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 L'amitié, c'est comme cadeau qu'on peut déballer à volonté.▬ Poppy&&James

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MessageSujet: L'amitié, c'est comme cadeau qu'on peut déballer à volonté.▬ Poppy&&James   L'amitié, c'est comme cadeau qu'on peut déballer à volonté.▬ Poppy&&James Icon_minitimeMar 27 Déc - 14:44


L'amitié, c'est comme cadeau
qu'on peut déballer à volonté.


« Il ne vous reste que quelques minutes pour me rendre vos copies »

La voix du professeur Sinistra sema la panique parmi quelques élèves qui refermèrent plus violemment leurs doigts sur la plume qu'ils tenaient comme si cela leur permettrait d'écrire plus vite et de finir leur devoir en temps voulu. Poppy les vit faire du coin de l'oeil et s'en sentit désolée. Il était vrai que le devoir du professeur Sinistra avait été particulièrement long bien qu'elle l'avait fini il y a déjà dix minutes de cela. Pour autant, elle était toujours assise à sa place en train de se relire et de corriger les quelques fautes qu'elle aurait pu semer en écrivant. Il ne restait plus qu'une dizaine d'élèves, la plupart étant des Serdaigles qui, tout comme elle, relisaient leurs copies avant de la rendre au professeur. Il fallait croire que le besoin d'attendre l'excellence était génétique chez les bleus et bronze. Sinon, il restait un Gryffondor qui écrivait comme si sa vie en dépendait, deux Poufsouffles qui avaient l'air de suer à grosses gouttes et enfin un Serpentard qui était en train de ramasser ses affaires. Poppy rajouta le point final qu'elle avait oublié sur sa copie et se leva à son tour. Elle la donna au professeur Sinistra qui la prit sans dire un mot suivi de celle d'un autre Serdaigle qui lui adressa un vague signe de tête auquel Poppy répondit par un sourire. Au fond, elle n'était pas sûre de le connaître, sa tête lui était familière mais elle était convaincue que lui ne venait pas de 1976.

Poppy finit de mettre ses affaires dans son sac et partit rapidement de la salle, fatiguée et ravit d'avoir enfin fini sa journée. Elle passa près d'une fenêtre pour regarder dehors. Il faisait noir, la nuit était tombée depuis longtemps et de gros nuages masquaient les étoiles. La lune éclairait de temps en temps mais pas assez pour qu'elle puisse distinguer quoique ce soit. La lisière de la forêt interdite était perdue quelque part dans toute cette ombre et la jeune femme finit par détourner son regard. Les cours d'Astronomie étaient toujours tard le soir, après le repas dans la grande salle et c'était le seul moment où les élèves pouvaient être dans les couloirs après le couvre-feu bien qu'ils devaient le justifier. Et encore, ils devaient retourner directement dans leur salle commune après être sortis de cours. C'est ce que la jeune femme aurait aimé faire. Elle était fatiguée, faire un contrôle après mangé alors qu'elle avait eu une journée de cours pleine était épuisant et la Serdaigle aurait presque pu voir des oreillers danser devant ses yeux. Elle comprenait que les cours d'Astronomie doivent se dérouler le soir quand c'était de la pratique mais la théorie aurait dû être placée dans la journée. Certains travaillaient mieux le soir, eh bien ce n'était pas son cas. Le jour était fait pour travailler et la nuit pour se détendre et se reposer. Voilà comment elle voyait les choses. Peut-être cela manquait-il de spontanéité mais Poppy était à peu près sûre que les Serdaigles n'étaient pas réputés pour leur spontanéité.

Dans tous les cas, fatiguée ou pas, Poppy ne rejoindrait pas son dortoir de suite malgré l'envie qu'elle en avait. Sa meilleure amie, Blake, avait tenu à ce qu'ils se retrouvent dans le hall pour aller prendre un petit encas entre amis. Il y aurait bien évidemment Ashton, son meilleur ami, le petit ami de Blake et... Peu importait.

