Alicia & Peter

Aussi bien dans le présent que dans le passé, la foule se séparait en deux lorsqu'Alicia Dewitt-Butaker marchait dans les couloirs du château. Evidement, le couloir du 4ème étage ne faisait pas exception à la règle. Elle avançait toujours aussi fière, toujours aussi séduisante dans son uniforme noir, vert et argent en direction de la bibliothèque. Ses cheveux était relevé au-dessus de sa nuque et elle arborait fièrement son insigne de Préfète-En-Chef. Ses ballerines et sa jupe plutôt courte allongeaient ses jambes légèrement hâlé. Elle arriva dans le sanctuaire des livres et se dirigea quasiment immédiatement vers une rangées de livres précises. Elle avait un devoir de Potion à finir et il était hors de question de le rendre en retard, de la bâclé ou de le raccourcir. De toute façon, un devoir aussi simple pour elle ne lui accaparerait pas tout l'après-midi. Deux heures lui suffiraient amplement. Elle s'installa et commença à griffonner à toute vitesse une introduction sur un rouleau de parchemin. Une fois ceci finit, elle leva son regard couleur encre de chine vers les autres occupants de la bibliothèque. Le jeune Vert et Argent aperçut deux Gryffondors en train de travailler du moins faisait semblant de travailler. Elle aperçut également une Serdaigle en train de littéralement se vautrer sur son parchemin. Elle griffonnait si rapidement qu'on avait l'impression qu'elle grattait la table en chêne. Cette image fit glousser Alicia qui se fit immédiatement reprendre par la bibliothécaire. Elle se replongea alors dans son devoir. A la même allure que défilait sa plume sur son parchemin, les pensées de la jeune brune défilaient entre ce moment précis et tout les autres petits évènements qui l'avait conduit jusqu'ici. Si dans le passé, elle avait su qu'elle se retrouverait un jour en train de faire un devoir en potion à Poudlard en 1998, elle aurait peut être menée sa vie autrement. Non. Surement pas. Elle adorait sa vie. Sa façon d'être était parfaite selon elle. Elle était forte de caractère, intelligente et avait tout pour plaire. Avait-elle des regrets ? Surement pas. Elle n'était même pas déçu, triste ou même mal à l'aise d'avoir été transporté dans le passé. Car c'était bien simple : Alicia Dewitt-Butaker était incapable de se tromper ou d'avoir tort.

C'était... frustrant, perturbant, légèrement angoissant... Tout ce qui rimait en « ant » (à part « marrant », sans nul doute) semblait convenir à la situation singulière dans laquelle Peter se trouvait. Comme souvent, il ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. Ne le prenez pas pour plus bête qu'il ne l'est, le concept de « je me retrouve dans un futur où des gens de leur futur se retrouvent dans le passé », il l'avait saisi (et pourtant, dit comme ça, ça pourrait déjà sembler trop compliqué pour sa pauvre cervelle à laquelle il ne fallait jamais trop en demander). Mais ce n'était pas parce qu'on arrivait à comprendre quelque chose que l'on arrivait forcément à considérer que celle-ci avait du sens. Pour Peter, c'était bien simple : cette situation sans queue ni tête le plongeait dans des abimes de perplexité. Le rouge et or, qui n'aimait rien davantage que de ne pas se frotter de trop près au danger et d'éviter les mauvaises surprises n'était absolument pas dans son élément là, maintenant, tout de suite. Et comment l'aurait-il pu, d'ailleurs ? Ce n'était pas son époque, pourquoi, par Merlin, devrait-il s'accoutumer à un temps qui n'était pas le sien ? Heureusement, il avait toujours James, Remus et Sirius, mais tous les trois semblaient avoir beaucoup à gérer avec leur propre futur, et Peter, qui ne savait après tout que s'écraser en leur présence (comme en celle d'à peu près tout être humain, d'ailleurs) avait préféré ne rien dire de ses doutes et de ses inquiétudes. Qui l'écouterait, de toute manière ? Il y avait bien une raison pour laquelle Peter ne se confiait jamais, il était tout simplement persuadé que son avis n'intéressait absolument personne et qu'au lieu d'ennuyer qui que ce soit, il valait mieux tout garder pour lui. Pourtant, cette situation le... perturbait, et en parler n'aurait sans doute pas fait de mal. Il s'était obstiné depuis son voyage forcé dans le futur à ne rien apprendre de ce que l'avenir lui réservait. Parce que ça l'angoissait un peu... et parce qu'il était sûr dans tous les cas d'être déçu. Mais même s'il se forçait à ne pas se laisser aller à la curiosité, elle était toujours présente, et n'allait qu'en s'accentuant lorsque son simple nom parvenait chez certains à déclencher des réactions qu'il n'était tout simplement pas à même de comprendre. Alors il se posait des questions, et comme son pauvre cerveau n'était pas habitué à un tel remue-ménage intellectuel, il lui refilait la migraine... Migraine qui allait durer, il en était sûr, aussi longtemps qu'il serait coincé ici, dans cette fichue époque qui ne lui appartenait pas.

