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 » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «

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MessageSujet: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeJeu 14 Juin - 2:07

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Hermione regarda sa montre : dans dix minutes, il allait être minuit. Debout, dans le couloir du deuxième étage de l’école de sorcellerie Poudlard, elle ne pensait qu’à son bon lit douillet. Elle l’entendait, du septième étage, lui criant de venir remplir la froideur de ses draps. Mais elle ne pouvait céder à l’appel du confort : son boulot de préfète lui obligeait à rester debout jusqu’à environ une heure du matin, histoire de terminer sa ronde pour s’assurer qu’il n’y aille pas d’élèves qui traînent dehors alors qu’ils ne le devraient pas. La plupart du temps, il s’agissait d’élèves de première année qui avaient perdu leur chemin en tentant de se rendre aux toilettes. Dans ce cas, Hermione se faisait extrêmement aimable et les ramenait devant leur salle commune, ne pouvant y pénétrer. Il était pourtant rare que des Serpentard acceptent son aide. Bien trop orgueilleux, elle ne pouvait s’empêcher de pouffer silencieusement lorsqu’elle les revoyaient le lendemain matin dans la Grande Salle, cernés jusqu’au joues, le teint pâle. Peut-être une nuit blanche, avaient-ils été obligés de passer.

Mais cette soirée-là, pas de Serpentard en vue, ni même aucun élève d’une quelconque maison. Déterminée comme elle est, Hermione n’abandonna pas sa ronde même si elle en avait fortement envie. La plupart des autres préfets l’auraient déjà fait, mais non, pas elle. Cela ferait bien trop plaisir à Ron et Harry qu’elle décide de se rebeller un peu. Même si elle est en amour par-dessus la tête avec Ron et qu’elle adore Harry, elle ne leur fera pas ce…plaisir. S’adossant contre le mur froid, elle observa les tableaux en face d’elle qui dormaient paisiblement, ce qui semblait assez ironique. La plupart des tableaux représentaient des morts…qui dorment. Hermione ne sait pas vraiment si à sa mort, elle souhaiterait être immortalisée dans un tableau. Est-ce réellement un repos éternel ? Les fantômes , eux, ne l’ont pas, mais les tableaux ? Elle se promit de se renseigner sur la question le lendemain.


Le temps avait beau passer, les paupières de la Gryffondor se faisaient de plus en plus lourdes. Se pinçant pour tenter de reprendre ses esprits, elle décida d’aller respirer un peu d’air frais. Même si en tant que préfète elle n’est pas supposée sortir du château, elle se permit d’enfreindre cette règle…Juste pour une nuit. Cela allait la réveiller, et elle resterait tout près des grandes portes, comme ça elle ne serait pas coincée dehors, comme l’avait déjà été un Serpentard.

Dévalant les marches le plus silencieusement possible, et faisant attention pour ne pas réveiller les tableaux et attirer l’attention, elle se faufila vers l’entrée qui donne sur le parc. De là, elle pourrait prendre un peu d’air frais, être réveillée puis terminer son tour de garde. Elle arriva finalement à destination. Elle ouvrit doucement la porte à l’aide d’un simple Alohomora (cela pouvait sembler stupide, mais la sécurité avait été baissée depuis la mort de Voldemort et de la plupart des Mangemorts les plus redoutables) et se faufila à l’extérieur. L’air frais réchauffa ses poumons. Hermione ferma les yeux pour profiter le plus qu’elle pouvait de ce contact si naturel avec la nature, puis, les rouvrit, et son attention fut portée vers la forêt interdite.

Comme elle semblait imposante, vue de la ! Les troncs incroyablement droits, dépourvus de feuille et la brume qui y règne…Inquiétant, mais d’un côté, familier. Que serait Poudlard sans cette fameuse forêt interdite ? Hermione eut un sourire et, sachant qu’elle risquait beaucoup en pénétrant dans la forêt, elle décida seulement de rester à la lisière , de s’allonger sur l’herbe un peu et de regarder les étoiles. À minuit et demi, elle rentrerait au château, ni vue, ni connue. Ce serait son escapade nocturne !

Elle courra vers la forêt, elle pouvait bien se le permettre. Ce sentiment de liberté et de rébellion l’excitait mais l’effrayait un peu. Hermione s’allongea sur l’herbe comme promis, s’apprêtait à fermer les yeux lorsqu’elle entendit des branches craquer. Comme si quelqu’un marchait tout près d’elle. Sur les nerfs, elle se redressa rapidement et pointa sa baguette en direction de la forêt. D’un voix un peu tremblante mais confiante, elle tenta d’en savoir plus sur l’identité de celui ou celle qui, apparemment, eut la même idée qu’elle.

« Qui est là ? »



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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeSam 16 Juin - 7:02

Avançant vers la forêt interdite alors que minuit approchait, Severus songea avec un certain amusement que ceux qui l'insultaient en le traitant de chauve-souris des cachots, de limace gluante ou de vampire dégénéré, n'étaient au fond pas si loin du compte. Non pas qu'il soit réellement une chauve-souris, une limace ou un vampire, bien évidemment ! Simplement, il était possible d'arguer qu'il avait tout d'une créature nocturne. Autant il supportait mal le soleil et la chaleur du jour, autant il se sentait à l'aise en plein milieu de la nuit. Et pas seulement parce qu'il y faisait plus frais et que la luminosité y était fortement limitée. La nuit, l'atmosphère changeait. La magie était plus présente, plus vivante, plus chantante. Plus envoûtante. Le monde se parait de nuances de gris, la réalité devenait plus élusive, les lignes de démarcation disparaissaient, tout s'imprégnait de subtilité. Il devenait impensable de vouloir distinguer le blanc du noir, le vrai du faux, le bon du mauvais. Chacun se retrouvait face à lui-même sans pouvoir se raccrocher aux étiquettes bien nettes par lesquelles il se définissait. Le danger rôdait. La nuit veillait à éliminer ceux qui n'étaient pas dignes des mystères qu'elle dévoilait.

La nuit enchantait Severus.

Il saisissait donc le moindre prétexte pour sortir après le couvre-feu. En tant que préparateur de potions toujours en manque d'ingrédients frais, il va sans dire que les prétextes ne manquaient pas. Parfois, il venait avec Regulus. Mais souvent, il en profitait pour savourer un moment de solitude. Poudlard offrait peu de possibilités d'isolement, et au bout d'un certain temps, cela lui devenait insupportable, et il avait besoin de s'échapper. De se couper aussi totalement que possible de cette communauté à laquelle il appartenait nominalement sans jamais pourtant avoir eu le sentiment d'y avoir sa place.

La nuit au moins l'acceptait.

Cette fois-ci, Severus avait prévu de collecter quelques ingrédients qui devenaient particulièrement puissants ou prenaient des propriétés intéressantes lorsqu'ils étaient cueillis la nuit de la nouvelle lune, et de consacrer plusieurs heures à un rituel d'offrande, avant de reprendre la direction du château quand l'aube pointerait.

S'il aimait la forêt interdite et estimait que les moments qu'il y avait passé figuraient parmi les meilleurs souvenirs de sa scolarité, il n'en était pas moins prudent. La forêt était dangereuse, croire le contraire pouvait s'avérer fatal. Il avait donc mis au point tout un système de protection, non pour garantir sa sécurité, car il n'y avait aucune garantie de quoi que ce soit une fois qu'on pénétrait le domaine de la forêt, mais pour se donner autant de chances qu'il le pouvait de s'en tirer s'il était pris pour cible par une créature n'aimant pas les sorciers... critère qui à sa connaissance s'appliquait à toutes les créatures peuplant la forêt interdite. Mais Severus pouvait difficilement le leur reprocher. Il n'aimait pas les sorciers non plus.

Malheureusement, si l'un des principaux attraits de ses sorties nocturnes était qu'il n'y croisait généralement aucun sorcier, il semblait que cette nuit sa tranquillité soit compromise. Alors qu'il venait tout juste de franchir la lisière de la forêt et commençait à s'y enfoncer en direction d'une clairière qu'il connaissait bien, où il pourrait se lancer des sorts de protection plus ou moins légaux sans risquer d'être détecté par les capteurs de l'école, il entendit une voix féminine appeler, avec un tremblement perceptible en dépit d'un effort louable pour le dissimuler.

« Qui est là ? »

Severus pila et resta immobile, analysant rapidement la situation. Il pourrait passer son chemin, et la fille ne saurait rien... quoique, à entendre cette note de détermination dans sa voix, il n'excluait pas la possibilité qu'elle se mette à le cherchait s'il se taisait. Il pourrait répondre, et satisfaire ainsi sa propre curiosité, après tout il était rare qu'il croise d'autres élèves dans la forêt, même si près de la lisière, alors il était curieux de connaître l'identité et les motivations de la fille. Ou alors, il pourrait profiter de la situation et la terrifier... mais non. Il élimina immédiatement cette option. La peur, il connaissait. Et jamais il ne voudrait infliger ça à qui que ce soit.

C'est pourquoi il opta finalement pour la deuxième option. Parce que si la fille avait plus peur qu'elle ne le montrait, il ne voulait pas être responsable de l'angoisse que son silence causerait. De toute manière, rien ne l'obligeait à faire davantage que se montrer pour la rassurer, ensuite il pourrait reprendre ses activités.

Il s'avança donc en direction de la voix, et fut surpris en apercevant la fille en question. Il reconnut celle qu'il avait rencontrée à la bibliothèque... et qu'il avait pris plaisir à critiquer jusqu'à ce qu'elle soit outrée au point de ne plus daigner lui adresser la parole. Il songea à se raviser... mais son sens de l'honneur l'emporta, et il s'avança pour qu'elle puisse le voir, avant de commenter sur un ton neutre.

« Ce n'est que moi. Et je ne fais que passer. »

Ne voyant rien de particulier à ajouter, et jugeant préférable de limiter l'échange au strict minimum, il se contenta de conclure poliment.

« Bonne soirée. »

Il ne tourna pas le dos immédiatement, vu qu'il avait précisément reproché à la fille sa manie de partir avant d'avoir laissé à son interlocuteur une chance de répondre, mais il espérait bien qu'elle réaliserait que ce n'était ni le lieu ni le moment pour un autre débat. Son langage corporel rendait très clair qu'il ne demandait qu'à s'éloigner d'elle pour vaquer à ses propres occupations.


Dernière édition par Severus Snape le Jeu 21 Juin - 17:49, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeMar 19 Juin - 22:39

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Il serait peu probable qu’une créature réellement dangereuse sorte de la forêt. Habituellement, les loups-garous, les centaures et autres présences animales ou mi-humaines (dans le cas des centaures) se trouvaient beaucoup loin dans la forêt, hors du sentier. Il n’y avait que trois possibilités : Hagrid, le garde-chasse de Poudlard et l’une des personnes qu’Hermione apprécie le plus parmi le personnel de Poudlard, une créature qu’elle ne connaît pas, blessée ou tout simplement dangereuse qui se tient beaucoup plus près de la lisière de la forêt qu’elle le croit et la dernière option, un élève, rôdant dans la forêt, inconscient ou conscient des dangers. La petite voix intérieure de la Granger lui disait pourtant que la plupart des élèves qui osent aller dans la forêt interdite sont ceux qui savent exactement ce qui leur attend, donc, ceux qui sont conscient des dangers. Il était rare de trouver un élève de première année dans la forêt interdite, la plupart sont beaucoup trop peureux pour même, aller prendre le thé chez Hagrid. On peut dire qu’Harry, Ron et Hermione ont toujours été une exception à cette règle, rendant visite à leur ami demi-géant plus d’une fois par semaine.

Sentant les bruits de pas se rapprocher, Hermione put analyser le bruit et aussitôt, l’option de centaure ou de créature quelconque fut rayée. En tendant bien l’oreille, elle comprit aussitôt que l’intrus semblait se déplacer sur deux jambes. Elle baissa un peu sa baguette lorsqu’elle vit une silhouette tout à fait humaine s’avancer vers elle, mais la garda toujours élevée, on ne sait jamais. Elle reconnut bien rapidement la silhouette qui s’avançait vers elle et ne put s’empêcher de froncer les sourcils , profondément dégoûtée.

Son professeur de potions, jeune, Severus.

Lui qui avait été d’une arrogance sans nom avec elle , lors de leur dernière rencontre à la bibliothèque. Qui avait osé, après une tentative de la jeune femme de se montrer sympathique, lui écrire une lettre lui citant comme elle n’avait pas été agréable avec lui alors que ses intentions étaient tout autres, bien sûr. Jamais Hermione ne s’était sentie autant agressée, et ça seulement à cause d’un tout petit bout de papier. C’était cent fois pire que les insultes de Miss-Je-Sais-Tout devant toute la classe. Elle ne baissa pas tout de suite sa baguette, prise d’une irrésistible envie de lui jeter un sort mais sa propre-raison la convainquit d’abaisser sa baguette, cependant, elle la tenait bien fermement entre ses doigts, l’agitant frénétiquement.

