Shailene fit le tour de la salle, les élèves étaient appliqués. Depuis son arrivée dans ce temps, elle n’avait pas encore eu de problème avec eux, il fallait dire qu’à côté des Carrows, tout professeur était un ange. Elle avait noté la disparition de quelques élèves depuis un peu et commençait sérieusement à être inquiète. Qu’est-ce qui avait bien pu leur arriver ? Elle avait bien essayé d’avoir une explication du directeur, mais il n’était jamais là, elle s’était donc tournée vers les Carrows, mais ceux-ci l’avaient menacé que si elle s’obstinait elle aurait le droit à un doloris. Bien sûr, ils avaient précisé qu’ils ne savaient rien avant cela. Cela lui apprendrait à résister. Elle espérait que ces élèves étaient à l’abri et qu’il ne leur arriverait rien. Elle aurait tellement voulu savoir ce qui leur était arrivé, mais hélas, cela était impossible. Elle ne pouvait s’occuper que des élèves présents en cours. C’est ainsi qu’elle faisait le tour de la classe, vérifiant les potions de chaque élève.

« Mademoiselle ! »

Une élève l’appela, elle avait visiblement un petit problème de potion. Elle accourut à la rescousse et lui expliqua gentiment son erreur et lui dit quoi faire pour tout arranger. L’adolescente la remercia avec un énorme sourire. Vous savez ? Le genre de sourire qui vous fait un bien énorme par des temps aussi noirs que dans lequel ils étaient. Son attention se posa alors sur son élève préféré. Elle s’approcha doucement du chaudron et contempla la potion.

« C’est très bien Monsieur Jones, vous viendrez me voir après le cours, s’il vous plait. »

Shailene se faisait toujours un devoir d’être polie avec ses élèves, mais elle l’était tout particulièrement avec celui-ci. Elle lui adressa un petit sourire plein de sous-entendus et retourna faire le tour de la classe. Jusqu’ici, elle était trop enfouie dans ses pensées pour faire attention aux bavardages, c’est alors qu’elle capta un nom qui l’intéressa et qu’elle s’arrêta non loin des élèves.

« Tu connais Draco Malfoy ? Et bien il parait qu’il a un nombre de conquêtes incalculable ! Même les mecs les plus hétéros ne lui résistent pas ! Et apparemment il ne se contente plus des personnes de son temps ! Dès qu’il y a quelqu’un du passé ou du futur qui lui plaît, hop il y passe ! »

« Mais il ne sort pas Harry Potter ? »

« Non ! Il parait qu’ils se marient dans le futur, mais pour l’instant ils se détestent, alors tu penses, Draco ne va pas s’arrêter maintenant dans sa collection… »

La jeune femme grinça des dents, elle avait horreur des commérages, mais parfois, elle devait l’avouer, ils s’avéraient fonder. Elle espérait que cela ne soit pas la vérité. Elle savait parfaitement qui était ledit Draco, c’était un excellent élève ! Vraiment ! Il se débrouillait comme un chef dans cette matière et c’était un jeune homme qu’elle pensait très respectueux. Elle essaya néanmoins de se retirer cette idée de la tête et continua son tour de classe. Elle jeta un œil à sa montre et soupira discrètement de soulagement.

« Le cour est terminé, pour la prochaine fois, j’aimerais que vous m’expliquiez sur un parchemin tout ce que vous savez sur cette potion. Bonne journée à tous ! »

Sur ce, elle se dirigea vers son bureau et s’assit sur sa chaise en attendant que son élève favori vienne la voir. Elle riva son regard sur lui et ne le quitta pas des yeux, le cœur battant la chamade.

Cela fesait déjà une bonne demi-heure que je la voyais passer entre les rangs des élèves, la mine soucieuse. Elle devait être en train de penser des choses très sérieuses pour que son regard soit aussi sombre. Mais malgrè tout, elle demeurait si belle, sa démarche était si gracieuse que j'en eu un pincement au coeur. Je la vis se diriger vers une jeune fille qui venait juste de l'appeler. Celle-ci se mit donc à l'aider avec bon coeur. Elle ne laissait jamais un de ces élèves dans le besoin. Je soupirais et reportait mon regard sur la potion que nous étions en train de faire. Quelque chose de simple, qui ne me demanda pas beaucoup d'effort...Encore heureux car sinon je n'aurais pas pu en fournir avec Shailene, enfin, le professeur Sawyer juste à côté de moi...