…. Donc ça pouvait durer une bonne éternité. Mais cette possibilité, Peter ne préférait pas l'envisager. Pas encore. Pour le moment, il préférait chercher en lui, chose qui n'était pas facile, le semblant d'optimisme nécessaire afin de ne pas noircir encore un tableau dors et déjà couleur d'encre. L'optimisme n'était pas le for de Peter, certes, mais étant donné que penser à trop de choses à la fois ne l'était pas non plus, il trouvait un certain équilibre. Aidé par un constat que le rouge et or avait bien été amené à faire : la vie continuait. Une vie étrange, anormale, légèrement effrayante (mais un rien faisait trembler notre petite souris, ne l'oublions pas), mais où on se laissait tout de même rattraper par la banalité du quotidien. Et quoi de plus banal en effet que de se rendre en cours, que de faire ses devoirs. Car oui, nous y arrivons enfin, aux raisons qui ont poussé Peter à se rendre à la bibliothèque, lui qui, malgré ce qu'une bonne blague aurait pu laisser penser, n'était pas un rat de bibliothèque. Généralement, quand il avait un devoir à faire, il se contentait de demander de l'aide à Remus, qui la lui refusait rarement. Sauf que là, il n'avait pas réussi à mettre la main sur lui. Il était tard et son devoir de métamorphose était à rendre pour le lendemain, il n'avait pas d'autre choix, en gros, que de se rendre dans l'antre des grosses têtes et autres individus bien trop sérieux pour sa petite personne.

À la recherche désespérée d'un livre qui lui prémacherait grandement le boulot, et son esprit ne sachant analyser deux choses en même temps, il ne réalisa pas que son pied était en train de se coincer sous la chaise juste en face de lui. Ce qui eut pour elle de le faire tomber de tout son long au pied de celle qui s'avéra être (on l'aura tous deviné, hein), la ravissante Alicia Dewitt-Butaker. Se redressant, le teint aussi rouge qu'une tomate, il s'excusa, semblant s'adresser plus à ses chaussures qu'à la jeune fille.

-Désolé.

Alicia était toujours en train de travailler. Sa passion pour les potions la transformait souvent en Serdaigle binoclarde mais, elle s'en fichait. Certaines de ses amies la trouveraient folle de ne pas profiter de l'étonnante chaleur de ce mois de septembre 1998. Calista quant à elle se sentirait menacé dans sa place de numéro 1 en classe amis la jeune Serpentard comptait bien reprendre son avance et ce devoir lui servirait surement à arriver à ses fins. Du moins si elle arrivait à se concentrer. Et se concentrer était une chose assez dur quand quelqu'un tombait à vos pieds. « Désolé » Elle baissa les yeux et aperçut un jeune homme parler à ses chaussures. « Je suis sûr que mes chaussures te pardonneront de les avoir souiller, mais moi j'ai du mal, espèce de misérable petit rat... » La jeune fille se stoppa et un sourire diabolique se dessina sur ses lèvres. Aujourd'hui était donc son jour de chance apparemment. Qui aurait cru ce matin, que la jeune Dewitt-Butaker aurait pu passer l'après-midi à jouer avec Peter Pettigrow. Car ça pour s'amuser, elle allait s'amuser. Son père lui avait à mainte et mainte reprise raconté l'histoire de ce misérable individus, mort étranglé par lui-même. Alicia l'avait toujours trouvé insignifiant, imbécile et pathétique. Et aujourd'hui, elle allait jouer avec lui comme un chat joue avec une souris avant de la manger. Tout d'abord, il fallait savoir si oui ou non, Peter était au courant de son futur. Probablement pas à en juger les réactions alentour. Les seuls personnes à réagir au fait que Peter Pettigrow/le traitre était vautré aux pieds de la sublime Alicia Dewitt-Butaker était des Poufsouffles du futur. Tous les autres rigolaient simplement et silencieusement de la maladresse du Gryffondor.

