier de maman aussi. Il tient beaucoup à nous… » Deirdre aurait aimé pouvoir dire que son papa tenait beaucoup à elle, mais elle se retenait, il était trop tôt et elle voulait continuer de jouer encore un peu. Elle décida d’en profiter pour mieux connaître le passé de ses parents. Elle hésita sur comment de parler de son père, devait-elle l’appeler papa ou alors Ashton ? Elle se décida pour Ashton, cela la perdrait moins dans les explications. « Tu connais Ashton depuis longtemps ? » La jeune fille fronça le nez, elle n’avait vraiment pas l’habitude d’appeler son papa par son prénom, mais elle n’avait pas vraiment le choix.

Poppy regardait la fillette devant elle, en proie à plusieurs sentiments qui la divisaient et la rendaient un peu confuse. Bonheur. De rencontrer une jeune fille aussi belle qui montrait que l’avenir ne semblait pas être aussi sombre qu’elle l’avait cru – la nouvelle de la mort de ses proches l’avait secouée. Fierté. Pour Ashton qui avait une enfant qui semblait des plus adorables et qui méritait vraiment d’être le père de cette petite fille. Elle avait toujours voulu un avenir rayonnant pour son amour secret. Mélancolie. Parce qu’en elle demeurait toujours l’espoir qu’un jour elle aurait pu fini avec Ashton – bien que ce vœu la déchirait puisque pour cela Blake souffrirait forcément. Et un autre sentiment qu’elle ne comprenait pas vraiment mais qui faisait battre son cœur plus fort dans sa poitrine. Elle mit cela sur le compte de l’excitation, elle ne voyait pas ce que cela pouvait être d’autre. Elle sourit face à la réponse de la brunette, dans ces mots, on entendait qu’elle vivait dans une famille unie remplie d’amour. Et elle fut soulagée que ses parents aient enfin arrêté de se disputer. Ca n’aurait pas été sain pour une enfant de grandir avec des parents qui se disputaient même si Blake et Ashton s’aimaient. D’un côté, c’était logique, la plupart des disputes du couple de Gryffondors étaient sur leur avenir. Blake trop prévoyante et Ashton qui voulait prendre son temps. Maintenant que leur vie était faite, ils n’avaient plus de désaccord. « Oui tout le monde me dit que je ressemble beaucoup à maman ! Papa dit que je serais son portrait plus tard. Il dit toujours que la vie l’a comblée parce que les deux femmes de sa vie sont les deux plus belles du monde. Il est très fier de maman aussi. Il tient beaucoup à nous… » Bien sûr, c’était Ashton, qui faisait les gros bras devant ses amis mais qui aurait été capable de tuer pour les gens qu’il aime. Il fallait voir quand un garçon autour de Blake, il avait presque les yeux qui sortait de ses orbites tellement il était jaloux. Elle savait qu’il aurait fait n’importe quoi pour protéger sa famille. Il ne semblait pas avoir changé. C’était rassurant comme une constante. Elle se demanda si elle avait des enfants, si elle aimait toujours le brun, si ça aussi c’était resté constant, enfermée dans un amour à sens unique, incapable de tourner la page. Elle préféra ne pas poser la question, de toute façon elle s’était défendu de se renseigner sur l’avenir. Elle en avait déjà trop appris et elle aurait préféré être sourde plutôt que d’apprendre tous les damages qu’il allait arriver avec le temps. « Tu connais Ashton depuis longtemps ? » Poppy cligna des yeux, revenant à la réalité. Elle n’eut même pas besoin de réfléchir à la question pour connaître la réponse. « Depuis ma rentrée à Poudlard, le premier jour dans le Poudlard Express. Il était avec Blake, ils se connaissent depuis l’enfance tu sais. Inséparables depuis toujours. » Par cela, Poppy essayait de sous-entendre que si la brunette entendait parfois se disputaient, ce n’était rien, leur couple était solide et durer depuis longtemps, elle était convaincue qu’Ashton et Blake ce serait pour la vie. « Et pour répondre à ta question de tout à l’heure… » D’un