Soudain je la vis s'approcher de moi et je sentis alors mon coeur battre et s'accélérer d'un coup. La magie n'y était pour rien, je savais d'avance que je n'étais soumis à aucun enchantement et que je venais de pénétrer dans une section privilégiée, interdite, dangeureuse, douleureuse parfois mais si belle et si passionante à la fois; l'amour. Elle se rapprocha doucement de moi et regarda par-dessus mon épaule, mon chaudron. Sa voix mélodieuse résonna alors dans mes tympans.

« C’est très bien Monsieur Jones, vous viendrez me voir après le cours, s’il vous plait. »

Je relevais la tête surpris et elle me lança un regard rempli de sous-entendus. Bien, j'irais vous voir après le cours, cher professeur... Je soupirais de soulagement alors qu'un sourire vainqueur devait se dessiner sur mon visage. Ah si les autres savaient... Si ils savaient ce qu'il se passait entre elle et moi, nous aurions... Non, enfin si nous aurions des problèmes mais ils ne peuvent pas savoir ce qu'il se passent entre nous car moi-même je ne le sais pas vraiment. C'est à peine si j'arrive à comprendre mon corps lorsqu'elle est près de moi. C'est à peine si j'arrive à penser convenablement lorsqu'elle est dans les parages. Comment pourrais-je savoir ce qu'il se passe entre nous. Mais elle ? Le sait-elle ? Son sourire est merveilleux.. Putain Tom arrête de dire des bêtises dans ce genre et concentre toi plutôt sur ce que tu fais si tu veux pas qu'elle perde toute son estime pour toi !

Je reportais donc en seconde fois mon regard sur mon chaudron et entreprit d'y ajouter les derniers ingrédients nécessaire. Mais tout au fond de moi, je savais que j'attendais impatiemment la fin du cours. Au loin j'entendais des murmures, des bruits désagréables de voix qui commentent tout et n'importe quoi. Néanmoins, les noms de Draco Malfoy et Harry Potter parvinrent à mes oreilles. Draco Malfoy ? Il ne fallait pas que je pense à celui-la maintenant, surtout pas maintenant...

« Le cour est terminé, pour la prochaine fois, j’aimerais que vous m’expliquiez sur un parchemin tout ce que vous savez sur cette potion. Bonne journée à tous ! »

Les raclements de chaises et de tables retentirent donc dans la salle de cours située dans les cachots. Les élèves se leverent tous pour quitter la salle assez rapidement. Personne appart les Serpentards n'aimaient les cachots à vrai dire, comment fesais Shailene ? Je me levais donc lentement en constatant du coin de l'oeil que mon professeur préfèré s'était assise à son bureau et qu'elle m'observait. Je me dirigeait donc vers elle, lentement, très lentement. Tous les élèves n'étaient pas parti et ce fut donc avec regret que je dus m'adresser à elle, non comme mon égal sinon comme à mon professeur:

« Vous vouliez me voir, professeur ? »

