| Sujet: ALBUS ► let's get crazy Ven 7 Sep - 16:48 | |
| « L’entrainement est terminé. » Drizzle soupire alors qu’elle atterrit au sol, un cognard furieux passant à l’endroit où elle était quelques secondes plus tard. Avec un peu de chance, elle aurait pu le frapper et viser son cher capitaine sans faire exprès. Néanmoins, il est déjà trop tard car d’un coup de baguette, les cognards – bien qu’en tentant de se libérer de l’emprise magique – retournent dans leur boîte jusqu’au prochain entraînement. « Vous pouvez aller vous doucher. » Drizzle fusille James Potter du regard qui se contente d’hausser un sourcil avant de se détourner. Bien sûr qu’elle peut aller se doucher. Elle n’a pas besoin de l’avis de Monsieur-Je-Suis-Le-Brillant-Fils-d’Harry-Potter pour cela. Elle se détourne agacer en sachant très bien qu’elle ne peut pas l’envoyer sur les roses, son statut dans l’équipe ne dépendant que de lui. Et même si elle est sans doute la meilleure batteuse de Gryffondor, elle est certaine que James Potter Junior est assez arrogant pour l’exclure du groupe pour lui faire comprendre que sa présence n’est pas indispensable – bien qu’en réalité elle l’est. Elle est une des rares filles de l’équipe de Quidditch. L’autre étant Roxanne Weasley avec qui elle ne s’entend pas très bien. C’est peut-être parce qu’elle s’entend trop bien avec Potter. Peut-être parce qu’elle est la meilleure amie d’Elladora Potter-Malfoy qu’elle n’apprécie pas des masses. Peut-être tout simplement parce qu’elle aurait voulu être la seule fille de l’équipe. Au choix. Dans tous les cas, quand elles retournent toutes deux avec leurs battes dans le vestiaire des filles, elles n’échangent pas un mot. Drizzle n’apprécie pas des masses la compagnie des Gryffondors de toute façon. Elle aurait aimé aller à Serpentard. Néanmoins elle n’a aucune ambition et beaucoup trop de témérité pour finir ailleurs que chez les rouges et or. Ca ne change rien au fait qu’elle n’est que peu cordiale avec sa maison. Alors que Roxanne file sous la douche, Drizzle traine un peu, s’étire et remarque avec un léger grognement qu’elle s’est froissé un muscle et que cela va nécessiter une visite à l’infirmerie. Elle déteste les infirmeries, les hôpitaux et autres joyeusetés du genre. Mauvais souvenirs. Définitivement. Si elle pouvait, elle attendrait que ça passe. Mais elle ne peut pas. Samedi Gryffondor affronte Serdaigle et doit gagner pour se qualifier pour les finales. C’est pour ça que Potter, cette tête de con, fait travailler son équipe deux fois plus fort malgré la canicule qui frappe l’Angleterre depuis début avril. Drizzle aimerait lui dire que ce n’est pas en les tuant à la tâche qu’ils seront bons samedis. Au contraire. Bien sûr, elle pourrait lui dire mais il n’écouterait pas. Ce type se croit supérieur aux autres juste parce que son père est le « Survivant » et que celle qui l’a pondue est une furie qui jette mieux que quiconque les sorts de « Chauvefurie ». Mais ca ne change rien au fait que Potter est parti se taper un homme ou qu’il n’est pas un surhomme et qu’elle est certainement bien plus efficace que lui avec sa batte. Agacée, elle donne un coup dans le casier à côté d’elle. Roxanne qui sort de la douche lui lance un regard en coin l’air de dire : « qu’est-ce qu’elle t’a fait cette pauvre porte ? ». Agacée, elle l’interpelle sèchement. « Tu veux quelque chose ? » Elle ne répond pas, s’habille en silence et finit par laisser Drizzle seule. Cette dernière entreprend enfin d’enlever son équipement de Quidditch puis se rend sous la douche. Elle allume dos et soupire d’aise sous le jet tiède presque froid qui la réfléchit alors que le repas va bientôt être servi et qu’il fait toujours au moins trente degrés si ce n’est plus. Après cinq minutes à profiter de l’eau fraiche, elle va pour attraper son gel douche et se rend compte qu’elle l’a oublié. Elle soupire, s’enroule dans sa serviette et retourne dans les vestiaires. Elle fouille dans son casier puis réalise qu’elle n’a tout simplement pas pris son gel douche. Elle pourrait très bien lancer un accio mais elle n’aime pas utiliser la magie ou plutôt sa baguette. Finalement, elle sort du vestiaire des filles pour se rendre dans celui des garçons – ce qui est au passage interdit – où elle espère y trouver Albus. C’avait été une grande surprise pour Drizzle. Elle qui déteste tous les Potter a fait une exception pour Albus, le cadet de Potter et Weasley. Le brun était presque devenu son meilleur ami – malheureusement pour lui car Drizzle est parfois insupportable. Elle pénètre à l’intérieur de l’antre des mecs, faisant claquer la porte. Personne. Elle s’avance jusqu’aux douches où elle entend du bruit et en passant la tête remarque qu’il n’y a plus personne excepté Albus, nu comme le jour de sa naissance et qui ne l’a pas encore vue. Cela l’amuse alors qu’en même temps elle note avec dédain que si tous les garçons sont déjà partis, c’est qu’ils doivent être à moitié crasseux. Tellement classe Potter, pense-t-elle. Si celui-ci pensait que les femmes aiment l’odeur de la sueur, il se met le doigt là où elle pense et enfonce carrément son bras. Très profondément. Elle a un sourire mesquin puis s’approche à pas de loup vers le Gryffondor. Drizzle n’a que très peu de pudeur – elle a un frère jumeau et n’a jamais appris à frapper au porte ; elle connaît donc très bien l’anatomie masculine pour en plus avoir collectionné de nombreuses conquêtes – et à ses yeux, un pénis est un pénis. Mais Albus est bien plus prude et rougit toujours comme un adolescent quand elle en voit trop ou en montre trop. Il n’y a pas de quiproquo à ses yeux, Albus est un pote, aucune tension sexuelle. Il n’a qu’à la voir comme un homme. Avec des seins et un vagin. Une fois proche de lui, elle attend quelques secondes, sourit sadiquement et finit par lui souffler dans l’oreille. « Tu me prêtes ton gel douche beau brun ? » Et elle est prête à parier que son ami va sauter au plafond et l’engueuler pour n’avoir aucun respect de l’intimité. C’est comme ça qu’elle l’aime. |
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