geste tendre, elle passa sa main sur la joue de la jeune fille et prit son menton entre ses doigts, lui faisant pencher la tête en arrière pour mieux l’observer. « Tu as les yeux de ton père. Je pourrais reconnaître les yeux de ton père n’importe où. » Sa voix s’était fait plus douce à cette mention, nostalgique, un brin mélancolique mais qu’est-ce que la différence entre la nostalgie et la mélancolie ? La couleur peut-être. La mélancolie tirait peut-être plus sur le bleu et la nostalgie sur le violet. Mais c’était plutôt subjectif comme sujet de discussion. Ne voulant pas paraître étrange aux yeux de la fille d’Ashton, elle s’écarta d’elle et lui offrit un sourire rassurant. Soudain, elle réalisa qu’elle n’avait aucune idée de son nom. Comment aurait-il appelé sa fille ? Non, plutôt comment Blake l’aurait appelée. Elle était persuadée que la brune n’aurait pas négocia les prénoms ses enfants et qu’elle aurait mis en cause qu’elle portait l’enfant et qu’elle avait donc sa voix. C’était le genre de sa meilleure amie. Elle, elle se dit qu’elle aurait appelé sa fille Lily, c’était joli Lily. Ca faisait penser à un nom de fleur comme le sien. Si elle préférait son deuxième prénom à son premier, ses parents l’appelaient toujours Lilas. « Au fait, je ne t’ai pas demandée. Comment tu t’appelles ? »

Deirdre était obnubilée par Poppy et par ce qui se passait. Poppy croyait que Blake était sa mère alors qu’en réalité c’était elle. Mais Deirdre ne pouvait s’empêcher d’éprouver de l’admiration pour la blonde, après tout elle était sa mère, c’était elle qui se marierait avec Ashton et non Blake et pourtant, elle donnait l’impression à Deirdre d’être une femme très forte. Bien sûr, quand elle était petite, Poppy était comme Supergirl et Ashton comme Superman sauf qu’ils n’étaient pas cousin, mais des parents très forts capables de résister à tout grâce à leur amour. La petite brune ignorait donc comment Poppy pouvait supporter d’imaginer et de voir tous les jours Ashton et Blake ensemble. Deirdre espérait du fond du cœur qu’elle ne souffrait pas trop, sinon gare aux fesses de son papa ! Il était son papa, elle voulait l’épouser, mais elle ne voulait pas que sa maman souffre. Quand Poppy pleurait, Deirdre ne pouvait s’empêcher de pleurer avec elle bien qu’après elle se moque d’elle. Voir sa mère souffrir, c’était comme une gifle pour la petite fille qui l’aimait plus que tout au monde. Elle ne pouvait donc pas s’empêcher d’observer sa mère et le moindre de ses gestes. Une fois de plus, elle était admirative et se prit à vouloir devenir comme elle. « Depuis ma rentrée à Poudlard, le premier jour dans le Poudlard Express. Il était avec Blake, ils se connaissent depuis l’enfance tu sais. Inséparables depuis toujours. » Deirdre hocha la tête, elle avait entendu l’histoire de leur rencontre pour avoir demandé de nombreuses fois à ses parents de lui raconter. Bien sûr, la jeune fille savait qu’Ashton et Blake se connaissait depuis toujours, mais la dernière phrase que Poppy prononça la fit tiquer. Blake et Ashton n’était pas si inséparables que ça puisqu’elle était là. Poppy était celle que le destin avait choisi pour les séparer. Elle avait été la seule capable de se mettre entre les deux amoureux. Il était très rare que la petite entende ses parents se disputaient, ou alors, c’était parce qu’Ashton était jaloux. D’ailleurs, cela faisait toujours beaucoup rire Deirdre, pour elle, personne n’était capable de séparer ses parents, ils sont des âmes sœurs et s’entendent à merveille ! « Et pour répondre à ta question de tout à l’heure… » La mini Shepards était littéralement accrochée aux lèvres de Poppy, écoutant le timbre de la voix qui lui avait tant chanté de chansons quand elle était petite et qui l’avait tant réconforté lorsqu’elle en avait besoin. « Tu as les yeux de ton