Alicia décida se changer sa façon de l'accueillir en prenant son air le plus innocent et en lançant simplement, avec une voix naïve et tout à fait séduisante « Y a pas de mal. Tu veux t'asseoir peut être ? » Elle espéra qu'il ne remarquerait pas son changement de ton. De toute façon c'était un Gryffondor ignare et totalement inutile donc avant qu'il remarque quelque chose de lui-même, la neige aura disparu de Pré-Au-Lard.

-Je suis sûr que mes chaussures te pardonneront de les avoir souiller, mais moi j'ai du mal, espèce de misérable petit rat...

Toutes ces gentillesses... ça ne devait vouloir dire qu'une chose. Peter, très hésitant, s'accorda à lever les yeux, et vit, comme il l'avait présumé, le blason de la maison serpentard brillait sur sa tenue. Peter ne serait pas du genre à faire des généralités sur les verts et argent si ceux-cis ne donnaient pas sans cesse raison aux rumeurs qui couraient sur eux. De manière générale, Peter s'était habitué à ne pas fréquenter de trop près les serpentards. Il ne savait jamais comment cela pourrait finir... Oh, tant qu'il était en présence de James, Sirius et Remus, il n'y avait pas de problèmes, c'était quand il était seul, que les choses se gâtaient. Il était totalement incapable de se défendre. Toute l'assurance qu'il ressentait lorsqu'il était en présence de ses amis ne tardait pas à fondre comme neige au soleil dès lors qu'ils n'étaient plus à proximité. Face à l'agressivité, Peter n'avait qu'une seule arme (qui n'en était pas vraiment une) : le repli. Le rouge et or n'était pas capable de se défendre, il ne savait que se plier à la volonté du premier qui passait, il en avait toujours été ainsi, ce serait toujours le cas. Levant les yeux, Peter ne pu s'empêcher de constater (ce qui est humain), que la jeune fille qui s'adressait à lui en termes si désagréables était particulièrement joli. Il se dégageait d'elle tout ce qui ne risquait pas de caractériser Peter un jour : l'assurance, le charisme... C'était un fait, elle était vraiment belle, pas de cette beauté irréelle que le maraudeur trouvait à Poppy, ceci dit. Elle était... séduisante. Plus... provocante, dirons-nous. Bref, Peter en aurait presque perdu ses moyens (ce qui n'était pas bien difficile, il les perdait pour tout et n'importe quoi) si les quelques mots prononcés un peu plus  bas par Alicia ne l'avaient pas perturbé davantage encore. Petit... rat ? Il avait peut-être mal entendu, le ton de sa voix avait clairement diminué alors. Peter était toujours un tantinet paranoïaque. De ces personnes qui avaient l'impression que tous ceux qui lui adressaient le moindre regard se payaient immédiatement sa tête. Alors il avait peut-être entendu ce qu'il avait voulu (enfin, voulu...) entendre. Pourquoi une totale inconnue le traiterait-elle de rat sans savoir ? Ou alors ce n'était qu'une coïncidence, tout bêtement... à cela, Peter ne sut pas quoi répondre. Je vous l'ait dit, ce n'était pas son genre que de répliquer ou de se défendre, il préférait de loin prendre la fuite. Il pensa donc tout d'abord s'excuser de nouveau, puis s'en aller aussitôt, mais ce fut alors que la vert et argent reprit la parole, changeant de ton du tout au tout.

-Y a pas de mal. Tu veux t'asseoir peut être ?