Les sous-sols…Shailene n’était pas fan, elle trouvait cela trop sombre, pas assez lumineux…lugubre. Mais elle était certaine que si elle redécorait la salle, elle ne doutait pas une seconde que le directeur, Severus Rogue, serait furieux, pareil si elle la déménageait. Elle avait du mal à croire que l’élève passionné de potion qu’elle connaissait était devenu directeur de Poudlard, qui plus est un mangemort ! Mais qu’il préfère les cachots à toute autre salle ne l’étonnait pas, il était exactement ce genre de personne, mais elle ne le pensait pas assez sociable pour être professeur. Au final, il était le professeur qui faisait peur aux élèves et cela ne l’étonnait guerre. Même à elle il lui faisait un peu peur… Enfin, l’avenir s’annonçait meilleur, elle espérait que rien ne changerait. Elle trouvait dommage que les deux tiers de ses élèves aient connus la guerre. Apparemment, même dans le futur, ils étaient au début d’une autre guerre. Enfin bref, elle secoua la tête. Il fallait qu’elle arrête de penser à des choses aussi sérieuses ! Ce n’était pas son genre ! Elle décida de se reconcentrer sur Thomas. Il était beau…mais si jeune. Ne lui gâchait-elle pas sa jeunesse en ressentant ce qu’elle ressentait pour lui ? C’était malsain et interdit qui plus est. S’ils se faisaient prendre…Non, même si s’était le cas, elle ne laisserait jamais rien lui arriver. Elle prendrait tout sur elle, quitte à perdre son travail. Il était trop jeune, il ne se ferait pas renvoyer, jamais. Elle le vit s’approcher d’elle, lentement, trop lentement…Mais il avait raison, les autres élèves ne devaient se douter de rien. Lorsqu’il arriva enfin à son bureau, son cœur se remit à palpiter comme un petit papillon qui bat des ailes. C’était idiot, on aurait dit une adolescente qui vivait son premier amour.

« Vous vouliez me voir, professeur ? »

Shailene lui adressa un sourire éblouissant. Elle ne pouvait pas s’en empêcher, c’était plus fort qu’elle. Elle s’éclaircit la voix, autant faire bonne impression devant les autres.

« C’est exact, je demande à tous les élèves venus du passé de passer me voir après le cours en ce moment. »

C’était faux bien sûr, mais c’était pour préserver les apparences.

« Je me demandais comment vous vous intégrez à ce temps ? Tout ce passe bien ? Vous n’avez aucun problème ? »

Elle repensa à la discussion sur les deux élèves à propos de Draco Malfoy, si le jeune homme s’était attaqué à Tom…Elle n’en ferait qu’une bouchée ! Elle comptait bien en parler au jeune homme, mais une fois qu’ils seraient seuls.

Mon coeur battait la chamade alors que je venais de prononcer cette unique phrase devant mon professeur. Celle-ci m'adressa un sourire éblouissant auquel je lui répondis sans gène. Cette femme était extrêmement belle et elle me troublait tout entier.

« C’est exact, je demande à tous les élèves venus du passé de passer me voir après le cours en ce moment. Je me demandais comment vous vous intégrez à ce temps ? Tout ce passe bien ? Vous n’avez aucun problème ? »

Cela sonnait extrêmement faux et j'étais persuadé qu'elle s'en était elle-même rendue compte. Sur le moment, je ne su quoi répondre, car elle venait de me prendre au dépourvu. Je m'attendais à ce qu'elle me demande tout et n'importe quoi mais je ne m'attendais certainement pas à ce qu'elle me demande comment est-ce que je m'étais intégré dans ce nouveau temps. Apparament, elle posait la question à tous les élèves venus d'autres temps, que ce soit du passé ou du futur. Et vu que moi-même je venais du passé... Je me surpris à sourire, comme-ci de rien était, et à lui répondre sur un ton anodin.

« Eh bien, merci pour votre préoccupation. Tout ce passe bien, je n'ai aucun problème, les gens sont plutôt cool. »

Elle me sourit, peut-être se méfiait-elle de ce que je disais ou peut-être qu'elle me croyait. Nous restâmes quelques moments sans rien dire, elle avait l'air de chercher ses paroles. Je me passais la main dans les cheveux et lorsque les derniers élèves qui étaient encore présent, lorsque nous avions débuté notre discussion, furent partie, je me penchais un peu en avant avant de lui murmurer:

« Et toi ? Comment vas-tu ? Que fais-tu de ton temps... ? On pourrais peut-être... »

Je laissais ma phrase en suspens. N'osant aller plus loin. Je venais de la tutoyer et je me demandais si jamais je n'avais pas été trop loin. Mais elle fit une expression intriguée. À l'évidence, elle voulait entendre la fin de ma phrase, cela se lisait sur son visage comme un livre ouvert. D'un geste de la main, elle m'invite à poursuivre, un sourire sur son visage. Mais cependant, quelque chose m'empêchais de continuer. Le souvenir de Draco Malfoy hanta mon esprit l'espace de quelques secondes, mais je me giflais mentalement pour m'enlever l'image de ce Serpentard de la même. Je réspirais un bon coup avant de poursuivre, nerveux d'entendre sa réponse.