Elle ne pouvait pas faire faux-bond à Blake sans avoir à en subir les conséquences plus tard. Sa meilleure amie n'aimait pas vraiment qu'on dise non et elle ne pouvait pas l'en blâmer. Mais au fond, Poppy avait comme la nette impression que quand elle arriverait en bas, eh bien, il n'y aurait personne. Ashton était parti au bout de cinquante minutes. Elle le savait, Blake le savait. Or en cinquante minutes, Ashton pouvait tout juste espérer avoir un D. Ce n'était pas sérieux mais c'était Ashton. Il n'aimait pas les cours, encore moins l'astronomie, Poppy avait pensé qu'il ne serait même pas venu. Il était ainsi, elle l'acceptait mais Blake... Honnêtement, elle ne comprenait. Elle était la première à sécher les cours et parfois à inciter son petit-ami à faire de même mais quand il avait quitté la salle, le regard incendiaire que la Gryffondor lui avait lancé avait été un signe clair de son énervement. Poppy soupira, ces deux-là ne pouvaient pas passer deux minutes sans se disputer, c'en était désespérant. Blake était sortie avant elle et à cet instant précis, soit ils se disputaient, soit ils étaient partis elle ne savait où pour se disputer en paix, se faire la gueule ou d'autres choses auxquelles elle se refusait de penser. Elle était sûre qu'il n'y aurait, dans tous les cas, personne quand elle arriverait.

Et Poppy eut raison, elle venait à peine de mettre un pied sur l'escalier de marbre que l'absence de personnes dans le hall. Elle soupira. Ils allaient la rendre chèvre un jour.

« J'avais raison. »
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MessageSujet: Re: L'amitié, c'est comme cadeau qu'on peut déballer à volonté.▬ Poppy&&James   L'amitié, c'est comme cadeau qu'on peut déballer à volonté.▬ Poppy&&James Icon_minitimeMer 4 Jan - 20:32

« Ou ai-je bien pu la mettre » Grognais-je avec humeur.

Lassé de chercher en vain, je renversais le contenu entier de ma malle. Je jetais un coup d’œil à la masse sombre que formaient mes vêtements, mes livres, et tous mes autres bien, utiles ou futiles, que je n’avais pas encore sorti de ma valise depuis le début de l’année. Je soupirais avant de donner un petit coup de pied dans le tas pour faire bouger tout ça, mais aucun éclat argenté, aucun tissu limpide et clair n’apparut.

« Bon sang mais où peut-elle être »

Je me jetais sur mon lit, bousculant mes draps et couverture entassé pêle-mêle, avant de sentir un coton extrêmement doux sous mon coude. Alarmé, je regardais de plus près. Ainsi, j’avais dormi aux côtés de ma cape d’invisibilité. Mes félicitations, qu’elle excellente initiative. Si après ça elle n’était pas déchirée. Quoi qu’il en soit, je l’avais enfin trouvé. Je la fourrais sous mon pull et me levais précipitamment. Plus qu’à trouver Lupin et je serais fin prêt.
La chance était revenue car mon ami se trouvait dans la salle commune, apparemment en train de corriger son devoirs – que je me rendis compte avoir zappé -. Je m’approchais de lui et lui glissais quelques mots discrètement à l’oreille. Rémus releva la tête pour me regarder.

« Qu’est-ce que tu prépares encore ? » m’interrogea-t-il, l’air dubitatif.

Je m’empressais de le rassurer, lui expliquant mon envie d’une balade nocturne et après une croute hésitation, et un regard autour de lui pour vérifier que Lily n’était pas la source de mon envie de promenade, il se leva pour prendre la carte du maraudeur dans son sac, et me la tendit rapidement.

« Pas de bêtise » me glissa-t-il dans un souffle.

Je lui adressais un clin d’œil et sortit pas le trou qui nous servait de porte. Le tableau se rabattit et la Grosse Dame, qui se rappelait de moi – Quand même, toujours, après près de quarante ans, c’est fou qu’on l’ait marquée à ce point. -, grogna :

« Ne rentrez pas tard, je suis fatiguée ce soir ».

