Alors que son livre de métamorphose était posé, ouvert, sur la table, Hermione tournait les pages une à une sans vraiment prêter attention aux écrits que l'ouvrage proposait. Pourtant, elle avait bien l'attention d'avancer le programme comme elle le faisait d'habitude ; mais plongée dans une profonde réflexion, Granger fixait inlassablement le mur qui se trouvait en face d'elle tandis que ses doigts tournaient inconsciemment les pages. Jamais au plus grand jamais, il y a un mois de cela, la née-moldue aurait pensé que tous ses repères ici à Poudlard se seraient effondrés les un après les autres. Tout cela à cause de cette faille temporelle qui avait poussé le passé, le présent et le futur à se rencontrer. Chose qui en soi, n'aurait jamais du arrivée. En effet, elle ne cess ait de penser que cette rencontre pourrait avoir des répercussions terribles même si la rouge et or savait que Minerva McGonagall ne laisserait pas ceci arriver. Hermione était d'ailleurs persuadée que la directrice avait déjà résolu le problème du "quand les élèves retourneront dans leurs époques respectives, effaçons leur la mémoire !". Harry son meilleur ami, était perdu ; Ginny sa meilleure amie, l'était tout autant. La jeune femme ne passait pas autant de temps qu'elle l'aurait voulu avec ces deux derniers. Et à vrai dire, ces camarades de chambre ne l'aidaient pas vraiment. Effectivement, les mentalités avaient changé, les choses également du à toutes ces annonces. Son seul véritable repère demeurait l'amour de sa vie. Hermione Granger n'aurait très certainement pas supporter perdre ce si important pilier dans sa vie de tous les jours à cause de tous ceci. Néanmoins, la jeune femme ne pouvait nier que cette défaillance temporelle l'avait fait profondément grandir. Elle avait fait des rencontres que jamais elle n'aurait fait. Des rencontres toutes aussi intéressantes les une des autres. Evidemment, certaines étaient négligeables et Hermione aurait pu très bien s'en passer. D'autres, par contre, en valaient le coup d'œil. Son esprit s'arrêta sur l'image d'une belle brune venant du passé, avec des yeux chocolats aux couleurs vertes et argent. Ophélya était très certainement l'une de ses plus belles rencontres. En effet, celle qu'Hermione estimait beaucoup, venait du passé et les deux jeunes femmes se complétaient tellement qu'elles étaient devenues inséparables, malgré l'opposition perpétuelle de leur maison respective. . Leur amour du travail les avait rapprochées, réunissant leur amour pour les études dans leur salle qu'elles avaient nommé "l'antre du savoir." Puis il y avait l'infraction au règlement qui y jouait beaucoup. Ophélya adorait enfreindre les règles et elle savait bien qu'Hermione, au contraire, détestait ça, que la rouge et or l'avait enfreint plus d'une fois. Cependant, la Gryffondor n'eut pas le temps de poursuivre sa réflexion jusqu'au bout qu'un bruit désagréable se fit retentir. Un troisième année avait eut la bonne idée de faire retentir un pétard made in Weasley non loin de ses oreilles. Refermant son livre, furibonde et frustrée d'avoir été interrompue, Hermione se releva et se retourna vers l'auteur du bruit en question qui ne faisait pas le fier devant l'air furieux de la huitième année. « Donnes moi-ça si tu ne veux pas finir par nettoyer la salle commune de fond en comble à cause des âneries que des gens comme toi n'arrêtent pas de commettre ! Mais quelles idioties vous passent par la tête parfois ! Allez, hors de ma vue! » Et pas que parfois. Il n'en fallut pas plus pour que le garçon prenne ses jambes à son cou. Dans un froncement de sourcil, Hermione le regarda s'en aller et ne put que secouer la tête exaspérée. Certains la critiquaient de rabat-joie, d'être une préfète trop agaçante et elle le savait. Ce n'était pas pour cela qu'elle allait changer ses habitudes. Si ce gnome souhaitait faire péter des pétards tous plus dangereux les uns que les autres qu'il aille faire cela ailleurs que dans la salle commune ! La salle commune n'était pas un endroit approprié pour faire ce genre de choses. Du coin de l'œil, elle aperçut Ron et Harry qui souriaient devant la scène à laquelle ils venaient d'assister. Hermione savait qu'ils en avaient plus que l'habitude. Soupirant, la brunette attrapa son bouquin et sortit prestement de la salle commune afin de s'installer dans l'antre. Elle espérait de tout cœur qu'Ophélya y était. Ainsi, elles pourraient profiter d'un peu de calme dans tout ce brouhaha continuel. De cette manière d'un pas vif, Hermione descendit les deux étages qui la séparaient de la salle abandonnée. Elle remarqua sans plus grande surprise que les couloirs étaient toujours autant bondés au fil des mois. Quoiqu'il en soit, la jeune femme arriva au lieu qu'elle convoitait. Et sa surprise ne fut que minime. En effet, assise à une des tables, se trouvait sa camarade verte et argent, inspirée par le livre qu'elle lisait. Un sourire se dressa sur le visage d'Hermione qui détendit considérablement son visage frustré et agacé. « Ophélya ! Si tu savais à quel point je suis contente de trouver ici ! Même si ce n'est pas vraiment une surprise ! » annonça Hermione en tirant la chaise qui se trouvait en face de la Serpentarde tout en déposant sur la table son bouquin.