Ils se regardèrent pendant un instant, puis, Severus daigna de répondre à la question qui eut franchi les lèvres de la jeune femme quelques instants plus tôt. « Ce n'est que moi. Et je ne fais que passer. » Hermione haussa les sourcils, avant de répondre d’une voix extrêmement sèche, mais calme et posée, ne voulant pas attirer quelconque créature dans les parages. « Tu n’es pas censé être ici. » Sa silhouette sortant de la forêt, hors du sentier, avait quelque chose d’impressionnant mais aussi d’alarmant. Que faisait-il à se balader dans un endroit aussi dangereux? Hermione se doutait que Severus savait exactement les dangers de la forêt et qu’il devait se servir de ses sorts, interdits mais efficaces. Il ne savait pas qu’Hermione était au courant de ses sorts comme Levicorpus ou bien Sectusempra. Le prince de sang-mêlé. « Bonne soirée. » Hermione haussa ses sourcils , froncés depuis deux minutes. Il repartait comme ça, sans rien dire ?

Malheureusement, Hermione sachant ce qui se passe dans le futur de Severus , fut tiraillé par l’envie de lui prodiguer un conseil. Ce n’est pas le moment qu’il aille se tuer dans la forêt interdite, cela changerait le cours de l’histoire. Sa conscience lui obligeant d’être sympathique et de prévenir avant qu’il soit trop tard, elle arrêta le mouvement agaçant de sa baguette entre ses doigts avant de prendre une grande respiration et de prenant bien le soin de détourner les yeux lorsqu’elle parla à Severus. « Mmmh, et reste dans le sentier, on ne sait jamais. »



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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeJeu 21 Juin - 18:45



Severus, qui comme à son habitude avait pris soin d'ingérer une potion améliorant grandement sa vision nocturne en prévision de cette excursion, ne perdit aucun détail de la réaction de la fille à son apparition.

L'expression de dégoût qui se peignit instantanément sur ses traits quand elle le reconnut ne le surprit pas, et ne le blessa pas non plus. Malheureusement, il y était habitué. Par contre, cela fit encore chuter la piètre estime qu'il avait d'elle. Comme toutes les autres, elle s'arrêtait aux apparences et jugeait sans chercher à analyser les éléments sous-jacents.

La difficulté manifeste qu'elle éprouva à baisser sa baguette et la manière frénétique dont elle continua à l'agiter ne joua pas non plus en sa faveur. Severus avait toute une réserve de mépris exclusivement réservée à ceux qui manquaient de contrôle sur eux-mêmes. Le Serpentard estimait qu'un sorcier digne de ce nom devait se maîtriser en toute situation, et en particulier ne pas agiter sa baguette à tort et à travers.

« Tu n’es pas censé être ici. »

Severus arqua un sourcil, et ne daigna même pas répondre. De quel droit se permettait-elle de contester sa présence dans la forêt interdite alors qu'elle-même n'était certainement pas supposée y être, sa position de préfète-en-chef ne lui accordant pas de telle permission ?

Severus, quant à lui, disposait bel et bien d'une permission. Même s'il soupçonnait qu'aucun professeur n'en avait encore pris conscience, et que c'était la seule raison pour laquelle cette permission perdurait.

En effet, depuis sa cinquième année, grâce au talent de Regulus pour obtenir ce qu'il voulait de Slughorn, Severus disposait d'une autorisation écrite de collecter des ingrédients sur le territoire de Poudlard, des dérogations explicitement mentionnées lui permettant de le faire à tout horaire nécessaire à la collecte tant que cela n'empiétait pas sur les heures de cours ainsi que d'aller dans la forêt interdite à la condition qu'il soit accompagné par un adulte pour ce faire. Depuis sa cinquième année, le Serpentard avait fréquemment utilisé cette autorisation, parcourant la forêt en compagnie de Hagrid et mémorisant avidement tout ce que le garde-chasse lui racontait. Le demi-géant n'était sans doute pas le plus intelligent qui soit, mais nul ne connaissait ni ne comprenait la forêt et ses créatures mieux que lui. Et puis aussi, même si Severus avait le bon sens de le garder pour lui, il appréciait sa bonté, sa simplicité et son honnêteté. Hagrid était incontestablement l'une des meilleures personnes qu'il ait jamais rencontré, si ce n'était la meilleure tout court. Severus lui était profondément reconnaissant de lui avoir prouvé qu'il existait réellement des gens agissant de manière désintéressée.

Mais pour en revenir à cette autorisation, cette année, Severus était lui-même légalement un adulte, et techniquement, il n'était donc plus nécessaire qu'il se fasse accompagner par un autre que lui-même ! C'était une faille à laquelle Slughorn n'avait sans doute pas pensé quand il avait rédigé le papier deux années auparavant... ou bien du moins, c'est ce que le vieux retors prétendrait si quelqu'un réalisait ce qui se passait et venait demander des comptes. Severus espérait néanmoins que cela n'arriverait pas, et qu'il parviendrait à continuer ses escapades nocturnes sans être inquiété.

Bien sûr, il y avait une possibilité non négligeable que la fille qui le fixait présentement avec des sourcils terriblement froncés décide de rapporter sa présence dans la forêt. Severus avait constaté que les badges de préfètes-en-chef tendaient à être distribués aux filles les plus psychorigides, et par là même les plus promptes à la délation si elles étaient témoin d'un acte n'entrant pas dans leur monde fait de petites cases bien rangées. Mais même si elle le faisait, il devrait pouvoir contenir les dommages dans u périmètre raisonnable. Inutile donc de perdre du temps à négocier son silence, d'autant que ça ne ferait probablement que l'inciter davantage à en parler.

Il lui souhaita donc une bonne soirée, afin de mettre un terme à cette entrevue pénible.

« Mmmh, et reste dans le sentier, on ne sait jamais. »

Cette réponse rendit Severus perplexe. Cela ressemblait à un conseil, mais franchement, quelle raison aurait-elle de se soucier de sa sécurité ? Il s'agissait plus probablement d'une simple formule de politesse. Il se força donc à y répondre poliment, mais sans pour autant dissimuler ses intentions.

« C'est très aimable de te préoccuper de ma santé, vraiment. Malencontreusement, ce que je recherche ne se trouve pas à proximité du sentier, mais je promets d'être prudent. »

Il préféra s'arrêter là, car il pressentait que s'il poursuivait il faudrait beaucoup d'imagination pour qualifier ses propos de "polis". Cette fille semblait avoir un don étrange pour l'agacer à peu de frais.

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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeSam 23 Juin - 22:25

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Hermione ne put s’empêcher de sentir son coeur se serrer brièvement avant de reprendre un rythme fréquent. Bien qu’elle ne connaisse pas du tout ce Severus plus jeune, le regard qu’il eut à son égard lui rappela comment Hermione était jugée, encore et toujours par tous ceux qui ne la connaissent pas. La jeune femme y est habituée, depuis son arrivée à Poudlard , la plupart des gens ont une très mauvaise opinion d’elle. Une miss-je-sais-tout, insociable. Certains se demandent même ce que Ronald lui trouve, ce qu’Harry a à traîner avec elle. Avec le temps, on se forge une carapace, on fait la sourde oreille aux insultes. Mais ça fait toujours aussi mal, de voir que les gens ne peuvent voir l’intérieur et seulement l’extérieur. Hermione ne se considère pas vraiment comme une jolie fille, au contraire, elle ne s’aime pas du tout. Plus ou moins féminine, elle ne sait pas trop quoi faire avec ses cheveux, à part les attacher. Mais dans ce cas-ci, Hermione pouvait bien comprendre pourquoi Severus était plutôt distant avec elle : elle n’avait pas été très agréable, mais sa surprise de le voir vivant et si…jeune était compréhensible.

Bref, le retrouver comme ça , à la lisière de la forêt interdite créa instantanément une méfiance chez la Gryffondor. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Il n’allait probablement pas lui révéler et même si elle insistait sur sa position de préfète, elle en aurait l’air cent fois plus pathétique et ce dernier n’hésiterait pas à relever l’idiotie des propos d’Hermione. Habituellement, Hermione est habituée de se défendre facilement et de tourner les talons avec autorité. Mais il était rare qu’elle rencontre des gens qui s’obstinaient à vouloir être supérieurs à elle, surtout quelqu’un comme Severus. Avec Draco et sa bande, le genre d’insultes était tellement de bas niveau qu’il n’était pas compliqué de répliquer. Mais l’élève venant du passé, lui, avait été habitué à subir de nombreuses insultes et forcément, il a du développer un certain vocabulaire en conséquent, non ?

Hermione regarda au dessus de l’épaule de son interlocuteur , les sourcils froncés, croyant avoir entendu un bruit. Peut-être était-elle plus alerte qu’à l’habitude, la présence de Severus la stressant , ce changement temporel la rendant plus alerte. Songeant au futur, elle crut bon de prodiguer un conseil à Severus, même si cela ne l’aiderait probablement pas ou qu’il en ferait totale abstraction. Dans les deux cas, Hermione ne pourrait pas se sentir coupable de ne pas avoir tenté de le prévenir.

« C'est très aimable de te préoccuper de ma santé, vraiment. Malencontreusement, ce que je recherche ne se trouve pas à proximité du sentier, mais je promets d'être prudent. » Hermione se retint de rouler les yeux. Il fallait qu’elle reste le plus neutre possible dans cette histoire. Haussant les épaules, elle se contenta d’acquiescer. « Au moins, je t’aur…» Elle fut interrompue par un grognement sourd et déchirant qui venait de la lisière de la forêt interdite. Probablement le bruit qu’elle eut crut entendre quelques instants plus tôt. La Granger n’avait pas suivi un cours très poussé de Soins aux Créatures Magiques, mais assez pour savoir de quelle espèce il s’agissait. Et que si on ne savait pas comment la maîtriser, on était rapidement cuits…Dans tout les sens du terme. Dégageant une mèche rebelle de ses cheveux, elle vit rapidement une masse noire se rapprocher d’eux, avec une odeur des plus désagréables. Baguette en main, elle analysa rapidement la situation, se doutant que Severus devait faire de même de son côté. Puis, la créature sortit enfin des bois.

Un scroutt à pétard qui devait avoir quelques semaines de vie, encore jeune mais n’étant pas du tout habitué à la présence d’humains, énervé plus que jamais. L’odeur venait de sous sa carapace, l’endroit ou ils sont le plus vulnérable. Hermione se déplaça rapidement. « Il est blessé ! »

Un autre bruit vint de la forêt interdite, beaucoup plus puissant. Déjà qu’ils avaient à faire à un scroutt à pétard extrêmement énervé parce qu’il est vulnérable, et qu’en plus, un autre des siens semble se trouver très près d’eux, à proximité de la lisière de la forêt interdite… « Sa mère. » Hermione pointa sa baguette vers le petit. Un scroutt à pétard jeune, c’est facilement maîtrisable à deux. Mais un adulte, et un jeune à deux, impossible. « On doit trouver un plan, rapidement. Il semble plutôt calme en ce moment mais je...» Encore une fois, elle ne put terminer sa phrase quand elle sentit une odeur de brulé plutôt intense. Regardant à sa droîte, elle vit une branche enflammée tomber d’un arbre. Le scroutt approchait, et Hermione pris Severus par le bras, ne lui laissant pas le temps de protester et l’entraîna avec elle le plus loin possible, vers la forêt, la ou les arbres sont les plus denses. Cela ralentira probablement le scroutt qui compte s’occuper de son petit avant de charger vers eux , les croyant probablement la raison de la blessure de son bébé.

Arrivé dans la forêt, Hermione resta agrippée à Severus même si ce dernier ne devait pas vraiment apprécier le contact. Ce n’était pas une marque d’affection quelconque, juste un moyen à Hermione de lui demander silencieusement de ne pas l’abandonner sur ce coup-là. Seule, elle n’y arriverait pas. Tournant la tête vers lui, elle attendit qu’il dise quelque chose, une insulte à son égard serait mieux que rien.




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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeDim 24 Juin - 18:47



Alors même qu'il assurait la fille de sa prudence, les sens au qui-vive de Severus l'informèrent de l'approche d'un danger potentiel. Il ne prêta donc que très peu d'attention à la réplique de la fille, choisissant de concentrer son ouïe en direction du bruit de déplacement qu'il avait capté.