« On pourrais peut-être... se voir ? »

« Eh bien, merci pour votre préoccupation. Tout ce passe bien, je n'ai aucun problème, les gens sont plutôt cool. »

Shailene sourit, elle était contente qu’il se soit bien intégré. C’était la seule chose qui comptait à ses yeux, que son jeune élève, celui qui faisait palpiter son cœur comme un petit oiseau, soit heureux. Elle espérait bien que dans ce cool, il ne comptait pas Draco Malfoy, de toute manière, elle allait tout faire pour essayer de caser le nom dans la conversation pour voir la réaction du jeune homme. Elle ne doutait pas une seule seconde que les gens étaient cool, mais personne n’avait intérêt à le toucher. Shailene retint son souffle lorsqu’il passa sa main dans ses cheveux. A chaque fois qu’il faisait ce geste, elle sentait sa respiration se couper un instant. Il était si beau, si parfait. Pourquoi avait-il fallu que l’homme de sa vie soit un élève ? C’était injuste ! Elle n’avait pas mérité cela, mais dans un an, ils pourraient vivre pleinement leur amour. Oui, juste une petite année à attendre. Elle fut surprise qu’il se rapproche d’elle, elle vérifia que tous les élèves étaient partis, puis, elle cessa de bouger, retenant sa respiration. Elle avait l’impression que son cœur allait exploser et que Thomas pouvait l’entendre tellement il battait fort dans sa poitrine.

« Et toi ? Comment vas-tu ? Que fais-tu de ton temps... ? On pourrait peut-être... »

Elle attendit la fin de sa phrase le cœur au bout des lèvres. Pourquoi ne la finissait-il pas ? Elle ne supportait pas de ne pas savoir. Elle se pinça les lèvres, elle ne voulait pas le brusquer. Le tutoiement ne l’avait nullement gênée. Elle savait qu’ils arriveraient un jour à cela. Mais tout ce qu’elle voulait, c’était qu’il finisse sa phrase. Elle finie par lui faire un signe de la main en lui souriant, afin qu’il continu. Elle ne pouvait plus tenir. Il suivi son geste à son grand soulagement.

« On pourrais peut-être... se voir ? »

A cet instant son cœur se mit à battre encore plus fort, il lui proposait ce qu’elle désirait le plus au monde. Son cœur mourrait d’envie de dire oui, mais sa raison lui soufflait que c’était mal, qu’elle ne devait pas le faire. Mais c’était plus fort qu’elle, elle ne pouvait pas lui dire non. Comment dire non à une tête d’ange comme lui ? Cependant, elle commença par répondre à sa première question. Il ne fallait pas qu’elle s’emballe. Elle aimait faire la femme inapprochable, oui, Shailene était une personne très compliquée.

« Ça va, même si je dois avouer que ses cachots ne sont pas ma tasse de thé…ça manque un peu de couleur…mais je pense que si je touche à quoi que ce soit notre directeur ne sera pas très content… »

Elle lui adressa un sourire éblouissant accompagné d’un clin d’œil. Elle pouvait tout dire au jeune homme, elle n’avait pas peur. Elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance. Il était la personne la plus importante à ses yeux.

« Généralement je passe mon temps à faire cours à mes élèves, à préparer mes cours, à corriger des devoirs…mais rien ne m’interdit de faire une pause de temps en temps… »

La fin de sa phrase n’avait été qu’un souffle, un murmure. Elle plongea ses yeux bleus dans ceux du jeune homme et se pencha à son tour, si bien que les deux jeunes gens se retrouvèrent qu’à quelques centimètres l’un de l’autre.

