|
| » I won't lie, I'm falling hard « | |
| Auteur | Message |
---|
| Sujet: » I won't lie, I'm falling hard « Lun 11 Juin - 1:28 | |
| ______________________________________________________________ Ashton se laissa tomber sur l’un des bancs du vestiaire, exténué, entendant certains de ses camarades pouffer de rire à côté de lui. Fermant les yeux pendant un instant, il laissa ses muscles se détendre un peu. Après une pratique de Quidditch aussi intense, mais qui en a valu la peine, il a bien le droit à quelques instants de repos, non ? Et ce banc semble encore plus confortable maintenant qu’avant. En entendant le bruit des balais de ses équipiers s’entrechoquer entre eux, bruit qui lui fit ouvrir les yeux, réalisant qu’il était quasiment en train de s’endormir sur un vieux bout de bois , il eut un léger rictus avant de se lever, d’aider les autres à ranger puis de verrouiller la case où se trouve les différentes balles utilisées pour jouer au Quidditch.
Le Gryffondor songeait aux devoirs qui l’attendaient dans sa salle commune, posés sur son lit, n’attendant que d’être remplis d’encre. Soupirant de paresse à cette idée, il manqua de se fermer violemment son casier sur le doigt, ce qui lui aurait valu un énorme cri, un doigt enflé et des amis qui se seraient moqués de son étourdissement d’esprit. Après tout, on ne peut pas penser à tout en même temps. Enlevant le haut de son équipement trempé de sueur, il décida d’aller prendre une bonne douche avant de faire le point sur le match avec ses camarades. Le jet d’eau glacé qui l’aspergea en moins de dix secondes le réveilla entièrement. Ashton ferma les yeux et savoura ce contact qui semblait étrangement agréable à cet instant précis, laissant divaguer son esprit. Il pensa aux devoirs, à Blake, à Poppy… Puis rouvrit les yeux, éteignit la douche et s’habilla très lentement. Il n’était pas pressé.
Retournant vers sa case, il se fit interpeller par son remplaçant batteur , qui papotait avec l’attrapeur de l’équipe. Ce qui est bien dans l’équipe de Quidditch de Gryffondor, c’est qu’il n’y a pas de prises de bec où presque. Les membres tentent toujours de trouver une solution qui plaira à tout le monde avant de sortir les griffes et d’instantanément, briser l’ambiance qui est déjà tellement fragile avec toutes ces nouvelles personnes dans Poudlard. Se dirigeant vers l’endroit où ils se trouvaient, Ashton jeta un coup d’œil derrière lui. Les gens étaient occupés dans leurs affaires et en voyant leurs airs, tous semblaient avoir hâte de déguerpir d’ici et d’aller faire une petite sieste. Ce n’est pas la motivation qui manque chez l’équipe, au contraire : la pratique fut excellente et tout le monde a joué du meilleur qu’il pouvait. S’ils jouent comme ça aux matchs, la coupe de Quidditch portera l’emblème de leur maison pour sûr.
« Qu’est ce qu’il y a ? » demande l’interpellé d’un ton désintéressé qui , malgré lui, trahissait sa hâte à aller dormir. « Tu es courant pour Poppy ? » Ashton haussa les sourcils en entendant le nom de sa meilleure amie être prononcé d’une manière aussi étrange. Comme si ces deux-là savaient quelque chose que Ashton ne savait pas. « Euh, je devrais être au courant de quelque chose ? » demanda t’il, un peu impatient. Il n’était pas d’humeur à entendre des ragots et si c’était tout ce que ses coéquipiers avaient à dire, il allait partir sur-le-champ. « Une de mes amies m’as dit qu’elle fréquentait un Serdaigle, un certain, euh…Je me souviens plus de son nom, tu t’en souviens ? Je crois que… » Soudainement, le son de la voix de son ami se fit lointain, très lointain. Tout ce qui comptait, c’était les premiers mots qu’il avait prononcé. Poppy fréquente quelqu’un. Sa meilleure amie, Poppy, fréquente quelqu’un. Elle est en fréquentation avec quelqu’un.
Non, décidemment, même s’il essaie de tourner cette phrase pour qu’elle sonne moins pire, il ne peut s’y faire. C’est impossible qu’elle fréquente quelqu’un, elle lui aurait dit. C’est tout simplement irréel, illogique, impossible, oui. Mais tu sais très bien que ce ne l’est pas. Poppy est une très jolie fille et plusieurs garçons sont intéressés par elle. Ashton fit taire la petite voix dans sa tête et tourna brusquement les talons avant de ramasser ses affaires et de sortir des vestiaires, sur le terrain, ignorant les questionnements de son ami plus loin. Balayant son regard, il vit une chevelure blonde dans les gradins. Il écarquilla les yeux de stupeur : quelle coïncidence que Poppy soit là, au même instant qu’il apprend qu’elle fréquente un idiot. Un idiot, Ashton saute un peu vite aux conclusions mais c’est probablement un idiot. Pris d’une pulsion dont la provenance est inconnue, Ashton traversa le terrain de long en large puis, pris les escaliers sous les estrades pour se rendre à l’endroit où se trouve Poppy.
Avançant d’une manière peu galante et qui peut même sembler comique aux premiers abords, il ne sait pas trop ce qui lui prend. Il n’a jamais ressenti ça, cette émotion inconnue, mais extrêmement profonde et violente qui lui donne envie d’exploser la tête de ce type. Il se mit à songer à une option complètement impossible et invraisemblable : la jalousie. Jaloux, lui ? Impossible. Il a Blake. Il est comblé. Ce n’est qu’une envie de protéger Poppy, c’est sa meilleure amie.
Arrivé près d’elle, il s’asseya brusquement à côté d’elle et ne passa pas par quatre chemin et lui posa LA question d’une manière extrêmement sèche et désagréable, empreinte d’une profonde répulsion. Et d’un peu de jalousie en arrière-plan , Ashton ? « Tu fréquentes quelqu’un ? »
|
| | |
| Sujet: Re: » I won't lie, I'm falling hard « Lun 11 Juin - 17:06 | |
| « L’entrainement des Serdaigles n’est pas ci-tôt si ? » Poppy finit de mettre une touche hésitante de gloss sur ses lèvres tout en regardant sa camarade de chambre dans le miroir. Cette dernière l’avait aidée à se préparer pour son rendez-vous et si Poppy voulut garder cela pour elle, c’était peine perdue puisque Jules l’avait invitée à sortir devant toute la tour de Serdaigle. Bien qu’il vienne du passé tout comme elle, Jules de part son côté mauvais garçon et sa place dans l’équipe de Quidditch était indéniablement populaire dans son temps comme dans les autres. Célibataire endurci que beaucoup de filles désiraient, il lui avait demandé à elle de sortir en plein après-midi où le temps exécrable avait gardé les élèves – même les plus téméraires – dans leur salle commune respective. De ce fait, quand elle avait accepté d’aller voir Jules s’entraîner – n’était-ce pas les petites-amies font ? – au Quidditch, la rumeur s’était répandue dans Poudlard à une vitesse folle. Et Poppy qui avait l’habitude d’évoluer dans l’ombre s’était soudain retrouvée sur le devant de la scène. Pas que, si on demandait à une personne de 1977 qui était Poppy Montgomery, on ne sache pas répondre à cette question, on la connaissait. Oui, comme étant l’ami de… C’était son étiquette. Elle était de James Potter, Lily Evans, etc… Elle n’était pas comme Blake inexorablement l’attention sur elle sans même le vouloir. Elle était discrète et aimait cette place qu’on lui confortait. Aussi se retrouver au centre des ragots était une désagréable sensation dont elle se serait passée. A sa plus grande honte, elle avait entendu dire qu’elle jouait sur deux tableaux : Jules et James. Mais était-ce ragot qui était honteux ou la vérité qu’il dissimulait ?
« Non il est plus tard, là ce sont les Gryffondors qui s’entrainent mais j’aimerais aller les encourager. » « Encourager James ? » Le ton de sa camarade semblait entendu, incitant à la complicité où il n’y avait pas lieu d’en avoir ou pas dans ce sens là. « Non pour Ashton, mon meilleur ami tu sais ? » Sa camarade hocha la tête, peu convaincant parce que Poppy venait de rougir. A ses yeux s’était un aveu. Poppy sortait avec deux garçons et elle pensa que ses airs de Sainte-Nitouche ne la tromperaient pas. Elle ne pensa pas un instant que les rougeurs étaient dues au meilleur ami. Qui aurait pu imaginer que la douce Poppy était amoureuse du copain de sa meilleure amie ? Personne sauf ceux qui savaient. Et il n’y avait qu’une personne dans la confidence : James. Voilà qui expliquait tout et la vérité aurait semblé plus fade aux yeux des commères. James et elle se connaissaient depuis le bac à sable. Quand l’un allait mal, l’autre le devinait et c’était ainsi qu’ils s’étaient laissés aller à des confidences sur leurs peines de cœur. Etait alors né ce pacte entre eux : flirter ensemble pour voir si leurs amours respectifs semblaient atteints d’une certaine jalousie. D’un côté Poppy s’en voulait d’espérer car cela signifiait envisager piquer Ashton à Blake. C’était aussi mentir à Lily qui était comme une sœur. Pourtant, elle l’avait fait.