A son plus grand bonheur, Hermione avait retrouvée Ophélya dans la salle abandonnée du cinquième étage qu'elles affectionnaient tant. Evidemment, ce n'était pas une surprise de retrouver sa super amie ici. Comme ce n'aurait pas été étonnant si l'inverse s'était produit. Ce salle était l'endroit rêvé pour étudier et refaire le monde loin de tous ces idiots qui peuplaient Poudlard. Surtout loin de tout ce bruit qui devait être la cause d'un bon nombre de migraines. Ainsi, la jeune née-moldue s'était avancée de meilleure humeur vers la table où était installée la verte et argent, dans le but de faire de même. D'un œil attentif, Hermione remarqua la robe de sorcière se soulevait dans un même rythme. Un rythme doux et lent qui laissait entendre parfaitement que Flocon se trouvait aux côtés de sa maîtresse. Pattenrond, lui, préférait largement se balader dans tout Poudlard. En vérité, ce n'était qu'une fois le soir, qu'il aimait se prélasser à côté de la Gryffondor, en ronronnant de bien-être. Un sourire tendre s'étira sur les lèvres de la préfète alors qu'elle reportait son attention sur sa belle amie qui lui faisait face. « Heureuse de combler tes désirs, ma belle. Tout va bien ? Weasley t’a encore tapé sur le système je parie. » La phrase aurait pu paraître mesquine et malveillante. Mais Granger savait que ce n'était pas le cas de la part d'Ophélya. La jeune femme connaissait bien la Serpentard pour savoir que cette idée était à mille lieux de la vérité. La brune ne serait jamais permise de dire quelque chose de nuisible envers Hermione et son entourage. La frustration et la colère se reflétaient-elles encore dans ses yeux chocolats alors qu'un sourire rayonnant barrait son visage ? Apparemment oui. Par Merlin, Hermione aurait préféré cent fois plus que ce soit Ronald qui lui tape sur le système que ce scroutt à pétard s'amusant avec les marchandises que George aimait tant vendre. Elle aurait pu être de mauvaise fois et affirmer que le fait que les gens s'arrachent des choses aussi stupides ou intelligentes soient-elles que les produits Weasley était une connerie pure. Mais Hermione ne pouvait qu'affirmer que les produits avec une capacité magique incroyable. Comme cette potion de rêvé éveillée, par exemple. « J’espère que tu n’as pas croisé ces moitiés d’élèves écervelés en venant ici. Quoi que je pense les avoir effrayés avec mes mots cinglants. Ils m’ont bien énervée il faut dire. Un mot de plus de leur part et je les transformais en pâtée pour troll. » La brunette ria. Effectivement, comme dit un peu plus haut, la jeune femme connaissait assez bien son amie pour savoir qu'il lui en fallait peu pour se mettre en colère. Un peu comme Hermione d'ailleurs,… « Et non, ce n'est pas Ron qui me met dans cet état-là pour une fois… C'est un sale gnome de ma maison qui a osé faire éclater un pétard à côté de mes oreilles. J'ai cru que j'allais l'abattre, vraiment. » Ce qui rendait unique leur relation, c'était qu'Ophélya avait le don de dévoiler le côté Serpentard qui sommeillait en Hermione. De ce fait, il arrivait parfois que la Gryffondor devienne quelque peu manipulatrice et que ces menaces de morts prodiguées lorsqu'elle devenait une véritable furie, soient réellement pires qu'à l'habitude. De surcroît, il y avait un tas d'autres détails qui ne ressortaient que lorsqu'elle était en compagnie de la brune. Après avoir pris une bouffée d'air, Hermione reprit, visiblement exaspérée par les cas sociaux qui se baladaient dans l'école : « Heureusement que je ne suis pas tombée sur eux ! Je ne les aurais pas transformés en pâtée pour troll, je les aurais directement donné vivants aux créatures dangereuses de la forêt, ou au calmar géant. A voir. » Il était vrai que la punition n'aurait pas été assez rude si, par malheur, Ophélya auraient transformés ces élèves en pâtée pour troll. En effet, il fallait les punir pour oser se comporter comme des crétins envers Ophélya Evight. Car c'était vraiment mal connaître la jeune femme s'ils l'abordaient comme les adolescents pré-pubères avec les hormones en feu. Surtout que l'amie de la Gryffondor n'était pas n'importe quelle femme. Elle avait du caractère et ne se laissait pas faire.