J’hochai la tête avec un sourire et après l’angle d’un couloir, passait la cape sur mes épaules.
Je descendis furtivement les escaliers, tout sourire, heureux à l’idée d’être libre d’aller où bon me semblait, sans tracas. Je murmurai la formule après avoir sorti la carte et vérifiai nonchalamment mon chemin et les pièces clés habituels, comme le bureau du directeur où celui du Rusard pour m’assurer de l’endroit où ce dernier et Servilus se trouvaient. Rassuré, je la fourrais dans la poche arrière de mon pantalon et descendit l’escalier sur la rambarde en riant sous cape.
C’est en bas des marches que je vis que je n’étais plus seul. Que faisait cette élève en plein milieu du hall à onze heures du soir ? Cela m’importait guère, au fond, je pouvais sans soucis l’éviter, mais ce visage m’était familier et je m’approchais.

« Poppy ! Mais qu’est-ce que tu fais là ?» M’exclamais-je après avoir pris soin de dissimuler ma cape sous les plis de mon pullover.

Mon interlocutrice n’avait pas l’air dans son assiette. Son visage paraissait même … énervé. Elle qui souriait tout le temps. Ça devait être encore un coup de Blake. Quand donc cette histoire allait-elle cesser.

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MessageSujet: Re: L'amitié, c'est comme cadeau qu'on peut déballer à volonté.▬ Poppy&&James   L'amitié, c'est comme cadeau qu'on peut déballer à volonté.▬ Poppy&&James Icon_minitimeDim 8 Jan - 22:05


L'amitié, c'est comme cadeau
qu'on peut déballer à volonté.


Poppy soupira et s’apprêta donc à remonter quand une voix sortit de nulle part la fit sursauter. La blonde leva les yeux autour d’elle et finit par remarquer James. Elle ne l’avait pas entendu arriver. Un instant elle avait cru qu’il s’agissait d’un professeur. Elle soupira de soulagement alors qu’elle réalisait que ce n’était pas le cas. Elle n’était pas vraiment sûre d’apprécier de se faire prendre pour être venu rejoindre deux amis qui n’étaient même plus là. Elle reposa son regard sur James et grimpa les quelques marches qui le séparaient de son ami. Quand elle fut à sa hauteur, elle adressa un sourire doux que certains auraient qualifié de charmant.

« James ! Tu m’as fait peur. J’ai cru que c’était Rusard ou pire… »

Sa voix était encore un peu teintée de l’affolement qui l’avait saisi mais aussi d’une certaine reproche et par-dessous tout, un soulagement sans nom. Elle était heureuse d’être tombée sur James parce qu’elle avait vraiment besoin de vider son sac. Elle se sentait vraiment lasse en ce moment et elle vivait de plus en plus mal ce bond dans le futur. Et puis Ashton… Et Blake…

« Je devais retrouver Ashton et Blake mais comme tu vois… Ils ne sont pas là. Et toi, qu’est-ce que tu fais là ? »

C’était plus par politesse que par véritable intérêt que Poppy avait demandé. Elle se sentait un peu trop sur les nerfs pour être parfaitement sincère. Pour tout dire, elle en voulait à ses amis de ne pas l’avoir attendu. Même s’ils s’étaient disputés, un d’eux auraient pu l’attendre. Elle avait l’impression de ne pas avoir d’importance à leurs yeux parfois. Elle savait que c’était faux mais d’un autre côté. Blake et Ashton se connaissaient depuis qu’ils étaient gosses, ils étaient meilleurs amis, amoureux, ils avaient tout partagé et auraient sans doute pu se suffire. En plus, ils étaient tous les deux dans la même maison. Elle… Parfois, elle avait l’impression de ne pas être à sa place. Elle aurait dû être avec des amis Serdaigles, tomber amoureuse d’un Serdaigle et puis… oublier Ashton. Peut-être que c’était ça qui la blessait plus. Pas que Blake ne l’ait pas attendue, elle était comme ça. Mais qu’Ashton n’est pas pensé un seul instant : Tiens Poppy va descendre exprès pour nous, on passe des soirées à discuter, la moindre des choses serait de l’attendre. Et ça, ça faisait mal. La jeune femme sentit les larmes commençaient à perler au coin de ses yeux et sans réfléchir, elle s’approcha de James et posa sa tête sur son épaule. Elle étouffa un sanglot alors qu’elle se sentait mal d’embêter le Gryffondor avec ses soucis. Mais d’un côté, ils se connaissaient depuis longtemps, si elle pouvait parler à quelqu’un, c’était à lui. Il savait tout de ses sentiments alors pourquoi ne pas être égoïste pour une fois dans sa vie ?