« Comment je suis ? » Poppy était mal à l’aise. Sa camarade de dortoir avait tellement insisté pour l’aider à se préparer qu’au final toute sa garde-robe avait été jugée inapte à être portée à un rendez-vous. Elle lui avait donc prêté une robe rose avec une bande blanche d’environ dix centimètres en bas. Elle aurait pu avoir l’air fleur bleue si la robe avait laissé place à l’imagination. Or ce n’était pas le cas. En premier lieu, le haut de la robe était centré au dessus de ses hanches moulant ainsi sa poitrine. Ajouté au décolleté plongeant, Poppy était presque certaine qu’on pouvait tout savoir de la proportion de ses seins. C’était horriblement gênant. Le bas de la robe était plissé et vaporeux, lui arrivant à mi-cuisses. Le moindre coup de vent serait fatal. Paradoxalement, Poppy se sentait nue. « Parfaite ! » « Je ne me sens pas très moi » « On dit aussi que tu n’es pas du genre à briser des cœurs » La phrase laissait en suspension voulait tout dire. « Je ne sors pas avec James »
Le plus simple se dit-elle en quittant le dortoir aurait été de couper court à son arrangement avec James. Puisqu’après tout, il ne marchait plus que dans un sens. En effet, depuis son arrivée en 1998, Poppy s’était fait la promesse d’oublier Ashton. Parce qu’elle était sûre qu’il était mariée avec Blake et que ses longs mois de sentiments avaient été des bêtises monumentales. Elle s’était promise d’avancer et avait en tout bien tout honneur accepté de sortir avec Jules qu’elle appréciait beaucoup. Mais elle ne voulait pas laisser James seul avec ses problèmes. Il avait besoin d’elle pour l’instant même s’il finirait par avoir un fils avec Lily. Bien sûr, penser à cela impliquait de penser que dans un futur prochain ses amis serait mort et elle ne devait pas penser à cela. Parce que quand elle l’avait appris, elle avait passé une nuit entière à pleurer, à deux doigts de vomir. Elle respira un bon coup et descendit l’escalier de marbre, resserrant autour de ses épaules le gilet bleu canard qu’elle avait pris pour ne pas avoir pris et qu’elle serrait désespérément contre sa poitrine, voulant retarder le moment où tout le monde pourrait voir à quel point elle agissait en fille frivole. Mais ce n’était pas son genre, pas elle. Cependant la Serdaigle n’avait pas réussi à négocier avec sa camarade.
Dix minutes plus tard, alors que les Gryffondors venaient de finir leur entraînement, Poppy pensait que son rendez-vous était une très mauvaise idée. Déjà venir en avance avait été connerie. Voir Ashton volait comme il le faisait déclencher en elle une vague de plaisir et si Poppy aurait parfois aimé être une vestale, elle était seulement une adolescente de seize ans et même si elle se savait prude, ses hormones n’avaient pas autant de retenue et son imagination semblait partie un peu trop loin. Quelle idée stupide de pouvoir penser passer à autre chose. Son amour pour Ashton lui était tombé dessus comme une pierre dans l’estomac. Un jour son meilleur ami et le copain de Blake et le lendemain, elle se rendait compte à quel point elle était folle de lui. Elle ferma les yeux alors que la culpabilité l’étreignait de nouveau. Elle jouait effectivement sur deux tableaux et qu’elle arrête de se voiler la face, elle n’aimait pas Jules. Elle l’aimait bien. Bien. Ca voulait tout dire. Elle l’aurait planté sans remords – ou peut-être que si – pour Ashton s’il le lui avait demandé. Elle en était là dans ses pensées quand l’équipe de Serdaigle arriva. Jules l’aperçut et monta la voir. Ils échangèrent quelques mots et mal à l’aise, Poppy passa une main dans ses cheveux. Au même moment, un coup de vent écarta les pans de son jolie et elle rougit brusquement. Elle put presque voir le mouvement des yeux du Serdaigle qui plongea son regard dans son décolleté. Elle se sentait exposée et se maudit d’avoir été si faible. Après quelques autres minutes de gêne, Jules partit se changer. Très rapidement, il s’envola et la pensée qui traversa Poppy la mortifia un peu plus. Ashton vole bien mieux. Elle avait atteint un stade pathétique, ça ne pouvait pas être pire.
Elle tenta de se concentrer sur Jules, de chasser Ashton de ses pensées mais ce fut plus dur à faire quand il arriva vers elle. Il semblait énervé. En fait, il l’était. Amoureuse ou pas, Poppy connaissait Ashton, elle savait lire en lui comme dans un livre ouvert, il ne pouvait pas lui cacher quand il n’allait pas bien. La question qu’il lui posa la laissa surprise. « Tu fréquentes quelqu’un ? » Poppy cligna des yeux, ne s’attendant pas à ce genre de question. Mécaniquement, elle hocha la tête. Ashton semblait presque agressif comme s’il lui en voulait et elle se demanda pourquoi. Elle regarda Jules tenter de l’impression sans y arriver et reporta ses yeux sur son meilleur ami. Elle aurait dû lui dire de partir, qu’elle était présentement à un rendez-vous et que passer la totalité dudit rendez-vous avec un autre garçon – meilleur ami ou pas – n’était pas des plus appropriés. Mais elle s’en fichait. Elle aimait trop Ashton pour lui demander de partir surtout s’il était en colère contre elle. Elle se demanda d’ailleurs pourquoi il semblait si agacé puis réalisé que ce n’était pas elle qui lui avait parlé de cela et lui qui lui disait tout avait tous les droits d’être en colère d’avoir été ainsi mis à l’écart. « Je suis désolée je ne voulais pas te le cacher mais… » Mais quoi ? Ce n’était pas comme si elle lui parlait de ses problèmes de cœur ou autre. C’était un terrain trop glissant à ses yeux. Elle hésita puis finalement posa sa main sur son bras. Un coup de vent s’engouffra dans son gilet et elle essaya de ne pas se sentir gênée. C’était Ashton, elle était comme sa sœur, elle pouvait lui toucher le bras en dehors de leurs rencontres nocturnes, dans un cadre diurne c’était peut-être même plus approprié, tout allait bien. « J’aurais dû te le dire, excuse-moi » |
| | |
| Sujet: Re: » I won't lie, I'm falling hard « Mar 12 Juin - 19:33 | |
| ______________________________________________________________ La haine que ressent Ashton à ce moment précis sur l’inconnu petit-ami de Poppy est incroyablement grande. Encore plus que si c’était un Serpentard. Peut-être était-ce un Gryffondor ? Peut-être était-ce quelqu’un qu’il connaissait , plus ou moins proche de lui ? Peut-être était-ce James Potter, l’arrogant Gryffondor qui est ami avec Poppy, un peu trop proche à son goût ? Ou quelqu’un de complètement inconnu , un Serdaigle travaillant comme elle ou un Poufsouffle qui ne veut que montrer ses muscles ? Dévisageant sa meilleure amie du mieux qu’il le pouvait , il finit par détourner la tête vers le stade en attendant qu’elle s’explique. Parce que oui, des explications, c’est ce qu’elle lui devait. Pourquoi lui avait-elle caché la vérité alors que lui, lui dit tout , absolument tout sur elle et Blake ? Tout, les moindres détails, un peu plus et c’est comme si Poppy était en couple elle aussi avec Blake. Et elle osait lui cacher le détail le plus grand qui se passait probablement dans sa vie actuelle.
Après l’avoir abordée de manière trop sèche pour que ce soit naturel et gentil, le visage de Poppy changea considérablement. Il la connait , c’est de la culpabilité. La jolie blonde devait se sentir probablement coupable. Ashton se sentit mal pendant un court laps de temps , d’être aussi désagréable avec elle alors que quelque chose d’heureux dans sa vie arrivait enfin. Une partie d’Ashton savait pertinemment pourquoi il réagissait d’une manière si violent et méchante, une autre partie ne voulait pas se l’avouer. Ce serait bien trop compliqué à gérer et continuer de garder cette carapace qui risque de briser à tout moment ( si Poppy décide que l’attitude d’Ashton c’en est trop et qu’elle lui tourne le dos pour de bon, il ne s’en remettrait probablement jamais ) . Vaux mieux choisir la facilité.
