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| Sujet: SNOW ☼ I dreamed a dream Sam 30 Juin - 9:20 | |
| Julius était confortablement installé dans son bureau, nourrissant vaguement Xyloto, le rat de sa fille qui était en ce moment devenu l’être qui le comprenait le mieux. Pathétique, oui il le savait. Mais le pauvre animal était plus le sien que celui de sa fille dont elle ne s’occupait jamais. Il avait adopté le rongeur au nom ridicule avec quelques protestations mais dans l’histoire, il finissait toujours par dire oui. Aujourd’hui, après que sa secrétaire ait montré un taux de stupidité encore plus affligeant que la veille – ce qui était à ses yeux un véritable record – il avait décidé de prendre ses dossiers et d’aller travailler chez lui où il serait au calme. Il avait passé deux heures à essayer de trouver un moyen d’apaiser les tensions entre deux tribus de sorciers africains qui menaçaient d’appeler des forces extérieurs. Julius n’aurait jamais pensé travailler dans les relations sorcières entre communautés, plus dans la justice ou quelque chose comme ça mais il aimait vraiment son métier. Cela lui permettait de voyager, lui procurait une place importante dans chaque pays ce qui lui avait évité la prison après son faux pas – rejoindre Voldemort avait été une très mauvaise idée – et il était un des meilleurs dans son job. Là, il s’accordait une pause et donnait des graines à Xyloto qui couinait d’approbation. Soudain, on frappa à la porte de son bureau et avant qu’il ait pu dire quoique ce soit, sa femme entra. Elle avait pris la mauvaise habitude d’entrer avant d’entendre sa réponse ce qui avait fini par le léser. Parfois, il enviait Lucius Malfoy – qui n’avait jamais été un de ses proches amis – pour avoir épousé une sang-pur aussi discrète et noble que Narcissa Black qui n’avait jamais donné l’impression d’être une acheteuse frénétique comme sa femme. Et lui qui était radin comme pas possible se demandait souvent si la situation n’était pas trop ironique pour un mariage. « Une lettre de Snow est arrivée. » Julius hocha la tête et tendit la main pour se saisir du parchemin. Il le parcourut rapidement, sautant rapidement toutes les formules inventives de sa fille pour dire qu’ils étaient des parents géniaux qui lui manquaient énormément – bla bla bla – pour arriver finalement à la partie où elle demandait quelque chose. « Ne dépensez pas trop. » dit-il après quelques minutes en tendant la feuille à sa femme sans même la regarder. Sa fille ne semblait pas comprendre que quand il disait que leurs moyens étaient limités, ils l’étaient vraiment. Il avait payé une grosse pour s’acquitter de la prison et ils ne roulaient plus sur l’or. Néanmoins, il était certain que sa fille le soupçonnait d’avoir de l’argent caché en réserve. Et c’était vrai. Mais c’était en cas de secours et pas pour racheter des vêtements. Même si aux yeux de sa fille, ne pas avoir assez de vêtements, c’était la fin du monde. « Non cet après-midi j’ai mon rendez-vous dans un spa. » « Tu y as été la semaine dernière. » « J’y vais toutes les semaines. » « Ca c’était quand on n’avait pas de problèmes financiers, on ne peut pas se permettre se train de vie et mettre de l’argent de côté. » « Tu es ridicule avec tes économies, ton salaire fait largement le mois, pas besoin d’économiser. Et puis ça fait longtemps que tu n’as pas vu Snow. » Tout comme toi pensa Julius en grinçant des dents. « J’avais des projets pour cet après-midi. » Cette fois ce fut sa femme qui grinça des dents et Julius sut automatiquement à quoi elle pensait. Quand on était marié depuis plus de dix ans, pas besoin de sortilèges pour lire les pensées de l’autre. Laureen le soupçonnait d’avoir une amante. C’était faux bien évidemment. Et Julius aurait aisément pu lui dire qu’elle se trompait mais Laureen aurait vu cela comme une façon de se justifier. Et aurait engagé un détective dans son dos. Et aurait finalement découvert que plus tard… Leur avenir était incertain. Entre autre chose… « Très bien tu as gagné. J’irais au rendez-vous pour accompagner Snow. » Laureen sourit et se pencha pour l’embrasser rapidement mais il la retint et l’embrassa plus passionnément comme pour lui montrer qu’il l’aimait toujours ou se convaincre lui qu’il était toujours amoureux de sa femme.