père. Je pourrais reconnaître les yeux de ton père n’importe où. » La brune nota tout de suite le changement de ton qu’avait employé Poppy, elle cligna des yeux essayant de se remémorer les yeux de son papa. Il était vrai qu’on lui avait souvent dit ça, en fait, c’était surtout Poppy qui lui disait, mais pour Deirdre, les yeux de son père avaient toujours étaient uniques et puis, des yeux, ça ne se prêtait pas ! Elle ne pouvait donc pas avoir prit les yeux de son père et elle ne se voyait pas avoir les mêmes. Son père était bien trop exceptionnel à ses yeux. Cependant, la jeune fille fut touchée par le compliment et le ton qu’avait employé sa future mère. « Au fait, je ne t’ai pas demandée. Comment tu t’appelles ? » Deirdre eu soudainement un bug comme on les appelle si bien. Que répondre ? Bien entendu, l’enfant savait comment elle s’appelait, comme tout enfant ! Elle n’était tout de même pas bête à ce point ! Mais elle hésitait entre dire ses deux prénoms ou un seul. Elle regarda Poppy dans le blanc des yeux et voulu aussitôt lui livrer une parcelle de vérité. Elle allait lui donner ses deux prénoms et elle espérait que ce soit suffisant pour que la blonde devine qui était réellement sa mère puisque son père lui avait souvent dit que Lily était une idée de sa mère. D’ailleurs, Deirdre adorait ce prénom, elle le trouvait doux en plus il ressemblait beaucoup au premier nom de sa mère : Lilas ! Enfant, elle avait été perturbée en entendant ses grands-parents appeler sa mère ainsi alors que son père l’appelait Poppy. Il avait fallu une longue explication et beaucoup de réponses aux questions que Deirdre se posait avant que la petite comprenne. Cela avait ensuite amené des questions sur ses deux propres prénoms, lequel préférait-elle ? Lily, mais Deirdre s’imposait à elle, il était son premier prénom, il était donc une partie d’elle et la représentait. Elle envoya un sourire éblouissant à la blonde, croisa les doigts derrière son dos en priant que sa mère la reconnaîtrait enfin et avoua. « Deirdre Lily Shepards ! » Ben quoi ? On lui demandait comment elle s’appelait alors autant faire complet ! Après tout elle aurait très bien pu s’appeler Montgomery comme sa maman. Elle enchaîna ensuite sur les deux réponses que lui avaient fournis Poppy. « Je ne pense pas que Blake et Ashton soient aussi inséparables, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver… » Encore un morceau d’indice que Deirdre espérait que Poppy attraperait au vol. C’était à la fois un indice sur l’avenir et une note d’espoir qu’elle voulait faire parvenir à sa mère pour qu’elle ne soit pas triste. Puis, elle repensa à ses yeux et fini par répondre à cette remarque. « Maman me dit toujours que j’ai les yeux de papa et ses cheveux aussi ! Et des fois je peux me servir de mes yeux pour avoir ce que je veux, c’est très drôle, mais papa me gronde parce que je n’ai pas le droit de le faire. Pourtant, pour moi, je ne peux pas avoir les yeux de papa, parce qu’ils sont magiques et papa est trop fort pour que je puisse lui piquer ses yeux, mais j’aime beaucoup penser que j’ai presque les mêmes. » Elle avait débité tout cela en une tirade et toujours en gardant le sourire. Elle eu une idée pour perturber sa mère, ce n’était pas une question qu’on demandait à toutes les femmes que l’on croisait, Poppy la trouverait donc certainement bizarre, mais Deirdre s’en fichait un peu. Elle n’avait pas vu sa maman depuis une semaine et aurait bien voulu faire un câlin à la blonde qui se trouvait devant elle, mais il fallait dire qu’elle n’osait pas vraiment. « Tu trouves Ashton comment ? » La petite espérait que Poppy serait honnête avec elle. Si Deirdre pouvait l’aider, elle le ferait, mais hélas elle devait se taire pour l’instant et se contenter de faire réfléchir sa mère en lui posant des questions, même étranges !

