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| Sujet: » We have more in common than we think. « Dim 10 Juin - 22:41 | |
| ______________________________________________________________« Je vais à la bibliothèque, à plus tard. »
Hermione bifurqua à droite tandis que sa meilleure amie, Ginny, continua tout droit, ses longs cheveux roux se balançant à la cadence de ses pas. Hermione la regarda un instant s’éloigner et soupira. Toutes les épreuves qu’elle vit depuis que ces gens du futur et du passé sont arrivés et la solidité qu’elle réussit à conserver est impressionnante. Apprendre que son petit copain actuel la laisse tomber pour son pire ennemi est difficile à comprendre. Mais elle ne flanche pas, sachant tôt ou tard que ces enfants là ne sont pas venus ici pour rien.
Elle-même, chamboulée, ne voyait pas comment trouver une solution à ce problème. Bien sûr, la Gryffondor n’est pas restée la les bras croisés dans la salle commune à attendre que les professeurs fassent leur travail et que tout redevienne comme avant. Non quand même, elle ne faisait pas parti de ces gens-là et n’avait pas hésité une seconde à aller à la bibliothèque pour se renseigner sur la question. Rien sur les voyages temporels du genre. Il existe bien le retourneur de temps (Hermione connaît très bien ce petit objet qui, à première vue, semble inoffensif) mais jamais il ne peut provoquer d’aussi gros changements temporels. Même si Hermione n’est pas du genre à baisser les bras aux premiers abords, pour cette fois-ci, elle n’eut pas le choix. Surtout lorsqu’elle entendit des rumeurs comme quoi ses enfants seraient ici. Ce qu’elle craint le plus, c’est de ne pas les avoir eus avec Ron.
Elle chassa cette perspective de sa tête et marcha d’un pas décidé vers la bibliothèque. Le but de sa visite aujourd’hui est tout autre que celle énoncée ci-dessus. En fait, c’est pour un cours (pas étonnant), les potions. En effet, aujourd’hui fut l’un des cours les plus pénibles pour la Granger. Pourquoi ? Parce que pour l’une des premières fois de sa vie, elle rata totalement sa potion, comme tous les autres. La situation est bien différente qu’en sixième année, où Harry et son stupide prince de sang-mêlé ont réussi à avoir tout les honneurs possibles par le professeur à ce moment là, Horace Slughorn. De la triche, rien de plus. Mais cette fois-ci, les ingrédients de la potions étaient tout simplement incompatibles entre eux. Qui eut la brillante idée de mélanger de la poudre de lézard du Chili et de la poudre de lézard d’Uruguay ensemble ? Hermione se souvenait pertinemment qu’en quatrième année, ils avaient appris que mélanger ces deux poudres les rendaient neutres, donc, aucune réaction possible, donc, pas de potion possible ! Comment cette potion pouvait-elle exister et être utilisée ? Hermione était persuadée que le professeur s’était trompé dans sa propre rédaction de la potion au tableau et elle comptait bien le prouver.
Malheureusement, vu qu’elle est en 8ème année et que c’est une potion extrêmement dangereuse que les élèves plus jeunes ne peuvent s’amuser à faire durant leurs temps libres à Poudlard, ce bouquin se trouve à la réserve. Oh, elle n’aurait aucune difficulté à se le procurer : elle le sait bien. Elle ne gagnait absolument rien à aller confronter son professeur de la sorte : seulement la satisfaction de savoir qu’elle n’était pas dans le tort.
Arrivée devant les imposantes portes en marbre, elle les poussa d’un geste décidé et pénétra dans l’imposante pièce. Pas besoin de faire le tour des allées, la Gryffondor sait que le livre se trouve probablement dans la réserve. Pivotant de gauche à droite, elle cherche Madame Pince , impatiente. Elle finit par la repérer, proche de la réserve et va vers elle d’un pas vif.
« Bonjour ! J’aurais besoin du manuel de potions avancé , volume cinq. »
Le plus avancé. Madame Pince détailla Hermione de long en large. Ce n’est pas une surprise de la retrouver ici, avec un air aussi motivé. Elle haussa les épaules avant de se diriger plus loin avec son chariot.
« Pas de chance Miss Granger, un élève se l’est déjà procuré. Il est assis là-bas, si vous voulez le consulter. »
Se mordant la lèvre inférieure, elle tourna les talons pour se diriger vers l’élève en question, qui semblait extrêmement concentré. De dos, il ressemblait un peu à son défunt professeur, Severus Rogue. Les cheveux noirs plus longs que la norme, plutôt maigre.
« Excuses-moi ? Est-ce que c’est toi qui a le manuel de potions avancé, volume cinq ? J’en ai vraiment besoin , c’est urgent, je te le redonnes tout de suite après, je pourrais même te l’apporter tantôt au dîner dans la grande salle ? »
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| Sujet: Re: » We have more in common than we think. « Lun 11 Juin - 21:00 | |
| Autant Severus s'était fréquemment lamenté de l'idiotie fondamentale de la grande majorité des élèves et de leur flagrant manque de volonté pour y remédier, autant il se réjouissait présentement du comportement peu studieux de ses condisciples. En effet, cela lui permettait d'enfin se retrouver au calme, dans un certain isolement, coupé de l'excitation qui agitait l'école depuis la rentrée.
Certes, il était le premier à l'admettre, la situation dans laquelle ils se trouvaient était exceptionnelle. Mais il estimait que cela n'empêchait pas de se comporter avec dignité, et que cela devrait au contraire inciter à faire face aux évènements avec autant de rationalité que possible. La situation était complètement insensée en elle-même, alors il était vraiment inutile d'en rajouter.