« Au moins, je t’aur… »

Un grognement se fit entendre, bien trop proche au goût de Severus, et la fille s'interrompit aussitôt. Tout en faisant glisser sa baguette en position pour pouvoir lancer un sort sans délai, il jeta un bref coup d’œil dans la direction de la Gryffondor afin de juger sa contenance face à un danger de plus en plus vraisemblable. Le bon point, c'était qu'elle ne paniquait pas. Le mauvais point, c'était qu'elle ne préparait rien. Severus espérait qu'elle était un minimum sensée et avait pris des précautions avant de s'aventurer dans la forêt. S'il devait compter sur une fille qui n'y voyait pas clair dans l'obscurité de cette nuit de nouvelle lune ou ne connaissait aucun sortilège efficace pour se protéger ou attaquer, ses chances de survie dans de bonnes conditions venaient de grandement diminuer.

En plus, la présence de cette Rouge et Or allait sérieusement l'handicaper. Plus des trois-quarts des sortilèges de sa connaissance qui auraient pu servir dans cette situation n'étaient pas de ceux qu'il pouvait librement utiliser.

L'espace d'un instant, Severus envisagea de la planter là et de la laisser se débrouiller, pour pouvoir gérer la situation comme il l'entendait de son côté. Mais aussitôt, il se ravisa, s'en voulant même d'avoir eu une telle pensée. Il ne pourrait plus se regarder en tant qu'homme s'il abandonnait une femme face au danger. Même si la femme en question était une fille particulièrement impolie et agaçante.

Sans trop s'éloigner donc, Severus fit néanmoins quelques pas en arrière, se utilisant l'environnement pour se rendre moins visible et se donnant un plus grand recul pour réagir à l'irruption de la créature. Observant que celle-ci devait être massive, il profita du court intervalle de temps qui restait pour se jeter un Praemunium, un sort constituant un bouclier physique de moyenne intensité autour de la cible. Plus efficace sur les objets que sur les personnes, mais toujours mieux que rien. Severus connaissait bien un équivalent plus efficace, mais il nécessitait l'usage de sang, et de manière difficile à dissimuler vu qu'il devait s'en mettre sur le front, il préférait donc l'éviter en la présente compagnie.

Quelques instants s'écoulèrent encore, la créature fit irruption à l'orée du bois. Malgré lui, Severus écarquilla les yeux. Qu'est-ce que c'était que ce... truc? Le Serpentard n'avait jamais rien vu de tel. Il n'en avait jamais croisé dans la forêt en dépit des nombreuses occasions où il l'avait arpentée, et il n'en avait même jamais vu une illustration dans aucun des livres qu'il avait consultés. Et pourtant, il en avait lu un très grand nombre. Les créatures magiques le passionnaient, et il aimait être bien renseigné. Mais cette espèce-là, il n'avait aucune idée de ce que c'était.

La fille ouvrit la bouche, et cette fois Severus lui prêta attention, attendant une explication quelconque, allant de préférence droit au but : à quel point était-ce dangereux, à quel point était-ce intelligent, quels étaient ses points faibles, sur quels sens s'appuyait-elle, de quoi fallait-il particulièrement se méfier, quels sorts étaient officiellement autorisés pour s'en protéger, etc.

« Il est blessé ! »

Ah. Sans blague. Merci Sherlock, avec ça on ira loin.

Cela dit, une autre préoccupation chassa rapidement le sarcasme de l'esprit de Severus : le bruit et la puanteur étaient trop forts pour venir de cette seule créature... une autre beaucoup plus massive n'allait certainement pas tarder à suivre...

« Sa mère. »

Bon. Ce n'était pas non plus l'information qui paraissait la plus prioritaire à Severus, mais c'était déjà plus informatif que précédemment, dans le sens où la fille ne s'était pas contentée d'énoncer ce qu'il pouvait clairement voir. Avant ça, son hypothèse principale était que l'autre créature était un prédateur de celle-ci, celui qui l'avait blessée, et qu'il pourrait suffire de partir discrètement en les laissant s'entretuer. Une mère, ça changeait la donne. Ils n'allaient pas pouvoir s'éclipser si facilement, car elle allait chercher un responsable à la blessure de son petit. Et vu ce que donnait la version miniature, Severus n'était pas certain du tout de vouloir faire face à la version adulte... quelle que soit cette créature, à voir son aspect, elle devait être incroyablement optimisée en termes de résistance, et c'était probablement une plaie de s'en débarrasser.

Si cette information était correcte, le plus avisé serait de se mettre très vite hors de portée. Une mère dont le petit était menacé attaquerait directement.

« On doit trouver un plan, rapidement. Il semble plutôt calme en ce moment mais je... »

A proximité, une branche s'enflamma, et se carbonisa tellement vite qu'elle tomba peu après. Par réflexe, Severus se jeta immédiatement un Muto Inflammo, mais il réalisa immédiatement que cette protection n'était pas prévue pour un feu aussi intense et ne lui accorderait au mieux qu'un répit de quelques secondes. Il devenait urgent de s'éloigner. Il réfléchit à un moyen de le faire tout en détournant l'attention d'eux... Peut-être qu'en plaçant une illusion qui servirait temporairement de leurre ils pourraient...

Sa réflexion fut interrompue par une perturbation inattendue : il s'était focalisé sur les créatures et sur la stratégie qu'il essayait d'établir, et avait momentanément perdu la fille de vue. Ce qui expliquait qu'il n'avait pas réalisé son intention avant qu'il soit trop tard. Elle venait de lui saisir le bras. Et sans lui demander son avis, elle se mit à courir, voulant clairement l'entraîner à sa suite.

Par principe, Severus aurait aimé pouvoir placer une protestation, mais il était le premier à reconnaître que le moment était mal choisi. Et puis, elle l'entraînait vers le cœur de la forêt, ce qui n'était pas dénué de sens à un niveau tactique, une créature aussi massive serait probablement gênée pour les suivre là où la végétation devenait plus dense. Il courut donc avec elle sans chercher à résister.

Une fois arrivés dans une zone plus protégée, elle ralentit finalement, mais resta agrippée à lui. Il fronça les sourcils et l'observa attentivement. Elle n'était pas paniquée, mais paraissait tout de même peu à l'aise. Il allait devoir se forcer à se montrer un minimum gentil, il n'était pas dans son intérêt de la rendre encore plus nerveuse. Pour le moment, il fallait s'entraider. Non seulement il ne voulait pas l'abandonner, mais en plus elle avait potentiellement connaissance d'informations qui pourraient l'aider pour gérer ces créatures.

Elle tourna la tête vers lui, semblant attendre quelque chose. Mais il ne savait pas ce qu'elle attendait. Et répondre à ses attentes n'était pas forcément la priorité. Néanmoins, il venait de décider qu'il allait se montrer gentil, du moins autant qu'il le pouvait, alors il fit un effort.

« La créature n'est plus directement derrière nous, donc tout va bien pour le moment. Elle risque de nous chercher, la priorité est de trouver un abri où elle ne nous trouvera pas. Je crois savoir où aller. Suis-moi. »

Il admettait volontiers qu'il n'était pas près de remporter le titre de Mister Gentillesse Incarnée, mais il faisait ce qu'il pouvait. Il n'était pas habitué. Et il ne connaissait pas assez cette fille pour savoir comment la rassurer sans l'irriter en lui laissant croire qu'il la considérait comme incapable. Ce n'était d'ailleurs pas le cas. Perdre ses moyens en situation de crise ne dénotait en rien un manque d'intelligence ou de débrouillardise.

Espérant qu'elle suivrait sans faire d'histoires, il se mit en route. Il doutait que la forêt ait beaucoup changé durant les vingt dernières années, et prit donc la direction d'une futaie qu'il connaissait bien, à seulement quelques minutes de marche. Les sens aux aguets, il ne perçut heureusement aucune autre menace durant le court trajet.

Arrivé à destination, il se retourna. La fille avait heureusement choisi de le suivre. Il désigna d'un large mouvement de bras les arbres gigantesques qui se dressaient tout autour d'eux.

« Toute cette zone est ignifugée. Autrefois, ces arbres étaient destinés à être coupés, ils sont d'une essence rare, et ils ont donc été entourés de différents sorts visant à les protéger. Ça veut dire qu'on va pouvoir s'installer en hauteur sur une branche et bénéficier d'un abri : la créature ne peut ni grimper ni utiliser ses flammes pour nous faire bouger. Et une fois en sécurité, nous pourrons prendre le temps de mettre en place des charmes pour brouiller ses sens et la lancer sur une autre piste. »

Ayant exposé la solution à laquelle il avait pensé, il prit une expression interrogative, attendant de voir si la fille, qui connaissait ces créatures mieux que lui, voyait une faille à ce plan.

Autre que celle d'avoir à passer un temps indéfini avec lui sur une branche, bien sûr. En fait, ça ne l'enchantait pas non plus. Hélas parfois, nécessité fait loi.

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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeLun 25 Juin - 4:19

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Comment Hermione aurait pu prévoir qu’une créature de cette ampleur viendrait les perturber en ce soir ? Déjà que c’était le résultat d’une expérience peu intelligente de la part de son ami Hagrid, la mère et le bébé blessé en plus, c’était presque trop beau pour être vrai. La cerise sur le gâteau ? La présence de Severus. C’est avec lui qu’elle allait devoir affronter ces bêtes-là, bêtes dont l’information était extrêmement limitée. Au moins il semblait aussi alerte qu’elle, ce qui était un point extrêmement positif. Affronter le danger en compagnie de gens alertes et qui ne paniquent pas aux premières faiblesses, c’est le principal. C’est malheureusement le défaut de Ron, son petit-ami, qui a tendance a tout exagérer dès que tout ne vas pas aussi bien.

Mais ce n’est pas le moment de penser à Ron. Le bébé est là, blessé , et la mère vient de manifester sa présence aux deux élèves, qui , même s’ils font partie des plus âgés de Poudlard , n’ont pas les compétences d’Hagrid en ce qui concerne les créatures ou la maîtrise de McGonagall ou Flitwick dans les sortilèges. Hermione regarda d’un air assez intrigué Severus se jeter lui-même le sort Muto Inflammo, qui ne servit à rien, bien entendu, le feu étant beaucoup trop puissant pour un petit sortilège du genre. Idem pour le sortilège Aguamenti, qu’Hermione songea pendant un moment à utiliser. Le mieux à faire dans cette situation et avec des créatures pareilles, c’était de s’enfuir le plus loin possible, dans une région inaccessible pour elles.

Prenant Severus par le bras et l’entraînant avec lui dans la forêt, elle fut plutôt soulagée de voir qu’il ne protesta pas à son initiative. Une chance, par ce qui sinon, elle l’aurait quand même forcé à venir avec elle et ça n’aurait pas du tout arrangé la situation déjà peu amicale entre les deux concernés, la rendant plus houleuse et tendue qu’à l’habitude. Sentant son souffle s’accélérer dangereusement, elle préféra arrêter de courir lorsqu’elle se sentit un peu plus en sécurité. Entendant toujours les bruits de la bête , elle ne pouvait dire qu’ils étaient hors d’atteinte indéterminément, mais ils l’étaient pour le moment, bien sûr. Ne lâchant pas le bras de Severus, son étreinte s’était un peu desserrée, mais son subconscient ne voulait pas qu’elle lâche son bras, allez savoir pourquoi.

Tournant la tête vers son camarade pour qu’il propose une solution à cette situation déjà fort fâcheuse, elle observait avec un certain malaise les branches qui étaient moins denses, plus loin dans la forêt. N’ayant aucune idée de ce qui les attendaient, elle préférait imaginer tout ce qui pouvait arriver : d’autres bêtes, la mère revient à la charge et réussi à passer les branches, le bébé revient à la charge, les deux reviennent à la charge ou tout simplement rien, ils sont sauvés et ils rentreront beaucoup plus tard à Poudlard que prévu, mais sains et saufs. « La créature n'est plus directement derrière nous, donc tout va bien pour le moment. Elle risque de nous chercher, la priorité est de trouver un abri où elle ne nous trouvera pas. Je crois savoir où aller. Suis-moi. » Hermione hocha la tête et suivit Severus. Pour ce coup-là, elle n’avait pas le choix de lui faire confiance, un peu à l’aveuglette certes, mais il connaît probablement mieux la forêt interdite qu’elle-même, si elle en juge par son aise à parler des endroits hors du sentir un peu plus tôt. Elle fut légèrement rassurée par le ton de Severus qui semblait s’être radouci, mais ce n’était pas non plus le moment de s’attendrir et de soudainement se sentir en sécurité avec lui. Au pire, elle avait toujours sa propre baguette en sa possession.