Bizarrement, même si Poppy avait demandé son prénom à la gamine en face d’elle, elle aurait presque pu le deviner en faisant un effort car Blake et l’avenir, c’était toute une histoire. Certes, elle ne voulait rien savoir tout comme Poppy du temps qu’ils visitaient mais qu’est-ce qu’elle aimait le prévoir. Elle avait déjà harcelé Ashton sur leurs futurs enfants un nombre incalculable de fois – ce qui débouchait presque toujours sur une dispute entre les Gryffondors devant une Poppy blasée qui pouvait presque deviner leurs répliques avant même qu’ils ne les prononcent – et en particulier sur leurs prénoms. Poppy, contrairement à Ashton, ne voyait pas comme cela comme une trop grande prévoyance de Blake – bien que ça l’était peut-être un peu sur certains côtés – mais comme une preuve d’amour : l’impatience de fonder une famille, de porter les enfants de l’homme qu’on aime. Poppy pouvait comprendre l’empressement de Blake. L’instinct maternel était dans les gênes de toutes les femmes. Mais pour les garçons, c’était surtout un bébé plus un paquet énorme avec le nom responsabilité écrit en gros et en gras sur le couvercle. Elle comprenait aussi que cela puisse effrayer mais Poppy mentirait si elle disait n’avoir jamais envisagé un futur où Ashton et elle auraient eu des enfants. Ca ne serait malheureusement jamais le cas mais si cela était arrivé, elle aurait aimé avoir une fille aussi belle que Deirdre. Et un garçon aussi. En premier pour qu’il puisse protéger sa sœur. « Deirdre Lily Shepards ! » Poppy cligna des yeux quelques fois. Tiens, bizarrement elle n’aurait pas vu Blake appeler sa fille comme cela. Elle aurait fait plus classique sans doute tout en étant originale. La brune maniait les paradoxes avec élégance. Elle ne fit néanmoins aucun commentaire. Blake s’était sans doute assagie et avait laissé Ashton donner son avis. C’était un progrès en soi. Tout en passant cela, elle remarqua le sourire vivace de la brunette et la trouva d’une joie enfantine absolument délicieuse. Elle nota aussi que ce sourire n’était ni celui d’Ashton ni celui de Blake mais ce n’était pas comme si les enfants héritaient tous de leurs parents, ils avaient leurs petits trucs à eux. « Je ne pense pas que Blake et Ashton soient aussi inséparables, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver… » La blonde fronça les sourcils et se dit qu’elle avait peut-être eu tort, que les deux Gryffondors se disputaient encore – bien que l’absence de tristesse dans la voix de Deirdre était étonnamment étrange – et elle voulait dire quelque chose à la jeune fille pour lui dire que ce n’était pas bien grave, que Blake et Ashton se disputaient tout le temps, que c’était presque leur truc à eux mais la jeune fille ne lui laissa pas le temps et enchaina. « Maman me dit toujours que j’ai les yeux de papa et ses cheveux aussi ! Et des fois je peux me servir de mes yeux pour avoir ce que je veux, c’est très drôle, mais papa me gronde parce que je n’ai pas le droit de le faire. Pourtant, pour moi, je ne peux pas avoir les yeux de papa, parce qu’ils sont magiques et papa est trop fort pour que je puisse lui piquer ses yeux, mais j’aime beaucoup penser que j’ai presque les mêmes. » Poppy tiqua. Elle aurait plutôt dit que Deirdre avait les cheveux de sa mère. Ils étaient semblables en tout point à la magnifique chevelure de Blake. Mais ils pouvaient aussi venir d’Ashton alors… Elle laissa échapper un léger rire à la remarque enfantine. Elle avait toujours été certaine que son meilleur ami ferait un excellent père et ça se voyait qu’il l’était à l’amour inconditionnel que Deirdre semblait lui porter à chaque fois qu’elle parlait de lui.

« Tu trouves Ashton comment ? » Poppy eut les yeux qui s’agrandirent comme des soucoupes à cette question des plus étranges. La gamine n’avait pas sa langue dans sa poche, comme sa mère tiens. Elle ouvrit la bouche puis la referma. Qu’était-elle censée répondre à ce genre d’interrogations. Elle s’approcha du muret qui séparait l’escalier du vide et s’appuya dessus, regardant par terre avant de se retourner parce qu’elle avait le vertige et qu’elle trouvait l’endroit trop ouvert pour ne pas craindre une chute surtout que les escaliers étaient vieux et escarpés et quitte à reconstruire le château, ils auraient pu au moins travailler sur ce détail. « Eh bien, je le trouve… normal. Comment veux-tu que je le trouve ? » C’était vrai, Deirdre devait bien savoir qu’elle était la meilleure amie de son père, à quoi s’attendait-elle comme réponse ? Est-ce qu’elle parlait de physique ? Poppy paniqua deux secondes avant de rationaliser et d’admettre qu’une gamine de onze ans ne pouvait pas demander à celle qui devait être sa tante dans le futur comme son père était agréable à regarder. Parce qu’il était plus qu’agréable à regarder. « Ashton est… Quelqu’un qui a un très bon fond même si parfois il peut paraître un peu bourru. Il tient beaucoup à ceux qu’il aime. Notamment sa famille. Il ne