Pour sa part, une fois le choc passé, il avait pris le temps de réfléchir au problème, et avait dressé un plan pour analyser la situation et en venir à formuler de possibles solutions. Non pas qu'il ne fasse pas confiance aux autorités compétentes qui étaient indubitablement en train de se pencher sur la question mais... en fait si, il ne leur faisait pas confiance. Absolument pas. Ni le ministère ni le corps enseignant de Poudlard ne lui avaient jamais donné la moindre raison de se fier à eux. Alors il comptait bien mener des recherches par lui-même : s'il le fallait, cette fois encore il saurait bien se débrouiller par lui-même, comme il avait toujours su le faire.
La première étape, bien évidemment, consistait à se documenter, afin de comprendre le mieux possible ce qui s'était produit. Malheureusement, les professeurs avaient apparemment retiré de la bibliothèque tout ouvrage dédié aux voyages temporels, ce qui introduisait un délai fâcheux dans ses recherches. Severus avait donc décidé d'envoyer des hiboux à plusieurs des grandes maisons d'édition du monde magique et de leur demander quels livres de leurs catalogues concernaient le sujet qui l'intéressait. Il pourrait ainsi contourner la censure de l'école en les commandant directement en son propre nom. Le seul obstacle, c'est qu'il n'avait actuellement que très peu d'argent, et qu'il lui faudrait donc trouver très rapidement un moyen de s'en fournir.
Fort heureusement, il avait depuis déjà plusieurs années trouvé un moyen efficace, et devenu parfaitement légal à présent qu'il avait atteint sa majorité, de monnayer ses talents : certaines potions très recherchées étaient trop complexes ou fastidieuses pour la quasi-totalité des sorciers, et ils étaient prêts à payer un très bon prix à qui les préparerait pour eux. Severus n'avait donc qu'à reprendre son commerce, et il aurait bientôt de quoi s'offrir tous les livres nécessaires.
Mais pour le moment, Severus s'accordait un moment de détente, qu'il pensait avoir amplement mérité pour avoir enduré cette semaine complètement folle en contenant suffisamment son irritation pour n'envoyer que deux ou trois maléfices chaque jour. Ce qui était d'autant plus admirable qu'il semblait être une source d'attraction pour les élèves des générations futures, qui le dévisageaient avec insistance et murmuraient à son passage... l'infamie de son futur-lui rejaillissait d'une façon dont il se serait bien passé.
Enfin, s'il était ici, c'était précisément pour pouvoir oublier quelque temps les multiples conséquences désagréables de ce transport temporel forcé, et pour se concentrer sur un aspect bien plus intéressant : il venait de gagner un accès à vingt ans de recherche supplémentaires en matière de théorie magique ! En vingt ans, combien de sortilèges, de maléfices, de potions avaient pu être découverts, retrouvés, améliorés ? La perspective était fascinante ! Il avait hâte de recenser toutes les évolutions qui avaient pris place !
Et pour commencer, il avait décidé de se pencher sur ses premières amours, les potions. Faisant jouer son pass d'accès à la Réserve, que la bibliothécaire avait à peine contrôlé, peut-être trop habituée à laisser passer son futur-lui, il avait fait le tour du rayonnage qu'il connaissait quasiment par cœur pour y repérer les additions. Il n'en avait trouvé que six, et les avait donc pris avec lui pour s'installer à une table du fond, avant de se plonger dans une première lecture transversale.
Quelque temps après, bien trop peu à son goût, il interrompit en entendant quelqu'un approcher derrière lui. Insensiblement, il prépara ses muscles afin de pouvoir réagir en cas d'attaque et fit glisser sa baguette dans sa main. Cependant, ces précautions se révélèrent inutiles quand l'intrus, ou l'intruse en l'occurrence, prit la parole et exposa ses intentions.
« Excuse-moi ? Est-ce que c’est toi qui as le manuel de potions avancé, volume cinq ? J’en ai vraiment besoin , c’est urgent, je te le redonne tout de suite après, je pourrais même te l’apporter tantôt au dîner dans la grande salle ? »
Lentement, avec un léger froncement de sourcils ne dissimulant pas sa contrariété d'être dérangé, Severus se retourna, et dévisagea la nouvelle venue. Une Gryffondor, ô joie, il ne manquait plus que ça. Enfin, au moins, elle ne faisait pas preuve d'agressivité, même si ses manières mériteraient d'être un peu travaillées. Mais à ce niveau-là, Severus était très mal placé pour critiquer. D'ailleurs, il allait le prouver. Si la fille avait été honnête, il aurait peut-être envisagé de lui laisser le livre et de survoler l'un des autres, mais là, elle l'avait pris pour un imbécile, et il ne pouvait pas laisser passer : croyait-elle qu'il ignorait qu'aucun des livres de la Réserve n'était indispensable à un travail scolaire, que si elle en voulait un c'était nécessairement pour des raisons personnelles et qu'elle ne pouvait donc décemment réclamer aucune priorité ?
« Oui, c'est bien moi qui l'ai. Mais tu devras attendre, je n'ai pas terminé. »
Et sans laisser la fille répliquer, Severus lui tourna à nouveau le dos, faisant mine de se replonger dans le livre dont il était question. En réalité, méfiant, il resta sur ses gardes. Mais il espérait bien que ce refus net et catégorique suffirait à la dissuader d'insister et qu'elle ne tarderait pas à s'éloigner. Il n'avait vraiment pas envie de prolonger cette discussion.
