DRIZZLE ► Un jour on m'a dit que mon prénom rimait avec puzzle. Et au fond c'est pas faux parce que je suis brisée en mille morceaux

Invité

drizzle-rocksane ivy grant

Drizzle-Rocksane Ivy Grant. Ouais dans le genre nom à rallonge on fait pas mieux mais c’est mon nom et faut faire avec. Vous pouvez m’appeler Drizzle tout simplement ou Rockasane. Pas Ivy parce que c’était le nom de ma mère, qu’elle est morte et j’ai pas envie de porter le nom d’un mort. Y a déjà la génération Potter qui s’en charge, je m’en passerais. Si vous êtes un de mes proches – c’est plutôt rare mais y en a – vous pouvez même pousser en m’appelant Drizz’ ou encore Rocks. Les conneries dans le genre Drizzy ou Rocksy, vous oubliez ou je vous en colle, sérieusement. Je suis du genre bagarreuse et c’est pas parce que je suis une fille que je peux pas frapper. On dit de moi que je suis un vrai garçon manqué. Sans doute. J’ai aussi un sale caractère et je passe la plupart de mon temps seule. Je suis pas vraiment sociale, je laisse à mon frère. Oui, j’ai un frère jumeau. Tous les deux on est né le 23 mai 2006. Si vous êtes doués en math, vous comprendrez que j’ai 17 ans et j’entame ma dernière année à Poudlard. Je ne suis pas une bonne élève tout simplement parce que si je pouvais ne pas utiliser de baguette, je le ferais. Certains pensent que tout ne tourne pas rond chez moi, je pense que j’ai plutôt une bonne présence d’esprit. Je suis franche et ne mâche pas mes mots et j’ai vraiment un don pour mettre les deux pieds dans le plat. Je ne sais pas réconforter les gens mais je le vis plutôt bien. Au fond, je suis égoïste comme tout le monde mais je l’assume. Je suis célibataire, plus vierge depuis mes quinze ans et je couche actuellement avec un prof mais ça c’est un secret. J’enchaine plus les coups d’un soir plutôt que les histoires qui durent longtemps parce que je suis très sincèrement une handicapée sentimentale.