Pourquoi se montrer tout à coup si agréable ? Elle donnait presque l'impression de vouloir effectivement qu'il s'installe avec elle. Quelle idée. Qui pourrait considérer sa compagnie comme bonne ? … Bref, Peter était bien tenté de dire que non, il allait s'en passer... mais il avait comme le sentiment qu'il y avait quelque chose derrière la proposition d'Alicia, et qu'elle ne la laisserait pas partir comme ça. Il s'était suffisamment fait remarquer en se cassant la figure, il n'avait pas la moindre envie que d'une façon ou d'une autre, la jeune fille en rajoute une couche, et pousse l'humiliation plus loin... Donc il se redressa, épousseta sa tenue, hocha timidement la tête, et s'installa à côté de la vert et argent. En fait, la crainte d'une nouvelle humiliation n'était pas le seul motif du geste de Peter, même s'il n'admettait pas l'autre motif... qui était qu'il se demandait si la jeune fille ne savait pas quelque chose sur lui. S'il avait bien compris sa remarque de tout à l'heure, il était bien en droit de ne pas la trouver anodine, non ?

-Hum. Encore désolé.

Oui, il s'excusait beaucoup trop, mais passons.

-Je suis maladroit, souvent... tout le temps.

Il se força à sourire. Oh, n'allez pas croire que Peter ne flairait pas le piège, ou qu'il imaginait vraiment que la jeune fille n'avait que de bonnes intentions à son égard. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, Peter n'était pas crédule. Les obstacles, les dangers, les leurres, il les voyait très clairement, il n'était tout simplement pas capable de les affronter.

-Je m'appelle Peter, je viens... du passé.

C'était vraiment très étrange à dire, comme phrase... Pourquoi en venait-il aux présentations (ce qui lui demandait déjà un contrôle immense sur sa timidité maladive) ? Sans doute parce qu'il avait l'espoir qu'elle lui dise quelle était son époque, qui elle était, et si, potentiellement, elle pouvait savoir quelque chose sur lui... Oui oui, il s'était promis de ne rien apprendre.
...Mais quand même.

Peter se réarrangea et s'installa à côté de la jeune Dewitt-Butaker. Abuser des plus faibles était un des passe-temps favoris d'Alicia ce qui fit qu'un sourire discret mais présent se dessina sur les lèvres pulpeuse de la jeune fille. Ses yeux noirs l'examinait. Elle analysait chaque partie du corps de Peter et essayait devoir ce que ses airs pouvait traduire afin d'exploiter au mieux les faiblesses du jeune Gryffondor. « Hum. Encore désolé. » Le sourire de la jeune fille s'agrandit pour devenir plus net et surtout plus visible. Elle s'amusait du fait qu'il semblait vouloir faire n'importe quoi pour montrer qu'il s'en voulait, qu'il regrettait d'avoir passé la porte de la bibliothèque aujourd'hui, à ce moment précis, et qui ne désirait qu'une seule chose, s'en aller. « Mais il n'y a pas de mal. Ça arrive à tout le monde tu sais. » Du moins à tout les imbéciles, les catastrophes ambulantes et les dangers publique. C'est sur que ce n'est pas à Alicia que ça pourrait arriver. Elle était tellement agile et à l'aise lorsqu'elle arpentait le château qu'il ne pourrait venir à personne l'idée qu'elle puisse tomber ou même se ridiculiser d'une manière ou d'une autre. « Je suis maladroit, souvent... tout le temps. » Tu m'étonne. N'importe quel Poufsouffle pourrait deviner que tu est si maladroit et instable que tu passe plus de temps par terre que debout. « Je m'appelle Peter, je viens... du passé. » Et voilà. Maintenant qu'il avait dis ça, la jeune Préfète-En-Chef pouvait passer au chose sérieuse. Et pour ça, elle devait accepter de dévoiler des informations sur elle à un parfait inconnu complètement catastrophique et qui la dégoutait au plus haut point. Tant pis. Il faut savoir mouiller le maillot pour pouvoir vraiment s'amuser et éprouver du plaisir à se servir de quelqu'un d'aussi faible que Peter Pettigrow. « Je m'appelle Alicia et je suis du futur. C'est marrant. Si un jour on m'avait dit que je me présenterais ainsi à quelqu'un comme toi, je me serais dit que cette personne avait reçut trop de sortilège Doloris. » Malgré elle, elle explosa d'un rire franc et absolument charmant. Mais derrière ce rire charmant, il y avait une note plus perturbante. Vous savez c'était le genre de rire qui vous glace le sang. Elle s'arrêta cependant, se rendant compte de l'effet que produisait son rire. Elle aurait peut être dut s'abstenir. Enfin tant pis. elle devait continuer à préparer le terrain pour jouer à son jeu préféré. « Je connais peut être certain de tes descendants. C'est quoi ton nom de famille ? » Autant y aller cash. Il était tellement insignifiant et méprisable qu'il n'aurait pas vraiment le temps de se demander quelle était la vrai raison de l'intérêt que lui portait Alicia, qu'il serait déjà dans le piège de l'accromantule jusqu'au cou. A présent, c'était compréhensible. On pouvait enfin comprendre pourquoi la plupart des gens trouvait que la Serpentard aurait put être une araignée. En réalité, elle fonctionnait comme elles.