Puis, ils arrivèrent à un drôle d’endroit, un endroit que jamais Hermione n’avait vu auparavant. Les arbres étaient incroyablement hauts mais il y avait tellement de branches que c’était extrêmement facile de monter tout en haut. Ils étaient d’un vert forêt intense, mais la lumière de la lune pouvait facilement passer à travers donc ils n’étaient pas dans l’obscurité totale. Se rendant compte qu’elle était toujours agrippée à Severus, elle s’en détacha avec une certaine gêne avant de s’avancer un peu et de regarder autour d’elle, mi-intriguée, mi-fascinée. Puis, toujours de dos, elle laissa échapper un murmure. « Qu’est ce que c’est que cet endroit ? » « Toute cette zone est ignifugée. Autrefois, ces arbres étaient destinés à être coupés, ils sont d'une essence rare, et ils ont donc été entourés de différents sorts visant à les protéger. Ça veut dire qu'on va pouvoir s'installer en hauteur sur une branche et bénéficier d'un abri : la créature ne peut ni grimper ni utiliser ses flammes pour nous faire bouger. Et une fois en sécurité, nous pourrons prendre le temps de mettre en place des charmes pour brouiller ses sens et la lancer sur une autre piste. » Impressionnée, Hermione se retourna vers Severus, un léger sourire aux lèvres, enchantée par la beauté de cette zone, zone qui se trouve pourtant dans la forêt la plus dangereuse du pays probablement. « Ça me convient. » Aussitôt dit, aussitôt fait, elle observa les arbres et choisit celui qui semblait le plus simple à grimper dedans. Rangeant sa baguette dans la poche arrière de son jean et dégageant les mèches rebelles de ses cheveux, elle entreprit de grimper dans l’arbre ce qu’elle fit sans problèmes. Peut-être était-ce un peu rapide et plus ou moins calculé de sa part, mais l’envie d’être tout en haut et de se savoir hors de la portée des ces…créatures lui poussait à monter.

Elle s’installa contre une branche plutôt large, les feuilles lui chatouillant le cou et attendit que Severus sois bien installé à son tour, sur la branche en face d’elle. Il y eut un silence : combien de temps allaient-ils devoir passer là-haut ? C’est une évidence que le Serpentard ne semble pas apprécier la Gryffondor, alors pour ne pas envenimer les choses, elle tenterait d’être la plus silencieuse possible et la moins dérangeante pour lui…Même si elle meurt d’envie de lui poser des tas de questions sur son époque. Le regardant un instant , d’une manière plutôt neutre, elle se permit de répondre à une question qu’il allait probablement poser d’un instant à l’autre. « Ce sont des Scroutts à Pétard. C’est une …expérience d’Hagrid, un croisement entre une manticore et un crabe de feu si je me souviens bien. Le seul moyen de les arrêter ou de les tuer , c’est de les atteindre sous leur carapace. C’est pour ça que la mère était si inquiète. Néanmoins, la dernière fois que j’en ai entendu parler, ils s’entretuaient et la reproduction était plutôt difficile. Hagrid a du trouver une solution pour qu’ils se supportent et se reproduisent sans drame. » Ayant dit le toute d’une manière plutôt calme et détendue, et non d’un air insupportable de Miss-Je-Sais-Tout comme elle a tendance à avoir parfois, elle espérait que Severus allait être un peu plus bienveillant à son égard. Elle ne put s’empêcher une exclamation d’émerveillement lorsque la lune traversa complètement l’arbre ou ils se trouvaient, donnant un air féérique à l’endroit. « C’est magnifique. »




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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeMar 26 Juin - 22:37

Au grand soulagement de Severus, même s'il n'en montra rien, la fille finit par relâcher son bras à leur arrivée dans la futaie. Même si son instinct l'assurait qu'elle n'avait aucune intention hostile à son égard, ou du moins pas dans ces circonstances où leur entraide mutuelle garantissait les meilleures chances de s'en sortir sans encombre, il n'était vraiment pas à l'aise avec ce contact. Il refusait de se considérer comme une victime de maltraitance, mais ça ne l'empêchait pas de garder des séquelles du traitement qui lui avait été infligé quand il était impuissant à se défendre. Il n'avait jamais aimé être touché. Il supportait même difficilement la proximité d'une autre personne, il lui avait fallu déployer toute sa volonté pour s'accoutumer à la vie en internat.

Il observa la fille. Elle semblait avoir retrouvé l'ensemble de ses moyens à présent que le danger n'était plus si imminent, en dépit du fait qu'ils soient désormais en plein milieu de la forêt. Severus apprécia son absence de panique, cela lui simplifiait la vie. En fait, elle semblait même suffisamment rassérénée pour apprécier la beauté de ce qui les entourait. Elle n'était sans doute pas à Gryffondor pour rien, même si ses habitudes studieuses l'assimilaient plus facilement à une Serdaigle.

Quand elle se retourna vers lui, elle était même souriante, à la surprise de Severus. C'était la première fois qu'il la voyait sourire, et au vu de leurs relations plutôt tendues il ne s'était pas attendu à ce qu'elle dirige un sourire vers lui, même s'il ne lui était pas destiné.

« Ça me convient. »

Satisfait que le plan soit viable, Severus observa les branches qui les surplombaient pour en repérer une qui pourrait les soutenir. Il tourna ensuite la tête vers la fille, et fut surpris de constater qu'elle avait déjà commencé à escalader un arbre ! Le Serpentard étouffa un reniflement amusé. S'il n'avait pas su qu'elle avait été élevée dans le monde moldu, cette simple action aurait suffi à la trahir. Un sorcier ayant grandi dans le monde sorcier aurait spontanément utilisé un sort pour se faire léviter jusqu'à la branche.

Severus s'efforçait en général de se comportait en parfait sorcier afin de faire oublier ses origines moldues, mais il se sentait assez tenté de suivre l'exemple de la Gryffondor... Enfant, il adorait grimper aux arbres, et s'y était même construit une cabane qui lui servait d'abri les nuits où il ne pouvait pas rentrer chez lui. Mais cela faisait longtemps à présent qu'il ne s'était plus autorisé cette activité. Il hésita encore un peu, puis décida que cette fille-là ne risquait pas de trouver quoi que ce soit de déplacé à le voir escalader un arbre, et il grimpa donc à son tour, jusqu'à atteindre une branche proche de celle que la fille avait choisie.

Après s'être installé, adossé un tronc et orienté face à la Gryffondor, il vérifia que celle-ci avait bien choisi sa branche et qu'elle ne risquait pas de tomber au moindre mouvement. Ce n'était pas qu'il se sentait responsable d'elle mais... bon, peut-être qu'il se sentait un peu responsable quand même. Il ne se serait certainement pas dérangé pour l'aider si elle avait été en danger ailleurs, mais là, il était présent, alors il se sentait tenu de veiller à ce qu'il ne lui arrive rien. C'était simplement humain.

Avant même qu'il puisse l'interroger, la fille commença à expliquer.

« Ce sont des Scroutts à Pétard. C’est une …expérience d’Hagrid, un croisement entre une manticore et un crabe de feu si je me souviens bien. Le seul moyen de les arrêter ou de les tuer , c’est de les atteindre sous leur carapace. C’est pour ça que la mère était si inquiète. Néanmoins, la dernière fois que j’en ai entendu parler, ils s’entretuaient et la reproduction était plutôt difficile. Hagrid a du trouver une solution pour qu’ils se supportent et se reproduisent sans drame. »

A mesure qu'il écoutait l'explication, le Serpentard haussa de plus en plus haut les sourcils. Quand la fille eut terminé, il manifesta son amusement par un léger reniflement. Il aurait dû se douter que des créatures aussi hideuses et dangereuses ne pouvaient qu'être liées à Hagrid ! Là, il s'était même surpassé. Croiser une manticore avec des crabes de feu, franchement, qui aurait seulement pensé que ça pouvait fonctionner ?

Le cours des pensées du Serpentard fut momentanément interrompu quand une nuée de lucioles traversa la futaie, leurs lueurs tranchant avec la nuit noire et créant des ombres fantasmagoriques. Le spectacle méritait d'être admiré. Et la Gryffondor sembla partager ce sentiment.

« C’est magnifique. »

Severus suivit les lucioles des yeux, et ne tourna de nouveau son attention vers la fille que lorsque la dernière eut disparu. Sans transition, il ramena la discussion sur ce qui était la cause de leur position actuelle.

« Si ces créatures appartiennent à Hagrid, il est exclu de les blesser, à moins qu'il ne s'agisse d'une absolue nécessité. Il conviendrait même de le prévenir que le petit est blessé, le connaissant, il voudra le soigner. »

Il esquissa un haussement d'épaules, se désengageant de cette opinion, car il avait beau aimer les créatures magiques dans leur ensemble, il n'était vraiment pas persuadé que celles-ci en particulier devraient exister. Cependant, il avait en même temps un très léger sourire aux lèvres. L'amour que portait Hagrid aux créatures les plus dépareillées lui paraissait toujours attendrissant. Il était heureux d'apprendre que le demi-géant n'avait pas changé.

« J'en reviens donc à l'idée de détourner la mère vers une autre partie de la forêt en la lançant sur une fausse piste. Saurais-tu quels sens ces créatures utilisent le plus ? Leur odorat ? Leur ouïe ? Leur vue ? Qu'aiment-elles manger, y a-t-il quelque chose de particulier qui pourrait les attirer ? »

Severus espérait pouvoir rapidement régler ce problème et reprendre ses précédentes activités. Il était venu dans la forêt avec des raisons bien précises, et il comptait bien mener ses projets à bien.



Dernière édition par Severus Snape le Ven 29 Juin - 19:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeJeu 28 Juin - 3:40

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Hermione regarda avec un certain amusement Severus escalader l’arbre à son tour. D’un sorcier prétentieux de sa part, elle se serait attendue à un simple sort pour qu’il escalade l’arbre et qu’il ne prenne pas le temps de se salir. Mais non, apparemment, il était peut-être aussi casse-cou qu’un Gryffondor et elle ne le savait pas. Après qu’Harry eut raconté à Hermione et à Ron un peu de l’histoire de leur défunt professeur de potions, Hermione ne put s’empêcher de penser (et elle garda toujours cette pensée bien pour elle ) que Severus aurait eu sa place à Gryffondor. Bien sûr, il a beaucoup plus de traits de caractère d’un Serpentard, mais c’était tout de même impressionnant de voir à quel point cet homme avait été lâche et courageux à la fois.

C’est un peu la même chose pour Hermione : à Gryffondor alors qu’elle aurait clairement du être à Serdaigle. Peut-être était-ce son courage et sa loyauté qui l’ont amené à Gryffondor, où que le choixpeau savait qu’elle avait de grandes choses à accomplir dans cette maison. La pierre philosophale, la chambre des secrets, le saule cogneur en troisième année, l’aide précieuse pour les tâches du tournoi des trois sorciers, l’escapade au ministère, les recherches sur les horcruxes et la chasse de ces derniers… Ce n’était pas rien, quand même. Une année de perdue, qu’elle rattrape présentement, sa huitième année. Hermione eut un léger sourire en se remémorant toutes ces aventures, bien lointaines maintenant.

Le scroutt à pétard semblait bien loin, maintenant. Hermione profita un peu du calme pour regarder autour d’elle, d’un œil apaisé certes mais alerte : qui sait quels autres créatures rôdent dans la forêt, des plus dangereuses ? Mais si Severus a bien raison, cette zone est protégée et donc, hors de danger, pour le moment. Ils sont protégés pour l’instant, mais trouver un moyen de sortir de cette forêt, c’est autre chose. Ils auront d’autres périples à affronter…Et ensemble. Mais ce moment de répit n’est pas de trop et Hermione comptait bien en profiter au maximum , être sûre d’être alerte pour repartir dans la forêt…Même si malgré elle, elle fatiguait déjà. Quel heure était-il ? Dépassé minuit, peut-être ? Et elle était bien loin de son dortoir, avec un être plus ou moins sympathique, perchée dans un arbre. La totale, quoi.

« Si ces créatures appartiennent à Hagrid, il est exclu de les blesser, à moins qu'il ne s'agisse d'une absolue nécessité. Il conviendrait même de le prévenir que le petit est blessé, le connaissant, il voudra le soigner. » Puis, il haussa les épaules, indifférent. Hermione essaya de visualiser la blessure et en pensant à l’odeur et à la profondeur de la blessure…« C’est inutile. Juste avec l’odeur, la blessure est beaucoup trop profonde, même Hagrid arrivera trop tard , si c’est demain. La mère sera furieuse. » Hermione haussa les sourcils puis les baissa, impuissante mais pas indifférente. Oh oui, la mère sera furieuse. Le petit est même déjà mort, et elle recherche peut-être celle qu’elle croit les responsables de sa mort. Hermione frissonna. Pas juste à cause du froid (parce que bon, elle avait seulement un chandail léger et en hauteur comme ça, c’est pas terrible) mais aussi à cause de la colère que doit probablement ressentir la mère. Et ça, c’est pas bon, pas bon du tout.

