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| Ils ne portent pas malheur du tout ! [Théo&Luna] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Ils ne portent pas malheur du tout ! [Théo&Luna] Lun 23 Juil - 15:06 | |
| Relevant enfin sa plume, Luna relut rapidement son parchemin avec un petit sourire satisfait. Elle le roula soigneusement, reboucha sa bouteille d’encre, rassembla ses livres et rangea le tout dans son sac qu’elle referma soigneusement. Le soin aux créatures magiques était l’une de ses matières préférées et un devoir portant sur les sombrals ne pouvait que l’inspirer. Et en effet, elle avait écrit trente centimètres de plus que ce que leur professeur leur avait demandé. Ces animaux exerçaient sur la jeune fille une étrange fascination. Elle admirait leur beauté particulière et leur grande intelligence. Elle remarqua alors qu’écrire à leur sujet lui avait donné envie de les revoir. Elle se leva brusquement, décidant de se rendre immédiatement dans la forêt. *** Franchissant la grande porte, Luna fit quelques pas de plus et s’arrêta quelques instant les yeux fermés, laissant le soleil bas de cette fin d’après-midi lui caresser la peau de ses derniers rayons. Un peu éblouie par la soudaine clarté qui contrastait avec l’obscurité du Hall d’entrée, elle descendit les marches en plissant les yeux. Quand ceux-ci se furent finalement habitués à la forte luminosité, la jeune fille partit d’un pas sautillant à travers la pelouse bien coupée. Le parc était calme, quelques élèves travaillaient ou discutaient au bord du lac, d’autres s’étaient allongés au soleil pour faire une sieste. Luna pouvait également distinguer au loin les silhouettes sombres de l’une des équipes qui virevoltaient au-dessus du terrain de Quidditch. Elle attendait avec impatience le premier match de cette nouvelle année. Bien qu’elle ne soit pas particulièrement à l’aise sur un balai volant, elle adorait l’ambiance créée lors des matchs. L’excitation et la ferveur gagnaient tous les spectateurs, elle y compris. De plus, les joueurs élaboraient un magnifique ballet aérien de la plus grande complexité qui la passionnait à chaque fois. Détachant ses yeux des joueurs à l’entraînement, Luna balaya les alentours du regard. L’air était frais en ce jour de septembre mais le soleil diffusait suffisamment de chaleur pour que la Serdaigle soit sortie sans le pull de son uniforme. Elle portait donc uniquement la chemise et la jupe réglementaires, ainsi que la cravate portant les couleurs de sa maison. Elle avait d’ailleurs remonté ses manches jusqu’aux coudes comme elle le faisait souvent. Son sac en bandoulière tressautait sur son épaule et elle regretta de l’avoir emmené en partant si précipitamment. Agacée par son mouvement, elle le prit dans ses bras afin de l’immobiliser. Une petite brise lui caressa le visage, rejetant quelques mèches blondes en arrière et apportant avec elle un parfum de terre humide. Elle se rapprochait des premiers arbres. Repérant sa destination, à la lisière de la forêt interdite, Luna remarqua un jeune homme déjà présent sur les lieux. Fronçant les sourcils, elle accéléra le pas, sans prêter attention aux aboiements de Crockdur lorsqu’elle longea le potager de Hagrid. En se rapprochant, elle tenta de reconnaître la silhouette familière qui lui tournait le dos mais l’ombre tachetée créée par les feuillages lui compliquait la tâche, si bien qu’elle ne parvint pas à identifier le personnage. Ce ne fut que lorsqu’elle arriva à proximité de la silhouette que celle-ci se tourna vers elle, se révélant être Théodore Nott, l’un des rares Serpentards ne détestant pas Luna. Un sourire se dessina sur les lèvres de la Serdaigle alors qu’elle arrivait à la hauteur du jeune homme. Elle déposa son sac à ses pieds, soulagée de se débarrasser de ce poids qu’elle n’avait pas pris le temps de déposer dans son dortoir. Fixant son regard dans les yeux de Théodore, elle s’interrogea sur