Quelques heures plus tard, Julius transplanait pour atterrir dans l’espace restreint entre le Chaudron Baveur et le chemin de traverse. Il tapota les briques et l’entrée s’ouvrit. D’après ce qu’il avait compris, sa fille avait abîmé un vêtement – qui portait un autre nom mais il ne savait absolument pas ce que c’était – et après avoir fait pression – très certainement – sur sa prof de potions – il en avait entendu parler on disait qu’elle était droguée les trois quarts du temps – pour obtenir une autorisation de sortie et allait remplacer ce dont elle avait besoin. Julius connaissait sa fille pour savoir que c’était surtout une occasion pour faire les magasins. Il soupira et se rendit au lieu de rendez-vous. Il reconnut la chevelure de sa fille et quand elle fut près de lui, il l’enlaça et respira son odeur parce que Laureen avait raison, elle lui manquait terriblement. « Tu m’as manquée mon ange. Tu vas bien ? » Des fois si Julius n’avait pas tenu à rester un minimum froid, il aurait certainement été un horrible papa poule mais Laureen disait tout le temps oui à sa fille. Il devait se montrer autoritaire avec Snow où elle l’aurait dépouillé. « Ta mère avait rendez-vous dans un spa aujourd’hui. Elle m’a dit te dire qu’elle t’aimait. Mais tu le sais très bien. Elle m’a aussi dit de te faire plaisir. Ca c’est moins sûr, je ne vais pas courir les boutiques et porter tes sacs, tu as quelqu’un pour ça… » Julius se demanda s’il devait… Non. Mais d’un côté ça ferait plaisir à sa fille. Et il pourrait savoir, assouvir une curiosité. Il aurait aimé savoir si elle avait été le voir lui aussi. Leur soi disant fille… « Comment va ton drogué de petit-ami ? »
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| Sujet: Re: SNOW ☼ I dreamed a dream Mer 4 Juil - 15:51 | |
| _______________________________________________________________ L’un des plus grands défauts de Snow Aria Corcoran, c’est d’être trop dépensière. Enfin, selon son père , c’est l’un de ses plus grands défauts. Pour elle, c’est plutôt une qualité. Ça prouve qu’elle peut rester à jour dans les nouvelles tendances et qu’elle utilise son argent (enfin, l’argent de ses parents) à bon escient. Comment pourrait-elle garder sa réputation dans des vêtements qui ne sont plus tendance ? La plupart de ses amies la comprennent, les autres n’osent tout simplement pas lui dire. Sa mère approuve, son père désapprouve…Même si ce dernier finit toujours par céder.
Aujourd’hui, Snow n’as qu’un seul cours en matinée : botanique. Le restant de son avant-midi , de son après-midi et de sa soirée étant libre, elle ne put s’empêcher d’aller demander une permission de sortie à son professeur de potions. Snow a la chance d’être l’une des seules élèves qu’elle apprécie bien, tant mieux pour elle. Justifiant un besoin intense d’aller s’acheter une nouvelle cape sur le chemin de traverse, la sienne étant trop courte et avec un gros trou à l’intérieur (ce qui était absolument faux, bien sûr, elle ne voulait qu’aller faire les boutiques pour acheter quelques trucs qu’elle a repéré dans un magazine). Bien sûr, la professeur se laissa rapidement convaincre, ne demandant même pas à voir la cape en question. Comment ça aide d’avoir un genre de pouvoir de persuasion !