J'avais si peur de me sentir rejeter, que je sentais déjà les perles de sueurs froides descendre le long de mon cou. Je me sentait déjà très proche d'elle. mon souffle n'était plus qu'à quelques centimètres du sien et j'avais pénètré son regard et ne pouvait toujours pas m'en détacher. Si elle me rejetait maintenant, si elle me disait non, je ne pourait pas prévoir ma réaction et la peur ne fesait que grandir dans mon coeur. Mon estomac avait lui aussi retenu sa réspiration et encore si il pouvait vraiment respirer, je pense qu'il aurait fait bien plus, quitte à voir même lui crier des mots et dire à la superbe créature qui se trouvait devant lui, qu'elle lui dit, où et quand. Cependant, j'haussais les sourcils lorsque je compris qu'elle commençait déjà par répondre à mes autres questions. Si j'avais été Auror, je pari que j'aurai été envoyée dans le bureau d'investigation et de posage de question. De posage de question ? Mais qu'est-ce que je raconte !? Je devais plutôt me concentrer sur sa réponse pour ne pas en perdre une miette et rester muet face à elle, si jamais elle me posait une question sur ma personne.

« Ça va, même si je dois avouer que ses cachots ne sont pas ma tasse de thé…ça manque un peu de couleur…mais je pense que si je touche à quoi que ce soit notre directeur ne sera pas très content… Généralement je passe mon temps à faire cours à mes élèves, à préparer mes cours, à corriger des devoirs…»

Il était vrai que ces cachots donnaient froid dans le dos. Il refletait bien leur principal propriétaire, Severus Snape. Notre très cher directeur de Poudlard avait un goût très prononcé pour le noir, tout ce qui était lugubre et hideux en sommes. Sa deuxième réponse cependant me laissa très perplexe. Était-ce là une façon de me congédier ou encore pire de me dire, par sous-entendus, qu'elle n'acceptait pas que l'on se voit. Je sentis ma mâchoire se contracter de colère. J'avais sûrement très mal interprété ce qu'elle venait de dire. Elle me racontait juste ses habitudes quotidiennes; donner cours au élèves, préparer ses cours, corriger leurs devoirs... Cependant je sursautais tout seul en entendant sa dernière phrase:

« Mais rien ne m’interdit de faire une pause de temps en temps… »

Elle était donc interressée ! Je n'étais pas en train de me faire vulgairement rejeter par une femme bien plus âgée que moi. Quoique pas tellement, enfaite. La différence d'âge ne compte pas quand on n'aime, n'est-ce pas ? Je songeais quelques secondes au célèbre Draco Malfoy, qui m'avait rejeter il n'y a pas si longtemps. Ce n'était pas vraiment un rejet enfaite, mais plutôt une mise à plus tard. C'est-à-dire, que nos débats allaient reprendre un jour, j'en était persuadé, mais pas tout de suite. Draco avait des choses à régler avec ses enfants du futur et avec le célèbre Harry Potter. Soudain je me surpris à me répugner moi-même. Comment pouvais-je être en train de penser à une autre personne alors que je me trouvais en compagnie d'une femme tout aussi bien irrésistible comme belle et intelligente. Elle était un rayon de soleil dans une pièce aussi froide et sombre. Elle redonnait un bel éclat à tout ce qu'elle approchait ou touchait. Je me surpris à l'admirer. Elle était si parfaite. Si jolie. Elle en donnait presque mal aux yeux. La perfection fémémine pouvait donc exister. Et elle en était la preuve humaine. Je secouais la tête avant de lui dire le premier compliment qui me venait à l'esprit.

« Tu n'as pas besoin de redonner des couleurs à ce cachot. Ta simple présence suffit à l'illuminer. Je serais ravis de t'aider aussi, si tu as besoin d'aide avec tes cours à t'organiser et tout ça, enfin, je ... »

Je me sentais terriblement maladroit. Quelle horreur, comment passer pour quelqu'un de très peu sur de lui en quelques secondes et ruiner ainsi par la même occasion toute une réputation. Shailene me fesait perdre tous mes moyens. Je me passais encore une fois une main dans mes cheveux en me reculant un peu. Sa proximité était telle que je ne pouvais plus penser normalement. Je pouvais moi-même entendre ma voix tremblée lorsque je parlais et mon assurance s'envoler sans que je puisse faire quoique ce soit. Quel sentiment terrifiant. Ce qui me restait à lui dire était encore plus dur.