les raisons de sa présence à cet endroit puis, remarquant qu’elle manquait à toutes les règles de politesse élémentaire, repoussa ses questionnements dans un coin de son esprit et adressa la parole à son camarade : « Salut Théo. Comment ça va ? Et comment va Pansy ? » Luna avait pris l’habitude de demander des nouvelles de Pansy à Théo malgré la relation tendue entre elles deux car elle savait l’importance que la jeune femme avait pour lui. Elle observa les traits du jeune homme, tentant de deviner son humeur du moment, espérant qu’elle serait bonne. Puis, en attendant sa réponse, elle détourna son regard et le posa entre les arbres, dans la partie de la forêt qu’elle parvenait à distinguer. Scrutant les buissons, elle aperçut un mouvement du coin de l’œil, qui lui fit tourner la tête dans sa direction. « Oh, regarde, là ! Tu ne l’a pas vu ? » s’exclama Luna. Ce pour quoi elle était venu n’était pas très loin. Elle repéra rapidement le sombral entre les arbres mais il repartit dans les profondeurs de la forêt, certainement retrouver ses semblables. Attrapant le jeune homme par le poignet, Luna le tira dans la direction qu’elle avait indiquée. « Viens, suis moi. » Et sans attendre son accord, elle s’enfonça entre les arbres qui formaient la lisière de la forêt. |
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| Sujet: Re: Ils ne portent pas malheur du tout ! [Théo&Luna] Dim 16 Sep - 21:37 | |
| Théodore avait beau faire preuve de calme en toutes circonstances, et ne paraissait jamais se laisser aller au besoin de solitude, il avait tout de même ses moments où le simple fait d'être dans la même pièce que d'autres êtres humains lui devenait insupportable. L'air irrespirable, le bruit, la présence des autres l’empêchait soudainement de se concentrer sur ce qu'il faisait, et il fallait qu'il parte avant de s'énerver sur quelqu'un qui ne lui aurait rien fait. Laissant son livre sur la table, sachant que personne ne s'amuserait à le cacher, pas quand il lui appartenait, il prit sa cape et sortit. De la salle commune, déjà, sans que ce sentiment d'oppression ne s'arrête, alors, des cachots, puis dans le grand Hall, avant d'entendre des rires dans les étages et de vouloir sortir. Le jeune homme n'hésita pas à passer les grandes portes, marchant dans la cour intérieure, déjà plus reposé, avant de jeter un regard hésitant vers la Forêt Interdite. Ils n'avaient pas le droit d'y aller, soit disant. Bien entendu, la plupart des élèves en avaient fait un jeu, se défiant de disparaître dans les arbres, d'aller le plus loin possible. Ils n'étaient quand même pas nombreux à s'y aventurer, sauf en groupes, et Théo n'avait pas l'intention de leur expliquer ce qu'on y trouvait, plus loin. La forêt, c'était bien un des derniers endroits où personne n'irait le chercher s'il lui venait l'idée de s'y perdre pour de bon. Il n'avait pas pour habitude de s'y enfoncer par jeu, encore moins par bravoure, mais les endroits sombres l'avaient toujours attiré. C'était sans doute un héritage familial, d'être comme un aimant autour d'une potentielle source de magie noire, mais il ne pouvait pas nier que les sensations procurées par la présence d'une telle masse hostile jouaient avec ses nerfs et sa magie. Caressante, sensuelle, prometteuse, et tellement mortelle. Comme une mante religieuse, lui faisant signe d'approcher toujours plus. C'était peut-être aussi pour ça qu'il n'en avait pas vraiment peur. Il était parfaitement conscient des dangers, du vrai visage de la forêt, il ne se mettait pas la tête dans le sable et n'arborait pas un air confident. On pouvait y mourir, oui, mais on pouvait aussi y trouver des créatures merveilleuses, de la magie ancienne, pure, des arbres puissants, des herbes médécinales, et bien d'autres choses. Se trouver à l'orée d'une telle mine d'or à ciel ouvert, pas encore tout à fait dedans, mais déjà comme séparé du reste du monde, faisait se remettre Théodore en