C’est les yeux brillants et la bourse bien remplie que Snow se dirigea dans le bureau de la directrice, autorisation à la main, demandant pour transplaner. Cette dernière haussa les sourcils, soupirant. Ce n’était pas la première fois que Snow se présentait dans son bureau, autorisation à la main par la même professeur , à chaque fois pour un motif différent. Mais en même temps, que pouvait-elle faire de plus ? Interdire le professeur en question de donner des autorisations ? Elle s’en mettrait plusieurs à dos. Snow pénétra donc dans la cheminée en question, s’essuyant les yeux avant de prendre une bonne inspiration, de s’éclaircir la voix et de prononcer bien haut et fort « chaudron baveur », là ou sa mère était censée l’attendre.
Snow n’était pas vraiment une fan des voyages par le biais des cheminées magiques. En réalité, elle détestait. Ses cheveux se couvraient de poussière, ses yeux étaient irrités pour le restant de la journée, et ses vêtements sentaient mauvais. Le seul avantage, c’est rapide et efficace. Arrivée au chaudron baveur, elle vit une silhouette qui l’attendait : probablement sa mère. Elle commença à épousseter sa cape avant de s’avancer vers sa mère. « Je ne serai pas longue aujourd’hui, j’ai déjà repéré ce que je veux, tu as reçu le dernier numéro du magazine dont je te parlais ? À la page 27, il y a une robe que je…» « Tu m’as manquée mon ange. Tu vas bien ? » « Papa ! »
Snow s’empressa d’enrouler ses bras autour de la taille de son père et de le serrer contre elle. Contrairement à la plupart de ses amies, Snow a une excellente relation avec son père, et elle l’adore, elle l’aime vraiment. Elle n’a d’ailleurs jamais perdu l’habitude l’appeler papa, et non père ou bien Julius. Jamais elle ne serait capable de le considérer autrement que son père. Il est toujours présent pour elle, et s’efforce de la rendre heureuse. C’est sans doute la dernière personne au monde qui pourrait la blesser, volontairement et même involontairement !
Le seul hic, c’est que son père s’attendait à l’excuse que sa mère, Laureen, lui a fait part pour aller magasiner alors que Snow avait prévu tout le contraire. Elle ne pouvait pas revenir à Poudlard les mains vides, elle devait absolument trouver un moyen de le convaincre de faire les achats, parce que même si Julius adore Snow, il l’aime un peu moins lorsqu’il s’agit de faire des achats : Snow étant extrêmement dépensière, il tente de freiner ses pulsions, même si ça marche moins qu’il le voudrait. Snow se détacha de l’emprise de son père, époussetant à son tour la cape de celui-ci, remplie de poussière de la cheminée dont Snow venait de sortir. « C’est super que tu m’accompagnes ! Où est maman ? » « Ta mère avait rendez-vous dans un spa aujourd’hui. Elle m’a dit te dire qu’elle t’aimait. Mais tu le sais très bien. Elle m’a aussi dit de te faire plaisir. Ca c’est moins sûr, je ne vais pas courir les boutiques et porter tes sacs, tu as quelqu’un pour ça… » Snow haussa les sourcils. De qui parlait-il ? « Comment va ton drogué de petit-ami ? » Elijah, bien sûr. Snow n’avait pas parlé à ses parents de ses craintes. Elle n’en avait parlé à personne, en réalité. Même pas à Astoria Greengrass, sa meilleure amie. Et bien sûr, son père remarquerait son changement de ton brusque en parlant de lui. À moins que… « Oh, il va bien.» Elle baissa les yeux, le visage renfermé. Elle souffrait réellement, oui, mais quel meilleur moyen pour pouvoir acheter ce qu’elle veut que jouer la carte du je-souffre-à-cause-de-mon-petit-ami-et-j’ai-besoin-de-quelque-chose-pour-me-consoler ?