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| Sujet: Re: » We have more in common than we think. « Mar 12 Juin - 18:09 | |
| ______________________________________________________________Peut-être Hermione aurait du être plus aimable avec l’élève qui avait en sa possession le bouquin tant convoité par la rouge et or. Son excuse pouvait être crédible à première vue, mais le ton d’empressement sur lequel elle le prononça rendait ses paroles un peu plus étranges. Avec chance, si l’élève n’est pas un fin analyseur comme la Gryffondor, il ne s’en rendrait probablement pas compte et accepterait de lui donner le manuel en question. Debout, Hermione eut le réflexe de s’approcher un peu de l’élève en commençant à tendre la main. Honnêtement, combien y avait-il de chances que le jeune homme ne lui passe pas le livre ? Si c’était le cas, elle insisterait, ou le consulterait sur place , directement. Décidée à prouver qu’elle a raison a son professeur, rien ne peut la faire reculer, pas même un élève têtu.
Puis, lentement, l’élève en question se redressa et se retourna vers Hermione en la dévisageant sans retenue. Hermione, les yeux sur sa main toujours ouverte , attendant que le livre s’y dépose, releva ces derniers vers l’élève afin de l’affronter du regard. Elle aperçut au passage son blason, vert et argent. Elle réprima un grognement. Sur tous les élèves du château qui pourraient avoir envie d’emprunter un livre pareil, elle tombe sur un Serpentard. En premier, elle croyait peut-être avoir affaire à un Serdaigle. C’est un élève de cette maison qui aurait été le plus susceptible d’emprunter le livre en question, et la rencontre aurait été bien plus amicale. Mais non, elle tombe sur un Serpentard qui semble extrêmement exécrable.
Fermant les yeux pour prendre une grande respiration afin de faire valoir son point d’une manière plus où moins polie , (malheureusement, perdre patience rapidement avec les Serpentard était, chez Hermione, chose commune) puis, elle ouvrit les yeux et prépara à déballer son sac.
Sa bouche resta ouverte de stupeur puis, elle la referma rapidement, confuse. C’était impossible, absolument impossible. Son cœur se mit à battre trop rapidement pour que ce soit normal. Après avoir croisé le regard de l’élève qui semblait avoir dix-sept ans , dix-huit ans maximum. Peut-être se trompait-elle. Oui, il y avait beaucoup de chance que ce ne soit qu’un élève qui lui ressemble extrêmement. Mais en même temps, la petite voix à l’intérieure de la Granger lui dit que non, que c’est bel et bien lui. Comme c’est étrange de voir son défunt professeur de potions, une quarantaine d’année plus jeune probablement. Ce n’est pas tant ça qui est choquant, mais d’être consciente qu’elle l’a vu et entendu mourir pendant la guerre. Qu’elle sait maintenant qu’il aime profondément Lily et ce , depuis toujours. De savoir toutes ces informations sur son professeur rogue, qui n’est maintenant qu’un simple adolescent. Un adolescent comme les autres, persécuté par James Potter et sa bande.
Se mordant la lèvre inférieure, elle ne put s’empêcher de penser que pour Severus Rogue jeune, il est beaucoup moins pire physiquement qu’elle s’y attendait. Mais il n’est pas encore Mangemort, et tout le monde sait qu’être Mangemort est un laisser passer pour la laideur, la monstruosité et l’abomination.
Que pouvait-elle dire de plus, maintenant, sans dévoiler l’inévitable ? Elle aurait préféré tourner les talons mais ça aurait été extrêmement malpoli et elle n’aurait pu le regarder dans les yeux par la suite. Il se questionnerait probablement sur les raisons du départ soudain de la Gryffondor et forcément, il se douterait de quelque chose. Si le Severus jeune est comme le Severus vieux, c’est peine perdue. Elle oublia sur le coup quel était leur sujet de conversation, mais la voix de ce dernier lui fit rapidement reprendre ses esprits.
« Oui, c'est bien moi qui l'ai. Mais tu devras attendre, je n'ai pas terminé. »
Hermione hocha la tête frénétiquement.
« Oui, bien sûr, pas de problème Prof..»
Elle se tut, se sentant rougir. Durant le court laps de temps ou ses yeux eurent croisés ceux de son Professeur, elle ressentit le même malaise que lorsqu’il passait près d’elle, la jugeant, la traitant de Miss-Je-Sais-Tout afin de la ridiculiser. Une vague de colère monta en elle contre le Severus plus jeune mais elle se retint rapidement, passant de la colère à la culpabilité : à quoi cela servait de s’acharner sur un futur mort qui , dans un sens, eut plus de mauvais choix que de bons choix ?
« Euh, je vais aller dans l’allée sur….les...créatures magiques…Madame Pince m’avertira lorsque tu auras terminé. »
Quelle idiote, aller dans l’allée sur les créatures magiques alors qu’elle ne suit même plus ce cours ? C’est toujours moins pitoyable que de prétendre voir un ami et aller lui parler. Tentant de sourire timidement, elle tourna les talons et commença à s’éloigner , se promettant de tout dire à Ron et Harry pour qu’ils ne décident pas de le martyriser. Il doit en avoir bien assez sur les bras avec James , Sirius , Peter et Remus.