Déglutissant avec difficulté , regardant au loin , il restait indifférent au regard bleu de Poppy tentant de croiser le sien. La douceur de ses yeux bleus auraient tôt fait de lui faire regretter son attitude et de s’excuser sur le champ. Cette option, la plus juste et la plus appropriée dans cette situation n’était pas envisageable pour le Gryffondor. Il avait envie de lui tenir tête, sans réellement savoir pourquoi. Elle n’avait rien fait de mal pour mériter ça, pourtant. « Je suis désolée je ne voulais pas te le cacher mais… » Ashton eut un léger rictus avant de se tourner vers son amie. « Mais quoi ? Après tout, je ne suis que ton meilleur ami, c’est parfaitement normal que je sois mis au courant d’une chose pareille par des joueurs de mon équipe. » Il remarqua que son amie était un peu plus maquillée qu’a l’habitude, que sa robe n’était pas vraiment le genre de truc qu’elle porte habituellement, (beaucoup trop décolleté) et elle semblait un peu mal à l’aise. Le déclic se fit instantanément chez le Gryffondor : ce type était en train de la changer. En voulant être belle et pareille comme les autres, elle était en train de devenir banale. Allait-elle devenir comme ces idiotes de Gryffondor, groupies, dont il avait oublié le prénom ?
Alors qu’il allait ouvrir la bouche pour l’insulter carrément, elle posa sa main sur son bras. L’effet fut instantané, pour la première fois de sa vie, Ashton frissonna ouvertement et il s’imagina seule avec elle, la possédant. Un désir incontrôlable montait en lui présentement. Voulant l’étouffer le plus rapidement possible avant que Poppy s’en rendes compte, il se dégagea de son emprise et éloigna sa cuisse qui était, inconsciemment, tout près de celle de Poppy. Fermant les yeux, respirant un bon coup, la voix de sa meilleure amie ne fit que l’enflammer encore plus. « J’aurais dû te le dire, excuse-moi .» Lorsqu’il rouvrit les yeux, il se passa une main dans les cheveux avant de la regarder , profondément révulsé.
« Oh oui, tu aurais dû me le dire. » Se levant, il se mit à faire les cents pas dans les gradins, signe qu’il était réellement énervé. Et Poppy allait le remarquer. « Qui est le chanceux ? Un crétin de Poufsouffle ? Un érudit sans vie sociale de Serdaigle ? » Lui faisant face, il tenta de prendre le ton le plus dégouté qu’il pouvait. « En tout cas, ce type te change…Depuis quand tu t’habilles comme ça Poppy ? Blake serait aussi surprise que moi, peut-être un peu moins dégoutée. »
Il mit ses mains sur ses hanches et continua de lui faire face. Il sautait rapidement aux conclusions, il en était parfaitement conscient, mais rien ne pouvait arrêter sa soudaine montée.
|
| | |
| Sujet: Re: » I won't lie, I'm falling hard « Mar 12 Juin - 21:00 | |
| Poppy avait établi depuis longtemps une liste des choses qui faisaient vraiment souffrir. En tête de liste, il y avait un nom : Ashton. Dans tous les sens que cela soit, il lui faisait mal, qu’il le veuille ou non. Chaque seconde passée avec lui, c’était comme une aiguille qu’on lui enfonçait dans la peau, une goutte de sang qu’on lui extrayait de la façon la plus douloureuse qui soit et Poppy se disait qu’elle aurait dû couper les ponts ave lui depuis longtemps. Mais elle était comme une droguée en manque permanent, elle avait besoin de la présence du brun. En autre, le milieu social ne les aidait pas à se tenir éloigner l’un de l’autre. Ashton sortait avec Blake, sa meilleure amie, elle le voyait donc tous les jours. Elle fréquentait James et l’équipe de Quidditch de Gryffondor, là encore cela posait un problème. Sans parler des cours, des binômes et autres joyeusetés dans ce genre-là. Poppy était soumise à une dose d’Ashton tout le temps si bien qu’il était devenu une toxine pour elle : nocif mais dont elle ne pouvait pas se passer. Poppy se rappelait exactement du moment où elle était tombait amoureuse de lui ou du moins, le moment clé où elle s’était avouée ses sentiments. C’était en cinquième année, aux vacances de Noël. A cette époque, Poppy cherchait désespérément l’amour comme on cherche à avoir une bonne note ou les meilleures relations avec ses voisins : elle voulait tomber amoureuse en étant sûre que cela rendrait sa vie plus merveilleuse. Elle ne jalousait pas Blake, elle ne l’avait jamais fait. Même si Blake avait des cheveux plus brillants, un caractère qui aspirait tout de suite à la sympathie, même si elle semblait dotée d’un gène qui l’obligeait à tout réussir, Poppy ne l’avait jamais prise en grippe pour cela parce que c’était sa meilleure amie et qu’elle aurait toujours son soutien quoiqu’il arrive. On ne jalousait pas ses amis ou alors on ne savait pas ce qu’était l’amitié. Les vacances d’hiver étaient arrivées et Ashton, Blake et elle étaient rentrés chez eux pour les vacances et c’était là que ce sentiment était apparu pour la première fois : ce sentiment de vide, de manque. Au moment même où Ashton était sorti de son champ de vision, ça l’avait prise au cœur avec une telle force que quand sa mère était apparue près d’elle, elle s’était écroulée en larmes dans ses bras. Elle aimait Ashton et elle jalousait Blake de l’avoir. C’était la pire chose qui pouvait lui arriver et elle qui rêvait tellement de tomber amoureuse avait presque envie de trouver un retourneur dans le temps et de s’empêcher d’aimer Ashton. Néanmoins, ça lui aurait bien été inutile parce qu’elle était incapable de savoir comment le désaimer. C’était dans son sang, dans ses veines, ses globules, ses fibres, partout en elle.
Au même moment, les disputes entre Ashton et Blake avaient commencé et ils avaient pris l’habitude de se retrouver dans cette pièce abandonnée pour parler de tout et de rien. Ashton lui disait tout et elle était certaine qu’il ne se confiait pas tant à Blake. Poppy savait que c’était mal de jubiler là-dessus mais c’était plus fort qu’elle. Pourtant à cet instant précis où la Serdaigle se sentait tout sauf elle-même, elle eut la révélation que cela devait prendre fin maintenant. Le futur ne serait jamais Ashton et Poppy mais Blake et Ashton et là elle en avait soudain la preuve. Elle devait arrêter de se faire du mal. Elle devait essayer de l’oublier, vraiment essayer, arrêter de se trouver des excuses, encore et toujours. C’était le moment de se désintoxiquer et elle le savait. La rage du rouge et or était palpable et Poppy n’était pas vraiment sûre de la comprendre mais elle avait comme l’impression de soudain perdre prise dans la compréhension de ce qui se passait. La tenue qu’elle portait, se retrouver au centre des rumeurs, cette envie soudaine de s’émanciper du brun et sa colère qui sonnait presque comme un glas à ses oreilles lui donnèrent des palpitations. Elle ne se sentait pas bien et elle avait l’impression que tout allait mal se finir, vraiment mal se finir. Elle était à mille lieues de s’imaginer ce qu’Ashton ressentait. Et c’était peut-être cela le problème, ils étaient sur un décalage constant et Poppy ne comprenait pas pourquoi le brun s’énervait sur le garçon qu’elle fréquentait et pas sur elle. C’était contre elle qu’il était en colère n’est-ce pas ? Parce qu’elle lui avait caché quelque chose ? « En tout cas, ce type te change…Depuis quand tu t’habilles comme ça Poppy ? Blake serait aussi surprise que moi, peut-être un peu moins dégoutée. » Le mot « dégouté » fut comme une claque en pleine face et elle comprit soudain ce qui la poussait à vouloir s’éloigner d’Ashton : son instinct de survie. La conscience que dans quelques temps, la souffrance qu’elle ressentait à cause du brun deviendrait trop forte et que cela finirait par blesser beaucoup de gens, Blake la première. La réalité venait de la forcer à se réveiller : ce ne serait jamais bon lui et elle, c’était une erreur et elle ne l’avait que trop alimentée en étant chaque seconde à s’éprendre de son meilleur ami. « C’est un Serdaigle et ça ne sert à rien de t’énerver contre lui. C’est à moi que tu en veux et je ne suis pas sûre de comprendre pourquoi mais… » Elle fit une pause, puisant en elle pour trouver tout le courage nécessaire à ce qu’elle allait faire. « Ce n’est pas bien ce qu’on fait tu sais… Je veux dire ce voir parfois le soir quand tout le monde dort et n’en parler à personne. On devrait arrêter. » Les mots qui franchirent ses lèvres n’étaient pas calculés mais dictés pas quelque chose de plus fort qu’elle qui la forçait à enfin couper les ponts avec le Gryffondor. « Tu es mon meilleur ami mais désormais on ne se verra plus autant. Je veux pouvoir passer du temps avec Jules et toi, tu as sérieusement besoin de régler tous tes problèmes avec Blake. » Bien sûr, encore aujourd’hui elle ne savait pas le désaimer et ça faisait mal. |
| | |
| Sujet: Re: » I won't lie, I'm falling hard « Mer 13 Juin - 2:23 | |
| ______________________________________________________________ Dès le début de cette conversation, une partie du Gryffondor savait que ça allait mal terminer. Ce n’était pas compliqué de savoir comment allait terminer cette conversation. Les deux allaient probablement avoir une chicane , leur première depuis qu’ils se connaissent. Ça allait être lourd pendant quelques jours, mais un des deux craquerait en premier et finirait par aller s’excuser à l’autre. Dans ce cas ci, ce serait probablement Ashton qui craquerait en premier vu qu’il est justement le responsable de cette dispute qui éclate lentement, mais sûrement. Faire des commentaires désagréables à propos du nouveau petit-ami de Poppy est aussi irrespectueux que si elle le visait lui, Ashton le sait. C’est toujours blessant d’entendre des gens se moquer de Blake parce que lui sait à quel point elle vaut la peine d’être connue. C’est Blake, après tout. Et Ashton est rapidement hors de lui quand on parle en mal de Poppy. C’est Poppy après tout. Mais contrairement à Blake, Poppy n’est pas sa petite-amie. Seulement sa meilleure, et ce seul mot changeait absolument tout.