« J'en reviens donc à l'idée de détourner la mère vers une autre partie de la forêt en la lançant sur une fausse piste. Saurais-tu quels sens ces créatures utilisent le plus ? Leur odorat ? Leur vue ? Leur vision ? Qu'aiment-elles manger, y a-t-il quelque chose de particulier qui pourrait les attirer ? » C’était une bonne idée, mais Hermione se mordit la lèvre inférieure, un peu désemparée. Sa réponse n’allait pas plaire à Severus. «…Non, je ne le sais pas. Notre dernier cours de soins aux créatures magiques sur les Scroutts remontait à ma cinquième année. C’était justement ce que nous étions censés apprendre au prochain cours, mais…» Mais Hagrid fut arrêté et transporté à Azkaban par le ministère de la magie, grâce à Dolores Ombrage, cette horrible bonne femme. Inutile de rentrer dans les détails, mais lorsqu’Hagrid revint, le cours n’était plus sur les Scroutt, bien évidemment. « …il y a eu un empêchement. Je n’ai pas poursuivi le cours de soins aux créatures magiques en sixième année, donc non, je ne le sais pas. » Se doutant que Severus allait être furieux contre elle, même si ce n’était pas de sa faute (et l’idée qu’il soit furieux contre elle dans des circonstances pareilles ne l’enchantait pas du tout ) elle le regarda dans les yeux et baissa le ton de sa voix. « Je suis désolé. » Ils allaient devoir trouver une autre solution, même si se creuser les méninges était bien la dernière chose qu’avait envie de faire Hermione. Elle avait envie de rester là, pour un bon moment, de ne pas à avoir à retourner à Poudlard, affronter les moqueries des Serpentards, les rumeurs sur elle et Ron, les élèves inconnus qui l’abordent au beau milieu du couloir, l’appelant ‘’ Tante Hermione ‘’… Son cœur se serra à cette pensée, c’était trop pour elle, elle n’était pas heureuse, mais elle ne le montrait pas. Hermione devait rester forte, pour Ginny et pour Harry qui vivent des choses beaucoup plus lourdes et intenses qu’elle. Si elle pouvait se laisser aller, elle le ferait, mais surtout pas devant Severus, qui aurait tôt fait de la traiter d’idiote, de braillarde, d’incapable de faire face à une situation. Elle se contenta donc de fixer un papillon qui virevoltait proche d’eux et qui vint se poser sur le genou de la Gryffondor.





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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeVen 29 Juin - 19:32

Tandis que Severus réfléchissait à ce qui serait nécessaire pour soigner le petit et envisageait différentes potions qui pourraient peut-être s'avérer efficaces sur le métabolisme d'une telle créature, la fille avait négligemment balayé cette perspective.

« C’est inutile. Juste avec l’odeur, la blessure est beaucoup trop profonde, même Hagrid arrivera trop tard , si c’est demain. La mère sera furieuse. »

Il se sentit redevenir instantanément extrêmement hostile, et balaya toute expression de son visage pour ne laisser qu'un masque froid. Il ne savait pas pourquoi, mais il s'était attendu à mieux, de sa part. Après tout, la fille avait la réputation de s'attacher à défendre les causes perdues. Alors sans doute qu'il avait pensé, même sans le formuler consciemment, qu'elle avait étendu sa tolérance au demi-géant et aux affreuses créatures qu'il affectionnait tant. Manifestement, il s'était trompé. A l'instar du Gryffondor moyen, elle ne devait s'intéresser à de telles créatures que lorsqu'il était possible de les occire pour faire étalage de sa bravoure, elle n'y voyait que des bêtes dangereuses dont la mort était souhaitable.

Franchement, pour qui se prenait-elle ? Et qu'est-ce qui lui permettait de se poser comme une experte, décrétant la créature condamnée, sur la simple base de l'odeur qu'elle émettait ? Juste à partir de son odeur ? Elle n'était pas au courant que l'odorat humain était pitoyablement développé et ne constituait généralement pas une source d'information fiable ? Et puis, qu'est-ce qu'elle connaissait à l'anatomie de ces Scroutts ? Avait-elle seulement étudié la médecine ?

Le Serpentard préféra se forcer à ne plus penser à la fille, parce que cela ne faisait qu'augmenter son sentiment d'indignation, ce qui était contre-productif dans ce contexte où il n'avait pas la possibilité de la laisser en plan immédiatement. Il ramena ses réflexions vers les créatures.

Severus était réaliste. Il savait qu'il y avait une possibilité que le petit ne survive pas jusqu'au matin. Mais il n'allait pas exclure la possibilité de sa survie sur une simple présomption. Les crabes de feu étaient des créatures connues pour leur résistance considérable, et les manticores pouvaient avoir transmis à ces Scroutts leur capacité d'adaptation. Si la magie leur avait permis de survivre et de se reproduire, c'est que l'hybridation était stable, au moins chez ces individus-ci. Il restait donc une chance que le petit survive, et que l'expérimentation de Hagrid réussisse. Peut-être pourrait-il essayer de le retrouver après avoir éloigné la mère et de le stabiliser s'il était encore en vie pour s'assurer qu'il tienne jusqu'à ce que le demi-géant puisse l'aider.

Mais avant tout, il fallait qu'il se débarrasse de la fille. Il était déjà peu enclin à passer plus de temps avec elle que strictement nécessaire, mais là, il ne voulait tout simplement plus la voir, sa tolérance était épuisée.

« J'en reviens donc à l'idée de détourner la mère vers une autre partie de la forêt en la lançant sur une fausse piste. Saurais-tu quels sens ces créatures utilisent le plus ? Leur odorat ? Leur ouïe ? Leur vue ? Qu'aiment-elles manger, y a-t-il quelque chose de particulier qui pourrait les attirer ? »

« …Non, je ne le sais pas. Notre dernier cours de soins aux créatures magiques sur les Scroutts remontait à ma cinquième année. C’était justement ce que nous étions censés apprendre au prochain cours, mais… …il y a eu un empêchement. Je n’ai pas poursuivi le cours de soins aux créatures magiques en sixième année, donc non, je ne le sais pas. »

Severus s'y était plus qu'à moitié attendu, et ça confirmait ses soupçons : la fille ne connaissait pas vraiment le fonctionnement interne de ces créatures, et aurait donc dû s'abstenir de porter des jugements hâtifs sur leur état de santé. Elle n'avait pas la compétence pour.

Toujours énervé, il ne montra toujours rien d'autre qu'un masque froid quand elle le regarda droit dans les yeux pour s'excuser sur un ton plus bas.

« Je suis désolée. »

Oh, elle pouvait l'être. Le problème, c'est qu'elle ne l'était pas pour la bonne raison. Il se moquait éperdument qu'elle n'en sache pas davantage, il trouverait un moyen de se débrouiller sans, il avait simplement demandé au cas où. Il ne manifesta donc aucune réaction à ces excuses, et enchaîna directement en adaptant son plan à ces lacunes d'information, sur un ton parfaitement neutre.

« Si je me rappelle bien, les crabes de feu réagissent à différents types de stimuli lorsqu'ils traquent leurs proies : ils se basent sur les vibrations qu'ils perçoivent, leur vision thermique qui couvre un large domaine du spectre infrarouge, ou leur odorat. De leur côté, les manticores ont la possibilité de pister les signatures magiques. Donc, à défaut de connaître autre chose susceptible de captiver la mère, nous pouvons nous servir de nous-mêmes comme appât et créer une fausse piste avec à la fois notre odeur et notre signature magique. Il est très probable que cela permette de détourner la mère de notre position réelle. »

Severus laissa un silence pour que la fille puisse faire une contre-proposition si ça ne lui convenait pas. Si elle avait mieux, qu'elle ne se gêne pas, il voulait seulement en finir au plus vite. Et sans doute qu'elle faisait le même vœu, donc en cela au moins, leurs intérêts coïncidaient. C'était toujours ça. Le Serpentard doutait qu'ils aient grand chose d'autre en commun.

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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeMar 3 Juil - 20:00

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Hermione n’était pas dupe : elle remarqua comment le visage de Severus changea en un masque de froideur et d’hostilité à son égard. Ayant toujours été une bonne observatrice, la Gryffondor n’avait aucun problème à déceler les émotions chez les personnes qui tentent le plus de les cacher. Severus étant un parfait exemple des personnes qui ressentent les émotions mentalement, mais qui ne veulent pas les montrer. Peut-être Severus croyait-il qu’Hermione était lâche, ne voulant même pas s’attacher à une créature comme un scroutt, de peur qu’il l’attaque elle-même. Non, ce n’était pas de l’égoïsme ou de l’insouciance vis-à-vis la créature, seulement une résignation. De toute manière, perchés dans un arbre, avec la mère de la créature hors de contrôle, ils ne pouvaient rien faire de plus…pour l’instant.

Comment c’était frustrant de tenter, par plusieurs moyens d’avoir un peu de sympathie de la part de Severus. Un peu de sympathie, c’était même trop demandé pour le jeune homme ? Hermione avait tenté d’être aussi arrogante que lui, et bien évidemment, il trouva moyen de l’humilier encore plus. D’être réaliste avec lui , le rendait encore plus énervé. Ne voulait-il pas accepter la vérité ? La Gryffondor pinça les lèvres, puis se calma rapidement en songeant à une solution pour rendre le moment moins malaisan, pas nécessairement plus agréable. Tenait-il réellement à la vie de ce petit animal ? Hermione ne percevait pas vraiment Severus comme quelqu’un qui se souciait de la vie d’une créature magique. Ce Severus jeune est différent dans plusieurs points à celui du futur, mais dans un sens , il lui ressemble plutôt. Hermione ne se sentait pas du tout d’humeur à commenter son changement d’attitude, alors elle décida de jouer la carte de la gentillesse avec lui. Et à ce moment là, si il serait désagréable avec lui, elle n’hésiterait pas à répliquer et à vider son sac, même si ça ne ferait qu’envenimer les choses.

Elle songea un instant aux cours de créatures magiques en général…Puis, dans des livres. Qu’est ce qui pourrait aider le scroutt à mieux se sentir ? « On peut toujours tenter d’apaiser sa douleur après en avoir terminé avec sa mère. Je me souviens d’avoir lu dans un livre un mélange de feuilles de menthes, de brindilles de pin et d’eau des bois qui peuvent apaiser la douleur d’une créature blessée. On peut tenter de neutraliser la mère en premier, puis, s’occuper du petit de cette manière. On doit juste s’assurer qu’il ne puisse pas nous blesser. Ça vaux le coup d’essayer, qu’en dis-tu ? Mais avant, nous devons trouver un moyen de nous éloigner de la mère. Je ne connais pas cette partie de la forêt, je crois que tu es mieux placé que moi pour tenter de trouver un moyen d’utiliser les arbres comme un avantage ? » Hermione attendit un peu, ne le brusquant pas, espérant réellement qu’il allait répondre d’une manière plus…gentille ? Non, c’est trop demandé. D’une manière polie et pas brusque, oui, ce serait l’idéal. Plus vite ils en auraient fini avec ce Scroutt, plus vite ils seraient rentrés au château et plus vite ils arrêteraient de se parler, et tout le monde sera content. Voilà, fin.

« Si je me rappelle bien, les crabes de feu réagissent à différents types de stimuli lorsqu'ils traquent leurs proies : ils se basent sur les vibrations qu'ils perçoivent, leur vision thermique qui couvre un large domaine du spectre infrarouge, ou leur odorat. De leur côté, les manticores ont la possibilité de pister les signatures magiques. Donc, à défaut de connaître autre chose susceptible de captiver la mère, nous pouvons nous servir de nous-mêmes comme appât et créer une fausse piste avec à la fois notre odeur et notre signature magique. Il est très probable que cela permette de détourner la mère de notre position réelle. » Hermione resta muette pendant une minute : c’était en effet une excellente idée. « Oui, tu as raison ! Nous n’aurons qu’à revenir à la lisière de cet endroit après pour tenter de soigner le petit, et si il devient plus violent, nous n’aurons qu’à retourner plus loin, si cet endroit est protégé, il ne pourra pas nous atteindre, non ? » S’étant redressée sur sa branche, le papillon sur sa jambe s’éloigna rapidement, effrayé. Hermione le suivit du regard puis, regarda Severus de nouveau, attendant son signal pour qu’ils puissent commencer à mettre au point leur plan, même s’ils n’auraient pas le choix de travailler ensemble. Ça ne serait pas une partie de joie, mais peut-être qu’Hermione apprendrait à connaître une autre facette de Severus, la facette plus…sociable ? Sympathique ? S’il décide de faire le bougon pendant toute cette période, ce sera pénible, et elle n’hésiterait pas à lui dire !