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| Sujet: Re: » We have more in common than we think. « Mar 12 Juin - 21:45 | |
| Severus avait remarqué l'ébahissement de la fille lorsqu'elle avait vu son visage. Il faut dire, il aurait fallu être aveugle, ou peut-être Gryffondor et particulièrement nombriliste, pour ne pas le remarquer. Sa réaction n'avait franchement pas été discrète, elle n'avait manifestement jamais appris à contrôler ses expressions faciales...
Enfin, donc, le fait était qu'elle l'avait reconnu. Il n'en était pas vraiment étonné, ayant appris que son futur-lui était devenu professeur à Poudlard et que par conséquent tous les élèves de la période présente autres que les premières années étaient susceptibles de le reconnaître comme tel. Ce qui le surprenait par contre, c'était la nature de la réaction de la fille.
En le reconnaissant, la plupart des élèves prenaient une expression terrifiée et perturbée (plutôt les Poufsouffle), curieuse et méfiante (plutôt les Serdaigle), intéressée et calculatrice (plutôt les Serpentard), dégoûtée et hargneuse (plutôt les Gryffondor), il avait donc déjà observé toute une gamme d'émotions... mais ça, c'était une nouveauté. La fille semblait gênée, ou embarrassée, et même penaude. Malgré lui, il se sentit intrigué. Il savait qu'il n'avait aucune raison de se pencher sur la question, mais il était dans sa nature de toujours rechercher des explications, qu'il s'agisse de grandes théories magiques ou de petites observations du quotidien.
Néanmoins, il lui fut facile de réprimer cette pointe de curiosité, car le moment était inopportun, il tenait à profiter de sa tranquillité. Il s'en tint donc à sa résolution initiale, et après avoir abruptement refusé de prêter le livre, il tourna le dos à la fille pour signaler la fin de la discussion. Cela dut la déstabiliser encore davantage, car elle bafouilla.
« Oui, bien sûr, pas de problème Prof..»
Durant le court silence qui suivit, il ne put s'empêcher de tourner la tête vers elle en arquant un sourcil, un plissement presque imperceptible à la commissure de ses lèvres trahissant seul son amusement. Morgana le préserve de jamais devenir professeur, il ne voyait pas de métier plus mal adapté à sa personnalité !
« Euh, je vais aller dans l’allée sur….les...créatures magiques…Madame Pince m’avertira lorsque tu auras terminé. »
L'interlude devenait presque distrayant. Severus se demanda ce que son futur-lui avait bien pu faire pour traumatiser cette pauvre fille au point de lui faire perdre tous ses moyens en sa présence... Avant de reprendre sa lecture, mi-serviable mi-moqueur, il s'adressa pour la seconde fois à la fille.
« Il n'est pas exclu que la configuration de la bibliothèque ait changé durant les vingt dernières années, mais j'en doute... et je me dois donc de t'informer que les rayons consacrés aux créatures magiques sont juste là. De l'autre côté. Si c'est bien ce que tu veux chercher. »
Il ne ramena pas immédiatement les yeux sur le livre, curieux de voir si la fille se reprendrait ou si sa réaction resterait aussi amusante que les précédentes.
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| Sujet: Re: » We have more in common than we think. « Mer 13 Juin - 0:49 | |
| ______________________________________________________________Le manque de subtilité de Gryffondor semblait avoir été remarqué par Professeur Rogue plus jeune. Non, dans sa tête, jamais elle ne serait capable de l’appeler Severus Rogue. Ayant été habitué à user de politesse extrême vis-à-vis ses professeurs et particulièrement son redoutable professeur de potions, elle ne se sentait pas vraiment prête à abandonner cette politesse durement acquise pour l’appeler soudainement Severus. Déjà que ce dernier semblerait plutôt renfrogné, cela ne ferait qu’aggraver sa situation plutôt gênante. Car il était en effet rare que la Gryffondor perde ses moyens comme cela. Mais elle sait ce qui attend son professeur dans un avenir lointain certes mais inévitable et cette fin est sans doute la pire de toute la bataille. Lente et douloureuse. Bien sûr, sur le coup, elle ne regrettait pas trop la mort de cet être infâme. Après tout, c’est lui qui tua Dumbledore. Mais après qu’Harry leur aille tout dit sur Severus, à Ron et elle-même, son opinion changea radicalement sur lui. L’apprécier serait un trop grand mot, mais le respecter pour ce qu’il a fait par amour, oui. Jamais Hermione n’aurait cru l’amour pour un être aussi grand. Elle n’eut jamais connu quelqu’un qui aime Lily autant que Severus l’eut aimé. Ce qui est plutôt attendrissant.
Elle ne fut pas surprise lorsqu’il lui tourna le dos. Déjà que dès la première année de la Gryffondor, il était extrêmement irritable et arrogant, il n’était pas surprenant qu’il lui tourne le dos. Elle fut tout de même déstabilisée et bafouilla de plus belle, se maudissant intérieurement. N’était-elle pas capable d’avoir l’air un peu digne devant son professeur plus jeune ? Elle lui tient déjà tête plus vieux, comme elle tient tête à la plupart de ces stupides Serpentard. Mais les Serpentard à qui elle tient tête ne sont pas morts, tués par l’animal représentant leur blason. Hermione vit un léger amusement traverser rapidement le visage de Rogue puis, son air neutre si bien connu reprit place. Se détendant un peu plus, ce court silence donna un peu plus de courage à Hermione et elle était bien décidée à racheter son image , même si elle n’avait rien à prouver à son professeur. Par pur entêtement, un entêtement que tout les gens connaissant de proche ou de loin la Granger connaissent bien, qu’elle souhaitait avoir l’air un peu moins prise au dépourvue.