fait pas attention aux petits détails et ne voit pas toujours les choses qui devraient compter mais ce n’est pas intentionnel. Il a ses mauvais côté bien sûr. Il est jaloux, un peu arrogant parfois même et pas des meilleurs en cours mais ça n’a pas vraiment d’importance à mes yeux. Moi je trouve que ton père est une personne extraordinaire qui mérite à être connue parce qu’il vit la vie comme tout le monde devrait la vivre : simplement. C’est une chose que j’admire chez lui. » Poppy se tut, divaguant un peu sur les sourires d’Ashton mais ça elle n’en parlerait pas à voix haute. Elle se dit qu’elle avait peut-être donné une réponse un peu compliquée – un peu trop impliquée aussi – et se retourna vers Deirdre pour faire plus simple. « Je trouve que ton père est une personne de bien et que tu aies chanceuse de l’avoir comme papa Deirdre. »

Deirdre était curieuse de nature, lorsqu’elle était petite, elle ne cessait de poser des questions à tout bout de champ et touché absolument à tout quitte à se brûler ou à se faire mal ou bien à énerver les gens et elle s’en fichait ! Ce qui comptait pour elle, c’était qu’on réponde à ses questions et elle ne lâchait pas l’affaire avant. Cela n’avait toujours pas changé malgré les années qui étaient passées. Lorsque la personne évitait la question, la brune se battait ou fouinait pour avoir sa réponse. Elle savait que Poppy aurait du mal à lui répondre puisqu’elle était persuadée que Deirdre était la fille de Blake. Cependant, elle tenait à ce que la jeune femme soit franche avec elle. « Eh bien, je le trouve… normal. Comment veux-tu que je le trouve ? » La petite fille leva les yeux au ciel, tout de même amusait par la tête que sa mère avait faite en entendant sa question. Elle se retenait de rire à grande peine. Sa mère faisait des têtes vraiment marrantes parfois ! Elle allait lui rétorquer une réponse, mais Poppy ne lui en laissa pas le temps, se décidant enfin à lui répondre. « Ashton est… Quelqu’un qui a un très bon fond même si parfois il peut paraître un peu bourru. Il tient beaucoup à ceux qu’il aime. Notamment sa famille. Il ne fait pas attention aux petits détails et ne voit pas toujours les choses qui devraient compter mais ce n’est pas intentionnel. Il a ses mauvais côtés bien sûr. Il est jaloux, un peu arrogant parfois même et pas des meilleurs en cours mais ça n’a pas vraiment d’importance à mes yeux. Moi je trouve que ton père est une personne extraordinaire qui mérite à être connue parce qu’il vit la vie comme tout le monde devrait la vivre : simplement. C’est une chose que j’admire chez lui. » Des étoiles se mirent à briller dans les yeux de Deirdre. On sentait dans le ton de sa mère tout l’amour qu’elle portait à son père, chose qui n’avait pas changé en vingt ans. Elle trouvait ça très mignon et admirait cet amour, surtout qu’il était très fort ! Elle-même aurait voulu aimer quelqu’un aussi fort. Bien sûr, elle aimait profondément ses parents, mais en écoutant parler sa mère, elle n’avait pas l’impression que ce soit la même chose. On lui avait souvent dit qu’elle était le portrait craché de son père et parfois qu’elle était pire que lui ! Elle le prenait toujours très bien, son papa était quelqu’un de merveilleux et elle était totalement d’accord avec sa mère. Cependant, la gamine ne comprenait pas comment la blonde arrivait à cacher cet amour à Ashton. La petite se promit d’essayer de voir Ashton dans la semaine qui suivait pour lui parler. « Je trouve que ton père est une personne de bien et que tu aies chanceuse de l’avoir comme papa Deirdre. » La jeune fille hocha la tête avec énergie. Elle le savait cela, elle l’avait toujours su. Son père avait toujours dit qu’il ferait absolument tout pour elle et sa mère, ainsi que son frère. Ils étaient sa vie et sans eux il n’était rien. « Maman m’as toujours dit que j’avais le même caractère que lui ! Je suis nulle à l’école aussi, sauf en vol ! J’adore ça ! Papa m’a appris à voler très tôt et je jouais beaucoup avec lui, j’espère faire partie de l’équipe de Quidditch comme lui ! Je trouve qu’il est génial et qu’il a bien fait de se battre pour maman… » Deirdre se pinça les lèvres. Elle avait sans doute fait une bêtise, elle espérait que Poppy n’y ai pas trop fait attention et essaya de chercher un autre sujet. « Je sais que j’ai de la chance…il est très gentil avec mon frère et moi, c’est un super papa. » Deirdre voulu une fois de plus essayait de mettre sa mère sur la bonne voie, en plus, elle était certaine qu’elle referait une tête bizarre si elle lui demandait ça ! Elle se retint d’éclater de rire en regardant dehors et une fois calmé, elle leva la tête et plongea ses yeux dans ceux de Poppy. « Tu aurais voulu te marier avec Ashton ? » Un petit sourire se dessina sur les lèvres de la petite. Après tout Poppy venait de dire qu’elle adorait Ashton et qu’il était extraordinaire, il était normal pour une enfant de poser ce genre de question lorsqu’on lui disait cela, non ?