▬ Quelle est/était ta matière préférée à Poudlard ? Pourquoi ?
Sans aucune hésitation, les soins aux créatures magiques. C’est bien plus pratique que théorique et je suis une fille d’action. Je n’ai pas peur de me salir les mains, je suis loin d’être la fille qui se pomponne ou qui craint pour sa manucure. Du coup, s’il faut se mouiller les mains, je n’hésite et je suis plutôt douée pour cela. Après, c’est sûr que je n’envisage pas de passer ma vie à soigner des créatures mais je les apprécie à leur juste valeur. C’est nettement plus intéressant de s’occuper d’un animal vivant que de mélanger des ingrédients dans un chaudron.
▬ Et quelle est celle que tu détestes/détestais ? Pourquoi ?
La métamorphose. Ce n’est pas la matière où mes notes sont les plus catastrophiques, cela reste définitivement les potions où mon chaudron explose une fois sur deux. Mais la métamorphose. Je me suis attachée à Speedy, comprenez. C’est certes un rat particulièrement idiot que le chat de mon frère adore poursuivre et qui serait déjà mort si je ne lui sauvais pas la peau à chaque fois. Ce n’est pas pour autant que j’apprécie de le transformer en verre. Je ne vois pas pourquoi on doit métamorphoser certains objets. Les choses sont très bien comme elles le sont.
▬ Quand et comment as-tu découvert tes pouvoirs magiques ?
J’ai toujours su que j’étais une sorcière. Parce que ma mère en était une. Comment l’ignorer quand elle s’est faite exploser ? Une sale histoire. Elle voulait tenter de combiner une potion et un sortilège. Ca a mal fini. C’est peut-être pour cela que je suis réticente à utiliser ma baguette ou à mélanger des potions dans une marmite. Peu importe, je n’avais pas de bout de bois dans ma main quand j’ai fait ma première démonstration de magie. Mes parents, pour leur santé mentale, avaient pris la décision de nous séparer, mon frère et moi, quand nous prenions notre bain car la salle de bain finissait toujours dans un état catastrophique. Totalement inondée. Bien sûr, à cette époque, Daemon et moi étions en permanence collés l’un à l’autre – aujourd’hui encore en vérité – et avions vivement protesté contre cette décision. J’avais tout de même fini nue comme un ver dans la baignoire, seule ! Je me rappelle la sensation d’ennui, la volonté de partager avec quelqu’un les aventures de mon bateau rempli de pirates sanguinaires. Et elle était apparue. Cette forme aux allures humaines faite d’eau. J’avais littéralement piaillé de joie face à ces mains liquides qui dansaient avec les miennes. Je m’étais faite apparaître une amie d’eau pour me tenir compagnie. La salle de bain avait tout de même fini inondée.
▬ Quel est le métier que tu aimerais faire ou que tu exerces ?
Je rêve de devenir joueuse de Quidditch professionnelle. Pas besoin de baguette, pas de besoin de potions et tant mieux parce que je ne suis pas douée pour mélanger des ingrédients dans un chaudron ou lancer des sortilèges complexes. Lumos et Accio me suffisent amplement. Mais voler, jouer au Quidditch, ça c’est ma passion. Je suis batteuse depuis ma deuxième année à Poudlard et j’ai bien plus de force que les garçons baraqués qui ratent souvent leur cible. Ca me fait rire, cette attitude sexiste de croire que parce que j’ai un vagin, je ne peux pas tenir une batte et frapper juste. Eux aussi ça les fait rire. Mais quand leurs visages se retrouvent à embrasser le sol, je suis la seule qui rigole toujours. Je suis douée, je le sais. Je fais toujours mouche et je compte bien rejoindre l’équipe d’Angleterre. Rien d’autre ne compte plus que cela.
▬ Si tu devais choisir ton lieu préféré dans le monde magique, où serait-ce ? Pourquoi ?
Honnêtement, j’aimerais pouvoir vous dire que mon lieu préféré dans le monde magique c’est la boutique de Quidditch sur le chemin de traverse parce que l’odeur du cuir neuf, les balais qui brillent dans la vitrine et le bruit des battements d’aile des vifs enfermés me font rêver mais la vérité est tout autre. Mon lieu préféré est à Poudlard. Mon lieu préféré, c’est sa salle de classe, là où mon cœur bat un peu plus vite et où j’ai enfin l’impression de respirer, de vivre. Mon endroit préféré, c’est là où je l’ai embrassé pour la première fois, il m’a fait l’amour et où j’ai réalisé que je l’aimais. Mon endroit préféré c’est là où notre histoire d’amour peut vivre au grand jour. Mon endroit préféré me montre à quel point je suis dépendante de lui et en tout honnêteté, ça craint un peu…
▬ Qu'est-ce que préfères/préférais faire à Poudlard ?
Voler. Pas dans le sens voler un objet mais voler. Juste donner un coup et m’envoler dans le ciel sur mon balai. Dans ces moments là, j’ai l’impression que je ne suis pas sur un balai mais que je vole seule. Je ne fais plus qu’un avec mon Eclair de feu 500. Mais ce que j’aime encore plus, c’est jouer au Quidditch. Le moment où je lâche le balai pour frapper le cognard de toutes mes forces, c’est magique. La batte est comme un prolongement de mon cœur, le bruit de la balle qui siffle à mes oreilles et cette sensation de flotter. Dans ces moments là, je me dis que je pourrais mourir, je serais heureuse.
▬ Pour les élèves, indiquer votre moyenne dans les matières :
Potions : P - Métamorphose : D - Sortilèges : D - Histoire de la magie : P - DCFM : A - Astronomie : D - Botanique : A.
▬ Pour les troisièmes années et plus, indiquer vos deux options et vos moyennes dans ces matières :
Soins aux créatures magiques : E - Etudes des moldus : O.