Dernière édition par Hermione J. Granger le Mer 4 Juil - 22:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeMer 4 Juil - 11:49

Severus devait au moins reconnaître à la fille de vagues capacités d'observation, car elle perçut rapidement son changement d'attitude envers elle. Bien sûr, il n'avait pas cherché à le dissimuler, mais ayant eu l'occasion d'interagir avec un grand nombre de Gryffondor, le Serpentard savait qu'ils tendaient à ne pas être dotés d'un sens de l'observation plus performant que celui d'une taupe. Rien d'exceptionnel donc, mais tout de même un peu atypique. Mais bon, pour le peu qu'il savait d'elle, la fille semblait assez déplacée parmi les Rouge et Or, si elle avait leur impulsivité et leurs préjugés, son éthique de travail et ses aptitudes mentales la rapprochaient davantage des Bleu et Bronze.

Son expression frustrée apporta à Severus sa première satisfaction de la soirée depuis qu'il l'avait rencontrée. Sa présence l'importunait, le moins qu'elle pouvait faire était de lui procurer quelques instants de divertissement, non ? Il fut donc également satisfit de la voir se pincer furieusement les lèvres. Si elle tenait tant à gâcher son escapade nocturne et à lui faire passer un moment désagréable, il n'y avait pas de raison qu'elle ne se sente pas d'une humeur aussi désagréable que lui.

Malheureusement, elle se reprit trop rapidement, coupant court au spectacle de son vain énervement. Et lorsqu'elle prit la parole, son ton ne contenait pas la moindre nuance d'hostilité, elle se montrait juste polie.

« On peut toujours tenter d’apaiser sa douleur après en avoir terminé avec sa mère. Je me souviens d’avoir lu dans un livre un mélange de feuilles de menthes, de brindilles de pain et d’eau des bois qui peuvent apaiser la douleur d’une créature blessée. On peut tenter de neutraliser la mère en premier, puis, s’occuper du petit de cette manière. On doit juste s’assurer qu’il ne puisse pas nous blesser. Ça vaux le coup d’essayer, qu’en dis-tu ? Mais avant, nous devons trouver un moyen de nous éloigner de la mère. Je ne connais pas cette partie de la forêt, je crois que tu es mieux placé que moi pour tenter de trouver un moyen d’utiliser les arbres comme un avantage ? »

Le Serpentard fut un peu surpris de ce revirement subit. Que cherchait-elle, au juste ? Essayait-elle de faire une concession pour apaiser sa contrariété ? Voulait-elle être gentille ?

Peu importait au fond. Severus résolut simplement d'observer la fille avec encore plus d'attention, pour tâcher de percer ses motivations. Elle ne cessait de changer brutalement d'attitude envers lui, et cela suffisait à le mettre en alerte. Elle essayait manifestement de le manœuvrer, mais il n'avait pas encore pu réaliser dans quel but elle agissait ainsi. Il ne déciderait de la marche à suivre qu'une fois qu'il aurait déterminé avec suffisamment de certitude ce qu'elle voulait.

Il choisit de ne pas réagir immédiatement à son ouverture, préférant se concentrer d'abord sur leur priorité commune, qui était en effet d'éloigner la mère. Il proposa le plan auquel il avait pensé, et attendit de voir s'il lui convenait.

« Si je me rappelle bien, les crabes de feu réagissent à différents types de stimuli lorsqu'ils traquent leurs proies : ils se basent sur les vibrations qu'ils perçoivent, leur vision thermique qui couvre un large domaine du spectre infrarouge, ou leur odorat. De leur côté, les manticores ont la possibilité de pister les signatures magiques. Donc, à défaut de connaître autre chose susceptible de captiver la mère, nous pouvons nous servir de nous-mêmes comme appât et créer une fausse piste avec à la fois notre odeur et notre signature magique. Il est très probable que cela permette de détourner la mère de notre position réelle. »

« Oui, tu as raison ! Nous n’aurons qu’à revenir à la lisière de cet endroit après pour tenter de soigner le petit, et si il devient plus violent, nous n’aurons qu’à retourner plus loin, si cet endroit est protégé, il ne pourra pas nous atteindre, non ? »

Puisque la fille approuvait le principe, Severus la reprit pour détailler ce qu'il avait envisagé, s'exprimant sur un ton toujours très neutre, adoptant une attitude professionnelle.

« Nous n'aurons pas à bouger d'ici. Il me semble que tu réussis bien les métamorphoses ? Pourrais-tu transfigurer quelque chose et l'animer pour qu'il se déplace vers le cœur de la forêt et aille aussi loin de nous que possible ? Je pourrais y fixer odeur et signature magique avec un charme incitant la mère à suivre cette piste. Et si tu te liais à ta transfiguration, nous pourrions savoir avec certitude si l'appât a fonctionné et s'il nous est possible de repartir. Note que nous pouvons aussi faire sans cette dernière étape si tu n'es pas à l'aise avec le processus. Je suis raisonnablement certain que la mère sera attirée par cette fausse piste. »

Le Serpentard marqua un temps d'arrêt, avant de se décider à tout de même commenter un minimum la proposition faite par la fille. Il ne lui accordait pas la moindre confiance et doutait de ses motivations, son revirement était pour le moins suspicieux, elle n'avait pas semblé accorder d'intérêt à la survie de ces créatures initialement, mais il ne pouvait pas complètement l'ignorer tant qu'il leur fallait coopérer.

« Une fois la mère éloignée, tu pourras essayer d'apaiser la douleur de son petit si c'est ce que tu souhaites. »

Le Serpentard doutait de l'efficacité du remède qu'elle proposait, plus adapté pour un petit animal de compagnie moldu que pour une créature magique massive, mais il ne fallait pas décourager les bonnes volontés. Même s'il n'était pas efficace, ce mélange de plantes médicinales ne risquait pas de causer le moindre mal à la créature. Et Severus serait là pour veiller à ce que des remèdes avec de meilleures chances de fonctionner soient appliqués. Si Hagrid était réellement attaché à ces monstres, il se devait de tenter quelque chose, quoi que ça puisse lui coûter. Et si le prix était de devoir supporter une bonne partie de la nuit une Gryffondor qui ne savait que l'irriter, tant pis, il le paierait, et s'efforcerait de se montrer aussi patient qu'il le pouvait.

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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeMer 4 Juil - 16:54

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Severus resta de glace suite à la proposition d’Hermione, ce qui ne manqua pas de mettre cette dernière plutôt mal à l’aise. Encore une fois, ses efforts pour tenter une ouverture de la part de Severus restaient en vain. Au moins, il ne semblait pas avoir l’envie fâcheuse et plutôt énervante de répliquer quelque chose de désagréable vis-à-vis la Gryffondor.

Hermione creusa loin dans sa mémoire pour tenter de comprendre pourquoi elle était si peu bloquée avec Severus, tandis que lui l’était. Comme si Hermione tentait de parler à un mur. Elle ne put s’empêcher de se trouver ridicule, d’insister autant pour quelqu’un qui ne semble même pas prêt à faire un effort avec elle…Mais pourquoi ferait-il un effort avec elle ?

La réponse fut toute évidente dans l’esprit d’Hermione. Hermione savait qui il était, Severus ne savait même pas comment elle s’appelait. Depuis la rencontre de la bibliothèque, elle ne s’était même pas présentée et encore là, elle n’avait pas eu l’occasion de parler un peu d’elle. Il savait seulement que c’était une Gryffondor particulièrement étrange et agaçante, voilà tout. Un peu la première image que tout le monde se fait d’Hermione. La différence, c’est qu’Hermione peut difficilement les juger vu qu’elle ne connaît pas, tandis qu’elle en sait presque trop sur Severus. Sa mort, son enfance, sa relation avec Lily et James… Relation qui existe toujours dans ce temps, Lily étant quelque part dans le château et James, même chose. Tout deux vivants…Et probablement que ce dernier doit bien s’acharner sur Severus, encore. Hermione se promit de dire au moins à Severus comment elle s’appelait avant la fin de cette rencontre, pour qu’il utilise d’autre surnoms que la Gryffondor agaçante par exemple. Surnoms qu’il utilise probablement dans sa tête, méprisant comme elle l’a connu, ça n’étonnerait pas du tout la Granger.

Hermione proposa de se déplacer afin de mener le plan de Severus à terme. Mais apparemment, ce n’était pas ce qu’il avait en tête. Peut-être avait-elle mal compris le plan de ce dernier ? « Nous n'aurons pas à bouger d'ici. Il me semble que tu réussis bien les métamorphoses ? Pourrais-tu transfigurer quelque chose et l'animer pour qu'il se déplace vers le cœur de la forêt et aille aussi loin de nous que possible ? Je pourrais y fixer odeur et signature magique avec un charme incitant la mère à suivre cette piste. Et si tu te liais à ta transfiguration, nous pourrions savoir avec certitude si l'appât a fonctionné et s'il nous est possible de repartir. Note que nous pouvons aussi faire sans cette dernière étape si tu n'es pas à l'aise avec le processus. Je suis raisonnablement certain que la mère sera attirée par cette fausse piste. » Hermione hocha la tête, prête à répondre. « Oui , en effet , la métamorphose est l’une de mes…» Non, ça ne fonctionnait pas. Severus n’était pas censé savoir qui elle est. Comment savait-il que la métamorphose est l’une de ses matières fortes, probablement sa matière forte avec l’Arithmancie ? «..forces, mais je me demandes bien comment tu as pu le savoir vu que tu ne sais même pas qui je suis. » Ayant un sourire en coin, Hermione se dirigea vers le rebord de la branche et entreprit de descendre en tentant de ne pas s’écorcher. Le tout pris environ deux minutes, histoire de s’assurer qu’elle ne tombes pas, ça ferait bien trop plaisir à Severus.

Retombant par terre dans un saut, elle songea à ce qu’elle pourrait métamorphoser, et en quoi. Pas un animal bien sûr, ça risquerait de trop mal se terminer pour ce dernier. Qu’est ce qui pourrait bien le faire ? Elle réfléchit pendant environ une minute, lorsqu’elle vit une roche de taille moyenne, facilement transportable. Hermione avait trouvé ce qu’elle comptait métamorphoser, mais en quoi ? Son esprit s’orienta vers les farces des jumeaux…Puis, vers la chasse aux horcruxes. Elle songea aux genres de détonateurs qu’Harry usa pour pénétrer dans le bureau de Dolores Ombrage. Un peu comme un jouet moldu, qui peut se déplacer très rapidement quand il est remonté. Mais avec le bruit en moins. Le sourire aux lèvres, Hermione tapota la roche , songea au sortilège de Transfert et, en moins de deux, la roche fut transformée en un détonateur de ce genre…Qui allait bien sûr, se mettre à faire un vacarme incroyable. Elle s’empressa de réagir sur le coup : « Silencio ! ». Puis, plus rien. Seulement un espèce de jouet qui peut se déplacer à une vitesse très rapide. Hermione se retourna vers l’arbre où elle était perchée quelques instants plus tôt. « Tu peux descendre ! » Elle attendit que Severus revienne et pris l’objet dans ses mains. « Immobilus ! Voilà. » « Une fois la mère éloignée, tu pourras essayer d'apaiser la douleur de son petit si c'est ce que tu souhaites. » Hermione haussa les sourcils, puis répliqua poliment. « En effet, nous allons apaiser la douleur de son petit. À voir ton air, tu sembles plutôt préoccupé par l’état du petit et…» Hermione allait être sincère, espérant que cela le convainque. «…si je comptes le soigner, je préfèrerais que tu restes avec moi, au cas-où. Après, je te laisses tranquille et tu n’auras plus jamais à me reparler. » Lui faisant un sourire, elle lui donna l’objet. « En passant, je m’appelle Hermione Granger.»



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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeMer 4 Juil - 21:07

Une nouvelle fois, la fille acquiesça, prête à suivre le plan qu'il proposait.

« Oui , en effet , la métamorphose est l’une de mes… forces, mais je me demandes bien comment tu as pu le savoir vu que tu ne sais même pas qui je suis. »

Elle s'était interrompue, apparemment surprise que Severus ait compté sur ses aptitudes en métamorphose. Pourtant, ce n'était pas quelque chose de bien difficile à savoir, pour qui savait se renseigner. La fille avait une solide réputation de "sorcière la plus brillante de sa génération", et il suffisait d'inciter quelques Serdaigle à discuter à son sujet pour les entendre commenter ses différents accomplissements scolaires. Et puis même sans ça, la manière qu'avait Minerva McGonagall de rayonner de fierté à chaque fois que son regard se posait sur la jeune fille était un signe qui ne trompait pas. Severus aurait misé sur le fait qu'elle avait une aptitude exceptionnelle à la métamorphose, et manifestement, elle venait de le confirmer elle-même, il ne se serait pas trompé.