Poppy avait l’impression que depuis le début de sa conversation avec la fille d’Ashton, quelque chose lui échappait mais elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. C’était comme si la pièce majeure du puzzle n’était pas dans la boîte et que sans elle, elle n’arriverait jamais à rien. Poppy n’était pas vraiment sûre de savoir ce qui lui faisait penser que cette rencontre n’était pas des plus ordinaires. Son instinct sans doute, elle ne voyait que ça. Son côté Serdaigle parce qu’elle n’était pas dans cette maison pour rien, elle se pensait – en toute modestie – plutôt intelligente, pas des plus futées certes, facilement crédule et manipulable en relation humaine mais là, c’était ce sentiment dans sa poitrine qui semblait s’amuser à percuter tous ses organes comme une balle de flipper rebondissant plusieurs fois qui lui faisait penser qu’il y avait quelque chose de louche. Poppy ne comprenait pas vraiment mais elle se sentait presque liée à la petite fille et n’arrivait pas à lui trouver tant de ressemblances avec Blake. De ce fait, son cerveau en alerte analysait chaque mot, chaque phrase et elle ne cessait de se ressasser en boucle ce qui sortait de l’ordinaire. « Je ne pense pas que Blake et Ashton soient aussi inséparables, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver… » Poppy trouvait que Deirdre avait dit cela avec une désinvolture telle qu’il était presque ironique de penser qu’elle était la fille de ses meilleurs amis. Parce que c’était étrange de dire cela alors qu’elle n’arrêtait pas de parler avec ses parents avec tendresse. Et puis toutes les bribes que Deirdre donnait sur sa vie familiale ne collaient pas toujours à la Blake que Poppy connaissait. C’était totalement flou et ambigu dans son esprit. Blake et Ashton c’était pour toujours et à jamais à ses yeux – pour son plus grand malheur – mais dans le récit de Deirdre, Poppy n’arrivait pas à retrouver la trace du couple qu’elle connaissait aujourd’hui. Elle ne dit cependant rien, parce qu’elle pouvait très bien se tromper, que ce voyage dans le temps ne devait pas lui réussir et ses idées n’étaient certainement pas très claires. « Maman m’as toujours dit que j’avais le même caractère que lui ! Je suis nulle à l’école aussi, sauf en vol ! J’adore ça ! Papa m’a appris à voler très tôt et je jouais beaucoup avec lui, j’espère faire partie de l’équipe de Quidditch comme lui ! Je trouve qu’il est génial et qu’il a bien fait de se battre pour maman… » Poppy hocha vaguement la tête, assimilant doucement les faits et ne pouvant s’empêcher encore une fois de trouver que cela ne ressemblait pas vraiment pas à Blake. Elle faisait déjà des crises de nerfs à Ashton quand il ne travaillait pas alors sa fille… Elle lui aurait certainement fait avaler des tas de livres pour être sûre que sa fille serait une élève studieuse. « Je sais que j’ai de la chance…il est très gentil avec mon frère et moi, c’est un super papa. » Poppy hocha de nouveau la tête. Elle avait une forte envie de demander si sa mère était bien Blake. Cela la tourmentait énormément, l’espoir traitre qui naissait en elle était ridicule. Même si Blake n’était pas la mère de la petite, ce n’était pas pour autant qu’Ashton avait fini avec elle. « Tu aurais voulu te marier avec Ashton ? » Poppy se retourna brutalement manquant de s’étouffer avec sa salive. Non mais c’était quoi ses questions ? « Deirdre ! Quelle question ! Ton père est mon meilleur ami, on ne se marie pas avec son meilleur ami. Et il sort avec Blake. » Ca ne répondait pas du tout à la question de la gamine, elle en avait conscience. C’était même presqu’un aveu : oui elle aurait aimé se marier avec Ashton. Elle avait d’ailleurs bien étudié les raisons qui faisaient qu’elle ne pouvait pas s’autoriser à penser ce genre de choses. La question de la brunette renforçait encore plus son doute. D’un côté, pourquoi poserait-elle toutes ses questions sans que cela cache quelque chose de louche ? Et son cœur qui battait fort dans sa poitrine comme pour lui dire qu’elle s’approchait de la réponse… D’un autre côté, le temps employé… Aurais voulu… C’était de l’ordre du conditionnel, une simple hypothèse pour répondre à une question d’enfant. Peut-être qu’au fond, dans le futur elle était toujours éperdument amoureuse de son meilleur ami, que tout le monde l’avait remarqué et que Deirdre voulait comprendre son comportement. Deux explications plausibles et Poppy souhaitait croire en la deuxième, moins glorieuse pour mais c’était Ashton et Blake, c’était une entité en soi. La solution lui apparut soudain comme une évidence et elle hésita un instant avant de se lancer. « Enfin tu as l’air d’avoir une famille très unie qui t’aime beaucoup. Je suis certaine que ta maman doit te lire plein d’histoires pour t’endormir comme Cendrillon. » Poppy tenta de ne rien laisser paraître mais la réponse de la Gryffondor déterminerait tout. La mère de Poppy lui avait lu Cendrillon des millions de fois et Poppy avait toujours pensé qu’elle ferait pareille avec ses enfants. Blake elle lirait certainement les contes de Beedle le Barde… C’est inutile d’espérer Poppy, tu ne peux pas être sa mère.