Puis, il se retourna de nouveau vers elle après qu’elle l’eut informée qu’elle irait dans l’allée des créatures magiques. La regardant avec un air beaucoup trop moqueur pour que ce soit aimable ou sans mauvaises intentions, il reprit la parole de nouveau.
« Il n'est pas exclu que la configuration de la bibliothèque ait changé durant les vingt dernières années, mais j'en doute... et je me dois donc de t'informer que les rayons consacrés aux créatures magiques sont juste là. De l'autre côté. Si c'est bien ce que tu veux chercher. »
Hermione haussa les sourcils. Apparemment, son côté Serpentard et mesquin avait toujours été présent durant sa jeunesse. Étrangement, cela n’étonna pas la Granger mais la refroidit. Cela parait que Rogue jeune ne connaît pas vraiment les habitudes d’Hermione plus jeune. Dégageant une mèche rebelle qui retombait peu à peu sur son visage d’un geste lent, elle fit le plus faux sourire à Rogue et répliqua, avec une confiance déstabilisante, surtout si on compare aux propos confus qu’elle eut tenu quelques instants plus tôt.
« Je te remercie de ta bonté, mais saches que c’est toi qui débarque dans mon époque et non le contraire. Je sais parfaitement ou se trouve la section des créatures magiques et je n’ai pas besoin de l’aide d’un Serpentard comme toi pour m’en indiquer le chemin. »
Elle se retint bien de rajouter , après Serpentard, prétentieux. Ce n’était pas le moment de rajouter de l’huile sur du feu, mais il était tout de même clair que la Gryffondor était piquée au vif. Hermione tourna les talons vers l’allée en question, avant de revenir sur ses pas, voyant qu’il la regardait toujours.
« Et si je suis partie avant que tu en ailles fini avec ce bouquin, aurais-tu l’amabilité de demander à Pomfresh de réserver ce livre pour moi ? Pour Hermione Granger. »
Lui souriant de nouveau, elle se dirigea vers l’allée en question. Pourquoi ne pas faire un peu de lecture sur les sombrals ? Un animal qu’elle peut voir à présent. Avec la guerre, tout le monde peut le voir , ou presque. Cet animal la fascine vraiment, et pouvoir le voir à présent l’excite un peu, même si bien évidemment, elle n’aurait jamais voulu le voir de toute sa vie.
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| Sujet: Re: » We have more in common than we think. « Mer 13 Juin - 12:48 | |
| Le comportement étrange de la fille avait éveillé une certaine curiosité chez Severus, car contrairement à tous les autres non-Serpentard de la période présente qu'il avait croisés, elle n'avait pas paru lui vouer une haine immodérée. Il avait donc automatiquement commencé à formuler des hypothèses. Était-ce parce que les rapports de cette fille avec son futur-lui avaient été moins chargées d'animosité ? Au vu de son uniforme de Gryffondor, cela paraissait fort peu probable, il avait cru comprendre que son futur-lui se comportait de manière affreusement biaisée. Mais peut-être était-elle réellement douée en potions ? Ce n'était pas impossible, elle avait demandé à consulter un ouvrage comportant des notions plutôt avancées. Ou bien peut-être, plus simplement, était-elle quelqu'un de suffisamment rationnel pour comprendre qu'étant vingt ans plus jeune, il n'était en aucun la même personne que celui qu'elle avait connu, qu'il avait vraisemblablement une personnalité sensiblement différente ?
Severus recherchait d'autres hypothèses quand la fille répliqua, et par là-même mit un terme à cette ligne de pensée.
« Je te remercie de ta bonté, mais saches que c’est toi qui débarque dans mon époque et non le contraire. Je sais parfaitement ou se trouve la section des créatures magiques et je n’ai pas besoin de l’aide d’un Serpentard comme toi pour m’en indiquer le chemin. »
Le visage de Severus conserva une expression neutre, mais ses réflexion prirent un tournant abrupt. La fille n'était plus distrayante, juste banalement agaçante. Manifestement, elle ne se prenait pas pour n'importe qui, elle était dotée d'une très haute opinion d'elle-même. Un trait de caractère que Severus pouvait apprécier... lorsqu'il estimait que c'était fondé. Et pour le moment, aucun élément ne lui permettait de penser que cette fille pouvait se permettre une telle arrogance. De plus, encore plus manifestement, elle méprisait les Serpentard dans leur ensemble sous le simple prétexte qu'ils étaient Serpentard. Un manque d'objectivité que Severus réprouvait en toutes circonstances. Surtout qu'il n'avait jamais supporté d'être pris de haut.
Son regard se fit froid tandis qu'il regardait la fille tourner les talons et commencer à s'éloigner. Il espérait qu'elle ne fréquentait pas la bibliothèque aussi souvent qu'il le soupçonnait, il aimerait autant ne pas la croiser plus que strictement nécessaire.
Il n'eut pas le temps de reprendre son activité précédente que la fille se ravisa et lui adressa à nouveau la parole.