Mais il n'y a pas de mal. Ça arrive à tout le monde tu sais.

À lui, surtout. Peter avait bien conscience d'être d'une impardonnable maladresse, et ce dans quelque situation que ce soit. C'était l'un de ses pires défauts. Il était gauche parce qu'hésitant. Lorsque chaque chose que l'on fait est sujette au doute et à l'angoisse de mal faire, forcément, on accumule les erreurs. Même marcher demandait à Peter un effort quotidien tant il craignait, quand par exemple il évoluait dans un couloir, les regards qui se posaient sur lui. Le rouge et or était une catastrophe ambulante, il n'y avait rien de plus à dire à ce sujet. Il avait l'impression, souvent, d'avoir des savonettes à la place des pieds et des mains lorsqu'il marchait ou tenait quelque chose. À chaque fois, il y avait une chance sur deux pour qu'il tombe ou fasse tomber quelque chose. Le regard de Peter osait à peine soutenir celui d'Alicia, mais il parvint quand même à esquisser un sourire. Il doutait toujours autant de la sincérité de la jeune fille, mais il était néanmoins agréable d'être traité avec un peu de sympathie. Il ne savait toujours pas à quoi il était supposé s'en tenir...

Je m'appelle Alicia et je suis du futur.

Bon, au moins, il savait à présent à qui il s'adressait. La jeune et jolie vert et argent s'appelait donc Alicia. Un joli prénom, qui lui convenait en circonstance très bien. Elle venait du futur. Pas de ce futur devenu leur présent, donc, mais du futur de ce présent (toutes ces considérations temporelles allaient finir par lui donner mal au crâne, ça ne tarderait pas).

C'est marrant. Si un jour on m'avait dit que je me présenterais ainsi à quelqu'un comme toi, je me serais dit que cette personne avait reçut trop de sortilège Doloris.

Peter pensait exactement la même chose. Quoique cette histoire de sortilège doloris ne lui serait jamais, ô grand jamais, passé par la tête. Il sentit un léger frisson traverser son échine tandis que son rire, bien que charmant, lui glaçait le sang. Un rire peu naturel, qui une fois de plus ne permettait pas trop à Peter de savoir sur quel pied danser. Amie ? Ennemie ? Pouvait-on à la fois être adorable et effrayante ? Amicale et mauvaise ? La question se posait sérieusement, quand il se trouvait en sa compagnie. Mais son joli minois combiné à la crainte de Peter (état naturel chez lui) l'invitaient à faire profil bas (ça aussi, c'était très naturel pour lui).

Je connais peut être certain de tes descendants. C'est quoi ton nom de famille ?

Un de ses descendants... Franchement, Peter en doutait. Il n'y avait aucun autre Pettigrow dans cette école, et ça ne surprenait pas vraiment notre petit rat. Il n'avait jamais eu de succès auprès des filles, aucune d'elle ne l'avait seulement même envisagé un jour comme un potentiel petit ami, et comme il ne risquait pas de gagner en assurance et en confiance en lui du jour au lendemain, il y avait de fortes chances pour qu'il reste seul absolument toute sa vie. Il ne se marierait jamais, n'aurait jamais d'enfants... Youpi...

-ça m'étonnerait... décréta-t-il dans un haussement d'épaule. Mon nom c'est Pettigrow.