« Je suis désolée… Je… Veux pas t’em… Snif… t’embêter mais je me sens vraiment mal et je… J’aimerais rentrer James. Et l’oublier. Ca fait trop mal de l’aimer. »

Elle se mordit la lèvre inférieure à sang pour s’empêcher de pleurer plus que de raison alors que son cœur se serrait douloureusement dans sa poitrine. Elle était pitoyable. Pitoyable de chez pitoyable.

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MessageSujet: Re: L'amitié, c'est comme cadeau qu'on peut déballer à volonté.▬ Poppy&&James   L'amitié, c'est comme cadeau qu'on peut déballer à volonté.▬ Poppy&&James Icon_minitimeDim 29 Jan - 11:01



La serdaigle sursauta et virevolta sur elle-même, l'air inquiète, cherchant des yeux la provenance de la voix.
Quand elle me reconnut, elle m'octroya un sourire étincelant avant de me rejoindre rapidement. Une marche en dessous de moi, elle planta son regard dans le mien, apparemment heureuse de me voir.

« James ! Tu m’as fait peur. J’ai cru que c’était Rusard ou pire… »

Sa phrase laissé en suspens et le ton de sa voix montrait sa légère inquiétude, ajouté à un soulagement non feint. J'attendais la suite en lui souriant gentiment, sachant qu'elle allait m'expliquer les raisons de son tracas dans les secondes à venir.


« Je devais retrouver Ashton et Blake mais comme tu vois… Ils ne sont pas là. Et toi, qu’est-ce que tu fais là ? »

Je considérais la blonde comme une de mes plus proche amie. Tous les ignorants nous voyaient comme des amoureux timides, ou des dragueurs convertis, mais il n'en était rien. si nous semblions flirter, c'était par pure utilité, et non par attirance, et la pratique renforçait encore plus, si c'était possible, c'est sensation qu'il n'y avait aucune ambiguïté entre nous. Ainsi, la connaissant tellement bien, je devinais aisément que ça deuxième phrase était dite par pure politesse et la balayait de la main. Quand l'autre avait un problème, nous le sentions immédiatement, et n'avions pas besoin de s'encombrer de pacotille.
Poppy restait muette, mais je sentais qu'elle avait besoin de parler, et ce sentiment ce révéla assurer lorsque j'entraperçus ses beaux yeux noisettes s'embuer. Ma belle amie n'avait pas la vie facile. Les gens rigoleraient peut être s'ils m'entendaient, me rétorquant qu'elle ne connaissait pas la mort, la dépendance, la guerre, le viol, ou tout autre horreur du même style, mais qui me contredira quand je dirais que l'amour est le sentiment le plus dévastateur. Tout le monde serait raccord, car l'amour est tout, l'amour fait tout. C'est ce simple sentiment qui nous entraîne dans toutes les folies, qui nous poussent à donner le meilleur comme le pire de nous-même. Pour en revenir à nos moutons, la belle était donc amoureuse du seul homme qu'elle ne pouvait avoir: le boyfriend de sa meilleure amie. Comme quoi, on ne choisit pas ses sentiments. En tant qu'amie, je voyais combien son amour la détruit, la torture, la brûle à petit feu. Le problème, c'est que personne, excepté le principal intéressé, ne peut rien faire. On aura beau prononcer des paroles de réconfort vide et dénué de sens, elle comme moi avons compris l'inutilité d'un surplus de phrases dans ces moments-là. C'est pour cette raison que lorsque elle déposa sa tête sur mon épaule en sanglotant je la pris dans mes bras en la berçant doucement, sans prononcer le moindre mot.

