Joey Jordanne « JJ » Duncan

Seize ans ⚡ Passé ⚡ Poursuiveuse ⚡ Garçon manqué

Riot girl

Ste-Mangouste a accueilli le 3 mars 1961 les jumelles Duncan. Aux caractères diamétralement opposés, et pourtant, l’affection qu’elles se portent serait presque fusionnelle, puisque la magie de chacune ne se manifeste qu’en présence de l’autre. Un peu comme une malédiction, pour qu’elles ne se séparent jamais. Mais ça ne dérange pas tellement Joey qui peut s’adonner avec plaisir aux activités sportives qui ne requièrent pas d’enchantements. Car oui, à seize ans, Joey n‘a absolument rien de féminin. Véritable garçon manqué, elle n’hésite pas à se présenter en utilisant son nom de famille Duncan en tant que prénom. Mais on la surnomme JJ, pour plus de facilité. Après tout, sa mère lui a affublée des prénoms déjà bien masculins, pourquoi changer le rite ? Sa sœur, en revanche, serait la féminité incarnée. Peut-être que leur mère avait prévu d’avoir un garçon et une fille… Peut-être que la faute est de Ste-Mangouste qui aurait annoncé de faux résultats à leur mère pour que celle-ci cherche des prénoms féminins pour sa fille, et des prénoms masculins pour son supposé garçon… Quoiqu’il en soit, Duncan ne se plaint pas de sa condition de garçon manqué. Après tout, ce n’est pas plus mal de vouloir ressembler à un garçon dans un monde étriqué, rempli de femmes fatales, à la féminité exubérante. Sous ses airs de kamikaze, Jordanne est dotée d’une franchise sans aucune limite, elle n’hésite jamais à dire ce qu’elle pense de quelqu’un en face, jamais dans son dos. Grande gueule, c’est très difficile de la museler sans qu’elle ne morde et laisse la colère la gagner, jusqu’à agresser volontairement son vis-à-vis. Impulsive et sanguine, Joey ne reculera devant rien et ne pliera jamais l’échine face à quelqu’un, à cause de sa fierté mal-placée, car elle préfère écraser celui qui tente de la blesser avant d’être écrasée par lui. Et sous une tonne de défauts qui la rende imbuvable et très mal-lunée, Duncan est dotée d’une joie de vivre envieuse car jamais aucune situation - ni aucun drame - ne l’a anéantie. Elle prend la vie comme elle vient, avec les hauts et les bas, tant que ses proches sont heureux, tout ira bien. Car oui, elle s’inquiète pour les siens. Pour les inconnus également. Sans hésiter, elle foncera tête-baissée pour sortir quelqu’un du pétrin. Elle ne supporte pas l’hypocrisie qui la met en colère et encore moins la méchanceté gratuite, même si cette méchanceté se retourne contre elle jusqu‘à vouloir la démolir. Mais ce n’est pas grave car Joey possède une force psychologique aussi solide qu’un monument historiquement important : quand Joey chute, elle se relève toujours, quoiqu’il arrive et préfère aller de l‘avant avec un grand sourire maladroit illuminant ses traits. Et en plus, elle fait partie de ces quelques élèves qui se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment, et qui ont atterri dans une époque beaucoup plus avancée que la leur. Les années 90 semblent moins cools que les années 70, tout de même. Elle va tenter de se plaire dans cette époque trop étrange, en arrivant déjà par s'entendre avec les boulets-enfants du futur, ça serait déjà ça de gagné.