Le ciel se couvrait de plus en plus. Comme s’il écoutait la conversation des deux jeunes gens et que c’était une prévision de ce qu’allait subir leur amitié. Une tempête peut-être ? Ou finalement, le soleil percera les denses nuages et tout redeviendrait meilleur et comme avant ? Ou même, meilleur qu’avant ? Mais qu’est ce qui serait réellement meilleur que d’avoir Blake comme petite amie et Poppy comme meilleure amie ? La réponse passa en coup de vent dans la tête d’Ashton et il préféra l’oublier avant de recommencer à se plonger dans ses questionnements. Surtout que maintenant, il n’avait plus personne à qui en parler. Le Gryffondor a réellement besoin d’un avis extérieur. Peut-être que son amie Blue pourra l’aider à ce sujet. Il se promit d’aller lui demander son avis en sortant de cette discussion, s’il en sort en un morceau. En effet, Ashton n’a jamais vu sa meilleure amie s’enflammer réellement, mais il pouvait facilement s’imaginer une Poppy hors de ses gonds.
« C’est un Serdaigle et ça ne sert à rien de t’énerver contre lui. C’est à moi que tu en veux et je ne suis pas sûre de comprendre pourquoi mais… » Ashton roula ses yeux avant de continuer à faire les cents pas. Un Serdaigle. Au moins ce n’est pas cet idiot de James. Mais quel Serdaigle pourrait être à la hauteur de sa meilleure amie ? Ashton ne voyait pas vraiment qui collait le plus au portrait. En même temps, le Gryffondor n’a pas beaucoup d’amis érudits, sauf Poppy. Il ne connaît pas vraiment les Serdaigle. Alors peut-être que oui, il y a des types bien dans cette maison. Peut-être que Poppy a réellement trouvé l’amour, dans ce cas , tant mieux pour elle, tant pis pour lui !
Il s’arrêta brusquement en réalisant l’étrangeté de sa dernière pensée. Tant mieux pour elle, tant pis pour lui ? C’est avec Blake qu’Ashton est en couple, pas avec Poppy ! Il se retourna vers sa meilleure amie en haussant légèrement le ton, de plus en plus énervé. « Parce que tu me l’as caché ! Je suis ton meilleur ami, c’est la moindre des choses que tu me mettes au courant que tu as quelqu’un dans ta vie. » Puis, sa meilleure amie reprit la parole une deuxième fois. Qu’allait-elle faire ? Lui crier comment elle était dégoutée de sa propre attitude, de sa crise de jalousie ? Non, impossible que Poppy réalise que c’est une crise de jalousie qu’Ashton fait. Peut-être qu’en tant que meilleur ami de Poppy, il crut à un certain moment qu’elle lui appartenait…Dans un sens. Que jamais elle ne saurait aussi proche d’un garçon comme lui. Voilà ce qui résous les problèmes, Ashton n’est pas amoureux, seulement craintif de perdre sa meilleure amie !
…Sa meilleure amie qu’il désirait, quelques instants plus tôt. Trop de questionnements intérieurs, beaucoup trop pour son esprit fatigué revenant d’une pratique de Quidditch. « Ce n’est pas bien ce qu’on fait tu sais… Je veux dire ce voir parfois le soir quand tout le monde dort et n’en parler à personne. On devrait arrêter. » Sous le choc, Ashton fronça les sourcils et commença à répliquer, en total désaccord avec sa dernière réplique. « Pourtant, ce n’est pas juste de ma faute si…» Mais Poppy le coupait déjà, prenant une grande respiration comme si elle allait lui avouer un truc extrêmement grave, du genre ‘’ je suis enceinte’’ ou ‘’ Blake t’as trompé’’. « Tu es mon meilleur ami mais désormais on ne se verra plus autant. Je veux pouvoir passer du temps avec Jules et toi, tu as sérieusement besoin de régler tous tes problèmes avec Blake. » Jules ? C’est qui ça Jules ? Ashton comprit avec un peu de retard qu’il s’agissait du petit ami de Poppy. Très bien, qu’elle passe plus de temps avec lui.
Mais il réalisa pleinement les paroles de sa meilleure amie. Lui, besoin de régler ses problèmes avec Blake. Oh , elle n’avait pas tort, il le savait. Mais de se le faire dire, d’une manière aussi rude , aussi désagréable et de savoir qu’elle n’a plus envie de le voir autant que d’habitude, c’est trop. Il se sentit encore plus frustré sur le coup, limite agressif. Il s’éloigna d’elle un instant, respirant profondément puis revint à la charge, le tout durant moins de cinq secondes. Ashton fut étonné de constater à quel point sa voix fut calme lorsqu’il répliqua. « Oui, tu as raison. Je vais aller régler mes problèmes avec Blake. L’avantage avec elle, c’est qu’elle est la même depuis toutes ces années ou je la connais et qu’elle ne me laissera pas tomber pour un minable de Serdaigle. » Puis, sa voix monta d’un cran. « C’est dommage, je croyais que les Serdaigle étaient les plus intelligents. Apparemment, ce sont les plus idiots. » Il fit une pause, puis, afin de faire encore plus mal à Poppy, il parla encore, ne réalisant pas l’impact de ses paroles. « Chacun d’entre eux. Sans exception ! »
|
| | |
| Sujet: Re: » I won't lie, I'm falling hard « Mer 13 Juin - 19:36 | |
| Plus les minutes passaient et plus Poppy peinait à trouver une excuse au comportement d’Ashton. Accessoirement, chaque regard haineux que lui lançait était brun était comme un coup de couteau dans son cœur et il saignait abondement. C’était la première fois qu’elle se disputait avec le brun, eux deux qui étaient toujours sur la même longueur d’onde. Jamais l’un ou l’autre n’avaient fait quelque chose qui puisse énerver l’autre comme ça : même si Ashton n’était à l’aise avec les gens qui pleuraient, il réconfortait toujours Poppy quand elle en avait besoin, même si Poppy n’était pas pour le recopiage de devoir, elle donnait toujours ses parchemins au brun qui n’était pas très bon en cours. Elle ne le poussait pas à devenir plus studieux contrairement à Blake – ce qui provoquait toujours des disputes dans le couple – et Ashton n’essayait pas de la caser avec le premier venu – à première vue il préférait quand elle était célibataire – et lui en était reconnaissante. Soudain, ce fut comme une révélation aux yeux de la blonde. Les seules fois où elle avait vu Ashton aussi en colère, c’était quand quelqu’un tournait autour de Blake et là elle comprit : le brun était jaloux, jaloux de Jules. Ca ne pouvait être que cela. Poppy se détesta pour la bouffée d’espoir qui l’envahit à cette pensée et elle se trouva pathétique par la même occasion. Non, Ashton n’était pas jaloux ou pas pour les raisons qu’elle aurait voulu. Ashton était jaloux parce qu’il ne voulait pas la partager, parce qu’il avait besoin d’elle. Pour la première fois, Poppy eut l’impression de n’être qu’une chose aux yeux de son meilleur ami qui se fichait pas mal dans son bonheur et ça faisait mal. Elle était toujours là pour lui et ne souhaitait que son bonheur. Alors pourquoi lui ne pouvait-il pas se réjouir qu’elle trouve enfin quelqu’un pour l’aimer ? Elle avait le droit d’être heureuse et même si Ashton ignorait tous de ses sentiments, ne pensait-il pas que parfois elle se sentait un peu seule avec ses deux meilleurs amis en couple ? Il ne connaissait même pas Jules et qu’il s’en prenne à lui l’écœura soudain. Où était passé son meilleur ami ? Celui qui disait vouloir la voir heureuse ? Poppy porta sur lui de grands yeux ouvert d’incompréhension. Des pensées qu’elle n’avait jamais eues naissaient dans son esprit. Ashton ne la voyait que comme une personne à qui confier ses histoires avec Blake, quoi de mieux qu’avoir la meilleure amie de sa copine de son côté, pensa-t-elle avec amerté. Elle se sentait trahie. Mais le pire fut quand Ashton reprit la parole.