a) C’est le moment de la répartition. Ton nom vient d’être appelé et tu dois t’avancer jusqu’au tabouret sous le regard de tout le monde. Que ressens-tu ?
¤ Tu envisages presque de te précipiter sur le tabouret le plus vite possible pour être sûr qu’on ne te verra pas trop tellement tu es mort de peur.
¤ Tu t’avances lentement faisant de sorte qu’on voit ton meilleur profil, certain d’atterrir dans la maison de ton choix.
¤ Tu y vas normalement parce qu’après tout il faut bien passer par-là et surtout, tu aimeras bien pouvoir poser tes fesses quelque part.
¤ Tu es tellement excité de ton arrivé à Poudlard et pressé d’être réparti quand l’attente de ton nom, tu cries « c’est moi » et te dépêche d’aller jusqu’au tabouret manquant de te ramasser. Mais tu es le premier à en rire.

b) Tu vois des élèves de septième année embêter un première année, que fais-tu ?
¤ Tu cours les rejoindre et martyrise l’élève avec eux.
¤ Tu fais demi-tour aussitôt et pars le plus vite possible de peur qu’ils ne te voient.
¤ Tu ne réfléchis pas et fonces dans le tas même s’ils sont cinq et que tu es tout seul.
¤ Tu analyses la situation et cours chercher un professeur.

c) En cours tu es assis :
¤ Devant, en face du professeur, prêt à répondre à toutes les questions.
¤ Dans un coin sombre en espérant que la prof ne te remarque pas.
¤ Au milieu, prétendant écouter mais discutant avec un ami sous ta cape.
¤ Au fond de la classe, appuyé nonchalamment contre ta chaise, montrant clairement que tu n’écoutes pas mais qui osera te le reprocher ?

d) Au chemin de traverse, ta boutique préférée est :
¤ Fleury&Botts parce que tu adores les livres et que tu donnerais des mille et des cents pour un exemplaire unique.
¤ Dans une animalerie parce que tout est tellement… duveteux !
¤ Chez Weasley, farces pour sorciers facétieux pour trouver de quoi faire la blague de l’année !
¤ Chez Barjow et Beurk où tu es sûr(e) de trouver un objet bien que maléfique mais ça ne te dérange pas outre mesure.

e) Lors d’une soirée :
¤ Tu fais une entrée très remarquée tant tu brilles par ton élégance.
¤ Tu arrives le plus discrètement possible et cours rejoindre un coin sombre où personne ne te verra.
¤ Tu fais une entrée très aperçue car tes amis t’interpellent sans aucune discrétion dès qu’ils te voient
¤ Tu arrives normalement, vas parler à une connaissance et te sers un verre tout en te promettant de ne pas trop consommer.

f) Si un inconnu devait te décrire au premier regard, il dirait :
¤ Que tu as l’air gentil assis dans ton coin, tranquille.
¤ Que ton regard noir fait froid dans le dos et que tu ne donnes pas envie de parler.
¤ Que tu as l’air d’une personne très joyeuse qu’on doit adorer avoir pour amie.
¤ Le nez plongé dans tes bouquins, on ne sait pas quoi penser de toi mais tu as l’air amical et ouvert.

g) Comment décrirais-tu chaque maison dans l’ordre suivant : Serpentard, Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle ?
¤ Ambitieux, bruyants, érudits, justes.
¤ Arrogants, cools, trop sérieux, gentils.
¤ Brillants, suicidaires, fréquentables, inutiles.
¤ Effrayants, courageux, intelligents, patients.

DRIZZLE ► Un jour on m'a dit que mon prénom rimait avec puzzle. Et au fond c'est pas faux parce que je suis brisée en mille morceaux 842249JenniferIc2

DRIZZLE ► Un jour on m'a dit que mon prénom rimait avec puzzle. Et au fond c'est pas faux parce que je suis brisée en mille morceaux 904247JenniferIc8

→ Prénom ou pseudo : Emma Ventury
→ Age : 18 ans
→ Présence sur le forum : 1000 fois par jour
→ Comment as-tu connu DAMN IT HOGWARTS ? Je suis une des fondatrices Cool