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| Sujet: Re: SNOW ☼ I dreamed a dream Mer 11 Juil - 16:58 | |
| Si on lui avait demandé quel père il pensait être – bon ou mauvais – Julius aurait certainement répondu qu’il était bien meilleur que son paternel ne l’avait été pour lui. Il se rappelait de son enfance qui n’était qu’une succession d’insultes à son égard. Son père alcoolique qui avait battu sa mère à mort n’était qu’un déchet de l’humanité qui l’avait privé de l’absence heureuse qu’un gosse pouvait à voir. Il avait toujours voulu avoir de belles choses ou des choses à lui du moins. Mais son père ne voyait ni l’intérêt de lui acheter des jouets ou des vêtements ni même de lui donner trois repas par jour. Julius avait dû apprendre à s’adapter très tôt. Il avait commencé les petits boulots dès qu’il avait pu et avait caché l’argent à son père pour qu’il ne puisse pas s’acheter encore plus d’alcool. Il ne s’était jamais plaint, plusieurs fois les professeurs l’avaient convoqué et lui avaient demandé s’il allait bien. Il avait acquiescé, ne voulant pas s’apitoyer sur lui. Mais c’était aussi une façon de se protéger. Il ne voulait pas un peu de compassion, être une bonne cause pour qu’ensuite on l’abandonne cinq minutes plus tard. Il voulait être heureux alors il se renfermait sur lui-même parce qu’honnêtement, on a plus d’affection pour les gens qui ne dépriment pas en permanence. Tout ça pour dire que même si aujourd’hui, il était plus ou moins heureux – et plus ou moins riche – il était encore maladroit avec les gens, plutôt froid et distant, cherchant à s’imposer en en disant le moins possible sur lui-même. C’était comme cela qu’il fonctionnait. Et peut-être n’était-il pas très doué pour les marques d’affection envers sa fille, seulement les fois où il ne l’avait pas vu depuis très longtemps, et que quand elle n’allait pas bien, il allait chercher son épouse mais il l’aimait. Il l’aimait plus que quiconque. C’était son bébé et il se rappelait que quand elle n’avait pas un an et qu’elle pleurait à s’en briser les cordes vocales – elle a toujours eu beaucoup de voix – il la prenait dans ses bras et elle se calmait aussitôt. Comme si son odeur l’apaisait et c’était la chose la plus merveilleuse qu’il ait jamais vu. Et même s’il ne la réconfortait pas – il lui arrivait de le faire en lui tapant maladroitement dans le dos ou alors en lui cédant un peu d’argent pour ne pas à avoir à écouter ses problèmes de cœur parce que c’était des choses qu’un père avait dû mal à accepter : que sa fille n’était plus un bébé – il savait toujours quand elle n’allait pas bien. Et quand elle baissa la tête après avoir évoqué Elijah, il sut que ça n’allait pas.
Il eut vraiment envie d’aller à Poudlard pour lui jeter un endoloris parce qu’il savait que ce petit merdeux allait briser le cœur de sa fille – et il refuser de penser à la perspective que d’après certaines révélations il serait en partie responsable plutôt se pendre – à un moment ou un autre. Il avait voulu la prévenir mais dans ces moments là, il aurait pu être transparent ça aurait été le même résultat, elle ne l’écoutait pas. Il acquiesça vaguement, passa rapidement une main dans son dos avant de demander presque désespéré. « Donc cette robe page 27 ? » Il allait changer les idées de sa fille parce que Laureen n’était pas là et qu’Elijah était un sujet trop fragile pour qu’il l’évoque avec elle. Bon même si son porte-monnaie faisait un régime soudain, il valait mieux ça que lui ayant une culpabilité dévorante dans son estomac en se remémorant sa conversation avec cette brune qui prétendait être… Bref. « Ca dépend combien de temps tu as mais si tu veux aller te balader dans les magasins pour te changer les idées, pour une fois, je te laisserais faire d’accord ? » Sa voix était plus froide qu’il ne l’aurait voulu mais sa fille le connaissait et il savait qu’elle ne s’en vexerait pas. |
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