« Une pause... Que pourrions-nous faire ensemble ? »

Ma voix se voulait innocente mais mon regard était rempli d'autres propos.

Shailene avait observé les changements d’expressions du jeune homme avec amusement. C’était drôle, elle n’aurait jamais pensé qu’un élève s’intéresserait à elle et encore moins qu’elle s’intéresserait à l’un d’entre eux ! Mais lorsqu’elle écoutait les battements de son cœur, elle ne pouvait pas le nier, elle voulait passer du temps avec Thomas. Il représentait tout ce qu’elle avait cherché depuis si longtemps. Bien sûr, elle refusait de se risquer à imaginer un avenir avec lui. Cela lui ferait bien trop de mal, elle se ferait de faux espoirs, elle en était persuadée. C’est pourquoi elle faisait tout pour éviter cela. Elle vivait le moment présent et cela lui était suffisant… du moins pour le moment.

« Tu n'as pas besoin de redonner des couleurs à ce cachot. Ta simple présence suffit à l'illuminer. Je serais ravis de t'aider aussi, si tu as besoin d'aide avec tes cours à t'organiser et tout ça, enfin, je ... »

Elle lui adressa son plus beau sourire en coin. Il était tellement adorable avec elle, mais elle ne se voyait pas du tout le laisser toucher aux copies, elle n’en avait pas le droit. En réalité, elle n’avait pas tant que boulot de ça puisqu’elle avait tout organisé juste avant d’arriver à Poudlard alors qu’elle était encore dans le passé. Ce qu’elle voulait surtout, c’était se faire respecter en cours et que les élèves l’apprécient, ce qui n’était pas le cas de tous à son plus grand regret, enfin, on ne pouvait pas être aimé de tout le monde n’est-ce pas ? Elle intéressait déjà le jeune homme qui se trouvait en face d’elle et cela, elle n’en était pas peu fière même si ce n’était pas légal. Et puis zut ! Ils n’allaient tout de même pas lui faire du chichi pour cinq ans de différences si ? Il y en avait bien qui se mariaient avec dix ans d’écart ! Bon d’accord, elle était la prof de celui qu’elle aimait et alors ? Ils étaient tous les deux adultes ! Oui, elle n’avait pas manqué de se renseigner sur le jeune homme, elle savait donc qu’il était majeur à sa plus grande joie. Au moins, elle ne ferait pas de détournement de mineur, c’était déjà ça de gagner.

« Une pause... Que pourrions-nous faire ensemble ? »

Le sourire de la jeune femme s’élargit à cette question, elle aussi essayait de se montrer forte, de ne pas vaciller, mais ce n’était pas très simple en soit. Qui n’était pas faible devant la personne pour qui son cœur battait la chamade ? Personne ! Elle essaya de réfléchir à ce qu’ils pourraient faire ensemble, mais à son grand désarroi, elle ne voyait que des choses interdites de faire avec un élève. Elle se voyait l’embrasser et le déshabiller… Non ! Elle secoua la tête pour se réveiller, mais lorsqu’elle croisa les yeux de son élève, elle ne pouvait s’empêcher d’y penser. Il était parfait, son homme idéal. Elle ouvrit la bouche, mais la referma aussitôt, incapable de parler. Sa gorge était enrouée, elle ne savait plus quoi faire. Elle déglutit afin de pouvoir parler et s’accouda lentement à la table. Elle plongea ses yeux dans les siens, elle s’efforça d’y faire passer tout ce à quoi elle pensait. Elle savait que c’était malsain, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher, rien que son regard lui donnait des frissons.