« Et si je suis partie avant que tu en aies fini avec ce bouquin, aurais-tu l’amabilité de demander à Mme Pince de réserver ce livre pour moi ? Pour Hermione Granger. »
La première phrase lui arracha un petit reniflement méprisant. La fille ferait décidément bien de réviser son manuel de bienséance. Il y avait de toute évidence quelques notions à reprendre pour parfaire son éducation. Mais c'est la deuxième phrase qui retint davantage son attention : Hermione Granger... il connaissait ce nom. Il l'avait vu dans les journaux relatant la fin de la guerre. C'était une des meilleures amies de Harry Potter... auquel il préférait ne pas penser. Chassant brutalement de son esprit les associations d'idées qui menaçaient de l'entraîner vers ce qu'il préférait ignorer, il se contenta de répondre à la Gryffondor dont il connaissait à présent l'identité, sur un ton parfaitement suave.
« Bien évidemment. Seul un malotru refuserait son assistance à une demoiselle en détresse, surtout lorsque la demoiselle en question fait preuve d'une telle affabilité et d'une telle grâce dans la formulation de sa requête. » Cette fois encore, l'expression du Serpentard demeura impassible. Il avait tout de même l'intention de se conformer à la demande de la fille et de faire le nécessaire pour que le livre soit à sa disposition une fois qu'il partirait, il n'était pas mesquin au point de la contrarier délibérément pour la seule raison qu'elle l'avait dérangé et s'était montrée aussi pénible que n'importe quel autre élève, mais il ne voyait aucune raison de se forcer à être plus aimable que ça. Être aimable représentait pour lui un effort non négligeable, que clairement elle ne valait pas.
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| Sujet: Re: » We have more in common than we think. « Mer 13 Juin - 19:07 | |
| ______________________________________________________________ En ayant mis un terme à cette conversation qui ne faisait que s’envenimer, Hermione croyait bien évidemment avoir le dernier mot. C’est toujours comme ça. Habituellement, la Gryffondor réplique durement à la personne qui a tenté de la confronter puis, elle tourne les talons et voilà, ça se termine comme ça. C’était mal connaître Severus. Elle aurait du savoir qu’elle faisait face à un être extrêmement désagréable et exécrable, qui ne se laisserait pas marcher sur les pieds, surtout pas une Gryffondor.
Hermione avait toujours tenté de ne pas prendre en compte les différences de maison. Même si la haine entre Gryffondor et Serpentard ne datait pas d’hier, elle a toujours essayé d’être relativement polie avec ces derniers. Bien sûr, il y en avait qu’elle ne pouvait supporter, comme par exemple, Draco Malfoy, Pansy Parkinson, Gregory Goyle ou Vincent Crabbe. Mais avec ce tourbillon, le problème est tout autre : Draco et Harry se retrouvent ensemble, mariés et avec une dizaine de gosses. Jamais Hermione n’aurait cru son ami aussi…précoce. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’Harry réalise ses sentiments pour le Serpentard et qu’il demande à ses deux meilleurs amis de prendre conscience sur la vraie nature de Draco comme lui-même a fait. Quelle vraie nature ? Ce n’est qu’un lâche qui a fait tout les mauvais choix pour suivre une voie aussi exemplaire que celle de son père. La tâche serait ardue, mais ils devraient réussir…Ron, ça prendrait un peu plus de temps.
Elle jeta un coup d’œil au visage de son interlocuteur. Neutre, complètement neutre, même si elle était persuadé qu’à l’intérieur de lui-même, il était sois ennuyé par l’attitude de la jeune femme, ou profondément énervé. Bien sûr, il devait croire Hermione hautaine, extrêmement égoïste, se croyant supérieure à tous les autres. Tout cela ne trahissait qu’un profond manque de confiance en elle , depuis qu’elle est arrivé à Poudlard. Son cœur se serra à cette pensée. Sa principale faiblesse n’étant toujours pas réglée, elle préféra faire dos à Severus juste avant d’avoir un visage trop triste soudainement pour que ce soit normal. Oh, elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il témoigne de la compassion pour elle, ou toute autre forme de compréhension. La Gryffondor craignait plus qu’il remarque sa faiblesse et qu’il s’en moque, comme il s’est si souvent moqué d’elle en la traitant de Miss-Je-Sais-Tout devant toute la classe, particulièrement les Serpentard.
Ayant tourné le dos à Severus , elle hésita à s’en aller de la bibliothèque comme elle l’eut sous-entendu quelques instants plut tôt. Elle préféra donc rester dans l’allée des créatures magiques, se disant qu’elle aillait feuilleter distraitement le livre sur les sombrals en le regardant du coin de l’œil. Elle craignait qu’il décide de faire exprès de ne pas le réserver pour elle, alors autant mieux attendre qu’il vienne lui porter en mains propres. Pourtant, elle l’entendit quand même répliquer à sa tentative de mettre fin à la discussion.
« Bien évidemment. Seul un malotru refuserait son assistance à une demoiselle en détresse, surtout lorsque la demoiselle en question fait preuve d'une telle affabilité et d'une telle grâce dans la formulation de sa requête. »
Oh non. La c’en était trop. La Granger ferma le livre d’un coup sec et s’asseya rapidement devant Rogue, les sourcils froncés, chuchotant rapidement et à voix basse pour ne pas se faire avertir.
« Demoiselle en détresse ? Mais pour qui te prends-tu ? J’ai essayé d’être aimable avec toi dès le début et j'ai été un peu impatiente je le reconnais. Mais tout ce que tu trouves à faire c’est d’être d’une arrogance extrême avec moi. »
Elle prit une pause, le regardant droit dans les yeux. Il était peut-être mort d’une manière atroce dans le futur, mais ce n’était pas une raison pour qu’elle se laisse malmener de la sorte. On se moque tellement d’elle, encore aujourd’hui, elle n’avait pas envie que le nom de Severus Rogue Junior s’ajoute à la liste.