« Oui, tu as raison. Je vais aller régler mes problèmes avec Blake. L’avantage avec elle, c’est qu’elle est la même depuis toutes ces années ou je la connais et qu’elle ne me laissera pas tomber pour un minable de Serdaigle. » Les yeux de Poppy s’agrandirent de surprise et sa bouche tomba presque sous le choc. Qu’est-ce qu’il voulait, qu’est-ce que cela devait signifier ? Qu’il pensait qu’elle l’abandonnait ? C’était faux, Ashton aurait dû savoir lui le premier que la voir le soir et le cacher à Blake était une trahison envers elle. Elle le trouva égoïste. « C’est dommage, je croyais que les Serdaigle étaient les plus intelligents. Apparemment, ce sont les plus idiots. » S’ils avaient pu, ses yeux se seraient écarquillés encore plus. C’était la première fois qu’elle voyait Ashton insulter quelqu’un. Il s’éloigna comme s’il allait partir puis revint soudain à la charge et ses dernières paroles blessèrent Poppy et elle sut que peu importe comme serait la suite, elle aurait dû mal à lui pardonner cela ou du moins à l’oublier. « Chacun d’entre eux. Sans exception ! » L’insulte était clairement dirigée contre elle et si ce n’était pas la plus blessante, prononcée de la bouche d’Ashton c’était comme une claque en pleine figure. Mais une claque qui la réveilla soudainement. Poppy ne se mettait pas souvent en colère et quand c’était le cas, c’était toujours justifié. Il semblait qu’à ce moment précis, c’était justifié. Elle ne tolérerait pas qu’Ashton la traite comme sa chose et l’accuse de choses dont elle n’était pas coupable. Elle se leva d’un coup, comme montée sur ressort, et alla pour dire quelque chose mais un coup de vent brusque vient s’engouffrer dans sa robe et elle sentit le tissu de derrière se soulever brutalement. Ses joues s’empourprèrent brusquement alors qu’elle plaquait ses mais sur ses fesses pour ne pas dévoiler ce qu’elle tenait à garder pour elle. Le temps tournait à l’orage tout comme leur relation. Après s’être rassurée que non, personne n’avait vu ses fesses parce que les joueurs étaient occupés à jouer, elle s’approcha brusquement d’Ashton et lui attrapa le bras, enfonçant ses ongles dans ses bras. Ca n’avait plus rien à avoir avec la caresse apaisante de toute à l’heure. Poppy était blessée et elle voulait lui faire savoir. Elle le força à s’asseoir et planta son regard dans le sien. Un instant elle eut le souffle coupé face à son regard tellement profond mais aussi rempli de colère et elle se força à se calmer. Elle ne voulait pas jeter d’huile sur le feu. « Je t’assure que ce n’était pas attentionné de te l’avoir caché. Jules m’a invitée devant tout le monde et ça a fait le tour de Poudlard avant même que j’ai pu dire oui et ensuite je n’ai pas pu te voir. Même Blake n’est pas au courant. » Elle fit une pause encore blessée par ses paroles de tout à l’heure. « Mais ce n’est pas une raison pour m’insulter. Moi ou Jules. J’ai le droit d’être avec quelqu’un moi aussi, d’être heureuse et aimée. Tu devrais vouloir ça pour moi mais… » Elle chercha ses mots avant de dire quelque chose qu’elle regretterait. « Je ne suis pas ta chose que tu utilises quand ça ne va pas avec Blake et que tu abandonnes quand tout vas bien avec elle. Blake s’inquiète toujours de moi alors que j’ai l’impression de ne pas compter à tes yeux. » La blonde avait élevé la voix et elle le regretta aussitôt. Elle porta à sa main à sa bouche dans une veine tentative de stopper les mots mais c’était déjà trop tard. « Je suis désolée je ne voulais pas dire ça… » |
| | |
| Sujet: Re: » I won't lie, I'm falling hard « Mer 13 Juin - 20:30 | |
| ______________________________________________________________ Si on aurait demandé à Ashton ce matin-là comment sa journée se déroulerait, il aurait probablement répondu ceci : je vais me lever, je vais aller déjeuner en compagnie de Sirius et Blake, en espérant de ne pas croiser cet idiot de James. Ensuite, je retournerai au dortoir, je me doucherai, me préparerai pour mon premier cours de la journée : sortilèges. Assis entre Poppy et Blake, je parlerai beaucoup avec cette dernière car c’est ma petite-amie mais je finirai par me lasser de son caractère envahissant et je finirai par porter attention aux cours. Poppy remarquerai comment, soudainement, mon humeur changea et elle me fera un signe discret pour dire qu’elle est avec moi, que ce soit un sourire, sa main contre mon bras ou un petit mot. Ensuite, je sortirai en quatrième vitesse en évitant Blake et ses sermons, puis me dirigerai vers mon cours de soins aux créatures magiques. Heureusement, dans celui-ci, pas de Poppy ni de Blake. Enfin en paix un peu. Le cours passera trop vite. J’irai manger, puis, me préparer pour l’entraînement de Quidditch. Par la suite, je passerai un peu de temps seul à seul avec Poppy, irai faire une sieste, me ferait réveiller par Blake qui s’excuse, nous passerions un peu de temps ensemble…dans mon dortoir…Et nous irons manger, puis finalement nous coucher. Et le lendemain, ça sera exactement la même chose. Les variantes ? Les cours.
Jamais Ashton n’aurait crû que son emploi du temps serait perturbé par une chicane de haut calibre avec sa meilleure amie. Les deux étant toujours sur la même longueur d’ondes, les imaginer ne pas de parler ou dans une relation tendue, c’était comme si les poules pouvaient voler. En d’autres mots : c’était tout simplement impossible. Mais à cet instant même, c’était possible et plus réel que jamais. Les deux ne se regardaient pas en se souriant ou en riant comme à l’habitude. Non, les deux avaient les sourcils froncés. Probablement Poppy avait envie de pleurer, Ashton lui, de défoncer tout les bancs des gradins. Si son stupide ami ne lui avait pas dit que Poppy fréquentait quelqu’un, ça serait bien moins pire, la vie serait meilleure et tout serait rentré dans l’ordre. Mais bien sûr que non, il fallait qu’il apprenne que sa meilleure amie ait osé lui cacher quelque chose. C’était bien la première fois qu’elle restait autant secrète. En se creusant un peu plus la tête, Ashton se rendit compte de quelque chose de plutôt scandalisant : elle savait tout de sa vie amoureuse, lui ne savait rien de la sienne. Elle connaissait les moindres détails, des plus banaux aux plus croustillants. Les plus croustillants ne venaient pas de lui mais bien de Blake , il savait bien que c’était elle qui devait avoir tout confié à sa meilleure amie, au plus grand malheur d’Ashton. L’intimité de leur relation était inexistante.
Cela ne fit qu’enrager Ashton encore plus. Puis, soudainement, Poppy se leva d’un bond, le vent faisant lever sa robe au passage, ce qui ne fit qu’aggraver la situation déjà bien dramatique. Les yeux baissés, Ashton se sentit mal à l’aise un instant pour sa meilleure amie qui jamais n’aurait accepté de se pavaner dans une tenue pareille, mais que pouvait-il faire ? Justement, rien. Il reprit un peu contenance et se contenta de la dévisager, en réaction au court évènement, mais autant gênant pour elle que pour lui. Poppy agrippa solidement le bras de son meilleur ami, en lui enfonçant presque ses ongles dans la peau. Il ne put s’empêcher de sursauter, surprise de la poigne intense de sa meilleure amie. Se dégageant d’un geste violent, il s’asseya quand même, par respect, même si dans cette circonstance, la dernière chose qu’il avait envie de faire, c’est d’être respectueux avec elle.
