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 What doesn't kill you make you... Kill you anyway ( Leander / Izar )

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MessageSujet: What doesn't kill you make you... Kill you anyway ( Leander / Izar )   What doesn't kill you make you... Kill you anyway ( Leander / Izar ) Icon_minitimeVen 10 Aoû - 12:56

Leander & Izar



Pour les résidents de pré-au-lard je ne représente rien. Un chat comme les autres au pelage noir, légèrement boitillant et avec un regard perdu dans le vide. Mais pour combien de temps encore je pourrais me promener ainsi ? J’ai beau avoir passé le plus clair de mon temps à prendre les autorités magique pour des imbéciles je dois bien reconnaître qu’ils sont en partit plutôt doué. Mais jusqu’à présent j’avais réussi à me tenir éloigner des pseudo cerveaux du ministère ! Izar Rosier échappait aux mailles du filet. Et je pensais réellement que tout se passerait bien avec Julius. Qu’à nous deux on pourrait vraiment faire changer les choses et que au final, tout reviendrait comme avant. Lord Voldemort serait de retour, il tuerait Potter et ses stupides amis plus nuls les uns que les autres et moi, Izar, je deviendrais son fidèle bras droit, laissant Bellatrix au rang de simple souvenir. Mais rien ne s’est passé comme je le pensais et en fin de compte ma rencontre avec Julius c’était très mal passé. Quant à la conclusion de cette histoire … N’en parlons pas. J’avais grillé ma couverture, perdu un ami et perdu du temps, mon plan était anéanti et moi je sombrais complètement dans une sorte de peur paranoïaque.

Toujours sous la forme de chat je passe entre les jambes des quelques passants qui se trouvent encore dans les rues de Pré-Au-Lard à cette heure. Pas question de retourner à ma planque, je peux être sûr que les Aurors sont déjà sur place. Blessé comme je suis je ne tiendrais pas 5 minutes face à l’escouade qui m’y attendra. Surtout si Julius leur a parlé de mes habitudes, du moins de ce qu’il en sait.
Je me glisse donc dans une ruelle, sombre, ne donnant sur rien et je m’écroule à moitié dans un coin, reprenant enfin forme humaine après plusieurs jours en mode chat. Dire que je suis fatigué est un doux euphémisme. Ça fait des mois que je ne dors plus et ces derniers jours ont été plutôt intense. Ma barbe a commencé à repousser et mes cheveux doivent être plus en batail que jamais. Quelle image je dois donné de moi. Izar Evan Rosier, le mangemort qui tentait toujours d’avoir les plus belles tenues, la tête toujours plus haute, affichant du dégoût envers les mangemorts les plus négligés.
J’aurais franchement besoin d’une cigarette là, histoire de digérer ce cuisant échec. Ma main gauche part fouiller la poche de mon pantalon quand je me rappelle que j’ai laissé mon manteau chez l’autre. « Et merde… » Mes clopes étaient là dedans, avec mon briquet et … et je sais plus quoi d’autre. Je vais pour me passer les mains dans les cheveux quand une immense douleur vient me titiller le flanc droit. C’est plus fort que moi, je pousse un gémissement sourd. J’avais oublié ça aussi. Les mains tremblante j’arrache à moitié ma chemise afin d’observer l’étendu des dégâts. Une brûlure, sur tout le long, et pas du tout sympa à voir. « Merlin, je vais quand même pas y rester. » je ricane. La situation est plutôt amusante en réalité. Je suis tout seul, blessé, tout seul et sans rien. Je n’ai même plus de baguette. Nouvelle vague de douleur. Ça commence à me monter à la tête, j’ai vraiment le chic pour me mettre dans des situations plus que pourri. « Alicia … » Je sais qu’elle va surement arriver. Elle m’aime bien et moi aussi. Elle traine souvent ici et ses cheveux me rappelles Carolina en plus. « Alicia ! » j’ai haussé le ton. Au moins ça ramènera quelqu’un d’autre qui aura la stupidité de me soigner. Pendant un moment je crois entendre sa voix me répondre, à moins que ce soit Carolina. Je me redresse, les dents serrés, tout en gémissant. Je crois que la blessure c’est remis à saigner. Je passe la main dessus, ça pique. Ma main est rouge maintenant. Je la regarde un instant, sans bouger, essayant de comprendre un peu ce qui m’arrive. Je dois avouer que j’ai du mal à réaliser que je suis tombé aussi bas.
Un bruit m’interpelle et je redresse la tête, sortant de mes réflexions. C’est un chat qui passe. « Shade ! » Mais en y réfléchissant je ne suis pas sûr que ce soit lui. Pas sûr non plus que ce soit un chat ou encore que quelque chose soit passé devant moi. Shade. Ce sac à puces n’est jamais là quand j’en ai besoin non plus. Mais qui me restait il ? Isis n’était pas dû genre à venir à mon secoure, on est plus ou moins amis mais bon … Et puis je n’en suis pas à ramper devant elle pour quelques soins. Elizabeth … N’en parlons pas. Carolina. Je pouvais tout de suite oublier cette idée. Tout comme Elizabeth elle était de Poudlard et donc … Je ne peux pas m’approcher. Mes pensées volent aussitôt vers Leander. Qu’est il devenu ? Je n’en sais rien. J’ai passé ces deux derniers mois à chercher mon maître sans vraiment se soucier de lui. Et pourtant, c’est la seule personne qui pourrait m’aider en ce moment. Si il est encore vivant…