« Tu ne peux pas te permettre de répliquer comme ça à tout le monde qui vient te parler. Tu vas te créer des problèmes et…Oh et puis ça ne sert à rien, pourquoi écouterais-tu les conseils d’une demoiselle en détresse de toute manière ? »
Elle se releva, vexée et retourna dans l’allée, ne cherchant aucun livre cependant. Appuyée sur une étagère vide, elle attendait qu’il termine.
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| Sujet: Re: » We have more in common than we think. « Mer 13 Juin - 21:02 | |
| Avec son insistance à avoir le dernier mot, la fille redevenait distrayante. C'était assez amusant de la voir commencer à s'éloigner seulement pour revenir répliquer dès qu'il répondait. Mais en même temps, ça la rendait extrêmement fatigante. Severus n'avait aucune peine à l'imaginer chicaner pendant des heures sur n'importe quel sujet juste pour avoir le dernier mot, qu'elle obtenait vraisemblablement après avoir eu son adversaire à l'usure.
Et déjà, en l'entendant refermer théâtralement son livre et en la voyant revenir à la charge et s'asseoir pile en face de lui pour lui dire tout le bien qu'elle pensait de lui, Severus se sentit trop las pour continuer ainsi. Il n'écouta que d'une oreille son chuchotement véhément, la fixant toutefois du regard en cherchant à comprendre ce qui la motivait.
« Demoiselle en détresse ? Mais pour qui te prends-tu ? J’ai essayé d’être aimable avec toi dès le début et j'ai été un peu impatiente je le reconnais. Mais tout ce que tu trouves à faire c’est d’être d’une arrogance extrême avec moi. »
Elle le fixa dans les yeux, comme pour l'intimider, mais il se contenta de lui rendre calmement son regard. Il en fallait bien davantage pour le déstabiliser. Ou même pour l'énerver. Il voulut tout de même répondre, mais elle enchaîna directement.
« Tu ne peux pas te permettre de répliquer comme ça à tout le monde qui vient te parler. Tu vas te créer des problèmes et…Oh et puis ça ne sert à rien, pourquoi écouterais-tu les conseils d’une demoiselle en détresse de toute manière ? »
Il arqua un sourcil clairement moqueur. Honnêtement, c'est elle qui se mêlait de lui donner des conseils en matière de courtoisie ? Elle ne s'entendait pas parler ? Et puis, cette fixation sur la locution « demoiselle en détresse », c'était bien digne d'une Gryffondor. N'importe qui d'autre aurait réalisé que la désignation ironique n'était pas supposée être prise au sérieux et ne valait guère qu'on s'y attarde.
Mais même si l'idée de se justifier lui avait traversé l'esprit, une fois de plus, la demoiselle-certainement-pas-en-détresse décida d'elle-même qu'elle ne voulait pas entendre de réplique de sa part, et s'éloigna sans lui laisser le temps d'ajouter quoi que ce soit. Non pas que ça l'eût gêné s'il avait voulu répliqué, comme il l'avait précédemment démontré, mais il ne voyait pas l'intérêt de prolonger davantage ce petit jeu.
Très posément, montrant qu'il n'était nullement affecté par l'échange qui venait de prendre place, il reprit sa lecture. Il resta néanmoins conscient de la présence de la fille, accoudée à une étagère non loin, apparemment décidée à guetter le moment où il relâcherait le livre qu'elle convoitait pour se jeter dessus sans délai. Il eut l'impression de sentir son regard sur lui à plusieurs reprises.
Il lui fallut une petite demi-heure pour finir de parcourir l'ouvrage. Balayant les notes qu'il avait prises du regard, il se sentit excité par le bilan : pas moins de onze nouvelles potions et une vingtaine de variations inédites à son époque... il avait hâte d'expérimenter tout ça !
Il amorça un geste pour refermer le livre... mais une inspiration soudaine le retint. Saisissant une autre feuille de papier, puisque pour prendre des notes rapidement il préférait utilisait du papier et un stylo-plume d'origine moldue, il traça rapidement quelques lignes. Il reposa ensuite son stylo, et relut ce qu'il venait d'écrire.
Mademoiselle Péremptoire,
Puisque la politesse et l'amabilité semblent tant vous importer, permettez que je vous glisse à mon tour quelques conseils, dont vous ferez bien évidemment ce qu'il vous plaira. Loin de moi l'idée de vous dicter quoi que ce soit. J'ai le pressentiment que les derniers à s'y être risqué n'ont toujours pas fini de le regretter.
1) Lorsque vous avez un service à demander à quelqu'un, pensez à lui demander de vous rendre ce service, et non à simplement énoncer votre besoin et à attendre que votre volonté soit exécutée. Par exemple, au hasard, si vous souhaitez empruntez un livre, demandez à celui qui l'a entre ses mains s'il lui serait possible de vous le prêter, donnez-lui l'impression d'avoir le choix, même s'il vous paraît évident qu'il n'a d'autre option que de se plier à vos souhaits.
2) Lorsque vous souhaitez prendre congé de quelqu'un, pensez à lui laisser quelques instants pour clore la conversation. Si vous lui tournez le dos alors qu'il avait une réponse à vous donner, cela ne fait pas forcément très bonne impression. Et lorsque plusieurs faux départs s'enchaînent parce que ce quelqu'un décide de répondre quand même, cela tourne rapidement au ridicule.