L'amitié qui unissaient les deux jeunes femmes était des plus atypiques. Elles étaient le jour et la nuit, complémentaires, se ressemblant et pourtant si différentes. Une aimait enfreindre les règles, l'autre préférait les respecter, et les faire respecter. L'une était un serpent, l'autre était une lionne. Les mœurs instauraient malgré leur gré, qu'un Serpentard ne côtoierait jamais un Gryffondor, que la rivalité entre les deux maisons était instaurée depuis si longtemps qu'il était difficile de passer au dessus. Et malgré ce dernier détail, Hermione et Ophélya s'entendaient à merveille. Beaucoup ne devait pas approuver leur relation, mais les deux brunes n'en avaient fichtrement rien à faire. Tout cela leur passait au dessus de la tête. Quoi qu'il en soit, retrouver la Serpentarde ravissait la rouge et or. Hermione savait que ce moment allait se révéler intéressant en tout point. « J’avoue que le fait que Weasley ne soit pas en cause me déçoit quelque peu, mais Hermione chérie ! Donner un être vivant à manger à des créatures sanguinaires, j’adhère ! Je crois vraiment que passer du temps en ma compagnie t’es hautement bénéfique. » Ophélya n'avait pas besoin de l'avouer, Hermione le savait. Après tout, Ron et elle étaient connus pour leurs incessantes disputes. Evidemment qu'on avait pris le soin d'avertir les nouveaux arrivants. Ses camarades préféraient conserver leur tympan, cela était indéniable. Quoi qu'il en soit, la jeune Evight savait que lorsqu'Hermione venait de se quereller profondément avec son cher et tendre, les menaces de mort proférées étaient à leur sommet - bien que ces dernières ne s'évanouissent plus rapidement que ces dernières années - et la belle brune aimait se délecter du côté vert qui ressortait de la préfète. De toute évidence, sa Serpentarde préférée n'avait pu qu'approuver les propos de la née-moldue. Il n'était pas dans l'habitude d'Hermione Granger de tenir des paroles pareilles. Néanmoins, un sourire mutin s'étira sur les lèvres roses de la jeune femme alors qu'Ophélya affirmait que sa présence lui était hautement bénéfique. Affirmation qu'Hermione voyait déjà être réfutée par un grand nombre de ses amis qui s'exprimaient à présent dans sa tête. Les balayant prestement, la Gryffondor écouta sa très bonne amie s'enthousiasmer : « On fait ça quand ? On pourrait leur tendre un piège et les apâter avec des chocolats ou des sucreries, tout le monde aime ça. Et quand je dis ‘leur’ je parle bien-sûr de ton gnome et de mes petits asticots bientôt transformés pour les trolls. » Bien sur que tout le monde aime le chocolat et les sucreries. Voyons. Quel est l'imbécile fini qui viendra dire qu'il est allergique à ces deux mets et que leur simple vue lui donne envie de vomir ? Personne, me semble-t-il. « Je sais bien qu'il te faut ton cota de disputes Ron versus Hermione pour que ne pas sombrer dans une affreuse dépression mais laisse Ronnie en dehors de ça, veux-tu. Concentrons nous plutôt sur nos affreux crapauds. » Hermione ne savait pas à quel moment leur plan sera mis en exécution, mais l'idée de tendre un piège à des idiots lui semblait plus qu'alléchante. Néanmoins, son naturel la rattrapa au galop. Elle ne pouvait pas faire cela à des plus jeunes qu'elle, surtout à celui qui appartenait à sa maison. Il ne faisait que s'amuser, et la huitième année était persuadée que le but premier du garçon n'était pas de l'agacer. « Tu sais, je ne pense pas vraiment que cela soit une très bonne idée. Je veux dire par là que se venger des idiots qui ont osé t'aborder comme des gamins pré-pubères, ok. Mais le pauvre garçon de ma maison ne mérite tout de même pas une sanction telle que celle-ci.» La jeune fille soupira. Elle savait dors et déjà qu'Ophélya allait se lancer dans un discours passionné afin de la convaincre d'être de son côté grâce à de très bons arguments. La cause de la rouge était peine perdue…