La salle commune était absolument bombée. Le brouhaha était peut-être pire dans la salle commune que dans les couloirs de l’école. Je fus surprise de voir que j’arrivais encore à entendre la conversation qu’entretenaient mes deux meilleurs amis auprès de la cheminée, alors que j’étais lovée dans les bras de Ron. Je vous laisse aisément deviner leur sujet de conversation. Après Malfoy, puis encore après la nourriture. « Les garçons, vous devriez peut-être songer à aller réviser avant de vous coucher. Surtout qu’il commence à se faire tard ! » - « C’est bon Hermione, on gère. » J’haussais un sourcil avant de pousser un soupir exaspéré par la conduite peu scolaire d’Harry et de Ronald. J’avais beau essayé de les convaincre à bosser un peu plus, pour qu’ils puissent avoir leur ASPICS, la seule chose qu’ils savaient dire c’était quidditch, quidditch et encore quidditch. Les garçons étaient tous les même. . « Bon, quoi qu’il en soit, je pars réviser. A demain les garçons. Et n’oubliez tout de même pas de relire un minimum votre cours de potions ! » Je me levais, saluais Harry et embrassais tendrement Ronald, avant de monter en direction du dortoir féminin, dans lequel j’avais passé toutes mes années d’étude. Ce dortoir allait véritablement me manquer lorsque je quitterais l’académie en fin d’année. Après tout, c’était ma seconde chambre. Mon lit était voisin avec le lit de ma future belle-sœur, j’ai nommé la grande poursuiveuse de l’équipe de quidditch de Gryffondor, Ginny Weasley. Ginny était également ma meilleure amie, la fille qui me comprenait le mieux dans la tour Gryffondor. C’est sûr que ce n’était pas une gourgandine stupide comme Lavande Brown qui allait comprendre la complexité de Miss-Je-Sais-Tout. Une fois dans le dortoir qui se révélait être étrangement vide à part la présence de Pattenrond qui regardait, affamé, Arnold le boursoufflet de Ginny, celui-ci posé en hauteur, afin que mon chat roux ne puisse l’atteindre. Souriant, je m’approchais de Pattenrond que je fis délicatement descendre du lit pour pouvoir m’allonger tout en relisant mes notes. Le temps passa sans que je puisse y mettre une durée particulière dessus. En effet, j’étais tellement absorbée par mon devoir que je n’avais même pas entendu les allers-retours de mes camarades de chambre qui n’étaient que de passage dans ce lieu silencieux. Le pire dans tout cela ? C’était que j’avais l’impression de ne connaître aucune notion. Aucune. Je prédisais déjà la déception du professeur alors qu’il lirait ma copie. Me mettre un troll devait être la dernière chose à laquelle il avait pensé. L’idée de m’en sortir avec cette note pitoyable me fit paniquer. Je ne devais pas céder à la panique, je devais continuer à réviser jusqu’à temps que je puisse énoncer la loi qu’avait énoncé Hector Dagworth-Granger, homme duquel Shughorn pensait que je descendais. Et le temps passa encore, tandis qu’au fur et à mesure le dortoir commençait à se remplir. Seulement voilà. Ma séance de révision fut interrompue alors que des mains délicates venaient de me retirer des mains mes parchemins. Nom d’un hyppogriffe ! Relevant la tête, mon regard se déposa sur un visage qui semblait fatigué alors qu’un sourire satisfait et victorieux barrait son visage qui était encadré par de longs cheveux de feu flamboyants. Ginny Weasley allait me le payer…

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