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MessageSujet: Re: What doesn't kill you make you... Kill you anyway ( Leander / Izar )   What doesn't kill you make you... Kill you anyway ( Leander / Izar ) Icon_minitimeVen 17 Aoû - 2:40



« Izar & Leander »

« I wish it would make me stronger . »


On pourra dire ce que l’on voudra, mais être un mangemort en cavale, ce n’est pas qu’une partie de plaisir. Parce que, oui, c’est assez jouissif de ne toujours pas s’être fait choper par un auror… Bien que faire preuve de discrétion puisse à juste titre se montrer éprouvant. Mais bon, il faut relativiser ; beaucoup de mangemorts croupissent en ce moment même dans les cellules d’Azkaban, sans aucun espoir de revoir la lumière du jour. C’est à ce moment là qu’on se demande si le Baiser ne serait pas en vérité une gentillesse qu’on pourrait leur faire… Une vie entre les murs poisseux d’Azkaban, les Détraqueurs, ces sangsues, vous vidant de ce qui a pu rendre votre vie moins misérable, vous dénudant de vos moments de bonheurs passés… Autant devenir un légume.

M’enfin, ne soyez donc pas surpris que Leander se croie presque en liberté, en vue de la peine qu’il aurait pu subir. Ah, le pouvoir de la relativité. Puissant comme truc.
Tout n’est pas rose mais ça pourrait aller pire. Bien pire.

Comment a-t-il échappé à ce sort ?

Lors de la bataille, enfin, plutôt vers la fin de la bataille, un peu avant que ça se calme, notre ennemi public n°1467 préféré (Leander, précisément) a battu en retraite. Il y a des fausses manœuvres qui ne pardonnent pas. Ou du moins, difficilement. Des manœuvres telles que de se retrouver trop proche d’un des géants dans le feu de l’action… Un sort destiné à un géant fait beaucoup,
beaucoup plus de dégâts quand il attrape un pauvre petit sorcier par derrière. Bref. Quasiment tout le côté gauche de son corps a eu mauvais. Bien mauvais. Surtout qu’il ne pouvait pas vraisemblablement aller se faire soigner à l’hôpital comme tout le monde. Allô ? La Marque sur son avant-bras gauche ?

Bref.

Il a réussi par on-ne-sait-quel-miracle à se transplaner vers sa planque, petite cabane semi-délabrée, où il a croupit/récupéré comme il pouvait, grâce à quelques sorts rudimentaires (et insuffisants) de soins. Etrangement, aussi mal au point qu’il était, il n’a jamais aussi bien dormi que durant ces jours où il était trop faible pour accio-er sa baguette de par terre. Il a dormi comme un mort, puis les cauchemars sont revenus.

Leander est à ce jour un ermite, profitant presque à cœur joie de ce nouveau statut. Enfin, le mot ermite est peut-être un peu fort. Disons qu’il ne fait jamais deux fois ses courses au même endroit le même mois, et sort peu, si ce n’est pour raccompagner des moldus jusqu’à leur chambre à coucher, jeunes hommes ou délicieuses damoiselles tous confondus. Vous comprenez sûrement. Un homme a certains besoins qu’il se doit de satisfaire. L’un des siens étant celui de dormir ; l’énergie qu’il dépense au lit lui permet quelques heures de sommeil plus ou moins tranquilles, tout simplement. Et puis, c’est que c’est pas désagréable le sexe.

.

Ce soir, il n’est pas à la recherche d’un compagnon de lit. Il a tendance à éviter le plus possible ceux qui pourraient reconnaitre la plaie rougeâtre qu’il lui reste de sa Marque et Pré-au-Lard ne serait pas le choix le plus judicieux. La Marque est plus moins camouflée par ses autres cicatrices, mais il préfère ne pas tenter le diable sur ce point là. Et après tout, il est né-moldu ; ce serait un peu hypocrite de sa part de faire la fine bouche sur le parentage de ses coups d’un soir… M’enfin, en y pensant deux fois, Leander est un énorme hypocrite. Un mangemort né-moldu ? C’est comme un nazi juif : dans les deux cas, y a quelque chose qui ne tourne pas rond.