Néanmoins, le Serpentard ne chercha pas à éclaircir le mystère, et de toute manière, la fille entreprit de redescendre de l'arbre sans attendre de réponse. Négligemment, il reprit sa baguette en main, au cas où elle manquerait un appui et aurait besoin d'aide pour éviter de chuter de trop haut. Mais elle parvint à regagner le sol sans encombre, terminant avec un saut. Aussitôt, elle sembla se mettre en quête d'un matériau à transfigurer.

Profitant de ce qu'elle se concentrait sur sa propre tâche, Severus tira de sa sacoche à excursions un morceau de tissu en soie d'acromantula, à peu près de la taille d'un mouchoir. Il s'en servait généralement pour recueillir les graines qui devaient être protégées de toute lumière, mais ce soir, il s'en servirait comme d'une matrice pour l'appât qu'il comptait mettre en place. En plus d'être extrêmement résistante et de réfléchir intégralement la lumière, la soie d'acromentula présentait des aspérités lui permettant de facilement retenir des molécules de petite taille, telles celles qui constituaient une odeur. Et puis bien évidemment, il s'agissait d'un matériau intrinsèquement magique, ce qui impliquait qu'il pouvait porter une signature magique au besoin.

Le plus simple et le plus rapide pour transférer une signature magique était d'utiliser un fluide corporel porteur de la signature à transférer. La salive pouvait faire l'affaire, mais la magie y était peu concentrée, affaiblissant la signature. Or, en la présente situation, il était essentiel que cette signature soit suffisamment marquée pour que la créature n'ait aucun doute en suivant la piste qu'elle laisserait. Severus ne marqua donc aucune hésitation pour faire ce qu'il savait devoir faire : il releva la manche de sa veste, entailla son bras d'un geste sûr avec son athame pour atteindre une veine qu'il savait accessible proche du creux de son coude, et laissa couler son sang quelques secondes, le temps que le tissu soit bien imbibé. Il referma ensuite la coupure à l'aide d'un sort de soin basique, qu'il avait maîtrisé dès sa deuxième année mais dont il continuait à reconnaître l'utilité,remit sa tenue en ordre, et enchaîna avec le sortilège de transfert de signature magique. Il put constater visuellement la réussite du sort, qu'il n'avait pas utilisé depuis un moment : le tissu perdit progressivement sa teinte rouge pour redevenir d'un blanc pur, à mesure que sa signature se détachait de son sang pour se fixer à la soie d'acromentula. Les éléments physiques du sang, dénaturés, retombèrent sous la forme d'une poussière rougeâtre.

Il allait poursuivre avec le transfert d'odeur quand il entendit la voix de la fille, qui l'appelait depuis le sol.

« Tu peux descendre ! »

Il jeta un coup d’œil en contrebas, mais les branches lui coupaient partiellement la vue. Si la fille avait déjà fini, elle avait fait vite, il n'avait dû s'écouler que deux ou trois minutes depuis qu'elle était redescendue. Il se hâta donc d'exécuter le sort qui fixerait son odeur au tissu, relativement complexe mais qu'il avait si souvent utilisé qu'il pourrait sans doute le réaliser sans même se concentrer. Depuis qu'il savait que Sirius Black était un animagus chien et Remus Lupin un lycanthrope, bon nombre de mystères s'étaient éclaircis, et une de ses priorités après cette révélation avait été de maîtriser les sorts permettant de contrôler les odeurs. Leurs sens canins leur donnaient un trop grand avantage sans ça.

Glissant ensuite le tissu ainsi préparé dans une des poches de sa veste, il entreprit de descendre pour rejoindre la fille. Deux minutes après son appel, il était en bas. En le voyant, la Gryffondor ramassa quelque chose et l'immobilisa.

« Immobilus ! Voilà. »

Severus qu'il supposa qu'il s'agissait de ce qu'elle venait de transfigurer. Mais pour le moment, il n'arrivait pas à déterminer de quoi il s'agissait, ça ressemblait à un mécanisme mobile, mais il ne l'identifiait pas. Voulant éviter de vexer la fille, et supposant que dans son propre intérêt elle n'utiliserait pas une transfiguration qu'elle ne serait pas certaine de pouvoir animer de la manière souhaitée, le Serpentard s'abstint de tout commentaire sceptique.

Elle jugea ensuite nécessaire de revenir sur un sujet que Severus avait espéré classé.

« En effet, nous allons apaiser la douleur de son petit. À voir ton air, tu sembles plutôt préoccupé par l’état du petit et… si je comptes le soigner, je préfèrerais que tu restes avec moi, au cas-où. Après, je te laisses tranquille et tu n’auras plus jamais à me reparler. »

Bon... Si c'était demandé aussi directement, comment pouvait-il décemment refuser ? La fille avait laissé sa fierté de côté et demandé de l'aide. Et cette fois-ci, elle semblait sincère. Il se devait donc de l'assister. Même si cette fois encore, ça risquait fort de lui compliquer la tâche, qu'il pourrait accomplir avec de bien meilleures chances de réussite s'il avait accès à l'intégralité de son répertoire de sorts. Dommage pour le plan A, passage au plan B.

Elle lui tendit l'objet qu'elle tenait, et Severus prit le... truc. Même en l'ayant directement en main, il n'aurait su dire avec exactitude de quoi il s'agissait.

« En passant, je m’appelle Hermione Granger. »

Le Serpentard ramena son regard sur la Gryffondor, et arqua un sourcil à cette déclaration. Il l'avait crue totalement dépourvue de manières, mais apparemment, elle avait tout de même quelques vagues notions. Il fallait juste patienter suffisamment pour qu'elle pense à les utiliser. Légèrement amusé, il commenta, répondant en même temps à la question qu'il avait laissée en suspens précédemment.

« Oui, je sais. Je connaissais déjà ton nom. Tout comme je savais déjà que tu excelles en métamorphose. De la même manière que la métamorphose est l'une des tes forces, la collecte d'informations est incontestablement l'une des miennes. »

Il se permit un demi-sourire en coin, mais enchaîna très poliment, presque formellement.

« Mais soit, faisons les choses correctement cette fois. Je suis Severus Snape, enchanté. »

Il considéra ensuite l'objet transfiguré, recherchant le meilleur endroit pour y attacher le morceau de tissu. Il jugeait inutile d'y ajouter l'odeur ou la signature de la fille, la sienne suffirait à attiser la furie de la créature et à la décider à se lancer à sa poursuite. Nul besoin d'impliquer la Gryffondor davantage donc, il préférait qu'il n'existe aucune trace matérielle de leur association, il avait déjà vu ce que ça donnait quand les Rouge et Or le soupçonnaient de pervertir l'une des leurs, et ne tenait vraiment pas à remettre ça.

Il décida après quelques instants de nouer le tissus autour de la partie médiane du machin-chose, juste au-dessus du mécanisme de déplacement. Il assura ensuite la fixation, à l'aide d'un sortilège informulé, pour s'assurer que le tissu ne serait pas séparé de l'objet en s'accrochant à quelque chose sur le trajet. Enfin, il termina en murmurant un charme d'amplification suffixé d'un effet de retardement, afin que le début de la piste soit éloigné de la futaie qui leur servait d'abri.

Une fois ces préparations terminées, il expliqua brièvement.

« J'ai déjà attaché ma signature magique et mon odeur à ce tissu. Le charme d'amplification permettra de les rendre très évidents en se déclenchant, créant un début de piste que la mère ne pourra pas manquer. Il ne reste donc qu'à enclencher le déplacement de l'objet. Je te laisse prendre en charge son trajet. »

Cette fois encore, il laissa à la fille l'opportunité de critiquer ses idées. Mais déjà, il planifiait la suite des évènements. Avec ce passage au plan B, la nuit promettait d'être encore très longue... Severus allait sans doute devoir caser sa collecte d'ingrédients personnels en parallèle de la collecte des ingrédients nécessaires pour soulager le petit blessé. Sinon il risquait de complètement manquer l'opportunité, et attendre un mois lunaire pour la prochaine nouvelle lune compromettrait ses expérimentations en cours. Le pire, c'est que Severus savait qu'il en voulait à la fille alors qu'elle n'avait aucune idée des difficultés qu'elle lui causait, que c'était accidentel et non intentionnel, et qu'en toute logique il ne devrait donc pas le lui reprocher... Avec un soupir intérieur, il résolut à nouveau de faire preuve d'autant de tolérance et de patience qu'il le pourrait. Si elle continuait à faire des efforts de son côté, peut-être qu'ils arriveraient au bout de cette nuit sans s'écharper. Peut-être. Il ne pouvait que l'espérer.

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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeMer 4 Juil - 22:49

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Lorsqu’Hermione remit dans les mains de Severus l’objet qu’elle venait de métamorphoser, elle ne put s’empêcher de trouver un peu comique la manière dont Severus contemplait l’objet. Il ne semblait pas vraiment convaincu. Hermione eut un sourire en coin, c’est sûr qu’au premier coup d’œil, ça ressemblait plus à un objet moldu qu’à un appât pour une créature dangereuse et imprévisible. Le reprenant des mains de Severus, elle regarda à son tour l’objet, confiante. « Fais-moi confiance.» Elle parla d’une voix douce, pour rassurer Severus et se rassurer elle-même , bien qu’elle ne doutait pas de ses capacités, les Scroutt sont des créatures tellement imprévisibles que tout peut arriver, vaux mieux être sur ses gardes.

Puis, lorsque le sujet revint sur la créature blessée, Hermione crut bon de préciser à Severus qu’elle ne comptait pas vraiment s’occuper de la bête blessée seule. C’est du travail d’équipe du début à la fin. Il ne semblait pas étonné par cette réplique, mais pas trop enchanté non plus. Ce qui ramena Hermione à l’une des premières questions qu’elle s’était posée en arrivant ce soir dans la forêt interdite et en tombant sur Severus : que comptes-il faire ici ? De la magie noire ? Cette option est tout à fait possible, maintenant qu’Hermione sait que Severus fut avant tout un Mangemort avant de devenir un espion. Elle ne pouvait malheureusement rien y faire : ne pas changer le cours du présent, ne pas altérer le futur, enfin, le passé dans ce cas, mais le futur de Severus… Oh, tout cela est bien trop compliqué pour y penser ce soir.

Puis, la Granger jugea bon de se présenter. C’est la moindre des choses, les bonnes manières, quoi. Et puis, elle ne comptait pas vraiment passer la nuit avec Severus dans un sentiment de malaise extrême parce qu’elle tout sur lui, et lui, ne sait même pas comment elle se nomme. C’est une situation beaucoup trop étrange que la Gryffondor n’a pas vraiment envie de vivre, surtout pas ce soir. Hermione fut prise au dépourvue par la réaction de Severus : un sourire en coin. Allait-il être arrogant au point de…rire de son prénom et nom ? Cela étonnerait Hermione, mais il ne fallait exclure aucune possibilité. « Oui, je sais. » Hermione haussa les sourcils à son tour. Quoi ? Comment ça, oui, je sais ? « Je connaissais déjà ton nom. Tout comme je savais déjà que tu excelles en métamorphose. De la même manière que la métamorphose est l'une des tes forces, la collecte d'informations est incontestablement l'une des miennes. » Hermione ne put s’empêcher d’émettre un léger rire, amusée par la réplique de Severus. En effet, il semblait s’être bien informé. Peu importe la manière. Journaux ? Par le biais de d’autres élèves ? Si les élèves dont il s’est informé sont des Serpentards, Hermione comprend mieux l’attitude plutôt arrogante de Severus à son égard : Hermione n’est pas du tout appréciée parmi les Verts et Argents. « Mais soit, faisons les choses correctement cette fois. Je suis Severus Snape, enchanté. » Amusée, Hermione se permit de répliquer. « Oui je sais, . » Puis, elle se concentra de nouveau sur l’objet qui se trouvait à présent dans ses mains. Ils avaient l’appât oui, mais maintenant, ils devaient trouver un plan… un autre. Severus sortit un morceau de tissu d’Hermione ne savait où, et noua le tissu autour de l’objet qu’Hermione tenait d’une main, pour que ce soit plus simple pour lui. Puis, il lança un sort qu’Hermione identifia aussitôt comme un sort d’amplification. Bonne idée oui, mais Hermione ne comprenait pas vraiment à quoi servait ce morceau de tissu, donc tant qu’elle ne le savait pas, l’efficacité du sort ne pouvait être prouvée. « J'ai déjà attaché ma signature magique et mon odeur à ce tissu. Le charme d'amplification permettra de les rendre très évidents en se déclenchant, créant un début de piste que la mère ne pourra pas manquer. Il ne reste donc qu'à enclencher le déplacement de l'objet. Je te laisse prendre en charge son trajet. » Hermione hocha la tête, puis reprit le petit objet dans ses mains, fermant les yeux, tentant de visualiser les parties qu’elle connaissait de la forêt interdite. Cela lui prit moins d’une minute, elle savait ce qu’elle allait faire. Premièrement, elle allait amener la créature le plus près possible de la lisière de la forêt. Puis ensuite, elle lui ferait faire un énorme détour par la droite, contournant avec soin le territoire des centaures : pas besoin de s’attirer des problèmes de leur part… Puis, s’éloigner le plus loin possible, vers l’endroit où les enclos des dragons de la première tâche du tournoi des trois sorciers pendant leur quatrième année se trouvaient. Harry lui ayant dit avec précision, elle était sûre de son coup. La bête serait déjà loin d’eux, mais au cas-où, elle décida quand même de faire progresser le petit objet dans les profondeurs de la forêt interdite, comme ça ils seraient sûrs de ne pas la recroiser. Visualisant l’objet comme si c’était tracé sur une carte, elle se concentra et laissa glisser sa baguette l’objet, dessinant dans le trajet du bout de sa baguette. La présence de Severus ne l’intimidait pas vraiment, il n’avait pas le choix de lui faire confiance. Lorsqu’elle ouvrit finalement les yeux, l’objet fut beaucoup plus brillant. Brillant comme si un charme était imprégné en lui, et c’était le cas. « Tu es prêt ? » Elle s’avança vers l’endroit ou le Scroutt se trouvait, à la lisière de la zone protégée, puis, déposa l’objet sur le sol. « Finite.» Aussitôt, il se remit à bouger et s’éloigna d’eux, disparaissant dans les profondeurs de la forêt interdite. Un peu inquiète, Hermione s’adressa de nouveau à Severus. « Toi qui sembles bien connaître la forêt, tu sais s’il y a de l’eau des bois et un pin dans la zone protégée ? J’ai déjà repéré ce qui ressemble à des feuilles de menthe, un peu plus loin par là-bas. » Elle pointait l’arbre où ils se trouvaient. À quelques mètres de là, Hermione cru repérer des un peu de feuilles de menthe, mais elle préférait être sûre.