« Je t’assure que ce n’était pas attentionné de te l’avoir caché. Jules m’a invitée devant tout le monde et ça a fait le tour de Poudlard avant même que j’ai pu dire oui et ensuite je n’ai pas pu te voir. Même Blake n’est pas au courant. » Ashton ne se gêna pas pour détourner le regard en entendant le nom de Jules, puis en faisant une moue de dégout. « Pauvre Poppy.» répondit-il, de la manière la plus sarcastique qui soit. Cela ne stoppa pas sa meilleure amie qui continua encore de se justifier. « Mais ce n’est pas une raison pour m’insulter. Moi ou Jules. J’ai le droit d’être avec quelqu’un moi aussi, d’être heureuse et aimée. Tu devrais vouloir ça pour moi mais… » Elle n’avait pas tort. Oui, il le voulait pour elle. Après tout, en tant que meilleur ami , il veut qu’elle soit heureuse. C’est complètement faux ce qu’elle dit. Mais il préfère se réjouir pour un autre évènement. Une bonne note, un examen réussi, un truc du genre. Pas…pour un garçon. « Je ne suis pas ta chose que tu utilises quand ça ne va pas avec Blake et que tu abandonnes quand tout vas bien avec elle. Blake s’inquiète toujours de moi alors que j’ai l’impression de ne pas compter à tes yeux. » Ashton se leva d’un bond , piqué au vif, encore plus que les minutes précédentes. Là, c’en était trop. Elle voulait de l’attention ? Jouer la demoiselle en détresse ? Qu’elle le fasse, mais pas devant son ancien meilleur ami. Car oui, il était maintenant sur qu’entre lui et Poppy, c’était brisé à jamais. Le précieux lien, dur et incassable venait d’être tout simplement brisé, comme un verre de vitre qui éclate. Il entendit à peine sa meilleure amie s’excuser, il la coupa même avant qu’elle eut tenté n’importe quoi. « C’est une blague Poppy ? » Ashton éclata de rire. « Moi, qui ne tient pas à toi ? Tu me prends pour un con ? Si je ne tenais pas à toi, aurais-je pris ta défense toutes ces fois quand toi et Blake vous vous chicaniez ? M’aurais-je confié à toi tout ces soirs ? Et est-ce que je m’inquiéterai du fait que ce mec débarques de nulle part ? » Il fit une courte pause, histoire de reprendre son souffle. « Je crois que tu avais raison. Je tenais à toi Poppy, mais apparemment, tu changes d’amis et d’attitude comme tu changes de pantalon. Tu es pathétique. Je ne crois pas que nous sommes faits pour être amis…ou même des connaissances. Il serait mieux qu’on cesse de se parler, comme tu l’as proposé plus tôt, tu ne crois pas ? » Le Gryffondor disait réellement n’importe quoi, mais il était tant démuni, il se sentait tant seul. Se sentir comme ça, perdu, sans point de repères…Poppy était sa main droite et il c’est comme s’il venait de se la faire couper.
|
| | |
| Sujet: Re: » I won't lie, I'm falling hard « Mer 13 Juin - 21:10 | |
| Poppy avait regretté aussitôt qu’ils étaient sortis les mots qui avaient franchis sa bouche et elle savait qu’elle aurait à affronter une réaction violente d’Ashton mais pas aussi violente que celle-là. Il se leva d’un bond et la fusilla du regard si bien qu’elle eut envie de disparaître dans un trou de souris. Mais les phrases qu’il prononça ensuite l’achevèrent et firent couler les larmes qu’elle avait retenues depuis le début avec difficulté. Il rigola jaune et cracha avec hargne toute la haine qu’il semblait avoir pour elle en cet instant et c’était sans doute cela le pire. « Moi, qui ne tient pas à toi ? Tu me prends pour un con ? Si je ne tenais pas à toi, aurais-je pris ta défense toutes ces fois quand toi et Blake vous vous chicaniez ? M’aurais-je confié à toi tout ces soirs ? Et est-ce que je m’inquiéterai du fait que ce mec débarques de nulle part ? » Poppy savait qu’elle avait peut-être exagéré en disant qu’il ne tenait pas à elle mais elle n’arrivait pas à trouver qu’il avait raison. Poppy savait qu’il était attaché à elle et elle ne pensait pas vraiment ce qu’elle avait dit tout à l’heure mais là encore l’incongru de leur relation lui sautait aux yeux. Ashton prenait sa défense contre Blake, il aurait dû soutenir la brune même quand elle était en tort et la blonde n’arrivait pas à trouver en quoi le brun s’inquiétait pour elle et son rendez-vous. Certes, qu’il veuille jouer le grand frère protecteur aurait été adorable bien que blessant vu les sentiments qu’elle avait pour lui. Mais à cet instant, Ashton ne jouait pas le grand frère, il jouait le gamin possessif qui ne semblait pas vouloir qu’elle aille voir ailleurs. Ce n’était pas de l’inquiétude sinon il aurait demandé à en savoir plus sur son rendez-vous, qui était-il, quelles étaient ses fréquentations, ce genre de truc. Tout ce qu’il avait fait, c’était l’insulter et si ça, ce n’était pas de la jalousie égoïste, Poppy ne savait pas ce que c’était. « Je crois que tu avais raison. Je tenais à toi Poppy, mais apparemment, tu changes d’amis et d’attitude comme tu changes de pantalon. Tu es pathétique. Je ne crois pas que nous sommes faits pour être amis…ou même des connaissances. Il serait mieux qu’on cesse de se parler, comme tu l’as proposé plus tôt, tu ne crois pas ? » Elle haleta brusquement, comme s’il venait de lui donner un coup dans le ventre et de lui couper la respiration. Malgré toute sa volonté, elle ne put pas retenir ses larmes et elles jaillirent de ses yeux. Comme si le temps s’accordait à leur relation, une pluie fine commença à s’abattre sur le terrain de Quidditch mais ça n’empêcha pas l’entraînement qui continua. Les larmes de la blonde se mêlaient à l’eau de pluie et quelques hoquets lui échappaient. De loin, on ne pouvait pas voir qu’elle pleurait et elle en était plutôt heureuse. Son gilet pendait lamentablement tout comme la robe et son maquillage allait finir par couler. Elle passa rageusement ses mains sur ses joues pour essuyer ses larmes mais ça ne servait à rien. Ashton l’avait profondément blessée et si elle aurait pu lui pardonner ce qu’il avait dit plus tôt, là elle sut que jamais elle ne pourrait lui pardonner un tel comportement. Il était monstrueux et il osait s’être dit son ami. Comment avait-elle pu tomber amoureuse de lui ? Il ne faisait que la briser en morceaux et elle était étonnée de tenir debout. « Je n’ai jamais proposé qu’on ne soit plus amis ou qu’on se parle plus. Je n’ai jamais dit ça Ashton mais c’est ce que tu semblais attendre alors je ne m’y opposerais pas. Si c’est tout ce que valait notre amitié pour toi, je ne veux plus en entendre parler et je te laisserais expliquer ton comportement immature parce que je suis peut-être pathétique mais tu n’es pas mieux que moi. Et comment oses-tu dire que tu t’inquiètes pour moi. Tu es jaloux Ashton. Tu es jaloux de me prêter mais je ne suis pas ton objet, tu ne t’es pas intéressée une seule seconde à Jules ou à savoir s’il pourrait me rendre heureux, tout ce qui compte c’est toi. Ce n’est pas moi qui aie changé, c’est toi qui es devenu con. » C’était rare de voir Poppy vulgaire mais elle était blessée et sa douleur était à la hauteur de sa frustration et de sa colère. Elle avait envie de se retrouver ce matin et de tout faire pour empêcher une telle dispute mais qui sait si Ashton n’aurait pas réagi aussi violemment. Elle se sentait salie, trahie et une remontée de bile la travaillait. Elle regarda une dernière fois son ancien meilleur ami, celui qu’elle aimait toujours malgré tout ce qu’il pourrait dire ou faire et secoua la tête. « Je ne veux plus jamais te voir, tu me dégoûtes. Ne m’adresse plus la parole, tu as raison, c’est fini. Je… J’espère que tu es content, je ne sortirais pas à Jules, tu m’as protégée, bravo Ashton. » Poppy avait presque craché ses mots, elle nageait un sentiment de colère, de dégoût, de tristesse, de déception, d’envie de mourir tellement il lui avait fait mal et il ne pourrait jamais comprendre à quel point elle l’aimait et à quel point il avait piétiné son amour. Elle se retourna pour partir mais avec les chaussures à deux trois centimètres de talon, les bancs rendus glissants pas la pluie, elle calcula mal son coup et dérapa violemment. Son coude heurta avec violence le bois et elle laissa échapper un couinement de douleur sous le choc. Elle serra ses doigts autour du bras qui l’élançait, agenouillée par terre. Oui Ashton avait raison, elle était pathétique. Mais elle ne fit rien pour se relever. Parce que la douleur dans son bras s’harmonisait avec celle dans son cœur. Elle se mit à sangloter de façon plus soutenue et entre deux hoquets de larme, elle murmura quelques mots pour le brun mais elle douta qu’il puisse les entendre vu le bruit de la pluie qui avait doublé. « T’as tout gâché Ash’. Pourquoi t’as fait ça ? Je te déteste. » Si seulement ça avait pu être vrai. |
| | |
| Sujet: Re: » I won't lie, I'm falling hard « Jeu 14 Juin - 2:33 | |
| ______________________________________________________________ Relevant la tête vers le ciel, le brun sentit une goutte de pluie lui tomber sur la tête au moment ou il terminait de tout dire à Poppy. Un peu comme si le ciel se décidait à le punir d’être autant con, désagréable et méchant avec elle. Il pouvait déjà imaginer le lendemain : James Potter serait sur son dos, comme la plupart des Serdaigle. Il aurait à faire affaires avec ce Jules. Ashton ne le connaît pas, en effet, il ne peut donc pas le juger, mais avec un prénom pareil, ça ne doit pas être très très intelligent, non ? Ce raisonnement est l’un des plus stupides que le jeune homme n’ait jamais fait, mais c’est également le seul qu’il ait trouvé pour justifier sa haine soudaine envers le jeune homme. Déjà qu’il était persuadé que c’était par amitié pure que sa crise de jalousie se produisait et non pour un autre sentiment qu’il refusait de s’avouer, enfoui au plus profond de son cœur, il ne faisait qu’aggraver la situation en sortant toutes sortes de conneries, les plus idiotes les unes que les autres. Mais que pouvait-il rajouter d’autre ? Ce serait lui qui serait dans le tort, il le sait bien. Poppy est beaucoup plus appréciée que lui.