Aussi fêlé soit-il, Leander est à la recherche de ce qui l’a mit dans ce pétrin en premier lieu : Izar. Si Izar n’avait pas fait partie de l’équation, Leander ne se serait jamais allié aux mangemorts.
Jamais. Beaucoup trop de demandes et pas assez de compensation sans Izar.

Qui sait, si Leander n’était pas devenu mangemort, il se serait trouvé un honnête boulot. Peut-être même à Pré-au-Lard, tiens ! Enfin bref, c’est une bonne chose pour Izar que Leander soit un terrible je-m’en-foutiste, autrement, il aurait pu en vouloir à Izar de lui avoir foutu en l’air ses espoirs d’une vie tranquille.

Leander tire sur sa cigarette, installé confortablement dans un booth isolé. Le pub est pas mal fréquenté, ce qui au lieu de le rendre suspect, l’aide à se fondre dans le décor. Avec autant de monde, on n’ira pas remarquer le client payant qui regarde par la fenêtre, l’air pensif. Il n’essaye pas de cacher son visage non plus. Ce serait vouloir attirer l’attention de la population.

Sous sa cape, Leander se masse une jambe à travers le denim de son pantalon. Son genou gauche le fait toujours souffrir. Pour la première fois, en observant les quelques allées et venues depuis sa fenêtre, Leander se demande s’il n’aurait pas dû tenter sa chance dans un hôpital quelque part en Sicile ou quoi.

Un couple passe dans la rue et Leander inspire la fumée en fermant les yeux pendant quelques secondes. Ca fait une petite demi-heure qu’il est là, à bercer son verre d’
Ogden’s Old Firewhiskey. Il commence à se dire que les probabilités de retrouver Izar sont trop minces. Et puis il se peut que ce sombre imbécile (qui n’a en rien essayé de le retrouver) se ballade à quatre pattes en tant que chat, ou bien encore qu’il soit simplement mort. Bizarrement, de ça Leander s’en fout beaucoup moins. D’ailleurs ça l’énerve carrément et il écrase ce qui lui reste de cigarette dans une assiette. Avec plus de ferveur que nécessaire. Il affone le reste de son Pur Feu et se lève, ayant déjà payé sa consommation avant de s’être installé, puis prend la porte.

En sortant, il respire un bon coup, serrant sa cape autour de lui, parfumée au tabac. Il regarde les quelques passants, s’éloignant un peu de l’entrée du pub. Il respire à nouveau profondément, ou bien est-ce un soupire ? Quelle importance ? Il ferait mieux de rentrer et essayer de savoir ce qu’est devenu Izar, plutôt que de s’exposer inutilement. Il fait glisser sa baguette dans sa main, prêt à transplaner... Mais une exclamation de l’autre côté de la rue stop son geste.

« Mais qu’est-ce que--… ?! Oh, ce n’est qu’un chat ! » La sorcière a un rire nerveux en s’écartant pour laisser passer l’animal. Son amie rit de sa réaction mais se calme, apitoyée par l’état du chat en question.

« Oh, mais tu as vu ? Il était blessé. Je me demande ce qu--… »

Leander n’écoute pas plus. Non, ce serait vraiment trop beau. Il suit le chat du regard. Oui, ça pourrait être Izar… Mais beaucoup de chats sont comme Izar. Surtout par ici. Le noir est très prisé chez les sorciers et sorcières… Ce n’est pas une raison pour ne pas vérifier. Il se met à suivre le chat, à un rythme tout aussi laborieux que lui, lui laissant une belle longueur d’avance. Après tout, cette ruelle est un cul-de-sac, s’il s’en souvient encore.

Ca lui prend trois bonnes minutes pour le rejoindre, sans se presser. Et c’est vraiment trop beau. Ce n’est pas sur un chat qu’il tombe. C’est Izar qu’il a devant lui. Il le scrute. Tout du moins ce qu’il en reste.

C’est plus fort que lui, Leander doit rire. Et il le fait, sans retenue, s’adossant lourdement contre un mur pour épargner sa gauche. « Merlin, quand est-ce que tu t’es vu dans une glace pour la dernière fois, Rosier ? » C’est bas. Il sait à quel point Izar peut être fier de sa personne, mais franchement, là c’est presque orgasmique de le voir dans cet état. Il n’y a qu’Izar qui puisse le rendre aussi mesquin. Mais ce n’est pas gratuit : il lui en veut un tantinet de ne pas s’être soucier de son sort.

Qu’importe si c’est Leander qui a une dette envers lui, et pas le contraire.
code par morangos



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