« NE SAUTE PAS MON AMOUR JE T'EN SUPPLIE. »
« NON ! PAPA ! »

J'ai crié de toutes mes forces. Et maman aussi. Je m'appelle Alastrann Franklin (dit Frank), et j'ai 8 ans. Mon père est un bipolaire, et c'est très dur pour moi et pour ma famille, et surtout pour ma mère. 1 an que l'on vivait ainsi, depuis qu'on lui avait dyanostiqué cette maladie dépressive.. La seule chose bien, c'est que ça m'a rendu mature, je comprends plus vite que certains enfants de mon âge, mais je suis incompris par eux. J'ai évidemment quelques amis sorciers au moins, comme les voisins, les Leatherby, qui ont un fils sorcier comme moi, nommé Heathcliff. Je le connais depuis qu'on a emménagé à Londres, c'est à dire trois ans, mais depuis un an, il refuse de me parler, disant que je suis trop "intello" comme disent les moldus. Après, ce sont des enfants que je vois de temps en temps, quand je ne suis pas à l'hôpital avec maman, pour papa. Là, en ce moment, il est en haut de notre toit, à au moins 2 mètres du sol, sur le point de mettre fin à sa vie. Il me regarde de ses grands yeux marrons clairs, remplis de larmes. Je regarde alors maman : elle aussi, n'en peux plus de voir papa comme ça, et elle pleure, comme tout les jours que papa fait sa crise. C'est très difficile à supporter, et je me sens mal en les voyant ainsi, j'ai peur que ça soit de ma faute, malgré que maman m'a toujours dit “Tu sais, c'est depuis la mort de grand-mère que papa est comme ça, tu n'as pas à t'inquièter mon cheri.” Oui, depuis un an, grand-mère Helena est partie rejoindre les anges. C'était la maman de papa. Il a pas pû faire son deuil, et c'est comme ça qu'il est tombé malade. Maman me regarde alors, elle aussi. Et me dit :

« Ne t'nquiète pas mon amour.. »

Papa manque alors de tomber, je crie. Maman n'a le temps de rien faire, il tombe du toit, à cause des tuiles qui glissent. Son crâne touche le sol en premier, et du sang coûle. Je hurle comme un fou, et je ne peux pas m'empêcher de laisser couler mes larmes, que je n'avais jamais osé laisser couler, pour montrer que j'étais fort. Je vois maman prendre son portable à toute vitesse, en appelant le samu, qui ne tardent pas à arriver. Je suis dans les bras de maman et je pleure, pendant qu'ils emportent papa. Je me demande si il va vivre, ou partir avec grand-mère, j'ai tellement peur. On monte dans l'ambulance, avec papa ensenglanté et le samu qui essayent de le réanimer. Il a pris un grand coup sur la tête, et ils sont sincères avec nous : sois il vis malade, sois il meurt mais il ne souffrira plus. Il est dans le coma, nous disent-ils en dernier. Quelques jours après, il décède, et j'en souffre terriblement. Maman m'a pris un rendez-vous avec un psychiatre, et pour elle aussi. C'est difficile. Je sais juste qu'il est en paix désormais. Je sais que tu ne liras jamais ses lignes papa, mais maintenant, j'ai 17 ans. Et je l'ai raconté comme je le vivais à 8 ans. J'ai grandi sans toi, mais sache que je t'aime.

Franklin, le 18 juin 2023.