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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeJeu 5 Juil - 16:37

Une fois les présentations à retardement terminées et les derniers préparatifs de Severus achevés, la fille hocha la tête pour signifier que ça lui convenait, et prit le relai. Il la vit fermer les yeux pour mieux se concentrer. Et attendit. Attendit. Attendit. De longues secondes s'écoulaient, et il se demandait ce qui demandait tant de temps. « Fais-moi confiance » avait-elle dit. Le Serpentard n'avait pas la moindre intention d'accorder sa confiance pleine et entière à une Gryffondor irritante qu'il connaissait à peine, mais il voulait bien essayer de faire confiance à sa volonté de mener à bien le plan, puisqu'elle y avait pour le moment un intérêt personnel. Et il voulait bien aussi essayer de faire confiance à sa capacité à exécuter le plan, puisqu'il avait recoupé de nombreuses sources qui la prétendaient intelligente et compétente.

Finalement, après s'être isolée ainsi pendant près d'une minute, la fille saisit sa baguette pour charmer l'objet. Severus l'observa sans faire le moindre bruit susceptible de la déconcentrer. Les gestes de la Gryffondor étaient assurés, elle semblait savoir ce qu'elle faisait. Ou du moins, elle semblait croire qu'elle savait ce qu'elle faisait. Mais la manière dont la magie du charme se fixa à l'objet et le fit briller laissait penser qu'elle avait réussi son sort.

Elle rouvrit les yeux, et parvint probablement à la même conclusion, car elle annonça vouloir passer à la suite des opérations.

« Tu es prêt ? »

Prêt ? Prêt à quoi au juste ? Qu'attendait-elle comme réponse ? A moins que la question ne s'adresse pas à lui mais au bidule-truc ?

« Finite. »

Visiblement, elle n'attendait réellement aucune réponse de sa part, vu qu'elle avait annulé le sort d'immobilisation sans qu'il ait à confirmer. Alors peut-être que c'était réellement au bidule-truc qu'elle s'adressait. Bidule-truc qu'elle déposa au sol après l'avoir transporté à l'orée de la futaie, et qui se remit aussitôt en fonctionnement, se dirigeant vers le cœur de la forêt. Severus le suivit du regard quelques instants, puis se retourna vers la fille. Celle-ci avait justement une question au bout des lèvres.

« Toi qui sembles bien connaître la forêt, tu sais s’il y a de l’eau des bois et un pin dans la zone protégée ? J’ai déjà repéré ce qui ressemble à des feuilles de menthe, un peu plus loin par là-bas. »

Severus réprima un soupir. Elle semblait vraiment décidée à concocter son remède de grand-mère. Il ne jugeait pas de tels remèdes franchement mauvais, ils se révélaient même parfois extrêmement instructifs, mais là, il soupçonnait qu'un tel remède ne suffirait pas.

Renonçant à la convaincre de renoncer, du moins pour l'instant, et songeant que si elle s'occupait à chercher des ingrédients il n'aurait pas à subir sa conversation dans l'intervalle, il accepta de jouer le panneau indicateur.

« Il y a de l'eau au nord, à trois centaines de pas de distance environ. Ce n'est qu'un filet d'eau, mais je suppose que ça suffira. Par contre, aucun pin ne pousse dans la zone, elle avait été exclusivement dédiée à des essences magiques rares. Je suppose que tu pourrais tomber sur une jeune pousse, vu que la futaie n'est plus réellement maintenue, mais je ne compterais pas dessus. »

Il ponctua sa phrase d'un très léger haussement d'épaules. Après l'avoir renseignée, Severus commença à s'éloigner du côté opposé à celui que la Gryffondor avait désigné en disant y avoir repéré de la menthe. Il avait cru repérer des ombrelunes, et souhaitait en récolter quelques graines le cas échéant. Mais pris d'un vague scrupule, il se retourna après seulement deux ou trois pas, et ajouta quelques mots.

« En t'éloignant, reste prudente. La zone est protégée contre ce qui pourrait faire du mal aux arbres, c'est tout. Rien n'est prévu pour empêcher l'accès aux créatures ne posant pas de danger pour leur bois. Et certains des arbres sont eux-mêmes dangereux. Mais d'ici une vingtaine de minutes, nous devrions pouvoir retourner vers la zone plus clairsemée de l'orée de la forêt, la créature sera suffisamment éloignée. »

Severus espérait que la fille comprendrait que s'il ne cherchait plus à la convaincre de se séparer dès la fin du danger, il apprécierait de pouvoir profiter seul de cette vingtaine de minutes. Les efforts qu'il devait déployer pour se montrer un minimum sociable l'épuisaient mentalement, et une pause serait plus que la bienvenue, surtout si elle ne comptait pas le lâcher de sitôt.
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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeSam 28 Juil - 18:05

C'est avec un certain soulagement que Severus vit la fille opter pour des chemins séparés. Même s'ils avaient tous deux fait des efforts pour se comporter de manière civile, il lui était très difficile de tolérer la présence de quelqu'un qu'il connaissait à peine dans une de ses excursions solitaires, précisément quand il désirait s'accorder un moment loin de l'agitation de l'école. Et s'il avait pu choisir avec qui il préfèrerait affronter un danger potentiel, ce n'aurait certainement pas été quelqu'un comme elle. Même si les journaux impliquaient qu'elle avait joué un rôle crucial dans la dernière guerre.

Il devait tout de même reconnaître que leur premier contact l'avait sans doute fait paraître plus rude qu'elle ne l'était généralement. Car elle prit la peine de répondre poliment avant de s'éloigner.

« Merci du conseil. »

Le Serpentard la suivit du regard quelques instants, vérifiant qu'elle allait dans la bonne direction, avant de vaquer à ses propres occupations. Sa recherche fut fructueuse : il trouva des fleurs d'ombrelunes, de la moisissure de vieux-noir, des graines de sarine et de colnichicine, des herbes-aux-fées, des racines de salsepareille, des baies de nid-du-diable. De fait, il ne vit pas le temps passer, et fut presque surpris lorsque la Gryffondor revint. Prestement, il rangea l'ensemble de sa récolte dans son sac-sans-fond, à l'exception d'une partie des herbes-aux-fées, qu'il comptait utiliser pour améliorer le cataplasme que comptait réaliser la fille.

Elle semblait avoir eu l'intention de passer devant lui sans rien dire, mais il lui emboîta le pas. Il préférait la solitude, certes, et aurait très bien pu se débrouiller seul pour soigner le scroutt blessé, mais puisqu'elle semblait s'être approprié son idée au point de s'obstiner à rester, il ne pouvait pas faire moins que veiller à ce qu'il ne lui arrive rien. Elle connaissait trop mal la forêt pour qu'il puisse décemment l'abandonner. Et puis de cette manière, il pourrait aussi s'assurer que sa tentative ne soin ne fasse pas plus de mal que de bien.

Il ne tardèrent pas à trouver la jeune créature, guidés par ses gémissements. Sa mère l'avait intelligemment ramené au cœur du territoire que les Scroutts s'étaient attribué, à l'époque où il y en avait tout un groupe : les autres créatures seraient réticentes à l'approcher, le territoire était encore marqué et seuls les plus gros prédateurs se risqueraient éventuellement à y pénétrer. Le petit était en sûreté, autant qu'il pouvait l'être au sein de la forêt. Et Severus comptait bien faire ce qu'il pouvait pour que cette précaution ne soit pas vaine, et que la créature ne meure pas de ses blessures.

L'expression de la Gryffondor montrait clairement qu'elle était touchée par l'état du jeune scroutt, et elle ne perdit pas de temps pour transfigurer deux pierres en un mortier et un pilon puis commencer à y écraser la menthe et les aiguilles de pin. Severus s'approcha et lui tendit les herbes-aux-fées. Elle le considéra quelques instants d'un air suspicieux, mais prit les herbes, comprenant leur utilité. Pendant qu'elle préparait le cataplasme, Severus se mit en retrait, sortant de son champ de vision, et lança à distance quelques sortilèges de diagnostic sur la créature. La blessure s'avéra profonde mais pas forcément mortelle, le problème venait plutôt de l'infection qui s'était installée et menaçait de s'étendre. Et la douleur était telle que le petit ne réaliserait vraisemblablement pas qu'ils étaient venus pour l'aider, et leur compliquerait la tâche s'il restait éveillé. Il décida donc d'utiliser un charme d'ensommeillement.

Cinq minutes plus tard, quand la fille se redressa avec le catasplasme prêt à l'emploi, le jeune scroutt était suffisamment assoupi pour ne quasiment pas réagir à son approche. Elle put appliquer le mélange, qui avait un effet à la fois antiseptique et anesthésiant, directement sur sa plaie sans se mettre en danger. Severus l'observa quand elle décida de rester agenouillée aux côté du petit. Une dizaine de minutes plus tard, sa respiration était apaisée, et en relançant un sortilège de diagnostic, Severus constata que l'infection était contenue et allait pouvoir se résorber. La créature survivrait jusqu'au matin.

La fille se releva avec précaution, puis revint vers Severus avant de se planter à quelques pas de lui, les bras croisés, le nez un peu en l'air. L'attitude hautaine, elle semblait attendre quelque chose de lui. Qu'il reconnaisse qu'elle s'était très bien débrouillée sans lui, tandis que le Serpentard sans cœur qu'il était n'avait pas levé un doigt pour venir en aide au petit être ? Peut-être. Quoi qu'il en soit, Severus était prêt à l'obliger. Lentement, il leva ses mains à hauteur de son torse pour applaudir ce succès du bout des doigts. La réaction fut immédiate. La fille plissa les yeux et serra les lèvres avec une expression de profonde insatisfaction, et se retourna vivement pour s'éloigner à grands pas sans jamais se retourner. Severus la suivit furtivement jusqu'à sa sortie de la forêt, puis repartit à ses occupations une fois persuadé qu'elle rentrerait au château sans encombres.

Il était plutôt amusé. Deux rencontres avec la fille, deux fois qu'il réussissait à l'énerver au point qu'elle préfère s'éloigner aussi vite et aussi loin que possible, les lèvres comprimées de rage. Il fallait reconnaître que les Gryffondor avaient parfois un côté divertissant. Même s'il se serait passé de l'interlude.

Enfin, heureusement, il lui restait encore suffisamment de temps pour revenir à ses plans. Il allait pouvoir poursuivre sa récolte d'ingrédients et effectuer son rituel d'offrande. Et en rentrant, il n'oublierait pas de glisser un papier sous la porte de la cabane du garde-chasse pour que Hagrid puisse aller s'occuper du jeune scroutt dès le petit matin. Le demi-géant serait sûrement ravi d'avoir une occasion de chouchouter l'un de ses monstres chéris. A cette pensée, le Serpentard sourit. Non, décidément, ce n'était pas une si mauvaise nuit.

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MessageSujet: Re: » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. «   » Il faut apprécier ses ennemis , ça les rend fous. « Icon_minitimeDim 5 Aoû - 9:59

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