« Je suis désolée… Je… Veux pas t’em… Snif… t’embêter mais je me sens vraiment mal et je… J’aimerais rentrer James. Et l’oublier. Ca fait trop mal de l’aimer. »

Je la sentais dans mes bras, effondré. La pauvre ne tiendrait plus très longtemps, et je ne voulais pas la perdre. Mais à nouveau, que pouvais-je faire, à part lui amener la chaleur et l'amour d'un ami sincère ?

« Arrête, » lui chuchotais-je doucement. « Tu sais tout comme moi que tu ne m'embêtes pas. »

Je finis par passer mon bras autour de son épaule, tenant sa main dans la mienne. Ce geste n'était qu'amical, lui montrant que je serais toujours là, et l'entraînant à ma suite, je passais les portes donnant sur l'extérieur.
Le temps était encore doux, quoique un peu frais. L'herbe que nous foulions était verdoyant et légère, donnant envie de s'allonger confortablement, ce que je fis après avoir invité mon amie à s'assoir près de moi. Tenant toujours sa main, j'ouvris la bouche :

« Tu sais combien je te comprends, et tu sais que je ne te jugerais jamais. Ton amour est si beau et si fort, qu'inversement, il ne peut que te faire souffrir au même point. »

J'arrachai une à une les touffes d'herbes autour de nous en observant ma compagne. La lune nimbait son visage d'une faible clarté et je m'aperçus alors combien la tristesse avait marqué ses traits fatigués. Fatigués de se battre, de résister à la tentation de tout déballer, d'être enfin heureuse. Si elle n'était pas Poppy, la gentille Poppy, que je connaissais, j'aurais mis ma main au feu qu'elle serait déjà avec Ashton et que Blake aurait échoué aux fin fond des oubliettes. Cet abruti avait en effet des sentiments pour Poppy, c'était évident et ça se voyait à des kilomètres à la ronde. Mais le garçon ne s'en rendait pas compte, et jamais ce ne serait Poppy qui irait lui ouvrir les yeux - en même temps que les siens d'ailleurs, car j'avais beau le lui assurer, elle était sûr que son amour n'était pas réciproque -. Malheureusement. Ils étaient l'exemple parfait du "Pourquoi être heureux ensemble si on peut être malheureux tout seul". Notez mon ton ironique.
Mon esprit s'évada vers Lily. Je reprochais à Ashton et Poppy d'apposer un bandeau sur leur cœur, et de se dissimuler leur amour, mais étais-je mieux ? Dans la catégorie je-ne-montre-rien, j'étais sans doute premier. Tout le monde savait que j'aimais Lily, ou presque. Mais c'est justement le fait que tout le monde le sache qui la faisait douter de ma sincérité. Après tout, dévoilons-nous vraiment nos sentiments à tout va quand c'était sincère ? Moi-même je savais que rien n'était plus sincère, mais m'y étais-je vraiment bien pris avec elle ? L'histoire de Poppy me ramenait quand même à la mienne, au final. Mais ce n'était pas le moment de se remettre en question, mon amie allait mal, et je ne pouvais la laisser comme ça.

« Parle, parle-moi, ça t'aidera. Tu sais, tu as tant souffert qu'un jour, la pente remontera, et ce sera à ton tour d'être heureuse. Vraiment, totalement, heureuse. Dis toi que tu ne pourrais pas être plus bas. »

Alors là, bravo James, plus piètre réconfort, tu peux ? Je me sentis vraiment nul avec mes phrases à deux balles qui de un, ne voulaient rien dire et de deux, était plus démoralisante qu'autre chose. Je coupais donc court à mes paroles pseudo-reconfortantes pour planter mes yeux dans les siens. Le langage des yeux est parfois le plus claire, et je voulais lui montrer que je la comprenais et la soutenais. Comme toujours et pour toujours.

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