3) Lorsque vous faites face à quelqu'un n'ayant pas bénéficié d'une éducation aussi adéquate que la vôtre en ce qui concerne les bonnes manières, ne lui en faites pas la remarque directement. C'est faire manque de politesse soi-même que de dénoncer la rudesse de quelqu'un, aussi justifié que cela puisse être. Dans la bonne société, les bonnes manières s'inculquent par l'exemple, les fautes ne sont jamais explicitement relevées. Le meilleur moyen d'inciter à la politesse est d'être soi-même d'une politesse sans faille.
En espérant que ces simples remarques pourront vous être de quelque utilité, même si ce n'est que celle de fournir du combustible pour votre cheminée, je vous prie, Mademoiselle, d'agréer l'expression de mes sentiments distingués.
Votre insuffisamment humble serviteur, Monsieur Arrogant
Après avoir corrigé les rares fautes, Severus marqua une hésitation. Qu'est-ce qu'il gagnait à faire passer ce message, au juste ? La fille allait très certainement s'en indigner encore plus, ce qui déclencherait une nouvelle confrontation, et c'était typiquement ce qu'il cherchait à éviter. Alors un tel message était pire qu'inutile, il était complètement contre-productif ! Qu'est-ce qui lui était passé par la tête ?
Quelques instants de réflexion plus tard, la réponse lui apparut clairement. C'était une évidence, mais ce fut comme une révélation. Il avait écrit ce message simplement parce que... ça l'amusait. Rien de plus. Pas de stratégie à long terme, pas de moquerie savamment ciselée destinée à détruire sa cible. Il avait suivi cette impulsion simplement parce que ça l'amusait. Et parce que, pour la première fois de sa vie, il n'avait pas à se préoccuper des conséquences de ses actions, il n'avait pas à longuement peser le pour et le contre pour trancher entre des options tout en sachant qu'aucune d'entre elle n'aurait pour lui d'issue réellement favorable. Tant qu'il serait dans cette époque, il pourrait agir à peu près comme bon lui semblait, car la guerre était terminée et ne pesait plus à chaque instant sur chaque action, car il y avait une forte probabilité que tout soit effacé. C'était... libérateur.
Sans hésiter davantage, il plia donc la feuille de papier pour la glisser dans le livre de potions au niveau du sommaire, puis il fit ostensiblement glisser le livre refermé vers un coin de la table pour que la fille puisse le récupérer sans avoir à lui parler. Ensuite, il prit tranquillement le livre suivant de sa pile, et commença à le feuilleter à la recherche d'autres nouveautés.
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| Sujet: Re: » We have more in common than we think. « Jeu 14 Juin - 1:31 | |
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(Je m’excuse d’avance de ce RP de conclusion plutôt court mais j’avais trop hâte de commencer le prochain. ^^ )
Est-ce que Severus jeune avait ce qu’on appelle des réactions ? Des sentiments ? C’est ce qu’Hermione se demandait réellement, dans l’allée, après lui avoir balancé comment il était désagréable avec elle et que si son attitude ne changeait pas, il allait avoir de sérieux problèmes. Ce n’était qu’une manière, dans un sens, de l’avertir de ce qui l’attendait dans le futur. Une bien mauvaise manière, oui. Si Severus avait été un peu plus clément avec Harry, ce dernier aurait peut-être cherché à le protéger lors de sa mort. Même si contre Voldemort Harry avait des chances de mourir, il aurait peut-être réagi plus rapidement pour tenter de sauver son professeur de potions. Mais maintenant, il est trop tard. Il est mort, et la Granger ne peut rien y changer.
Elle espérait sincèrement ne jamais à avoir à reparler à Severus Rogue après cette rencontre. Elle ne voulait pas devoir être celle qui lui annonçait ce qui lui arrivait dans le futur. Peut-être n’allait-il le savoir, et ça allait être beaucoup mieux comme cela. Cela avait beau stresser la jeune femme, d’un côté elle regrettait de l’avoir rencontré. Si la personne qui lui annonçait comment il était mort savait d’une manière quelconque qu’Harry, Ron et Hermione étaient présents lors de sa mort, qu’il allait la voir et qu’il la confrontait une deuxième fois ? Ah non, ça en serait trop pour la pauvre Hermione qui est déjà toute chamboulée par ce changement de temps.
Se prenant le visage à deux mains, elle effaça rapidement cette possibilité de son esprit et détourna la tête vers l’endroit où la personne responsable de tous ces questionnements intérieurs se trouvait. Paisible, la tête plongé dans un livre autre que celui qu’Hermione convoite, des mèches de ses cheveux noirs retombant sur son nez. Le livre qu’elle convoitait tant se trouvait au coin de la table. D’un pas rapide, elle s’y dirigea puis, pris le bouquin en question et vit un morceau de parchemin y tomber. Intriguée, elle le ramassa, le déplia soigneusement et y vit une écriture soignée.
Une lecture d’une minute. Severus. Se retenant de retourner rager contre lui, elle se contenta de froisser du mieux qu’elle pouvait la boule de papier et de la jeter dans la poubelle la plus près d’elle. Comment osait-il ? Se trouver tant meilleur, plus que tout les autres ? À ce moment, Hermione comprit réellement pourquoi James pouvait trouver un certain plaisir à se moquer de lui. D’une personne qui se croit , ô tant supérieur, tant parfait… Au moins, elle en avait finit avec lui.
…C’est ce qu’elle croyait.
RP terminé, (le premier sur DIH ouaaais) , j'archives |
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