Deirdre aimait jouer et jouait avec les gens encore plus. Elle ne les manipulait pas comme des poupées comme le faisait certaines personnes, mais elle arrivait à avoir ce qu’elle voulait. Lorsque sa tante Blake lui avait appris à dire « non » ce fut l’une des plus grandes découvertes de sa vie. Elle avait appris à adorer dire ce simple mot de trois lettres qui énervait tellement ses parents. La petite fille avait les yeux rivés sur sa mère, attendant impatiemment sa réaction. Elle jouait avec elle, il fallait dire que Poppy était très drôle lorsque Deirdre lui posait une question à laquelle elle ne s’attendait absolument pas ! Ce fut une fois de plus le cas et la jeune fille due se pincer pour ne pas rire. « Deirdre ! Quelle question ! Ton père est mon meilleur ami, on ne se marie pas avec son meilleur ami. Et il sort avec Blake. » La brune redevint sérieuse, dévisageant sa mère avec curiosité. Elle avait répondu si…rapidement ! Avec empressement, comme si elle voulait éviter le sujet, en plus elle ne lui avait pas répondu. Chose qu’il fallait absolument éviter de faire avec la petite Shepards, ne pas répondre à ses questions, mais avant qu’elle ne puisse lui faire remarquer Poppy avait repris la parole. « Enfin tu as l’air d’avoir une famille très unie qui t’aime beaucoup. Je suis certaine que ta maman doit te lire plein d’histoires pour t’endormir comme Cendrillon. » Bon, elle n’avait toujours pas répondu à sa question, en fait elle évitait le sujet et cela chagrinait la petite qui aurait tant voulu avoir une réponse afin de savoir si elle avait une chance de mettre ses parents ensemble tout de suite ou s’il était préférable qu’elle attende encore. La dernière question de Poppy la prit de cours. Elle ne s’attendant absolument pas à ça, remarque c’était son tour. Poppy ne lui avait posé que peu de questions sur l’avenir, pour une fois, Deirdre laissa donc passé la non-réponse de la jeune femme pour lui répondre. Son enfance avait baigné dans les contes de toutes sortes, surtout moldus. Si Poppy lui avait toujours lui Cendrillon, il lui était arrivé d’en lire d’autres parfois et Cendrillon était certainement l’un des préférés de Deirdre, elle le connaissait par cœur à force d’avoir entendu l’histoire, mais elle devait avouer que son faible allait à la petite sirène, même si la fin la faisait toujours pleurer. Une femme qui abandonne celui qu’elle aime et meurt pour qu’il soit heureux, il fallait dire que c’était très triste ! Poppy se contentait donc de Cendrillon, un conte qui se finissait bien et qui ne risquait pas de traumatiser sa fille. « Oui et je les aime beaucoup aussi ! Mais ce que je préfère c’est les embêter ! Cendrillon n’est pas mon conte préféré mais oui, maman me l’a lu tellement de fois que je le connais par cœur, maintenant. Je sais que papi et mamie lui lisait souvent ce conte quand elle était petite et je l’aime bien. » Étrangement Deirdre trouvait qu’au cours de leur conversation Poppy avait changé. Avait-elle devinée ? Deirdre l’ignorait, mais elle espérait qu’elle ne lui avait pas fait de mal en lui donnant des indices sur le futur. Elle voulait le bonheur de sa mère, pour elle c’était tout ce qui comptait et à ses yeux, sa mère avait besoin de son père pour être heureuse. La brune se promit que si elle s’apercevait qu’elle avait fait mal à sa mère, elle lui ferait un câlin, comme la blonde lui faisait quand elle n’allait pas bien.