Après avoir dit sa dernière phrase, Ashton ne fut pas étonnée de voir que Poppy pleurait, ce qui le fit sentir encore plus mal qu’au début. Poppy qui pleure, ce n’est pas chose surprenante. Poppy est du genre à pleurer quand quelqu’un qu’elle ne connaît pas du tout vit une épreuve difficile. C’est un peu ce qui fait son charme aussi. Tellement gentille et douce, s’inquiétant pour un rien. Mais cette fois-ci, c’était de la faute à Ashton si les yeux de Poppy produisaient toutes ses larmes. Les larmes se mêlant à la pluie qui battait de plus en plus. Un peu mal à l’aise de rentrer au château en ayant l’air d’un chien mouillé, il préféra redresser le capuchon de sa veste sur sa tête et d’amorcer un geste pour quitter le stade de Quidditch. Après tout, toute cette conversion ne menait à rien et il se sentirait beaucoup mieux au chaud, devant le feu de la salle commune, avec Blake, la tête appuyée sur son épaule. C’est des moments comme ça, passés avec elle qu’il apprécie réellement. Et dans cette circonstance, jamais il n’eut autant souhaité la présence de la brune.
« Je n’ai jamais proposé qu’on ne soit plus amis ou qu’on se parle plus. Je n’ai jamais dit ça Ashton mais c’est ce que tu semblais attendre alors je ne m’y opposerais pas. Si c’est tout ce que valait notre amitié pour toi, je ne veux plus en entendre parler et je te laisserais expliquer ton comportement immature parce que je suis peut-être pathétique mais tu n’es pas mieux que moi. Et comment oses-tu dire que tu t’inquiètes pour moi. Tu es jaloux Ashton. Tu es jaloux de me prêter mais je ne suis pas ton objet, tu ne t’es pas intéressée une seule seconde à Jules ou à savoir s’il pourrait me rendre heureux, tout ce qui compte c’est toi. Ce n’est pas moi qui aie changé, c’est toi qui es devenu con. » S’arrêtant violemment, il répliqua aussitôt. « Jaloux ? Non. La jalousie c’est un sentiment qu’on ressent lorsqu’on tient à quelqu’un, qu’on l’apprécie, qu’on craint que quelque chose lui arrive. Lorsqu’on aime la personne. Et en ce moment, c’est la dernière chose que je ressens pour toi. » Essuyant les gouttes de pluie sur ses yeux, lui qui , contrairement à elle, ne pleurait pas, même si ce n’était pas l’envie qui manquait. Mais agir comme un gars sensible, devant elle ? Jamais. Plutôt arrêter de jouer au Quidditch pendant une année complète. « Je ne t’ai jamais considéré comme un objet Poppy, quoiqu’en ce moment tu me fais penser à l’un de ces jouets moldus. Tu sais, les poupées de plastiques. Quand on appuie dessus, elles ne font que chialer. Et pleurer. Et gueuler. Exactement comme tu fais maintenant….Et toujours, d’ailleurs. »
Il était réellement méchant. Lui-même réalisait à quel point ses paroles étaient déplacées et méchantes. Il s’étonna même d’être capable d’autant de méchanceté. Est-ce que l’amitié pouvait rendre fou à ce point ? Il n’en était pas réellement convaincu. Comment pouvait-on ressentir un sentiment d’amitié aussi fort ?
La réponse à toutes ses interrogations est si simple, et sous ses yeux. Pourquoi ne la réalisait-il pas ? « Je ne veux plus jamais te voir, tu me dégoûtes. Ne m’adresse plus la parole, tu as raison, c’est fini. Je… J’espère que tu es content, je ne sortirais pas à Jules, tu m’as protégée, bravo Ashton. » Ashton ricana nerveusement, tout de même pris au dépourvu. « Et bien…Bravo. Je suis sûre que tu te trouveras un autre mec dans deux semaines, tu vas être populaire maintenant Poppy. Ce n’est pas ce que tu voulais ? » Mais qu’est ce qu’il raconte ? Au contraire, Poppy préférait passer inaperçue. Ashton disait n’importe quoi. Le mélange de la fatigue, du sentiment de culpabilité, de l’incompréhension et de la frustration ne donnait pas de très bons résultats chez lui. Il se retourna et vit Poppy commencer à quitter le stade lorsqu’elle tomba violemment et se blessa au coude. Ashton amorça un mouvement aussitôt vers elle pour l’aider, son cœur se serrant à cette vision. Poppy en pleurs, blessée, dans le stade de Quidditch. « T’as tout gâché Ash’. Pourquoi t’as fait ça ? Je te déteste. »À la place de l’aider, il se ravisa et se contenta de rester la, à la fixer, ne sachant pas quoi dire. C’était quasiment pire que de la bombarder d’insultes. Son regard à la fois moqueur et désolé en disait peu sur ce qu’il ressentait réellement…Intérieurement. Il se reprit et répliqua. « Je ne suis pas sûr que tu veuilles de l’aide d’un con comme moi, n’est ce pas ? »
|
| | |
| Sujet: Re: » I won't lie, I'm falling hard « Jeu 14 Juin - 19:02 | |
| Ecroulée par terre, avec un bras qui l’élançait avec une force qui faisait encore plus les larmes sur son beau visage, Poppy tentait vaguement de reprendre sa respiration qui lui échappait de plus en plus. Sa poitrine se soulevait à un rythme essoufflé, elle avalait de grandes bouffées d’air mais elle avait l’impression de ne respirer que du dioxyde de carbone tellement sa gorge la brûlait. Ses poumons semblaient désespérément vides d’oxygène et elle porta sa main à sa gorge comme pour la supplier d’inhaler de l’air pour qu’elle puisse respirer. La douleur était diffuse, se répandant dans chaque centimètre de son corps. Le bois dur contre ses genoux rendait ses jambes lourdes, le froid la tétanisait, son cerveau n’arrêtait pas de ses répéter en boucle et en boucle les mots qu’Ashton lui avait méchamment craché au visage. C’était comme une mélodie sans fin qu’elle n’arriverait jamais à oublier et qui serait là à chaque minute de sa vie. Comment avait-il pu ne pas voir qu’il était tout pour elle ? Que s’il voulait, il lui suffisait d’un mot pour la briser en mille morceaux. Ou peut-être était-ce ça le problème. Il l’avait vu et maintenant, elle était pathétiquement écroulée par terre comme une poupée désarticulée qu’on aurait jetée car trop utilisée, trop fatiguée, trop usée. C’était ainsi qu’elle avait l’impression d’être et elle pensait encore et encore à ce qu’il lui avait crié, les mots dansant dans sa tête au point de lui en donner le vertige. Elle n’arrivait plus à démêler ses pensées des mots blessants qu’Ashton lui avait dit. « Jaloux ? Non. La jalousie c’est un sentiment qu’on ressent lorsqu’on tient à quelqu’un, qu’on l’apprécie, qu’on craint que quelque chose lui arrive. Lorsqu’on aime la personne. Et en ce moment, c’est la dernière chose que je ressens pour toi. » Se rendait-il compte qu’elle, elle l’aimait au point que si elle avait dû choisir entre sauvée sa vie et sauvée la sienne, elle aurait choisi de mourir plutôt que de le voir périr. Elle lui aurait tout donné, sans condition, sans explication. Il n’était clairement pas le salut de son âme et si à une époque, elle recherchait cela, aujourd’hui ça n’avait plus aucune importance. Elle l’aimait tant et qu’il lui dise cela, c’était comme lui arrachait le cœur sans anesthésie. « Je ne t’ai jamais considéré comme un objet Poppy, quoiqu’en ce moment tu me fais penser à l’un de ces jouets moldus. Tu sais, les poupées de plastiques. Quand on appuie dessus, elles ne font que chialer. Et pleurer. Et gueuler. Exactement comme tu fais maintenant….Et toujours, d’ailleurs. » Ca aussi, c’était blessant. Parce que c’était lui qui la faisait pleurer. C’était à cause de lui qu’elle était comme cela. Elle n’avait strictement rien demandé elle, elle venait juste à rendez-vous et il était arrivé avec ses regards haineux, ses paroles cruelles et sa jalousie mal placée qui l’avait heurtée de plein fouet. Et était-ce sa faute si elle pleurait ? Si elle montrait ses sentiments ? Si elle n’était pas une fichue machine qui ne montrait jamais ce qu’elle ressentait ? A quoi s’attendait-il ? Oui, c’était lui qui avait dû la ramener jusqu’à la tour de Serdaigle parce qu’ils étaient ensemble quand elle avait appris la mort de James et Lily dans le futur et qu’elle s’était écroulée tellement il ne pouvait pas supporter de vivre dans un monde où James n’existait plus. L’idée que dans le futur, elle ne pourrait plus le prendre dans ses bras, lui parler de ses peines de cœur, le voir faire des bêtises était totalement insensé. Elle ne voulait pas d’un monde sans son plus vieil ami, celui qui savait toujours quand ça n’allait pas. Alors, oui elle pleurait beaucoup mais le monde était cruel et c’était façon à elle de dire qu’elle n’était pas d’accord avec cela. « Et bien…Bravo. Je suis sûre que tu te trouveras un autre mec dans deux semaines, tu vas être populaire maintenant Poppy. Ce n’est pas ce que tu voulais ? » Et cet horrible mensonge, il savait très bien qu’elle détestait être le centre des attentions et qu’elle rougissait comme jamais, souhaitant disparaître dans un trou de souris. Alors qu’il lui dise cela dans le seul but évident de l’achever un peu plus la confortait dans l’idée que jamais elle ne pourrait lui pardonner cela. Pourtant, aussi pitoyable qu’elle était, à la seconde près où il avait prononcé ses mots, elle se disait : il est en colère, j’arriverais à lui pardonner. Mais elle ne voyait pas comment. A ses yeux c’était impossible. La dernière phrase où il déclara qu’elle ne voulait certainement pas l’aide d’un con l’acheva. Si elle avait pu, elle lui aurait arraché la langue pour qu’il se taise, qu’il ne dise plus rien. Ou alors elle aurait aimé être sourde.