place. Là, il savait qui il était, sa place dans le monde. Élève privilégié d'une école particulière. Ancien mangemort, tueur, fiancé, tout cela n'était plus que secondaire. Il était juste à la bonne place, à celle qui comptait. Perdu dans ses pensées, il avait à peine aperçu quelqu'un s'approchant, mais il avait écarté la nuisance ; personne ne viendrait ici pour lui chercher des noises, ou l'aurait déjà attaqué à distance. Effectivement, alors que la personne s'approchait, il reconnut à sa chevelure une petite serdaigle bien différente de ses semblables, et étrangement une des personnes pour qui Théo aurait presque pu ressentir de l'affection. S'il ne se faisait pas passer pour un homme sans cœur. La demoiselle le salua, après un petit moment de silence, demandant des nouvelles de Pansy. C'était quelque chose de bien particulier à Luna, ça, de s'enquérir auprès de lui de sa copine, mais il s'y était fait. Et il en était aussi, secrètement content, à vrai dire. « Pansy va bien. Je crois qu'elle est encore en train de s'extasier devant Gabriel, le petit Potter-Malfoy. » Comment Draco s'était-il laissé persuader de mettre son nom en dernier était un mystère. En tout cas ce petiot avait un peu trop pris à cœur le fait que Pansy était une amie proche de la famille dans le futur, et n'avait pas compris qu'il y avait des différences entre les deux temps. Et la jeune femme ne l'aidait pas, d'ailleurs. Aussi, il faisait à chaque fois ce que tout garçon de son âge sain d'esprit aurait fait ; il mettait de la distance entre lui et les hormones gagatisantes de sa petite amie. Les « oooh » et les « aaaaah » d'admiration devant un petit bonhomme de six ans à tout casser, ce n'était pas dans son genre.
Un mouvement attira son œil, mais il fut trop rapide pour qu'il sache ce qui était passé entre les arbres, tout du moins jusqu'à ce que Luna ne l'embarque, clairement elle aussi curieuse. Lui n'avait pas un naturel foncièrement aventureux, mais le simple fait que la jeune femme lui ait pris le poignet, sans peur, sans hésitation, pour le tirer vers la pénombre des arbres, y était sans doute pour quelque chose. Il pouvait remonter des mois en arrière pour retrouver chez un de ses proches cette même attitude joyeuse, ouverte et tactile. À part Pansy, mais c'était différent, beaucoup moins innocent. Se laissant docilement faire, restant tout de même sur ses gardes, prêt à protéger la blonde qui le trainait toujours à travers buissons et branches vers une sorte de clairière plus loin, il devait admettre qu'elle avait du cran. Pénétrer dans la Forêt interdite pour y suivre une ombre, voilà quelque chose que Théo n'avait jamais fait. Et l'adrénaline qui s'agitait dans ses veines, lentement mais surement, semblait approuver cette mini aventure.
« Luna, ralentis un peu, on ne sait pas ce que c'est, et je doute que déranger la... créature soit une bonne idée. » Non, il n'avait pas peur, il ne voulait juste pas se précipiter dans la gueule de quelque bestiole dérangée pendant ses activités. Il était plus sage de ralentir, de prendre ses précautions, de... mais que diable, il était avec Luna Lovegood, bien sur qu'il fallait foncer. La serdaigle avait survécu au manoir Malfoy, à Bellatrix, et à la bataille de Poudlard. Elle n'était sans doute pas sans défense. Cependant, toute idée de protestation, d'essayer de convaincre la blonde d'être un peu plus discrète, fut effacée de son esprit dés qu'il apercut à nouveau l'ombre. Et qu'il comprit à quoi il avait à faire. Le visage soudainement pâle, il s'arréta complètement, se dégageant de la poigne de Luna, et fixa la créature, n'en revenant pas. Il les connaissaient, à force de les voir, chaque année, à la rentrée. Et à chaque fois, c'était le rire désespéré de sa mère qui raisonnait dans sa tête. Sauf que cette fois, il pouvait y allier le regard fou de son père juste avant qu'il ne le tue. Sombrals. |
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