Les cheveux relevés en une queue de cheval, le pas lent, je m’apprêtais à rejoindre Adrianna au parc pour le cours prévu en ce samedi après-midi qui se déroulait à l’extérieur du château. Le temps était idéal. Il ne faisait ni trop froid ni trop chaud. Le climat était doux tandis qu’en ce même temps, les feuilles tombaient au fur et à mesure, toutes aux couleurs plus différentes les unes des autres, passant de l’orangé au jaune. J’avais rencontré Adrianna lorsqu’elle était venue me demander de l’aide pour les cours, ce qui m’avait tout de suite réjouie. J’étais en plus flattée que des gens du futur viennent me demander de l’aide, alors qu’il devait très certainement avoir de très bons élèves venant de leur époque. Quoi qu’il en soit, j’avais accepté avec grand plaisir et depuis, elle et moi nous retrouvions la plupart du temps à la bibliothèque pour améliorer son niveau. Et au fil du temps, nous étions devenues amies. Une amie qui divergeait totalement de moi, si différente. Ainsi, je la rejoignais au parc car elle avait besoin de changer d’endroit. Elle avait l’impression qu’elle finirait par mourir étouffée par tous les livres de la bibliothèque et par Madame Pince qui je l’avoue était aussi aimable qu’un ombrageux scrout à pétard. Et pourtant, j’adore cet endroit. Je venais de laisser Ginny se préparer pour l’entrainement de Quidditch de l’équipe de Gryffondor du présent. Je savais que cette activité allait la libérer d’un poids et que pendant toute la période, elle se sentirait légère et sans soucis. Chose que j’approuvais fortement. Une fois arrivée dans le parc, je m’arrêtais un instant pour pouvoir respirer un bon bol d’air, loin de toute sensation d’agoraphobie qui pourrait prendre n’importe qui et des abrutis qui déambulaient dans les couloirs. Inspiration, expiration. Et j’étais de nouveau partie, le matériel nécessaire à la main pour pouvoir donner un bon cours à la futuriste. Quelques minutes plus tard, je retrouvais la gryffondor qui était assise, m’attendant tout en parlant avec son hibou. A ce que j’avais pu entendre, elle tentait vainement de faire comprendre à son volatile que ses vêtements étaient tout sauf quelque chose de comestible. « Adrianna ! » l’interpellais-je pour lui montrer que j’étais arrivée, avant de m’asseoir à ses côtés. « J’espère que je ne t’ai pas fait trop attendre. » Je savais que plus tard on commencerait les cours, mieux la jeune Foster se porterait. Seulement, je comptais bien l’aider à réussir et il était hors de question que nous divergions trop longtemps sur les détails de la vie quotidienne. Je prenais cela comme un devoir. Il fallait qu’elle réussisse et j'étais déterminée à contribuer à l’amélioration de son niveau scolaire bien que la jeune femme avait des problèmes de concentration. « Comment vas-tu ? Prête à affronter le cours d’aujourd’hui ? » dis-je avec une mine mi-sérieuse, mi-souriante. Elle savait bien qu’on n’allait pas chaumer. Autant donc, commencer en douceur.

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