« Je n’ai pas vraiment d’idée… Je te vois mal m’aider à corriger des copies… »

Elle émit un petit rire, sa blague était nulle et son rire forcé tellement elle était mal à l’aise. De plus, elle commençait sérieusement à avoir chaud, elle jeta un coup d’œil par-dessus l’épaule de Thomas. Il n’y avait plus personne, mais la porte était encore ouverte et elle savait que la salle commune des serpentards se trouvait dans les cachots. Si l’un d’eux les voyait ensemble, il ne faisait aucun doute que tout le monde serait aussitôt au courant. Elle se leva donc et passa à côté de Thomas en lui effleurant le bras au passage et ferma la porte, elle hésitait à la fermer à clé… Elle ne voulait pas suggérer l’idée qui se promenait dans sa tête au gryffondor. Si jamais il devait se passer quelque chose entre eux, c’était à lui de le décider. Elle s’appuya donc sur la porte tout en le regardant avec envie.

« Si tu as une idée je suis ouverte, mais de ce que j’ai compris, on doit éviter de sortir de l’école, donc quelque chose à Poudlard ? Si possible bien sûr… »

Elle ne put s’empêcher de lui adresser un clin d’œil suggestif, toujours appuyée contre la porte, son cœur battant à cent à l’heure. En passant à côté de son élève, elle n’avait pas pu s’empêcher de remarquer qu’il était très légèrement plus grand qu’elle. Mais elle aimait cela.

« Je n’ai pas vraiment d’idée… Je te vois mal m’aider à corriger des copies… Si tu as une idée je suis ouverte, mais de ce que j’ai compris, on doit éviter de sortir de l’école, donc quelque chose à Poudlard ? Si possible bien sûr… »

Elle riait. J'eu un frisson en entendant son rire cristallin et joyeux. Je me sentais si bien en sa compagnie que mon coeur s'amusait à s'accelerer tout seul. Elle ne voulait pas que je corrige ses copies appartenant aux élèves. Et elle avait raison, je ne m'en sentais pas capable du tout ! Mais pour elle j'aurai fait n'importe quoi. Lorsqu'elle me parla de Poudlard et son acceptation à sortir avec moi, je dus me retenir de sauter partout. Elle ne voulait pas que nous sortâmes de Poudlard. Il était vrai qu'avec tout ce qu'il était en train de se passer, sortir en-dehors du château n'était pas quelque chose de très conseillé. Elle se leva donc et passa à côté de moi en m'effleurant le bras au passage, je la vis se lever et fermer la porte. Je la vis hésité à la fermer à clé… Je me sentis frissoner lorsqu'elle passa à côté de moi. J'avais pourtant penser qu'on aurait pu passer un moment à Prè-au-lard aux Trois Balais par exemple. mais une autre idée me vint à l'esprit. Elle ne resta pas très longtemps dans mon esprit et s'echappa très rapidement de ma bouche.

« Et si... nous nous donnions rendez-vous dans la Salle sur demande ? »

Je rougis immédiatement. Ma question était très suggestive. L'on savait très bien ce qu'il se passait la plupart du temps dans la Salle sur Demande. Cette salle apparaîssait pour les élèves qui en avait le plus besoin et elle apparaissait remplis de choses dont les élèves pouvaient à voir besoin. Je me sentais très nerveux sur le coup et j'avais en plus très, très chaud. Je la voyais me regarder avec ses beaux yeux. J'avais la sensation qu'elle m'observait et qu'elle attendait ma réaction ou qu'elle essayait de la déchiffrer. Elle ne répondait pas encore et cela me rendait encore plus nerveux. Si jamais elle refusait, car nous étions tous les deux conscients qu'il pouvait se passer quelque chose si elle et moi nous nous retrouvions dans une telle pièce. Je ne pus m'empêcher de rajouter mal à l'aise.

« Mais si tu as quelque chose de mieux à proposer ou si cette idée ne te plaîs pas... ou que tu ne veux pas, tu sais Shailene, je comprendrais, je... »

Ma voix se tut et se brisa. J'avais maintenant très peur de sa réponse ou réaction. Elle était la face à moi, aussi belle que le soleil et je dus alors me tenir à son bureau pour ne pas céder à mes jambes chancelantes...