→ Comment le trouves-tu ? Parfait mon bébé

→ Autres choses à faire partager : I love you

→ Crédits : (c) Gentle Heart, Tumblr && Crazyrabitch

Invité

« Tomber amoureux, c'est comme tomber d'une falaise sauf qu'il n'y a rien pour amortir la chute. »

J’ai envie de mourir. L’idée me fait rire. J’entends un rire rauque sortir de ma bouche et je sursaute. Est-ce vraiment ma voix ? Je me retourne. Personne. J’en déduis avec le peu de facultés qu’il me reste que oui. Ce rire est à moi. Comprenez, même avec mon état avancé, je suis capable de noter l’ironie qu’il y a à penser qu’on veut mourir quand on se trouve en haut de la tour d’astronomie. Oui, c’est con. Et putain ça me fait rire. Et merde, je suis vulgaire… Shit. Encore grossière. Et puis, après tout, pourquoi pas. Si j’ai envie de jurer comme un charretier, qui m’en empêche ? Personne. Parce que je suis toute seule. Parce que j’ai envie de mourir. Ma gorge me brûle et mes yeux me piquent. Je savais que ce maquillage était de la daube. De marque qu’elle m’avait dite. Oui marque irritante tu parles. Comme sa voix je remarque. Un nouveau rire s’échappe de ma gorge. Deux minutes plus tard, je suis en train de me rouler par terre tellement sa voix m’irrite. Elle est tellement aigue que… qu’on… On dirait une vache qui meugle après avoir aspiré de l’hydrogène. L’image me fait mourir de rire et je trébuche sur ma robe. Je déteste les robes, je déteste les talons et je porte les deux. Et ce stupide maquillage de la vache à la voix hydrogénée de ma camarade de chambre. Je pouffe bruyamment et trébuche à nouveau. Sauf que cette fois, je pars en avant et que le vent me souffle soudain au visage. J’ai la tête à l’envers. Littéralement. Il suffirait que je lâche ma prise et je tomberais de la plus haute tour de Poudlard jusque dans la cour du château pour m’écraser comme une crêpe. La perspective ne m’enchante pas mais je pouffe quand même. Parce que je m’imagine bien écrasée par terre avec ma robe rouge toute soyeuse criblée de graviers. Ce serait une belle image. Je déteste vraiment cette robe. Et le rouge. Le rouge me sort par les yeux. Parce que merde ! C’est pas parce que je suis une Gryffondor que je jure forcément que par le rouge vif qui vous pète les yeux. Non, c’est loin d’être le cas. Moi je préfère le gris et si vous êtes pas content, eh bah allez vous faire !

Je sens mon humeur descendre en flèche. Je le sais pourtant. L’alcool a des effets négatifs sur ma personne. Et là je suis bourrée. Mais bourrée de chez bourrée. Et même si les effluves d’alcool sont encore là, je peux presque deviner la gueule de bois que je vais avoir dans quelques heures. Presque. Mon estomac proteste depuis deux bonnes heures mais j’aime à penser que mon estomac est comme un chiot. Un chiot horriblement visqueux et sans doute peu odorant mais un chiot tout de même. Et c’est moi qui fait la loi. Alors, il a qu’à subir en silence. Ma tête quant à elle est un joyeux capharnaüm. Entre le marteau piqueur, le singe avec ses timbales, le joueur de batterie à un concert de rock, tout va merveilleusement bien dans le meilleur des mondes. Alors oui la gueule de bois est presque là. Elle ne va faire qu’empirer. Je m’écroule pitoyablement au sol. Je sens les pierres froides et dures faire la rencontre de mon coccyx et celui proteste vivement mais je ne suis plus à ça près. Ma tête part en arrière et je sens la fraicheur des pavés dans mon dos. Je me sens vraiment mal. Je n’aurais jamais dû boire autant. Je ne sais même pas pourquoi ça m’avait semblée une bonne idée. J’étais juste désespérée je suppose. Je le suis toujours en fait. J’espère juste que personne ne va me trouver. Je n’ai vraiment pas la patience de prétendre que tout va bien ou même d’être aimable. Le suis-je seulement quand je suis sobre ? Peut-être. Sûrement un peu. Sinon je n’aurais pas autant d’amis. Quoiqu’il y a le double de personnes qui me détestent. Ca ne me dérange pas vraiment en fait. Je suis plutôt du genre antisociale. Disons que les gens viennent à moi alors que je préférerais rester seule. La seule personne que je supporte en permanence, c’est mon jumeau. Il est à Gryffondor. Comme moi. Mais il est aussi tordu que moi. Je me demande sincèrement si le Choixpeau n’avait pas bu quand il nous a réparti parce qu’on fait vraiment tâche chez les rouges et or. Tous joyeux alors que lui et moi avons une aversion profonde pour ce qui est… J’en sais rien. Rose, arc-en-ciel, guimauve. Je trouve les Gryffondors comme ça parfois. Pas tous mais beaucoup. Ou peut-être est-ce moi qui suis trop négative ? Je n’en sais rien. Quoiqu’il en soit, je me serais mieux vue ailleurs. Mais je ne suis pas assez intelligente pour être une Serdaigle, je ne suis pas ambitieuse alors Serpentard a fermé ses portes quant à Poufsouffle… C’est sans doute pire que Gryffondor. De toute façon, je suis téméraire. Je ne réfléchis pas, je fonce alors je suppose que j’ai ma place parmi les rouge et or. Juste que des fois je ne m’y sens pas à ma place. Parfois, j’ai l’impression de n’avoir ma place nulle part. Je déteste ces moments là. Chaque pas, c’est une chape de plomb dans l’estomac, chaque bouffée d’air, c’est comme aspirer de la fumée. Dans ces moments là, la mort semble préférable. Parfois, je me dis que ça m’obsède la mort. Mais pas assez pour passer le cap. J’aime trop me démantibuler ici. C’est plus vivant.

J’entends des pas. Je me demande si c’est mon imagination. Non, ça ne l’est pas. Le claquement de la semelle sur les pierres humides, sa façon de se rapprocher est trop réelle. Je me demande qui c’est. Je pense un instant à mon cavalier. Je frissonne. Tout sauf lui. Ca a été la pire partie de la soirée. Danser avec un type qui osait tout juste me tenir par la taille est une expérience traumatisante. Je ne vais pas le manger. Peut-être est-il gay ? Si c’est le cas, c’est ridicule. Le sauveur du monde sorcier est gay, pas de quoi avoir peur de sortir de la masse… Un sourire ironique se dessine sur mon visage. Non, ça ne doit pas être lui, il était trop heureux de me voir partir. Je suis sûre que c’est Daemon. Mon frère. Mon jumeau. Ma moitié. Mon âme-sœur. Parfois, je pense que notre relation est trop fusionnelle pour notre bien mais sans lui je serais perdue. C’est le seul qui me comprend, le seul qui sait comment je fonctionne. Daemon, je le connais par cœur tout comme lui me connaît sur le bout des doigts. On est inséparable. S’il y a bien quelqu’un qui a vu que j’étais partie et qui sera où me trouver, c’est lui. Les pas se rapprochent et je me rends compte que je les connais ses pas. Mais mon cerveau me crie que ce n’est pas Daemon… J’ai comme une sensation de devoir prendre la fuite. L’instinct de survie. Mais pour aller où ? Je suis bloquée… La peur s’empare de moi au moment où la porte s’ouvre…

Merde. Putain. Fait chier. Merde à nouveau. Bien sûr, la raison pour laquelle je me suis soulée. La raison pour laquelle j’ai fui cette fichue soirée. La seule autre personne qui aurait été capable de me trouver à part Daemon. Ez’… Merde. Je sens que ça va devenir mon injure préférée. Je ferme les yeux un instant alors que je sens son regard trop bleu fixé sur moi. Cette fois je suis vraiment malade. Je sens la bile remonter dans ma gorge. Je suis sûre qu’au moment où j’ouvrirais la bouche, je vomirais. J’aimerais qu’il soit près de moi pour que je gerbe tout mon amour sur ses pompes trop cirées. Oui j’aimerais. Mais ça n’arrivera pas. Je ne vomirais pas mon amour, il s’est attaché à chaque fibre de mon corps comme un putain de virus et je le hais pour ça. « C’était vraiment nécessaire de te mettre la tête à l’envers comme ça ? « Je t’ai rien demandé, tu peux te casser. En fait, casse-toi. » « Dix points en moins pour Gryffondor pour non respect à un professeur. » Mes yeux se rouvrent d’un coup, sec. Comme le coup qu’il m’a porté. Sec, fort. Ca ne pouvait pas faire plus mal. Mes yeux s’embuent de larmes. Fichu alcool. Je ne peux pas rester là. J’ai besoin de Daemon, je veux pleurer toute la nuit dans ses bras. Même s’il ne sait pas pourquoi. Enfin si, il sait. Mais pas de moi. Il a compris tout seul. C’est la seule chose dont je ne lui ai jamais parlé. Parce que ça fait trop mal. Parce que je veux que ça reste ma chose. Si les autres savent, ils s’approprient notre histoire. Il m’en a déjà volé une moitié, je ne laisserais pas l’autre partir. Je tente de me redresser mais je vacille pathétiquement pour finir par me faire rattraper par lui. Super. Je sens sa chaleur. Son odeur. Et c’est déjà trop. Je me sens fondre. Putain, c’est pas possible d’aimer autant. Nous deux, c’est illogique, malsain, ça ne devrait pas exister mais c’est là. J’ai mis les pieds en plein dedans comme d’habitude. Je ne suis pas réputée pour ma grande finesse, la subtilité, ça ne me connaît pas.

Je me déteste de me sentir bien dans ses bras. Parce que je sais que pour lui, ce n’est qu’un jeu. En fait je n’en sais rien. Je ne sais pas s’il m’aime, si je ne suis qu’une élève qu’il baise sur son bureau de temps en temps, s’il me considère comme un jeu, s’il ressent la même chose que moi. Parce que moi je l’aime. Au début, ce n’était qu’un jeu. Un prof horripilant mais à la fois brillant et comme je ne sais pas me taire, j’ai commencé à collectionner les retenues. Et puis un soir, comme une évidence, je le hais mais je le veux, il me hait mais il me veut. Alors on finit par coucher ensemble. C’est totalement contre l’étique, on se déteste toujours mais ça ne nous empêche pas de recommencer. Dans sa salle de classe, son bureau, ses appartements, des lieux insolites. Ce n’est qu’un jeu. Ca ne devait être que ça. Mais moi, j’ai fait la connerie de tomber amoureuse de lui. Et je pensais qu’il ressentait la même chose. Oui, je le pensais. Je me disais qu’on était juste trop cons pour l’admettre, trop orgueilleux et aussi qu’on aimait bien se pourrir la vie et se réconcilier sur l’oreiller ou contre un mur. Mais un jour, j’ai eu cette peur. Peur d’être tombée enceinte. J’ai les cheveux qui se sont dressés droit sur la tête, c’est le cas de le dire. Et puis finalement fausse alerte. J’y ai beaucoup repensé. Trop. J’ai posé des questions et voilà. Maintenant, on est séparés. Maintenant, j’ai le cœur brisé. J’essaie de m’écarter mais il est plus fort et pas soul. « Tu devrais arrêter de te faire du mal Drizzle. Sérieux, ça te réussit pas. » « T’es plus néfaste que l’alcool pour moi, crois-moi. » Je l’entends soupirer. Comme si j’étais une putain de gosse, une élève à qui il enseignait une leçon. Je déteste ça. « Qu’est-ce que tu veux Ez’ ? Laisse-moi partir. » « Non. » Ses lèvre s’écrasent sur les miennes. Encore, une fois, c’est violent, malsain et je le hais de m’infliger ça. Mais je réponds. Parce que j’aime ça. Qu’en toute honnêteté, je ne suis pas saine d’esprit, que j’ai tendance à m’infliger des châtiments comme si je me sentais coupable de la mort de ma mère. Moi je sais que c’est faux. Je suis juste ce que je suis. Et je l’aime. Et ça, ça ne se guérit pas.

Merde…