Poppy attendait la réponse de la fille d’Ashton avec une certaine anxiété. Elle se demandait si elle s’était tout imaginée en moins de temps qu’il faut pour dire Poudlard ou alors si ce sentiment qui la taraudait dans la poitrine était basé sur des instincts totalement primaires qu’elle ne pouvait pas comprendre. Elle est très presque pendue aux lèvres de la Gryffondor, attendant une réponse comme une affamée qui n’avait pas entendu la vérité depuis trop longtemps. Son souffle s’était presque bloqué dans sa poitrine, en attente d’une réponse qu’elle espérait comme elle craignait. Son cœur tambourinait dans sa cage thoracique et elle se disait que finalement, elle n’aurait jamais dû oser poser cette question et que cela lui aurait évité bien des ennuis. La curiosité était un vilain défaut, sa mère lui répétait cela souvent quand elle était jeune. Ca n’avait pas empêché la blonde de se cultiver mais jamais avec une envie malsaine mais pour réussir à vivre dans un monde réaliste tout en y semant des graines de rêves et d’imagination. Finalement, la réponse tomba. « Oui et je les aime beaucoup aussi ! Mais ce que je préfère c’est les embêter ! Cendrillon n’est pas mon conte préféré mais oui, maman me l’a lu tellement de fois que je le connais par cœur, maintenant. Je sais que papi et mamie lui lisait souvent ce conte quand elle était petite et je l’aime bien. » Presque superficiellement, Poppy s’arrêta un instant sur l’idée de la brune embêtant ses parents et elle se demanda si le mieux étant d’en rire ou alors de la réprimander un peu en lui disant que ses parents auraient préféré qu’elle soit un peu plus tendre. Et puis la réponse tomba. Son cœur remonta brutalement dans son œsophage et elle crut qu’elle allait le vomir. Non ce n’était pas possible, ça ne pouvait pas être ce qu’elle pensait, elle faisait forcément erreur… Poppy se recula brutalement comme si on l’avait brûlée. Blake pouvait très bien avoir entendu parler de Cendrillon, ses parents pouvaient lui avoir lu cette histoire quand elle était gamine. Même si elle venait d’une famille de sang-pur, ça ne changeait rien au fait qu’elle avait des parents aimants, une famille qui ne respectait pas vraiment les traditions et… Et… Si Blake ne lui avait jamais dit c’était un oubli de sa part. « Je dois… je dois y aller. Je suis désolée…J’espère te revoir Deirdre… Euh… A plus… Plus tard. » Tout en bégayant, elle descendit quelques marches, trébucha et manqua de s’étaler et puis… Sans un regard en arrière, elle partit, courant presque. Dès qu’elle eut descendu les marches, elle se mit à courir réellement pour ne plus avoir à penser à ce qu’elle venait d’apprendre, ne se contentant de subir la brûlure dans ses poumons dû au manque d’air. C’était ridicule, elle était naïve comme pas possible. C’était un fantasme éveillé que de penser que Deirdre était sa fille. L’idée avait surgi du choc de voir la fille d’Ashton sans aucun doute. Elle avait toujours eu une imagination débordante, possédant un ami imaginaire quand elle était petite. Là, c’était pareille, elle qui aimait tellement son meilleur ami avait eu envie d’espérer mais c’était toujours la même chose. Elle se faisait des films et la réalité n’était que plus cruelle par la suite. Elle arrêta de courir quand elle arriva dans les environs de Poudlard, la passerelle n’étant plus qu’à quelques pas. Elle se pencha un peu, posant ses mains sur ses genoux pliés pour reprendre son souffle. Elle aurait presque pu sentir une larme glissée sur sa joue mais elle se traita de ridicule. Elle était ridicule. Finalement elle se reprit et regarda autour d’elle, le soleil était haut dans le ciel et elle réalisa qu’elle avait passé un certain temps avec Deirdre et que c’était l’heure de manger. Elle passa une main sur son visage et se rendit dans la grande salle. Avant d’entrer, elle tomba sur Blake qui lui annonça avec un air presque boudeur sur le visage l’avoir cherchée toute la matinée. Par la suite, on lui demanda ce qu’elle avait fait de sa matinée. Elle regarda Ashton brièvement avant de répondre, regardant le sol. « Rien de spécial. On va manger ? »

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