Poppy se releva péniblement, grimaça en s’appuyant sur le bras qui avait pris le plus gros de sa chute. Au moins il n’était pas cassé, elle aurait certainement un beau bleu. Lentement, elle se retourna vers le Gryffondor et le regarda. Sous la pluie, elle le trouvait beau. Elle le trouvait beau alors qu’il était en colère et elle aurait pouvoir le trouver affreux. Mais ce n’était pas le cas. Elle avait envie de le frapper, de toutes ses forces pour qu’il souffre comme elle. Elle savait que ce ne serait pas possible, qu’elle n’aurait jamais assez de force pour cela. Néanmoins, il serait certainement surpris et il comprendrait à quel point il l’avait heurté. Alors elle s’approcha de lui, doucement – pas par excès de tragique mais parce qu’elle tenait à peine debout – et quand elle ne fut plus qu’à quelques mètres de lui, elle leva la main. Puis resta ainsi, son geste suspendu, le bras tendu dans l’attente d’un courage qui pourrait l’animer à finir son entreprise. Mais elle en était incapable, alors elle baissa la main et ancra son regard dans celui d’Ashton. « Tu as raison. C’est de ma faute. Moi la poupée superficielle qui ne fait que pleurer, qu’hurler. Mais la cause c’est toi. C’est toi qui me fait ça, qui me fait verser des larmes tous les soirs dans mon lit. Parce que… » Et là, ce fut l’apogée, le paroxysme de la chute, de la fin de leur amitié. « Ce n’est pas de ma faute si je suis tombée amoureuse de toi.» Il y eut comme un bug dans l’air, la pluie sembla se calma d’un coup et le vent s’apaisa comme s’ils comprenaient que quelque chose avait été dit mais que ça n’aurait jamais dû être prononcé à haute voix. Les yeux de Poppy s’agrandirent démesurément. Qu’est-ce qu’elle avait dit ? Oh Merlin… Cette fois, elle fit demi-tour le plus vite possible et s’enfuit le plus vite possible sans déraper. Elle refusait de penser à l’expression choquée d’Ashton. C’était fini. Pour toujours. Elle avait tout détruit. Ca il ne le digérerait pas. |
| | |
| Sujet: Re: » I won't lie, I'm falling hard « Ven 15 Juin - 17:44 | |
| ______________________________________________________________
Ashton, le regard dur mais le cœur brisé en milles morceaux, regarda Poppy se relever faiblement de sa violente chute. Il se sentait extrêmement mal et aurait préféré aller l’aider, mais le fait qu’il doive s’excuser (parce qu’il n’aurait pas le choix de le faire un jour ou l’autre). Étant trop orgueilleux , jamais il n’allait avouer que c’était de sa faute. Mais le Gryffondor se connaissait bien et il savait bien qu’après quelques jours, il allait être en manque de Poppy. Son odeur, son regard doux et apaisant, sa voix, ses conseils… Il se surprit à penser comme un mec complètement dingue d’une fille. Il ria intérieurement. Apparemment, être meilleur ami avec quelqu’un, c’est comme être amoureux… Même si il savait qu’il pouvait citer plusieurs exemples de meilleurs amis et que ce n’était pas du tout le même genre d’amour. Poppy et Ashton, c’est fusionnel, limite étrange. Ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre.
Pourtant, c’est ce qu’ils se préparent à faire. Après tout ce qu’ils viennent de dire, les mots de trop, les idioties d’Ashton et la crise de Poppy, leur amitié est terminé. Terminé est même un petit mot pour décrire ce qu’est leur amitié. Brisée, détruire, comme si le puzzle ne concordait soudainement plus, qu’il manquait une pièce essentielle. Une pièce que Poppy donnerait dans quelques instants.
Ashton vit Poppy s’approcher d’elle, comme dans une tentative de force extrême. Ne sachant pas vraiment si elle allait l’enlacer (cela semblait très peu probable), le frapper (une solution beaucoup plus adaptée) ou juste faire demi-tour. Il resta immobile un moment, puis esquissa un moment pour reculer, un peu craintif. Il avait été complètement hideux, méchant. C’est seulement lorsqu’il vit les yeux de sa meilleure amie, rougis, détruits, qu’il réalisé pleinement l’impact de ses paroles. Détournant le regard pour ne plus à avoir à soutenir le sien, lourds de reproches, Ashton s’intéressa soudainement à ses chaussures.
Le Gryffondor risqua un œil vers Poppy, et il la vit baisser les yeux et regarder Ashton dans les yeux. . « Tu as raison. C’est de ma faute. Moi la poupée superficielle qui ne fait que pleurer, qu’hurler. Mais la cause c’est toi. C’est toi qui me fait ça, qui me fait verser des larmes tous les soirs dans mon lit. Parce que… » Ashton, incrédule, ne comprenait pas vraiment ce qui se passait présentement. Arquant un sourcil, il croisa les bras. Il ne se rappelait pas de l’avoir blessée avant qu’aujourd’hui. Elle pleurait tous les soirs à cause de lui ? Est-ce que Blake le savait ? « Ce n’est pas de ma faute si je suis tombée amoureuse de toi.» Puis, elle tourna les talons.
Sous le choc, il se laissa tomber sur le gradin. La pluie cessa de tomber. Se prenant le visage dans les mains, les paroles de Poppy se répétaient dans sa tête, comme un ver d’oreille. Poppy, amoureuse de lui. Depuis quand ? Pas depuis toutes ces années ou lui-même, se confiant à elle sur Blake ? Il ne ressentait pas de la colère vis-à-vis elle, comme il aurait du encore plus ressentir à cet instant. Non, il se sentait…Allégé. Content même. Probablement parce que si elle l’aime, elle ne pourrait pas sortir avec ce Jules. Oui, c’était ça. Pourtant, c’était bien du désir, un désir profond, sexuel, qu’il avait ressenti pour elle. Amoureux peut-être ? La réponse semblait toute claire dans son cœur, mais c’est comme si sa tête ne voulait pas l’accepter. Se levant d’un bond, il donna un violent coup de pied dans le gradin qui vibra un peu, puis il quitta les gradins, complètement perdu.
J'archives |
| | | Oh it's "Contenu sponsorisé"
| Sujet: Re: » I won't lie, I'm falling hard « | |
| |
| | | | » I won't lie, I'm falling hard « | |
|
Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |